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4 juillet 2020 6 04 /07 /juillet /2020 09:20

 

FUTURS (Extrait d'un article précédent)

 

Chacun sait -ou pas, réfléchissons à la chose- que le présent contient le futur, des futurs possibles, une infinité de futurs possibles.

Chacun sait aussi que ces futurs possibles, aléatoires, naissent du passé comme le présent est né du passé, présent dont on a conscience à retardement, puisqu’il nous faut observer le mouvement du passé immédiat et ses effets de même que le passé lointain pour savoir « ce qui s’est passé ». En mettant notre quotidien, notre présent en rapport avec ce passé pour le comprendre, les comprendre.

Il y a donc certes de nombreuses hypothèses du devenir de l’humanité et dans ce devenir, l’infinité des mouvements qui la constituent (1).

L’hypothèse d’un processus dépassant l’état actuel, sans catastrophe réduisant l’humanité dans sa masse, mais dans un mouvement « en santé », semble à certains impossible, et cette « semblance «  devient un argument de renoncement. Bien sûr catastrophe réduisant l’humanité dans sa masse fait partie des hypothèses possibles, peut constituer actuellement une pré-réalité en développement dans le présent. Cependant cette hypothèse possible s’appuie non sur une compréhension de l’état global du processus actuel, mais sur des visions parcellaires et dichotomisées les unes des autres. Ecologie d’un côté, libéralisme de l’autre, menaces techniques d’un côté, avancées scientifiques de l’autre, science sans conscience d’un côté, négation de la science de l’autre, le tout enveloppé d’une conscience limitée à son état actuel, considérée comme immobile, et sa morale de même.

Voilà donc qui handicape tout effort pour mettre en œuvre d’autres hypothèses. Une croissance non productiviste au sens capitaliste c’est une croissance d’une autre qualité, condensée dans son processus continu et discret en unité micro et macro (2), et dont une production d’énergie d’une autre qualité est la condition : Tirer l’énergie de la composition corpusculaire « la plus ordinaire », sans passer par le « feu préhistorique », bien qu’il y ait dans le feu - non dans la technique actuelle de la combustion - bien de propriété à découvrir,  le feu expression en tant qu’image du présent, ce qui demande une élévation considérable de la coopération scientifique et technique mondiale et son organisation politique locale, européenne et mondiale. Iter par exemple multiplié par 1000 dans le monde.

Pour ma part je pense que l’hypothèse d’une croissance conjointe, organique des forces productives et de la conscience collective faite de la conscience des individus en rapports sociaux, n’est pas une hypothèse sans fondement. De plus c’est une hypothèse la plus humaniste qui soit, et à mettre en œuvre dans le sens de cet humanisme. L’humanisme n’est pas une valeur chosifiée, à la condition de considérer que l’homme (générique) ce n’est pas sa conscience mais le rapport entre ses besoins de développements en santé, les actes qui le permettent et la conscience qui permet les actes de développement en santé. Voir l'article " de l'homme abstrait à l'homme réel" (3)

Nous voulons être des inventeurs de Nouveau, pas des apprentis sorciers mais de sages mais fertiles expérimentateurs des possibles, en marchant, et rectifiant en reculant si nécessaire, à reprenant le chemin, les chemins en santé qui s’ouvrent à chaque instant au processus humain de survie, de vie, de développement.

Si, par malheur l’hypothèse s’avérait inopérationnelle, il est possible aussi que ce soit par le refus de la mettre en œuvre.

S’il y a bien une réalité qui rend difficile cette mise en œuvre c’est la résistance du capital et son besoin de se réaliser par l’accumulation, accumulation qui suppose profit maximum, négligence des besoins sociaux qui « coûtent », et achat de la force de travail sous toutes ses formes anciennes ou nouvelles (Uber, dépendance du travail libéral des lois du profit financier et groupes multinationaux de pair etc.).

L’hypothèse d’un processus en santé inclut celle d’un processus de la productivité libérant du travail contraint, de la vente achat de la force de travail. L’automatisation et la digitalisation d’une grande partie de la production et des échanges, de la consommation-distribution-productives et en rapports dialectiques, de la production-distribution-consommatrice, en est la condition.

Certes un retour « en arrière », qui serait synonyme du sacrifice d’une bonne partie de l’humanité est possible. Mais comme le précise « l’Idéologie allemande », ce retour nous ramènerait au même point où il s’agit de résoudre la contradiction que nous connaissons actuellement entre le développement de chacun et le développement de tous.

Encore un peu de développement de la conscience des possibles de transformation en santé dans le mouvement conjoint du réel nous mènera sans doute à une sécurité d’emploi ou de formation, à un usage de la production monétaire et du crédit gérés démocratiquement, par les forces politiques et syndicales et associatives de progrès, c’est-à-dire en tant que lien avec la masse de la population et des producteurs, dans leur infinie diversité, qui gérera directement dans le processus de démocratisation, dont une organisation du travail du local au mondial, naîtra de la sortie du taylorisme, de la cohérence de la personne humaine entre ses besoins de développement et le travail producteur, ce à quoi répond l’analyse pluridisciplinaire des situation de travail et sa recherche de santé dans l’activité humaine.

Le poids du religieux pèse encore sur l’organisation rationnelle de transformation de progrès, en santé, puisque jusqu’à présent nous  n’avons pas encore réussi à faire de l’organisation populaire, de notre organisation de rêveurs de progrès, une organisation qui ne prenne pas un tour religieux : une organisation dont la croyance domine sur la pensée rationnelle et les hypothèses des possibles concrets. En sortons-nous de la « croyance » ?

Les capacités d’auto-organisation populaire et du salariat (dans les hôpitaux entre autre), dans la réponse à la crise économique de suraccumulation-dévalorisation du capital, sociale, de civilisation et de transmission, est peut-être en train de répondre à la question.

Pierre Assante. 27/06/2020 16:21:44

(1) Dans les possibles : une société correspondant à l’état des forces productives et dépassant celle qui meurt de son inadaptation à sa propre transformation technique et culturelle -à la transformation des moyens de production et d'échange qu’elle a elle-même créés et à laquelle elle ne peut plus répondre « en santé ».

(2) J’use souvent ici de l’image du développement cérébral, de son organisation, de sa croissance de sa poursuite chez l’adulte et de sa mort et sa transmission.

(3) L'article " de l'homme abstrait à l'homme réel" :

 http://pierre.assante.over-blog.com/2020/06/de-l-homme-abstrait-a-l-homme-reel.html

 

VOIR AUSSI LE RECUEIL

MON CERVEAU

S’ENLISE…

DE L’HOMME ABSTRAIT À L’HOMME RÉEL

Pierre Assante. 1° Juin – 22 Juin 2020

http://pierre.assante.over-blog.com/2020/06/recueil.mon-cerveau-s-enlise.html

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