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14 août 2020 5 14 /08 /août /2020 06:36

LA SOCIETE : NOTRE CORPS

La société, notre corps est malade. Nous en ressentons les douleurs et pourtant nous ne cherchons ni à comprendre notre maladie ni à la soigner rationnellement : scientifiquement.

La société-notre corps a fait d’immense progrès. La croissance de la productivité a permis de libérer l’humanité d’une part importante de ses contraintes matérielles, dans des conditions de développement inégal entre les personnes et entre les entités humaines formées en mouvement, constituant à la fois des pulsions de développement et des freins au développement.

Et cette croissance de la productivité nous a mené jusqu’à une ère nouvelle de la productivité : la mondialisation numérisée ouvrant la voie à une automation généralisée de la production matérielle et de la production des savoirs en unité, en rapports réciproques, à une nouvelle évolution-développement-complexification de notre appropriation en santé de l’univers.

Mais le cycle élargi de l’échange A-M-A’ du capital qui est celui des marchandises, de leur valeur d’échange et de leur valeur d’usage qui permettent de répondre aux besoins d’existence et de développement en complexification, se heurte à une crise : la suraccumulation-dévalorisation du capital liée à la croissance du Capital Constant dans la composition du capital, et la baisse tendancielle du taux de profit, taux de profit qui est le moteur de l’échange capitaliste, donc de l’échange tout court dans notre corps-société. En même temps, l’autonomie de la personne qui est le moteur de son engagement dans le mouvement d’ensemble de la société se trouve handicapée par la contradiction entre l’achat de la force de travail sous toutes ses formes et la motivation-initiative nécessaire au progrès quantitatif et qualitatif de cette intervention dans le progrès quantitatif et qualitatif du mouvement d’ensemble du corps-société. Ce handicap croit avec la croissance des savoirs, des besoins de savoirs, de transmission des savoirs et du besoin de l’usage autonome des savoirs par la personne humaine dans son activité propre particulière.

La financiarisation du système capitaliste mondial et la croissance massive des activités parasites qu’elle contient et développe est la conséquence de la suraccumulation-dévalorisation du capital et un palliatif assurant provisoirement sa survie dans sa crise générale, avec des ressorts étonnants si ce n’est à la fois prévisibles et insoupçonnés, que l’on voit surgir chaque jour, tel l’usage de la production monétaire dans la crise sanitaire du covid19.

La croissance capitaliste est entrée en contradiction avec les besoins de croissance de l’humanité. La croissance capitaliste, ce n’est pas la croissance de l’humanité. Elle l’a permise un temps, tout en la freinant  en même temps et aujourd’hui, les lois du développement du capital s’opposent à cette croissance en qualité de l’humanité.

La croissance de l’humanité tient à la croissance de ses capacités et non à une accumulation quantitative liée au profit du capital comme seul horizon.

Assurer la subsistance humaine, le développement humain, c’est d’abord permettre à l’homme de produire les biens qui lui sont nécessaires dans son développement-complexification. Dans l’état actuel de la société, une loi de Sécurité d’Emploi, de Formation et de Revenu les trois « fonctionnant » en unité est absolument nécessaire. Sans elle il ne peut y avoir de continuité de la production, de son développement et de sa transformation qualitative, en santé de la société-corps.

Les tendances des lois du capital s’opposent évidemment à une telle loi. Les tendances du capital, celle du moteur du profit conduisent à réduire la population productive, ce qui a pour conséquence une diminution des capacités immédiates et à long terme du développement de la société-corps. En même temps le capital ne peut survivre sans entretenir aussi une armée de réserve et sa survie matérielle précaire dont l’existence est contradictoire avec une croissance du développement de toute la société. Les théories des "revenus d'existence" détachés des capacités productives et du développement en santé de la productivité sont issues de la tendance du capital à réduire la population productrice et augmenter l’armée de réserve. Contradiction d’autant plus grande que la production-échange industrielle numérique et des savoirs  numériques  pousse le capital à réduire l’emploi, alors que cette production et cet échange numérique doit être la base d’une nouvelle ère de progrès de l’humanité dans son appropriation-échange en santé de et dans son univers.

La mondialisation numérique en santé dépend de l’intelligence de l’humanité et de la personne corps-société et corps-soi en unité à la libérer du capital et dès à présent de la financiarisation qui en est l’extrémité, puis dans cette libération des capacités nouvelles intelligentes à créer pour la gérer. Il y a révolution puis gestion des transformations : continuité du processus humain, organisation du cerveau dans son rapport dialectique de développement originel avec le travail, poursuivi, dénormalisation-renormalisation permanente en spirale, et sa complexification dans le développement historique continu de l’humanité, et la société, à assurer.

Pierre Assante. 14/08/2020 06:15:11.

et voir :

RECUEIL. LE DÉSIR C’EST L’APPÉTIT DE L’ESPRIT

CRITÈRES ÉCONOMIQUES. ÉNERGIE. EUROPE. AUTOGESTION-APST

http://pierre.assante.over-blog.com/2020/06/le-desir-c-est-l-appetit-de-l-esprit-criteres-economiques.energie.europe.autogestion-apst.html

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