Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 novembre 2021 3 17 /11 /novembre /2021 07:51

 

La misÈre, des plus dÉfavorisÉs aux couches moyennes et l’Écroulement social.

 

30 ans avant la chute de l’Empire Romain d’Occident, Salvien de Marseille annonçait dans le livre V de « De gubernatione dei », qu’un système économique et social qui prélève sur les produits du travail plus que le cycle de production a besoin pour se renouveler (1), est destiné à l’écroulement.

Pour en faire la preuve, il citait 1) l’auto-vente, leur propre vente des paysans libres, d’eux-mêmes par eux-mêmes ou d’un membre de leur famille, comme esclave au propriétaire terrien collecteur d’impôt, 2) les révoltes des bagaudes 3) et le départ de citoyens romains dans les zones occupées par « les barbares », où n’existait pas la propriété de la terre et où l’on pouvait vivre, en famille de son travail d’agriculteur.

L’écart croissant gigantesque dans notre XXIème siècle du capitalisme mondialisé, financiarisé, numérisé, entre les grandes fortunes et les revenus les plus misérables, contient cet effondrement. Dans le système de production et d’échange basé sur l’accumulation de capital dans le cycle Argent-Marchandise-Argent’ et l’achat de la force de travail, les couches moyennes tendent à rejoindre par le bas les plus démunies et les rejoindront si les propositions de révolutionS 1) de l’usage de la création monétaire, ici et dans le monde, 2) de l’organisation du travail producteur dans une sécurité proposée d’emploi et de formation (2), 3) des critères économiques de production de la Valeur Ajoutée, 3 révolutionS qui n’en font qu’une, ne sont pas mises à l’ordre du jour et réalisées.

Ce qui valait pour l’état des forces productives de la fin de l’antiquité romaine vaut pour les forces productives digitalisées, numérisées, automatisée, qui dans la crise annonciatrice d’effondrement possible, ne trouvent pas à se développer jusqu’au bout, faute de pouvoir, dans le système actuel, répondre à la révolution des besoins sociaux et de la révolution-évolution-complexification anthroponomique, qui vont de pair, font et sont un même mouvement.

Pierre Assante. 17/11/2021 07:28:42.

(1) D’où l’importance du salariat d’aujourd’hui et particulièrement du salariat de production au sens strict dans le mouvement de désaliénation humaine, de la personne et de toute la société.

(2) Il ne s’agit pas d’une dictature du travail mais d’un choix de l’homme producteur dans son propre développement et celui de la société dont il dépend en cohérence, en autonomie et choix de ses actes.

 

VOIR AUSSI SUR CE BLOG : MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSEE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/05/mode-de-production-et-mode-de-pensee.7-articles.par-pierre-assante.18-mai-2021.html

 

et EN AVANT LE MANIFESTE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/11/boccara-cailloux-lafaurie-le-21-novembre-avec-fabien-roussel-et-le-pcf-un-projet-de-societe-au-coeur-de-la-presidentielle.html

 

 

 

Partager cet article
16 novembre 2021 2 16 /11 /novembre /2021 14:27

 

Le 21 novembre : avec Fabien Roussel et le PCF un projet de société très politique pour l’emploi, la formation, les salaires au cœur de la présidentielle !

par Frédéric Boccara

Cet éditorial introduit un texte de

Gisèle Cailloux et d'Anne Lafaurie que vous trouverez à la suite.

 

 

Le rassemblement organisé par le PCF le 21 novembre avec Fabien Roussel place de Stalingrad sera un évènement important pour politiser les questions de société fondamentales qui taraudent notre peuple : l’emploi, la formation, le pouvoir d’achat, le sens du travail et d’une vie en société répondant aux besoins à la fois sociaux, écologiques et d’émancipation. C'est-à-dire disposer des moyens de vivre une vie épanouissante, articulant développement de soi et contribution aux activités sociales utiles, productives de biens ou réalisatrices de services, dont le travail et la formation sont une clé décisive. Mais cette clé est refoulée hors des questions politiques, comme une simple question technique d’ajustement quantitatif entre compétences, salaires et compétitivité des entreprises, une question à déléguer aux patrons aidés par un Etat qui doit « faciliter » leur gestion, le coût du capital et sa domination étant le tabou absolu ! Au contraire développer le pouvoir d’achat et l’accès à des services publics de qualité, développer l’emploi et la formation sont décisifs pour vivre, pour que notre société se développe et pour permettre la contribution de toutes et tous à la société, aussi bien aux activités sociales utiles qu’à la gestion et aux décisions politiques, à leur élaboration......

.......Suite sur ces liens :

 

LE TEXTE DE Frédéric Boccara :

https://enavantlemanifeste.fr/2021/11/15/le-21-novembre-avec-fabien-roussel-et-le-pcf-un-projet-de-societe-tres-politique-pour-lemploi-la-formation-les-salaires-au-coeur-de-la-presidentielle/

 

Le texte de  Gisèle Cailloux et Anne Lafaurie

https://enavantlemanifeste.fr/2021/11/15/le-21-novembre-avec-fabien-roussel-et-le-pcf-mettre-lemploi-la-formation-les-salaires-au-coeur-de-la-presidentielle/

 

 

VOIR AUSSI SUR CE BLOG : MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSEE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/05/mode-de-production-et-mode-de-pensee.7-articles.par-pierre-assante.18-mai-2021.html

 

et EN AVANT LE MANIFESTE :

 https://mailchi.mp/de676f4f1f4f/retroussons-nos-manches-pour-promouvoir-les-ides-communistes?e=e0895ed80a

Partager cet article
14 novembre 2021 7 14 /11 /novembre /2021 20:07

Encore sur l’Anthroponomie et l’Ergologie : contradictions et IDENTITÉS

 

1. On peut denier à un philosophe de l’être. On ne peut non plus pas denier à un dialecticien d’être philosophe.

En ce sens un ergologue, dialecticien, quel que soit le champ de la pluridisciplinarité qu’un ergologue exerce, est philosophe. A plus forte raison quand son champ propre est la philosophie.

Ce n’est pas la proximité ou l’éloignement d’une thèse philosophique de l’exercice de la pratique concrète, qui fonde la légitimité d’une philosophie.

En ce sens la difficulté de Lucien Sève à reconnaitre jusqu’au bout à un philosophe ergologue sa qualité de philosophe tout autant que sa qualité d’ergologue est parlante. Cela ne lève en rien l’importance qu’il a reconnue à "l’expérience et connaissance du travail" et les concepts qui en ont découlé. Mais il n’en a pas été de même lorsqu’il s’est agi de catégories philosophiques.

De même il a été difficile aux économistes néomarxistes, dont je pense être à mon petit niveau, de reconnaître à l’ergologie ses qualités propres (1), qui ne sont pas celles d’une science mais justement d’une ascèse dans les relations humaines, les rapports sociaux,  partant de sa pluridisciplinarité, de l’usage dialectique des observations pluridisciplinaires du travail et de l’activité humaine. Pluridisciplinaire veut dire aussi l’observation historique, dialectique, économique, de l’origine de l’humanisation à l’humanité « mondialisée et informationnalisé », ce en quoi, ergologie et anthropologie ont une surface de contact commune de la plus grande importance pour comprendre le processus de l’humanité et agir sur ses capacités de développement futur.

2. Malgré les apparences, la distance entre la thèse philosophique contenue dans l’ergologie est moins éloignée de la "pratique pratique" que la distance de la thèse contenue dans l’anthroponomie d'avec cette pratique pratique. Ce n'est pas une tare ni une réalité historique figée. C'est un état dans l'état présent de la société, car :

a. L’ergologie a fondé son existence dans l’analyse pluridisciplinaire des situations de travail ; pratique on ne peut plus concrète à réaliser, même si évidemment elle se heurte aux limites fixées par la loi du profit immédiat maximum dans l’accumulation du cycle A-M-A’ et le refus-contradiction-rapport de force de cette accumulation d’avec des droits du travail s’opposant à cette loi ;  et au-delà en contradiction entre la baisse tendancielle du taux de profit et les valeurs à mettre en œuvre pour développer sans entrave la révolution scientifique et technique et la révolution des besoins sociaux.

b. L’anthroponomie est fondée sur une tentative de science regroupant de même tous les champs scientifiques dans la recherche de la régénération des moments : parental, du travail, de la politique, de l’informationnel.

3. En ce sens l’anthroponomie en est encore à l’état relativement empirique (2), de recherche de l’accumulation des données qui lui sont nécessaires et de leur usage propre alors que l’ergologie n’en est plus à ce stade des prémisses d’accumulation de données, même s'il faut sans cesse remettre le travail sur le métier. L'économie est un champ qui fournit un grand nombre de données nécessaires à cette accumulation dans la connaissance et la pratique anthroponomique.

Le fait que l’anthroponomie ne trouve pas en cet instant de successeurs évidents aux travaux de Paul Boccara en ce domaine est significatif, non de son inutilité ou de l’illégitimité pratique de ses fondements, mais au contraire de la nécessité de son développement.

On ne peut  porter à charge cet état de fait aux économistes de « l’école de Paul Boccara », et leurs magnifiques et essentiels travaux.  Cette « école », est elle-même la continuation de l’analyse des lois du capital de Marx, de l’étude de l'état de la société ; de l’étude de son mode de production et d’échange, et des hypothèses théoriques et pratiques de sortie de crise de suraccumulation-dévalorisation du capital ;  et de construction d’une nouvelle économie politique répondant à l’état de la société et  son mouvement de transformation-évolution-complexification au-delà des limites du système économique et social actuel, capitaliste, à son paroxysme final ; gravement malade, sans remède autre que son propre dépassement qualitatif.

C’est d’ailleurs les progrès de la compréhension de l’état de la société, du mouvement de cet état qui constitue la surface commune de contact entre anthroponomie et ergologie.

Mettre en rapport l’Anthroponomie et l’Ergologie n’est pas une fixation maladive de ma part, c’est une constatation de l’intérêt de ces deux champs à se rencontrer, tout en conservant leurs qualités propres. La fusion de deux champs c’est toujours la disparition des deux, l’anéantissement et non le développement. C’est aussi une loi de la dialectique que le développement propre et les différences de développement, ce qui ne constitue pas une course mais un rapport de coopération libérant les forces communes, différentes et même contradictoires.

Que des chercheurs avancés des deux champs soient issus de la « Pensée Marx », au sens de l’expression de Lucien Sève n’est pas un hasard.

4. Ce débat que j’ai avec moi-même me fait penser à celui que connaissait la poésie lorsque j’avais 20 ans dans la revue « Action poétique ». Les créateurs de la revue avaient mis en exergue de cette parution : « la poésie doit avoir pour but la vérité pratique ». À condition qu’une formule ne devienne pas un dogme, je crois qu’il s’agit d’une seule et même question pour tous les champs d’activité humaine, leur unité, leur contradiction, et leur identité.

 

Pierre Assante. 14/11/2021 17:57:43.

 

(1) Ce qui n’est pas mon cas, voilà 33 ans que  je partage les thèses d’Yves Schwartz d’"Expérience et connaissance du travail" et 18 ans que je suis avec un intérêt essentiel les travaux et concepts d’ergologie pour le mouvement syndical et politique, et pour un projet de nouvelle organisation du travail dépassant le keynésianisme du capital.

Comme je suis les travaux de Paul Boccara depuis les années 1970 sur le CME, les critères de gestion, la mondialisation capitaliste et ses alternatives, la crise de longue durée, la critique de la critique unilatérale de la crise de suraccumulation, la SEF etc…

(2) Comme l’était l’introduction à la critique de l’économie politique de Marx en 1857 par rapport à « Das Kapital ».

 

En guise de bibliographie minimum, pour comprendre la raison et le but de ces propos, si tant est qu’ils soient compréhensibles, DEUX OUVRAGES  :

Paul Boccara, « Neuf leçons sur l’anthroponomie systémique », 2017 .Editions Delga.

Yves Schwartz, « Travail, ergologie et politique », 2021. Editions La Dispute.

 

VOIR AUSSI SUR CE BLOG : MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSEE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/05/mode-de-production-et-mode-de-pensee.7-articles.par-pierre-assante.18-mai-2021.html

 

et EN AVANT LE MANIFESTE :

 https://mailchi.mp/de676f4f1f4f/retroussons-nos-manches-pour-promouvoir-les-ides-communistes?e=e0895ed80a

Partager cet article
14 novembre 2021 7 14 /11 /novembre /2021 10:54
VOIR NOTE (1)

 

ASSAUT. SIÈGE. EXPÉRIENCE. PROCESSUS HISTORIQUE IDÉAL OU PAS

 

L’histoire humaine est un processus d’humanisation continu, infini, dans l’appropriation en santé, à double sens de la nature sur elle-même; de la conscience de la nature sur elle-même dont nous constituons une part diffuse.

Pour s’en faire une idée du processus « non idéal » idéel et concret à la fois, et de sa représentation, mentale, subjective, voici une lecture parmi tant d’autres. On ne saurait tirer de ces réflexions de Vladimir Oulianov dit Lénine un modèle achevé de construction sociale, ni d’analyse achevée, dans les conditions historiques particulières de cette expérience humaine ; mais une vision profonde de ce que contient d’aléatoire, de causal, de choix et de volonté humains, un processus social, après la prise de pouvoir d’Octobre 1917, la guerre civile et le « communisme de guerre » de répartition, et la longue et forte intervention étrangère contre la révolution russe :

 

Lénine. Œuvres complètes. Tome 33. Août 1921-Mars 1923.

 

1) LA NOUVELLE POLITIQUE ECONOMIQUE et les tâches des services d’éducation politique. 19 octobre 1921. Page 53.

Tout le texte et particulièrement :

-Notre aveu

-La différence entre les tâches militaires et les tâches culturelles.

Page 73 « …Une œuvre culturelle ne peut être menée à bien aussi rapidement que les tâches politiques et militaires. Il faut comprendre que les conditions du mouvement en avant ne sont plus les mêmes. Vaincre politiquement en quelques semaines est possible, à une époque d’accentuation de la crise. Vaincre dans une guerre est possible en quelques mois, mais vaincre sur le terrain culturel est impossible dans ces délais ; étant donné la nature même de la chose, il faut un délai plus long, et l’on doit s’adapter à ce délai plus long, en mesurant ses forces, en faisant preuve d’un maximum d’opiniâtreté, de persévérance et de méthode. Sans ces qualités, il n’est même pas possible d’aborder l’éducation politique. Non seulement il faut que nous supprimions l’analphabétisme, que nous supprimions les pots de vin qui persistent en faveur de l’analphabétisme, mais encore il faut que notre propagande, nos manuels et nos brochures soient pratiquement assimilées par le peuple, et que le résultat en soit une amélioration de l’économie nationale.

Tels sont les objectifs des services d’éducation politique en fonction de notre nouvelle politique économique, et je voudrais espérer que grâce à notre congrès, nous remportions sur ce point un grand succès… »

 

et

 

P. 62. …Saurons-nous organiser la petite paysannerie….

P. 60. …Il est malgré tout plus facile…

           …Maintenant il n’y a plus… Le peuple ne voit plus d’ennemi manifeste… maintenant il n'y a plus de grands propriétaires déclarés... le grand nombre des ouvriers et paysans qui voyaient le grand propriétaire foncier marcher contre eux...

 

2) VII° conférence du parti de la province de Moscou. 29-31 octobre 1921. pAGE 77.

LA NOUVELLE POLITIQUE ECONOMIQUE.

Tout le texte et particulièrement :

P.87. …C’est pourquoi les évènements…

          …Rappelez-vous dans quelles conditions… (Et historique développée des conditions).

P.88. …Il faut agir…

P.89. …

P.78. …Le premier point…

 

3) De la coopération. 4 janvier 1923.

Page 482. « …Du point de vue politique, il faut faire en sorte que non seulement les coopératives bénéficient, en général et toujours, de certains avantages, mais que ceux-ci soient d’ordre purement matériel (taux d’intérêt bancaire etc.). Il faut que l’état avance aux coopératives de fonds dépassant au moins légèrement les crédits que nous avançons aux banques privées, en les portant au même niveau des crédits consentis à l’industrie lourde, etc.

Un régime social ne surgit qu’avec l’appui financier d’une classe déterminée. Inutile de rappeler les centaines et les centaines de millions de rouble que coûta la naissance du capitalisme « libre ». Aujourd’hui nous devons comprendre et mettre en pratique cette vérité qu’au moment actuel le régime social que nous devons soutenir par-dessus tout, c’est le régime coopératif. Mais il faut le soutenir dans le vrai sens du mot ; c’est-à-dire qu’i ne s’agit pas de n’importe quels échanges coopératifs ; on doit entendre par là l’appui en faveur des échanges  coopératifs auxquels participent réellement les masses véritables de la population. Accorder une prime au paysan qui prend part aux échanges coopératifs, c’est là un procédé absolument juste ; mais vérifier cette participation, voir à quel point elle est consciente et de bon aloi, voilà le nœud de la question. Lorsqu’un coopérateur arrive dans un village, pour y ouvrier une boutique coopérative, la population, à parler strictement, ne prend aucune part à cette fondation. Mais guidée par son intérêt propre, elle cherchera à s’y associer au plus vite… »

 

Pour finir ce modeste rappel ajoutons la remarque de Paul Boccara sur les conceptions économiques de Lénine (Volume 2 de Théories sur les crises de suraccumulation et de dévalorisation du capital). Dans une situation propre au développement de la Russie avant 1917 et en 1920, celui-ci considère de façon unilatérale le développement de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital, car les forces productives et le capital en Russie n’ont pas atteint un niveau permettant d’observer ce phénomène dans la durée de son développement ; ce qui au contraire est le cas aujourd’hui et depuis quelques décennies. En outre, la baisse tendancielle du taux de profit n’en est encore qu’à la tendance, et les lois la contrecarrant sont en pleine efficacité pour que les cycles restent décennaux et non de longue durée comme aujourd’hui.

 

Pierre Assante. 15/11/2021 11:10:16.

 

 (1) Voir schémas (Fig. 4) sur les « Contraintes naturelles et contraintes sociales » (L’Anankè grecque mais non figée),  leurs évolutions et transformations sociales, dans l'essai de 2004-2005 « Division sexiste du travail ».

Partager cet article
13 novembre 2021 6 13 /11 /novembre /2021 20:55
Partager cet article
13 novembre 2021 6 13 /11 /novembre /2021 08:43
CLIQUER CI-DESSUS : 73 pages

 

Une création inimaginable commence par une création imaginée

 

SOMMAIRE

Pages

 

2. POUR COMMENCER ET POUR FINIR : CUBISME ET MILITANTISME ET RENAISSANCE DE LA DIALECTIQUE. 3. MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSÉE. 4. Transformation qualitative lente. 6. DROIT DANS LE MUR OU VIRAGE EN SANTÉ ? UN PEU DE PHILOSOPHIE POUR PLUS D’ÉCONOMIE. 8. DIALECTIQUE 1. 10. L’utilité au quotidien d’une façon de penser. PENSER DIALECTIQUEMENT. 11. NATION FRANÇAISE OU UNION EUROPÉENNE FÉDÉRALE ? 12. LA MONDIALISATION CE N’EST PAS SEULEMENT…. 14. ADHÉRENCE CONCEPTUELLE ET DÉSADHERENCE CONCEPTUELLE, UNITÉ CONTRADICTOIRE. 16. Petite conclusion avec quelques répétitions. 17. AUTRE CONCLUSION : USAGE DE SOI PAR SOI ET PHILOSOPHIE DE LA NON-CONTRADICTION. 18. UNITÉ DES CHOSES. UNITÉ DE L’EXISTANT. 18. CRITIQUES DE LA CRITIQUE CRITIQUE. 19. FRONTIÈRES. 20. MISE AU POINT. 23. L’ANGOISSE CASSANDRIENNE. LES JEUNES GENS ET LES GÉNÉRATIONS PRÉCÉDENTES. 24. L'INSTANT ET LA DURÉE : une complexité à saisir sous peine de mort. 26. IDÉE. FORCE MATERIELLE. ÉLECTION. 27. DOMINATIONS. CONTRADICTIONS. LIBÉRATIONS. 28. MATERIALISME DIALECTIQUE. Logique de la non-contradiction et dialectique de la contradiction. 31. Transformations historiques. « Révolutionner de fond en comble ». 33. LE PROCESSUS DE LA PENSÉE ET LE PROCESSUS DE L’OBJET. 34. La dichotomie de « l’idéel » et du « matériel ». 36. CONDENSATION. 37. CATÉGORIES PHILOSOPHIQUES. 38. SECURITE. 39. SÉCURITÉ ET NATION. DÉVELOPPEMENT ET COOPÉRATION. 39. Société marchande et de droit. 40. PENSÉES. 2021-08-13. 42. PEDAGOGIE. Notions élémentaires d’Economie Politique. La révolution, la RÉALITÉ ET SES APPARENCES. Une découverte aux conséquences encore inimaginables : LA BAISSE TENDANCIELLE DU TAUX DE PROFIT. 43. Le 15 aoÛt 1971 la parité OR-DOLLAR était supprimée et 5 articles de l’humanite. 43. UNITÉ DE DÉVELOPPEMENT ET DÉVELOPPEMENTS INÉGAUX. La baisse tendancielle d’intÉrÊt psychologique. La baisse tendancielle d’intérêt psychologique et la suraccumulation-dévalorisation de la connectivité entre humains sont un même phénomène, un même mouvement, dans le rapport antagonique développement/taux de profit du capital. 45. ABSENCE. 45. POST CRIPTUM SUR domination masculine et domination de classe. 46. UNIVERSITE D’ETE DU PCF. "A DOUBE SENS. PAS A SENS UNIQUE". Réflexion personnelle en forme d'intervention dans un débat. 47. EN DEUX MOTS. Dialectique et Pratique du militant et du citoyen. 48. dissymétrie spatio-temporelle viable et vivable. 48. EPILOGUE. TROIS LETTRES. 50. « TROIS CONDITIONS. EFFORT DU DIFFICILE : Une création inimaginable commence par une création imaginée ». 51. MIROIRS. 1. PENSÉE ET MATIÈRE. ENCORE. ET CAPITAL et ALIÉNATION. Note : C’est la raison pour laquelle dans les 3 recueils des années précédentes… 2. TRANSFORMATION QUALITATIVE DE LA CROISSANCE. 3. ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE. 4. limites. 5. LA FOLIE DE LA NORME. 56. 20 Thèses. article du 5 février 2020. 57. « RÉSUMÉ ». L’ECONOMIE POLITIQUE MARXISTE ET NEO-MARXISTE NE SE SUFFIT PAS À ELLE-MEME. 58. « HOMO HOMINI LUPUS EST » et L’USAGE DE SOI PAR SOI, par et  pour TOUS. 60. On va chercher souvent bien loin. Préface de la première édition de « Das Kapital ». 61. SUR LA POSTFACE DE LA SECONDE EDITION ALLEMANDE DE « LE CAPITAL » DE MARX. 63. POUR FAIRE VITE. 64. LA CRISE DU TRAVAIL. 64. HORIZON (S). 65. PROGRÈS, OMERTA, DANGERS. 66. LA CLASSE OUVRIÈRE UN DOGME MARXISTE ? 67. L'URGENT ET LE GÉNÉRATIONNEL, EN UNITÉ. 68. JUSQU’A QUEL POINT UN DESPOTISME PEUT-T-IL FONCTIONNER ?

*****

 69. Petit curriculum vitae. LE MOT DE LA FIN. 71-72. SOMMAIRE. 73. REMERCIEMENTS.

 

………..SUITE sur le lien :

https://pierreassante.fr/dossier/MODE_DE_PRODUCTION_ET_MODE_DE_PENSEE._Par_Pierre_Assante._18_mai_2021..pdf

 

Je dédie ces réflexions à  mes filles Elsa et Véronique

et à mes petits-enfants

Giulia. Valentina. Théo. Diego. Lucas,

 en espérant qu’elles leur soient utiles

et à mon épouse,

Chiara

 

***********

 

VOIR AUSSI sur ce blog : « Crise de la production le recueil augmenté ».

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/04/crise-de-la-production-le-recueil.html

Partager cet article
12 novembre 2021 5 12 /11 /novembre /2021 07:58

 

L'URGENT ET LE GÉNÉRATIONNEL, EN UNITÉ.

 

1) Sortir de la crise de croissance de l’humanité pour poursuivre son processus d’humanisation et d’appropriation relative et infinie et en santé (1) de son univers demande des mesures d’urgences s’insérant à long terme dans le processus à long terme.

L’état d’adolescence de l’humanité la met en grand danger.

Passer à l’âge adulte et à la capacité de répondre à la crise de croissance suppose une élévation du niveau de conscience sur elle-même et sur la nature dont elle fait partie.

Le stade actuel de développement a besoin à la fois de plan d’urgence et de plan de développement à long terme.

C’est l’incapacité de faire front sur ces deux question-plans qui en fait n’en sont qu’un, dans la contradiction, l’opposition et l’identité de ses éléments, c’est cette incapacité à laquelle nous nous heurtons. Et avec un peu d’observation nous pouvons l’observer dans nos propres comportements, mentalités et raisonnements unilatéraux excluant la coexistence d’éléments à la fois communs, unis et contradictoires : en nous comportant dans une logique de non-contradiction héritée des débuts de la société marchande en développement en général, et d’Aristote en particulier.

 

2) L’urgence c’est la sortie d’un mode de production ayant atteint ses limites : la suraccumulation-dévalorisation du capital dans le cycle A-M-A’ et son origine, l’achat-vente de la force de travail comme mode de rapports sociaux de production-échange-distribution-consommation dans son mouvement uni.

Le long terme c’est la réduction générationnelle des inégalités, radicalement et progressivement, inégalités et leur interaction du local au mondial ; l’urgence c’est l’usage progressif du processus de la révolution scientifique et technique, numérisation- automatisation de la production-informatisation-informalisation et de l'échange et sa mise en accord avec la résolution des besoins sociaux matériels et moraux, objectifs et subjectifs.

La conscience, son processus de transformation-développement-complexification, ça fait partie des besoins sociaux, en unité avec tous les besoins sociaux, l’unité de leur transformation-développement-complexification, avec leurs inégalités spatio-temporelles de développement, loi naturelle du développement universel.

 

3) Travail et formation restent et resteront la base de l’humanisation, à condition d’être libérée de l’aliénation issue de rapports sociaux de domination et que cette base de ces rapports sociaux devienne la coopération et l’autonomie de la personne et des entités humaines dans leur interdépendance et leurs mouvements contradictoires.

Résoudre les contradictions, ce n’est pas éliminer les contradictions, mais les faire évoluer-transformer-complexifier dans des stades supérieurs de développement.

Constituer une conscience relative et en processus infini dans le processus inconscient du développement humain, une conscience en tant que « partie » intérieure et extérieure en unité de l’entité humaine globale, c’est une volonté d’agir, une patience et une détermination dans l’action qui puisse former les actes et l’acte global des hommes.

Les droits du travail en tant que réponse à la nécessite de productions en quantité et en qualité conjointes des biens nécessaires à la vie est la réponse à la fois à l’autonomie et à la dépendance des humains entre eux, en tant qu’individus et espèce pensante. Individus et société, personne et espèce ne constituent pas des contradictions antagoniques. La contradiction antagonique réside dans les limites entre une organisation humaine donnée et le développement de ses forces productives, entre l’antécédent obsolète et les besoins de normes nouvelles, en santé (1) spatio-temporelle.

Ni l’ergologie, ni l’anthropologie ne donnent une réponse à tout. Elles sont deux champ de la recherche de l’activité humaine en santé (1), l’une plus dirigée vers le micro de l’activité humaine, l’autre plus vers le macro de l’activité humaine, et-mais se rejoignant en elle-même et entre elles-mêmes dans l’unité micro-macro de l’activité humaine.

 

Pierre Assante. 12/11/2021 07:20:12.

 

(1) « En santé » : en état de vie-développement possible.

 

VOIR AUSSI  : MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSEE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/05/mode-de-production-et-mode-de-pensee.7-articles.par-pierre-assante.18-mai-2021.html

 

et EN AVANT LE MANIFESTE :

 https://mailchi.mp/de676f4f1f4f/retroussons-nos-manches-pour-promouvoir-les-ides-communistes?e=e0895ed80a

Partager cet article
11 novembre 2021 4 11 /11 /novembre /2021 07:08

 

Retraites. Pourquoi les régimes spéciaux

sont-ils bénéfiques à tous ?

L’Humanité. Mardi 9 Novembre 2021

Pierre Chaillan

 

Les libéraux présentent les statuts spécifiques comme étant défavorables à l’ensemble de la population et multiplient les idées reçues.  Benoît Teste, secrétaire général de la FSU ;  Catherine Mills, maîtresse de conférences honoraire, directrice de la revue Économie & Politique ; et Thierry Durand, secrétaire fédéral de la CGT cheminots, en charge de la protection sociale, nous expliquent pourquoi il importe au contraire de les défendre.

 

LE DOSSIER COMPLET SUR CE LIEN :

https://www.humanite.fr/retraites-pourquoi-les-regimes-speciaux-sont-ils-benefiques-tous-726861

 

 

La contribution de Catherine MILLS,

Maîtresse de conférences honoraire, directrice de la revue Économie & Politique

 

Pourquoi cet acharnement contre les régimes spéciaux de retraite ? On les présente comme un boulet, invoquant même 42 régimes, alors qu’il y en a 9 au sens strict – on peut y ajouter les régimes de la fonction publique. Ce sont des régimes dont bénéficient les salariés de grandes entreprises publiques (SNCF, RATP), ou de branches comme celle des industries électriques et gazières (EDF, GDF). Ils ne représentent que 1,5 % des actifs et 3 % des retraités. Leur disparition n’apporterait aucune solution au financement global des retraites.

Leur histoire originale articule leurs conquêtes liées aux luttes et le besoin de développement du pays. La réponse aux luttes des cheminots ou des mineurs s’explique par l’importance de ces secteurs pour l’économie et la nécessité de fidéliser et de qualifier ces salariés. C’est aussi une réponse à la pénibilité, la fréquence des astreintes et les conditions de travail difficiles. Les régimes spéciaux jouent ainsi le rôle des dispositifs de préretraite des salariés du privé. La retraite est intégrée dans la négociation salariale, un certain niveau de retraite compensait le refus de relever les salaires. Ces régimes spéciaux ne calculaient pas la future pension sur une moyenne de vingt-cinq années mais le plus souvent sur la moyenne des six derniers mois (parfois sur le dernier mois de salaire).

Le financement des régimes spéciaux de retraite est assuré par des cotisations sociales des salariés et du patronat. Mais la baisse importante du nombre d’actifs explique que les cotisations ne couvrent plus complètement les prestations. Des subventions d’État et des transferts de recettes du régime général ou de certains régimes spéciaux comme celui des industries électriques et gazières assurent la compensation du déséquilibre démographique structurel de certaines caisses de retraite. Le régime général (Cnav) y contribue pour la moitié des ressources.

Détruire ces régimes spéciaux de retraite est une obsession libérale. Après les tentatives du plan Juppé en 1995-1996, qui se heurtent à une grève historique. Les réformes Fillon de 2003 et de 2010 concernent d’abord les régimes de fonctionnaires pour lesquels on aligne progressivement la durée de cotisation sur celle des salariés du privé (de 37,5 ans à 40 ans). Puis, tous les régimes (41 ans en 2012), avec la création d’une décote douloureuse. En 2010, ce sera le cas des établissements publics à caractère industriel et commercial. Mais la réforme Macron va beaucoup plus loin, c’est une attaque systémique avec la volonté de les faire disparaître dans le régime dit universel, en réalité unique. Cependant, la gravité de ces attaques serait contre-productive. La durée de cotisation serait portée à 172 trimestres, soit 43 ans, avec l’instauration d’une décote par trimestre manquant. On cherche à opposer les catégories de salariés les unes aux autres, au lieu de résoudre les vraies inégalités et le financement des retraites.

C’est la destruction de l’emploi et du service public, liée à la politique de l’État et des entreprises du secteur public, qui est le cœur de cette réforme et conduit à la catastrophe. Avec la réforme en cours, les recrutements ne se feront plus au statut.

Il faut passer des attaques contre-productives au besoin d’alternatives. La question fondamentale est celle de l’augmentation des effectifs cotisants. Des réformes novatrices pourraient harmoniser les régimes de retraite vers le haut, en élargissant les avancées sociales des régimes spéciaux de retraite à l’ensemble des métiers et salariés d’une branche, à l’ensemble des régimes. Les principes doivent être ceux de la répartition, à prestations définies, en garantissant le financement. Il s’agirait de prendre en compte les meilleures années de salaire, les années d’études, de reconnaître la pénibilité du travail avec un départ avant 60 ans à taux plein, ainsi que pour ceux qui ont commencé à travailler tôt. Cela permettrait d’améliorer la retraite minimale, la situation des précaires, des femmes, celle des familles, par exemple, en alignant les annuités pour enfants dans le public sur le privé.

Une réforme de progrès de ces régimes pourrait être un apport à toute la société, pour sortir de la crise systémique et marcher vers une nouvelle civilisation. Elle s’inscrit dans le besoin de développer les services publics, de renouveler la force de travail en quantité et en qualité, de sécuriser l’emploi et la formation.

[Catherine Mills a coordonné l’ouvrage « les Retraites, un bras de fer avec le capital », Delga, 2019.]

 

 

VOIR AUSSI  : MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSEE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/05/mode-de-production-et-mode-de-pensee.7-articles.par-pierre-assante.18-mai-2021.html

 

et EN AVANT LE MANIFESTE :

 https://mailchi.mp/de676f4f1f4f/retroussons-nos-manches-pour-promouvoir-les-ides-communistes?e=e0895ed80a

Partager cet article
10 novembre 2021 3 10 /11 /novembre /2021 10:46

Jusqu’à quel point un despotisme peut-t-il fonctionner ?

 

Nous avons vu dans ce blog qu’un despotisme peut fonctionner tant qu’il a une fonction : lapalissade ! C’est-à-dire tant qu’il répond à un besoin de gestion « matérielle et morale» de la société humaine, localement ou plus largement, au-delà du local (1).

 

Les institutions se forment après le mode de production, et leur évolution se forment en fonction de celle du mode de production, et changent de qualité lorsque change la qualité du mode de production, c’est-à-dire lorsqu’un mode de production obsolète fait place à un autre mode de production (et d’échange).

 

Evidemment il n’y a pas d’automatisme (mais causalité et aléatoire), de transformation qualitative en général ; et idem de transformation qualitative du mode de production, transformation qui dépend de l’accumulation physique et mentale quantitative jusqu’au point de rupture  réclamant cette transformation qualitative du mode de production.

 

Lorsqu’on constate à quel point, dans notre système économique et social, sa réalité nationale, ici et maintenant, le caractère despotique de classe, bien qu’imbibant massivement les mentalités et comportements par rapport à la résolution du quotidien et du futur, le despotisme prend de la profondeur, au point que la représentation du capital dans les vielles institutions en ressent le poids (2), quel est le degré de déséquilibre relatif entre despotisme et fonction gestionnaire minimum nécessaire ???

 

L’analyse et les 7 commentaires sur les chiffres de la croissance actuelle donne des indications des limites possibles ou pas et des possibilités de refus populaire à venir du despotisme :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/11/frederic-boccara-sept-commentaires-sur-les-chiffres-de-croissance-du-pib-au-troisieme-trimestre-2021.html

 

Il n’y a pas  de compréhension ni de conscience de l’état de la société, de son activité, en premier lieu dans le travail et dans notre système d’achat de la force de travail, de ses mentalités, sans connaissance économique de l’état de la société.

Si cette connaissance de cet état  économique n’est pas suffisante elle est indispensable, en dernière instance pour la compréhension non seulement du monde, mais aussi de l’action pour le changer (11éme thèse du Feuerbach)

 

Pierre Assante. 10/11/2021 10:16:17.

 

(1) Le national étant devenu, depuis les 2 siècles et demi passés, la norme du « local », norme  dont les limites se révèlent de plus en plus, malgré sa dissolution-rigidification.

(2) Penser au discours d’Ernest du « Talon de fer » de London répondant aux protestations bêlantes et impuissantes des petits industriels américains face aux monopoles. Peut-être caricatural, mais une caricature est une façon de représenter, même relativement, la réalité.

Partager cet article
9 novembre 2021 2 09 /11 /novembre /2021 08:26

 

"Ce n’est pas un accident de l’histoire,

c’est un projet politique".

Maurice ULRICH. Éditorial.

Mardi 9 Novembre 2021. L’Humanité.

 

 

Il n’est pas arrivé tout seul, par génération spontanée. Déjà l’homme d’extrême droite perçait sous le polémiste, mais c’était tellement amusant de jouer avec le « politiquement correct », de le faire apparaître comme un esprit libre, à la parole décomplexée. Raciste, misogyne déjà, mais comme ça, en passant. Puis CNews, la chaîne du milliardaire Vincent Bolloré, dont les méthodes autoritaires font loi, l’a choyé, réchauffé, servi chaque jour sur un plateau…

 

Ce n’est pas un accident de l’histoire, c’est un projet politique. Emmanuel Macron en 2017 avait déjà réussi ce que certains ont appelé son hold-up démocratique en s’appuyant sur les déceptions antérieures, les ­promesses non tenues. Des années de crise politique : Nicolas Sarkozy mettant le cap toujours plus à droite dans une sorte de course à l’échalote avec le FN, ­François Hollande devenu l’ami de la finance et dirigeant sa politique contre le monde du travail. Quatre ans après, rien n’est réglé et le temps semble venu, aux yeux des forces les plus réactionnaires, d’une offensive d’envergure. Marine Le Pen et le Rassemblement national n’y suffisaient pas. Son échec de 2017 semblait attester que jamais elle ne pourrait l’emporter alors même que sa démagogie envers les milieux populaires ne répondait pas aux attentes de toute une droite aisée, profondément conservatrice aussi sur le plan social que sociétal. Elle s’était reconnue pour beaucoup dans la candidature de François Fillon. Elle est, si l’on ose dire, à la ramasse.

 

Mais cela ne suffit pas. Il faut agréger à cette droite toutes celles et tous ceux que les discours sur l’immigration, la sécurité vont parvenir à capter, agiter le voile de l’islam de surenchère en surenchère. Le piège est là. La droite se refuse à perdre pied et emboîte le pas. Certains, y compris à gauche, s’y prennent. En sortir, c’est tout faire pour ramener les débats politiques sur le terrain social, avec le pouvoir d’achat, le coût de l’énergie, les services publics avec la crise sanitaire et la situation des hôpitaux, l’environnementEmmanuel Macron n’y répond pas. Le projet de réunion des droites à l’extrême non plus. Il y a un espace à reprendre.

 

VOIR AUSSI  : MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSEE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/05/mode-de-production-et-mode-de-pensee.7-articles.par-pierre-assante.18-mai-2021.html

 

et EN AVANT LE MANIFESTE :

 https://mailchi.mp/de676f4f1f4f/retroussons-nos-manches-pour-promouvoir-les-ides-communistes?e=e0895ed80a

Partager cet article
9 novembre 2021 2 09 /11 /novembre /2021 06:57

 

 

Sept commentaires

sur les chiffres de croissance du PIB au troisième trimestre 2021

Frédéric BOCCARA. 

7 novembre 2021 

 

 

 

 

1- Le PIB augmente de 3 % au troisième trimestre.

C’est à peu de choses près ce qui était prévu : l’INSEE prévoyait 2,7 % pour ce même trimestre dans sa note de conjoncture. L’écart est de l’épaisseur du trait. Sur l’ensemble de l’année 2021, cela pourrait faire entre 6,3 % et 6,5 % de croissance… après moins 8 % en 2020, il n’y a pas de quoi pavoiser.

2- Le contenu de cette croissance n’est pas bon :

C’est surtout de la consommation des ménages (+5 %) et du déstockage avec peu de production ( moins 0,3 %).

C’est aussi la consommation de services marchands (+4,7 %, dont tourisme, cafés restaurant, laboratoires d’analyse, etc.) qui soutient cette consommation, consommation qui n’a pas vocation à continuer d’accélérer

La financiarisation de l’économie atteint des sommets (le CAC 40 dépasse ses records de fin 2019), rien ne s’observe encore sur l’investissement (moins 0,1 % après +2,5 %)

L’emploi reste miné en qualité et le nombre d’inscrits à pôle emploi enregistre lui aussi un record, le dégonflement du nombre de chômeurs de catégorie « A » étant du à 2 facteurs : transferts des chômeurs d’une catégorie à l’autre, augmentation du nombre de stage (mais pas des formations longues et qualifiantes !)

Nous sommes en train de « manger notre pain blanc » d’un retour quasi mécanique à un niveau « normal », mais dans une situation sous-jacente bien dégradée et sans préparer correctement l’avenir. Et ceci, alors que les marges des entreprises atteignent des sommets inégalés depuis 70 ans !

3- Rappelons que ce sont plus de 400 milliards de PIB qui n’auront pas été produits d’ici fin 2023, par rapport à la trajectoire sur laquelle nous étions avant la récession

4- Les nuages noirs sont en train de s’accumuler

- L’Allemagne vient de réviser ses prévision à la baisse pour l’année 21 (2,6 %, soit 0,9 points de moins qu’au printemps) ;

- L’UE n’accélère pas sa croissance : +2,2 % au 3ème trimestre après +2,1 % au 2ème ;

- Le FMI a révisé à la baisse de 1 point les prévisions pour la Chine et les Etats-Unis. Or ces économies tirent l’économie française

5- Nuages noirs aussi :

- Le creusement abyssal du déficit commercial, qui bat tous les records ;

- L’accélération de l’inflation (+2,6 % en octobre, après 2,2 % en septembre) ;

- Les pénuries de produits ;

- La BCE qui envisage un resserrement de sa politique monétaire, sans oser l’engager, preuve qu’elle juge l’économie et sa reprise fort fragile ;

- Le plan Biden de financement de l’économie américaine, qui va prélever des capitaux sur l’Europe.


6- Mais le gouvernement fait tout pour retarder les difficultés après l’élection présidentielle.

La survenue d’une « deuxième lame » risque de frapper fort, particulièrement l’emploi avec des plans de suppressions que les groupes mettront alors en œuvre probablement à l’été


7- Il faudrait tout au contraire, pour une transformation productive, engager des formations massives pour des emplois dans les services publics et dans les entreprises, appuyés par des investissements efficaces, sécuriser les revenus des ménages, impliquer les profits et le capital dans un immense effort de développement de l’emploi, de la formation et de la R&D.

Interpellons partout préfets et gouvernement sur l’utilisation des aides. Menons la bataille pour la convocation de conférences réunissant tous les acteurs économiques et sociaux, pour y exiger la prise d’engagements par les entreprises et les banques pour l’emploi, la formation, les salaires, la transformation productive et écologique.

 

DANS LA REVUE "ECONOMIE ET POLITIQUE" :

https://www.economie-et-politique.org/2021/11/07/sept-commentaires-sur-les-chiffres-de-croissance-du-pib-au-troisieme-trimestre-2021/

 

VOIR AUSSI  : MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSEE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/05/mode-de-production-et-mode-de-pensee.7-articles.par-pierre-assante.18-mai-2021.html

 

et EN AVANT LE MANIFESTE :

 https://mailchi.mp/de676f4f1f4f/retroussons-nos-manches-pour-promouvoir-les-ides-communistes?e=e0895ed80a

 

Partager cet article
7 novembre 2021 7 07 /11 /novembre /2021 22:41

 

LA CLASSE OUVRIÈRE,

UN DOGME MARXISTE ?

 

La désindustrialisation relative provoquée par les choix de recherche ailleurs des bas coûts de travail par le capital a réduit numériquement la proportion de classe ouvrière ici et maintenant. Ce n’est pas seulement l’effet d’une « mutation technologique » des moyens de production.

La désindustrialisation relative a affaibli les capacités et possibilités du  mouvement revendicatif et protestataire du salariat sans pour cela le supprimer. Ce mouvement a malgré les difficultés poursuivi sa progression.

Dans les derniers grands mouvements sur la retraite ou les services publics, un rassemblement s’est réalisé.  

La durée des mouvements et le soutien populaire des cheminots élargi à toutes les retraites, qui ne s’est pas démenti, y compris dans les sondages où participaient toutes les couches sociales est une indication de la résistance à la déstructuration présidentielle de la société dans la réorganisation mondiale du travail au service des firmes multinationales industrialo-financières et de leur pouvoir sur la mobilité du capital, productrice de capital.

Par exemple l’intervention des ouvriers de raffineries dans un moment, celle des cheminots dans un autre ont été déterminantes ici pour maintenir la puissance et la durée du mouvement montrant que c’est toujours autour de la classe ouvrière, le salariat de production au sens strict, du manœuvre à l’ingénieur de production, qui a pu réaliser, pour ces moments, un rassemblement large alliant les autres couches sociales. Les plus combatifs et les plus déterminés et les mieux organisés ont tiré l'ensemble du mouvement.

En outre la réduction, la régression numérique relative ici (au sens du nombre et non au sens informationnel ou digital) ne doit pas nous faire oublier la croissance mondiale du salariat et du salariat de production au sens strict. C’est sur cette croissance, pas seulement mais surtout, qu’ont pu se développer les économies émergentes des « ex-pays dominés », cependant encore dominés, mais relativement moins, de la Chine entre autre ;  et un contrepoids poids à l’impérialisme capitaliste dominant et pu se créer un nouveau rapport de forces qui mobilise en réaction une nouvelle agressivité dominante du capitalisme dominant.

 

Cependant, la nouvelle organisation mondiale capitaliste du travail en affaiblissant l’organisation du salariat a affaibli sa puissance idéologique : sa capacité d’intervention dans les décisions économiques et politiques régissant la production dans le monde, celle que nous consommons à chaque moment, sa quantité et sa qualité.

 

Le rôle de la classe ouvrière n’est pas un dogme et reste un élément déterminant de la libération du travail de son aliénation et de l’aliénation humaine, qu’on soit ouvrier ou pas. Certes l’ensemble des activités non salariées de production ou pas, et d'échange et de consommation sont indissolubles de l’activité de production mais force est de constater dans les évènements l’importance de la composition sociologique des mouvements, y compris pour 1968 dans le rapport exercé sur la société par le mouvement du salariat avec le mouvement étudiant et toutes les autres composantes.

 

Ce qu’on peut constater, et cela à l’encontre du mouvement ouvrier s’est un affaiblissement idéologique dans la dissolution des conditions et des droits du travail par la mondialisation capitaliste de l’organisation du travail et le poids idéologique de cette organisation du travail qui font des firmes multinationales et de l’organisation capitaliste de la finance le véritable gouvernement du monde.

Cet affaiblissement tend à la renaissance d’un lassallisme et d’un proudhonisme moderne (si l' on peut employer ce qualificatif à ce sujet), c’est-à-dire une idéologie de la répartition contre une conscience de la production et de sa pratique, gommant le rôle fondamental de la production, et en même temps de l’exercice et de la démocratie du « que, quoi, comment produire » : niant la nécessité vitale d'une hégémonie de la reconnaissance de l’homme producteur pour dépasser la domination du capital, de sa loi du profit et de son critère « d’investissement » pour faire court, le rapport préférentiel P/C (Profit sur capital) auquel devrait répondre progressivement et radicalement un nouveau rapport VA/CMF (Valeur Ajoutée/Capital Matériel et Financier).

 

On peut mesurer le danger pour toutes la société, toutes les femmes et tous les hommes, les humains vieux et jeunes de cette terre, si les solutions palliatives à la crise du capital développé par le capital lui-même, réussissaient à être un affaiblissement suffisant de la puissance matérielle et idéologique de la classe ouvrière (conjointement à la durée de sa crise de suraccumulation-dévalorisation) au point de précipiter l’organisation sociale dans une régression trop profonde pour mettre en danger une renaissance dans un nouveau type d’organisation sociale, saine et progressiste, ce qui va de pair. Question qui doit habiter toutes les forces sociales contradictoires à l’organisation capitaliste mondiale et locale, économies et puissances émergentes y comprises.

 

Pierre assante.07/11/2021 15:19:20.

 

VOIR AUSSI : https://www.economie-et-politique.org/2021/11/07/sept-commentaires-sur-les-chiffres-de-croissance-du-pib-au-troisieme-trimestre-2021/

 

et EN AVANT LE MANIFESTE :

 https://mailchi.mp/de676f4f1f4f/retroussons-nos-manches-pour-promouvoir-les-ides-communistes?e=e0895ed80a

Partager cet article
7 novembre 2021 7 07 /11 /novembre /2021 08:15

 

PROGRÈS, OMERTA, DANGERS.

Belle journée organisée par la fédération du PCF 13 le 6 novembre 2021

 

Se référer à Marx, au marxisme, aux marxistes est devenu un gros mot.

Cela me fait penser à ces populations qui en mettant de côté l’évolution des espèces et Darwin, dans l’enseignement, les discussions, les débats, laissent gagner les tenants de la version biblique de l’histoire humaine.

Certes il fut un temps où dans les partis communistes, et chez les intellectuels communistes et les autres, les profusions de citations, de Marx et d’Engels particulièrement, prenaient pour la société et les militants de toutes couches sociales, le ton de citations biblique. Mais il ne s’agit donc plus aujourd’hui d’une omission de courtoisie ou de prudence contre une férocité du dialogue, mais une d’omerta qui coûte très cher dans le processus en santé de l’humain.

Et ce n’est pas une raison de se priver d’un savoir et d’une expérience élaborée par ce que la société humaine a, avait, pensé de plus avancé pour son existence quotidienne et à venir.

La crainte de la référence au marxisme et aux avancées effectuées depuis, dénommées quelquefois néomarxistes et dont l’économie marxiste bénéficie, par exemple à travers les travaux de la revue Economie et Politique sur le capitalisme mondialisé, financiarisé, numérisé de ce XXIème siècle, devient une auto censure qui n’aide pas à la compréhension du monde et des propositions susceptibles de le transformer. Et ceci, avec et au-delà de l’engagement contre la politique du pouvoir ultralibéral mondial, européen et français incarné ici par la droite classique, le macronisme et le néofascisme ; engagement incontournable, nécessaire, effectif et efficace des militants d’aujourd’hui et de ce jour.

Les transformations du monde il faut bien les aborder pour finaliser un engagement militant généreux et efficace.

Des dizaines d’interventions qui ont lié formation, organisation, lutte, voilà la belle journée organisée par la fédération du PCF 13. Il n’y a aucun doute que ce type d’échange permet de progresser dans ces trois domaines.

Cependant, reprenant le début de cet écrit, il y a limite aux capacités de transformations sociales incontournables en ne passant pas par des décisions du congrès et du conseil national par exemple l’idée de conférences régionales et nationales permanentes pour l’emploi, la formation, les salaires et la transformation productive (rapport d’Évelyne Ternant) ou la création de fonds régionaux et national pour sécuriser l’emploi, la formation, le revenu, l’environnement ou la création monétaire de la BCE pour la relance en coopération  de tous les services publics en Europe…

L’efficacité de l’organisation au sens strict du mot passe par celle des propositions de transformation radicale et progressive de la société humaine, au sens strict du mot.

Tout cela étant lié à la campagne de Fabien Roussel pour les présidentielles et à la campagne des législatives, et au renforcement du contenu des luttes, au-delà de la juste protestation et de la colère légitime des victimes du libéralisme, du capital, y compris à leur corps défendant car l’idéologie dominante est bien ancrée dans les esprits, ce dont il faut tenir compte y compris chez les travailleurs et citoyens de tous milieux, de toute appartenance dont nous recherchons le rassemblement.

La crise systémique mondiale de baisse tendancielle du taux de profit, de suraccumulation-dévalorisation du capital est une réalité qu’il faut connaitre si l’on veut comprendre l’état du monde, en particulier en tant que militant se mettant au service  des autres pour que tout change  pour tous, dans le sens du progrès humain.

C’est en ce sens que dans les 3 mn qui m’étaient imparties, non dépassées, j’ai cité l’exemple des ouvriers révolutionnaires du PCF des Moteurs Baudouin, de ma section d’alors et en tant qu’ouvriers hautement qualifiés construisant, "de leur mains" sur les tours non automatiques, des prototypes de moteurs marins, se trouvant soudainement à introduire des disquettes préparées par les ingénieurs, dans leur tour numérique nouvellement réceptionné, et ce que cela représentait, dès les années 1970 dans la transformation des forces productives et la situation humaine dans le capitalisme.

Pierre Assante. 07/11/2021 08:11:37.

 

VOIR AUSSI  : MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSEE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/05/mode-de-production-et-mode-de-pensee.7-articles.par-pierre-assante.18-mai-2021.html

 

et EN AVANT LE MANIFESTE :

 https://mailchi.mp/de676f4f1f4f/retroussons-nos-manches-pour-promouvoir-les-ides-communistes?e=e0895ed80a

 

Partager cet article
5 novembre 2021 5 05 /11 /novembre /2021 09:24
Partager cet article
4 novembre 2021 4 04 /11 /novembre /2021 19:46

Horizon (S)

 

En approfondissant dans le détail, on peut perdre la vision du global. Pourtant c’est la synthèse du détail qui constitue la vision du global.

L’accumulation de la pensée collective, la transmission de la pensée individuelle à double sens, personne à personne et personne à société, à travers l’évolution-transformation-complexification du travail, du galet aménagé à la production numérisée, a créé le besoin d’horizon et l’a fait croire.

L’horizon est dépendant de l’état de forces productives, dont la pensée en est partie unie, fonction dépendante et autonome en unité.

La croissance de forces productive et la croissance de la pensée sont un même mouvement, en unité de leurs composantes, des contradictions du mouvement, de l’identité et de l’unité des forces contraires.

Dans une société dont l’accroissement des forces productives dépend de l’accroissement du capital dans le cycle A-M-A’, l’horizon de l’humanisation passe sous la coupe de l’horizon financier. Horizon de l’humanisation continue et discrète en unité entre en antagonisme avec l’horizon financier ; pour l’individu, les entités humaines et l’humanité dans son ensemble.

La limitation absolue de l’horizon en rapport avec l’horizon de l’humanisation infini constitue un antagonisme qui sans issue volontaire devient mortel.

Volontaire ne veut pas dire que la conscience individuelle et collective saisit le futur comme s’il était passé, comme on peut saisir le passé, ses causalités et son aléatoire, mais qu’elle met à jour de façon continue et discrète une création inimaginable initiée par une création imaginée et mise en œuvre dans l’expérience et la connaissance.

Que l’humanité se heurte à des horizons limités créant des horizons mortifères qui nous effrayent dans notre quotidien et pour notre futur, n’est pas nouveau mais millénaire. La différence avec notre XXIème siècle est le paroxysme de l’horizon apparemment bouché face à un besoin d’horizon universel, pour la personne comme pour l’humanité entière.

Ne vous étonnez pas ni ne vous stupéfiez pas des aberrations mortelles que vous connaissez dans le comportement d’autres : vous y êtes vous-même fort rapproché et en même temps vous êtes en possession de la possibilité de sortie de cet horizon bouché.

Pierre Assante. 04/11/2021 19:32:51.

 

 

VOIR AUSSI  : MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSEE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/05/mode-de-production-et-mode-de-pensee.7-articles.par-pierre-assante.18-mai-2021.html

 

et EN AVANT LE MANIFESTE :

 https://mailchi.mp/de676f4f1f4f/retroussons-nos-manches-pour-promouvoir-les-ides-communistes?e=e0895ed80a

Partager cet article
4 novembre 2021 4 04 /11 /novembre /2021 14:15

 

 

Éditorial. Dégénération Z

L’humanité. Jeudi 4 Novembre 2021

Maud Vergnol

 

C’est un retour de bâton qui symbolise parfaitement le clair-obscur du moment, à quelques mois d’un rendez-vous démocratique majeur. Alors qu’une révolution féministe est en train de secouer les fondations du système patriarcal, un triste sire d’extrême droite, masculiniste jusqu’à la nausée, pas encore candidat mais dont les sondages le placent déjà aux portes du second tour, mène tranquillement sa guerre préventive contre l’égalité. Accusé de harcèlement et violences sexuelles, ce fils malade du patriarcat se vautre dans la culture du viol, fustige « le cerveau archaïque des femmes » et remet en cause le droit à l’IVG. On vous épargnera ici la somme d’inepties et poncifs édifiants compilés dans son essai le Premier Sexe. Le délinquant multi­récidiviste se targue de lire un chapitre de Stendhal chaque soir… On ne saurait que trop lui conseiller "De l’amour", dans lequel son prétendu auteur fétiche écrit ceci : « L’admission des femmes à l’égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain. »

 

Ce guignol de Bolloré incarne à lui seul la contre-offensive à la lame de fond #MeToo et l’illusion de « l’égalité-déjà-là », qui ne résiste pas à l’épreuve des faits : depuis mercredi, 9 h 22, les femmes « travaillent gratuitement ». En 2021, l’inégalité salariale s’est encore creusée avec un écart de 16,5 % . La moitié des femmes actives restent cantonnées dans seulement 12 des 85 catégories socio­professionnelles répertoriées par l’Insee : femmes de ménage, caissières, vendeuses, infirmières, aidantes…

des métiers précaires, de bas salaires, une maigre retraite à la clé. Rien qu’en France, une femme meurt encore tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Une sur trois est victime de harcèlement sexuel sur son lieu de travail. Chaque année, 94 000 Françaises sont victimes de viol ou de tentative de viol. Voilà les vrais sujets qui pourraient s’imposer dans la campagne présidentielle, loin des fantasmes nauséabonds qui polluent le débat public.

 

Maud Vergnol

 

VOIR AUSSI  : MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSEE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/05/mode-de-production-et-mode-de-pensee.7-articles.par-pierre-assante.18-mai-2021.html

 

et EN AVANT LE MANIFESTE :

 https://mailchi.mp/de676f4f1f4f/retroussons-nos-manches-pour-promouvoir-les-ides-communistes?e=e0895ed80a

Partager cet article
4 novembre 2021 4 04 /11 /novembre /2021 09:15

 

 

 

La chronique économique de Pierre Ivorra.

Le capitalisme français prend le large

L’Humanité. Mercredi 3 Novembre 2021

 

 

 

Des études de l’Insee confirment l’extraversion du capitalisme français, son attirance pour le grand large et sa dépendance à l’égard des capitaux dominants. 

 

Elles montrent ainsi que les firmes multinationales françaises, hors secteur bancaire, emploient davantage de personnel dans leurs filiales à l’étranger qu’en France : 6,8 millions de salariés, soit 56 % de leur effectif total, contre 5,7 millions. Les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont les pays où nos multinationales sont les plus implantées et où elles réalisent le chiffre d’affaires le plus important. Dans le premier de ces pays, elles disposent de 750 000 salariés. Suivent la Chine (481 000 salariés) et le Brésil (470 000), deux pays où leur présence est surtout commerciale. Le décalage est encore plus marqué dans l’industrie : 60 % des salariés de nos multinationales de ce secteur sont installés à l’étranger, contre seulement 40 % en France. Phénomène étonnant, les multinationales étrangères, au contraire, s’intéressent davantage à notre industrie manufacturière : elles y disposent de 35 % des emplois qu’elles contrôlent en France, alors que cette proportion n’est que de 23 % pour les multinationales françaises. On ne s’étonnera pas que ce soit les multinationales basées aux États-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni qui sont les plus présentes en France et pas la Chine. Les données contredisent en effet l’image d’une Chine prête à cannibaliser la France : ce pays y contrôle seulement 20 000 emplois, soit 1,2 % du total de ceux des multinationales étrangères installées en France ; les États-Unis, eux, 532 800.

 

Cette extraversion internationale des groupes français, plus importante en proportion que celle des multinationales américaines, allemandes ou japonaises, pourrait être un atout pour le pays. Mais la façon dont ils se sont inscrits dans la mondialisation et dont ils continuent de le faire gâche les possibilités. On en a l’exemple avec la zone euro, dominée par les capitaux allemands, français et ceux des États-Unis, qui se traîne derrière le grand frère américain alors qu’elle pourrait être un véritable espace de coopération, de partage, de développement humain. Il y a aussi en Europe la possibilité de travailler davantage avec la Russie.

 

Au-delà, on peut œuvrer conjointement avec des pays émergents ou en développement à la recherche de partenariats permettant un essor économique et humain. Dans ce domaine aussi, pour changer les choses, c’est la recherche de la rentabilité financière qu’il faut mettre en cause, ce sont les droits et pouvoirs des salariés qu’il faut développer.

Partager cet article
3 novembre 2021 3 03 /11 /novembre /2021 07:30

La crise du travail

 

La crise du travail, du travail en soi, devient localement et mondialement explosive, pas seulement la crise de l’usage de la force de travail. Evidemment elles sont liées historiquement et idéologiquement en unité, même dans leurs écarts de développement.

Il serait donc surprenant de continuer de constater une certaine allergie, une résistance  des économistes à l’encontre de l’ergologie et de l’analyse pluridisciplinaire des situations de travail, si on ne savait pas à quel point cette résistance est ancrée dans la conception monarchique et religieuse millénaire du travail, bien en avant de la conception capitaliste du travail, bien avant le taylorisme.

 

C’est sans doute une contradiction à surmonter, par exemple dans l’expérience de la NEP chinoise (et l’expérience du monde en général) et ses avancées en matière de régulation dans le développement des forces productives ; régulation relative il est vrai dans le contexte de la mondialisation du capital, mondialisation qui pourtant à ouvert les portes du développement général de la Chine (malgré le poids politique de son passé et du passé mondial) et de son expérience et proposition de régulation en matière de monnaie mondiale (DTS [Droits de Tirage Spéciaux] et banques mondiales d'investissement) par exemple ou de critère de gestion VA/CMetF (Valeur Ajoutée/Capital Matériel et Financier)

 

Les résistances peuvent exploser au moment où on s’y attend le moins, l’histoire humaine a connu ça dans des moments cruciaux.

 

Le sentiment d’impuissance relative est un handicap pour la continuité de l’effort, et le surmonter est un travail continu de même.

 

Pierre Assante. 03/11/2021 07:11:51.

Partager cet article
2 novembre 2021 2 02 /11 /novembre /2021 23:09

Pour faire vite :

On peut considérer que dans l’état des observations économiques concrètes, pratiques, du temps de Marx, la baisse tendancielle du taux de profit pouvait être encore considérée comme une théorie.

De même les lois qui contrecarrent cette baisse tendancielle (Toujours le livre 3).

Les observations des économistes de la ComEco, Boccara en tête montrent que ce n’est plus seulement une crise décennale cyclique mais de longue durée. Pourquoi ? :

Ils montrent que la révolution scientifique et technique entraîne une croissance du capital CONSTANT exponentielle dont les limites ne peuvent être qu’une crise générale empêchant le renouvellement élargi du cycle du capital, dont VERS un processus d’arrêt relatif ou absolu de la « circulation sanguine » de la société : celle du capital. La financiarisation est un palliatif à cette baisse et à la crise qui permet de drainer le capital où sa survie économique et politique est encore globalement possible.

Les études effectuées sur les bilans « ajoutés » de toutes les entreprises françaises, par exemple, et leur résultante globale, Cac 40 comme PME et ETI, montrent que la baisse tendancielle n’est pas qu’une théorie mais se vérifie pratiquement, « mathématiquement » : économiquement. Y compris avec et malgré les "plans de relance" par production monétaire immense ici et dans le monde.

Evidemment, difficultés de circulation du sang et difficulté vitale de l’individu et de l’espèce ne sont pas séparées.

C’est en quoi, toutes les  propositions politiques ignorant cette réalité sont vouées à l’échec. Ce qui ne veut pas dire que les expériences « ratées » ne peuvent pas apporter des enseignements et ne doivent pas être faites, à condition de ne pas le faire « exprès ». C’est en marchant qu’on apprend, à condition de marcher évidemment, et de ne pas entraîner à reculons toute la société dans des expériences basées sur la réussite politique personnelle et le refus de tout ce qui mettrait en danger une ambition égoïste.....

L’ensemble des théories économiques orthodoxes, et pas seulement elles, ont un défaut majeur : elles sont UNILATERALES, elles considèrent soit un sous-investissement et une sur consommation, soit un excès d’épargne et une sous consommation, alors qu’une crise économique est un processus contenant ces contraires en même temps, dans son développement.

Prélèvement de la plus-value sur la richesse créée par le salariat et baisse tendancielle du taux de profit entrainant une crise de suraccumulation-dévalorisation du capital, sont un même mouvement qui s’amplifie, même si en théorie absurde, sans capital variable (sans salaire), l’augmentation du capital constant conduit tout de même à la baisse tendancielle du taux de profit.

Prendre le pouvoir sur l'argent et développement des droits du travail, pour produire en fonction du développement des besoins sociaux, contre les choix actuels du capital mondial, est un besoin vital incontournable

Pierre Assante. 02/11/2021 22:58:59.

Partager cet article
1 novembre 2021 1 01 /11 /novembre /2021 18:33

Sur la postface de la seconde édition allemande de « Le Capital » de Marx.

« Le marxisme existe, et nous l’avons battu » ?????

 

 

On connaissait cette postface surtout par la publication d’extraits (1)

Ces extraits sont extrêmement intéressants, particulièrement sur la « méthode dialectique » employée par Marx.

Cependant en excluant la partie concernant la réception par la bourgeoisie de cette œuvre et de l’analyse de la société capitaliste qu’elle contient l’extrait nous prive d’un élément important ; réception d’abord positive, reconnaissant l’apport dans la connaissance de l’économie telle qu’elle se présentait alors (et dont nous pouvons constater la justesse dans le développement du système et de sa crise), ensuite négative et mensongère.

La bourgeoisie a vite fait de reconnaitre le danger pour elle du savoir en matière de critique de l’économie politique orthodoxe.

La connaissance de Cette « contre-réforme » appliquée par le capital à l’avancée du marxisme est d’une grande importance pour comprendre où nous en sommes aujourd’hui et en quoi les conquis dus aux luttes du salariat et des populations sous l’impulsion de cette théorie  rencontrent des limites.  Les conquis rencontrent des limites en rencontrant, en même temps que la réalité de la crise générale du capital d’aujourd’hui, ses causes et ses effets,  la domination d« un éclectisme édulcoré » que signale déjà Marx. dans les pages ci-desous.

Le capital déclare aujourd’hui : « la lutte des classes existe, nous l’avons gagnée ». Il reste pourtant inquiet de ne pas l’avoir gagnée vraiment ni définitivement. Un avenir proche peut contredire ses espérances et ouvrir des perspectives immenses de transformation sociale progressiste, communiste. Sa crise systémique de longue durée, la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital, le met en agitation en contredisant l’affirmation de sa « victoire ».

Il pourrait dire aussi : « le marxisme existe, et nous l’avons battu ». A nous, dans le court, moyen et long terme de contredire la chose en intégrant dans les luttes la théorie moderne d’économie politique exprimée dans la revue « Economie et Politique ».

Pierre Assante. 01/11/2021 18:13:21.

Ci-dessous un extrait peu diffusé de la même postface allant dans les sens exprimé ci-dessus, de 1873.

« Le capital ». Editions sociale. Pages 24 et 25.

 

(1) https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-post.htm

 

 

VOIR AUSSI  : MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSEE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/05/mode-de-production-et-mode-de-pensee.7-articles.par-pierre-assante.18-mai-2021.html

 

et EN AVANT LE MANIFESTE :

 https://mailchi.mp/de676f4f1f4f/retroussons-nos-manches-pour-promouvoir-les-ides-communistes?e=e0895ed80a

Partager cet article
1 novembre 2021 1 01 /11 /novembre /2021 10:05

On va chercher souvent bien loin

"Le corps organisé est plus facile à étudier que la cellule qui en est l'élément".

 

On va chercher souvent bien loin :

 

On va chercher souvent bien loin ce qui a été expliqué clairement il y a des décennies (ici 154 ans).

Certes, il ne s’agit pas de s’en tenir là.

« L’école » des économistes de la revue "Economie & Politique" a poursuivi l’analyse  (1).

Mais un ingénieur devant construire un pont, par exemple, n’use-t-il pas des mathématiques et la physique élaborées antécédemment, ou repart-il de zéro, en comptant sur ses doigts ? Il en est de même lorsqu’on traite de l'état économique du monde et ses conséquences dans notre quotidien.

Les JUSTES dénonciations nombreuses aujourd’hui des multinationales pourraient s’inspirer de cette analyse de l’argent et de la marchandise.

Car quand des entreprises sont nuisibles, elles ne le sont pas par nature mais dans leurs choix, celui d’accumuler du capital indépendamment des besoins sociaux; choix qui en fait n'en est pas un puisqu’il s'agit de les faire fonctionner dans un système. Le hic est que le système est en crise de par ses propres lois d'échange, le cycle d'accumulation du capital, sang de l’échange dans le système malade et obsolescent.

Tout dépend de l’usage qu’on fait d’un objet, d’un outil, d’une entité productrice, d’une institution humaine…

Certes, s’il est nécessaire de transformer progressivement et radicalement, et dépasser, le système économique et social malade, obsolète. Reste à utiliser, cependant, dans un nouveau système en santé, convenablement, les « nouveaux outils ».............................

 

Karl MARX

Préface de la première édition de « Das Kapital », « Le capital » (1867).

« …Dans toutes les sciences le commencement est ardu. Le premier chapitre, principalement la partie qui contient l'analyse de la marchandise, sera donc d'une intelligence un peu difficile. Pour ce qui est de l'analyse de la substance de la valeur et de sa quantité, je me suis efforcé d'en rendre l'exposé aussi clair que possible et accessible à tous les lecteurs [1].

La forme de la valeur réalisée dans la forme monnaie est quelque chose de très simple. Cependant l'esprit humain a vainement cherché depuis plus de deux mille ans à en pénétrer le secret, tandis qu'il est parvenu à analyser, du moins approximativement, des formes bien plus complexes et cachant un sens plus profond. Pourquoi ? Parce que le corps organisé est plus facile à étudier que la cellule qui en est l'élément. D'un autre côté, l'analyse des formes économiques ne peut s'aider du microscope ou des réactifs fournis par la chimie; l'abstraction est la seule force qui puisse lui servir d'instrument. Or, pour la société bourgeoise actuelle, la forme marchandise du produit du travail, ou la forme valeur de la marchandise, est la forme cellulaire économique. Pour l'homme peu cultivé l'analyse de cette forme paraît se perdre dans des minuties ; ce sont en effet et nécessairement des minuties, mais comme il s'en trouve dans l'anatomie micrologique.

A part ce qui regarde la forme de la valeur, la lecture de ce livre ne présentera pas de difficultés. Je suppose naturellement des lecteurs qui veulent apprendre quelque chose de neuf et par conséquent aussi penser par eux-mêmes.

Le physicien pour se rendre compte des procédés de la nature, ou bien étudie les phénomènes lorsqu'ils se présentent sous la forme la plus accusée, et la moins obscurcie par des influences perturbatrices, ou bien il expérimente dans des conditions qui assurent autant que possible la régularité de leur marche. J'étudie dans cet ouvrage le mode de production capitaliste et les rapports de production et d'échange qui lui correspondent. L'Angleterre est le lieu classique de cette production. Voilà pourquoi j'emprunte à ce pays les faits et les exemples principaux qui servent d'illustration au développement de mes théories. Si le lecteur allemand se permettait un mouvement d'épaules pharisaïque à propos de l'état des ouvriers anglais, industriels et agricoles, ou se berçait de l'idée optimiste que les choses sont loin d'aller aussi mal en Allemagne, je serais obligé de lui crier : De te fabula narratur.

Il ne s'agit point ici du développement plus ou moins complet des antagonismes sociaux qu'engendrent les lois naturelles de la production capitaliste, mais de ces lois elles-mêmes, des tendances qui se manifestent et se réalisent avec une nécessité de fer. Le pays le plus développé industriellement ne fait que montrer à ceux qui le suivent sur l'échelle industrielle l'image de leur propre avenir……. »

 

…..LA SUITE de la préface : https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-pref.htm

LE CAPITAL : https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/index.htm

Si ce travail de diffusion de « marxists.org » est d’une grande utilité, je me permets de dire que l’avertissement d’Althusser de cette Edition ne correspond pas vraiment, à mon avis, à ce que dit Marx dans sa préface.

(1) L’analyse dans le Capitalisme mondialisé, financiarisé, numérisé. La crise de longue durée de suraccumulation-dévalorisation du capital.

 

 

VOIR AUSSI  : MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSEE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/05/mode-de-production-et-mode-de-pensee.7-articles.par-pierre-assante.18-mai-2021.html

 

et EN AVANT LE MANIFESTE :

 https://mailchi.mp/de676f4f1f4f/retroussons-nos-manches-pour-promouvoir-les-ides-communistes?e=e0895ed80a

Partager cet article
31 octobre 2021 7 31 /10 /octobre /2021 08:08

 

"Homo homini lupus est" et L’USAGE DE SOI PAR SOI POUR TOUS.

La conscience du processus des nécessités.

 

« Homo homini lupus est » : « l’homme est un loup pour l’homme » *.

Une espèce développe un instinct de survie ou disparaît.

L’instinct de survie est une action, un mouvement biologique, inscrite dans l’ADN et est héritée depuis la nuit des temps de la vie terrestre.

Dans une espèce il y la survie de l’individu et la survie de l’espèce. L’une conditionne l’autre. La survie de l’individu, centrale pour l’individu, est globale pour l’espèce.

 

A partir du moment où les forces productives permettent un dépassement des nécessites antécédentes, les conditions de rapports entre l’individu et l’espèce sont modifiées. Cette affirmation est une constatation d’évidence : il n’y a pas de transformation sans transformation.

Le développement des forces productives par l’invention du travail, son évolution, sa complexification est une propriété de l’espèce humaine sur cette terre.

 

L’éloignement relatif du travail dans le développement des forces productives permettant un dépassement de nécessités historiques ne peut que constituer un éloignement relatif de l’instinct de survie qui lie la production individuelle à la production collective et à la survie collective.

 

Le développement sain des forces productives ne peut reposer que sur la conscience du processus des nécessités.

 

De ce fait la tâche prioritaire de l’humanité et de l’homme, du corps-soi, devient la conscience avancée de la nature sur elle-même et des rapports dialectiques entre le mouvement de l’homme, de l’humanité et de la nature dont il est partie en unité de mouvement et de développement.

 

Non, l’homme n’est pas un loup pour l’homme pas plus que le loup est un loup au sens moral, ce qui n’a pas de sens pour un loup, pas plus que pour aucun individu d’une espèce. Le darwinisme social est la pire descendance que Darwin ait pu recevoir. L'épigénétique qui nous fait faire un pas de plus dans notre propre connaissance, sur l'homme, est menacée du même danger. L’évolution sociale est d’une autre qualité que l’évolution biologique, c’est une autre « stade » de l’évolution contenant les autres, un saut de qualité avec ses propres contradictions à dépasser.

 

Conscience et science ont un rapport dialectique. Mais un rapport dialectique n’a pas une résultante prédéterminée et unique, mais des conséquences à la fois causales et aléatoires : c’est ce qui permet le mouvement de la nature, sa transformation-complexification continue et infinie et l’énigme qu’elle constitue pour nous, avec nos faibles moyens d’investigation de l’univers.

 

De toutes les activités de survie de l’espèce et d’évolution-complexification de la nature, la science-conscience est l’activité de travail prioritaire et incontournable d’une espèce pensante, du corps-soi possédant les capacités physico-chimiques de pensée.

 

Ceci rejoint à travers la question de la survie et du développement qualitatif des forces productives, la question de l’utilité qui n’est pas une question de morale moraliste réifiée, chosifié, devenue abstraction abstraite sans retour de désadhérence conceptuelle.

 

Le travail de science-conscience est à la fois une condition de survie de l’espèce humaine, entité naturelle et pour chaque homme une esthétique-éthique primordiale. Elle est du même ordre que la beauté sexuelle garante aussi le la reproduction générationnelle, du moins jusqu’à présent, en l’absence de techniques procréatives dépassant d’anciennes nécessites.

 

Ce qui ne réduit en rien la beauté sexuelle et le lien-héritage-trace indélébile d’une activité naturelle et historique, qu’elle entretient avec toutes les formes et activités humaines, toutes les forces productives. Ce qui explique les laideurs de certaines parts des forces productives impactant toutes les forces productives et liées au mode de production basé sur l’accumulation dans le cycle A-M-A’, qui est on ne peut plus contradictoire avec la résolution permanente de la contradiction non antagonique individu-espèce. Ce qui explique aussi la beauté de la solidarité dans les luttes humaines avancées pour sortir du cycle A-M-A’ en tant que réponse au danger de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital et ses conséquences « matérielles et morales ».

 

Une contradiction non résolue, dans une entité et le paroxysme antagonique d’un mouvement de la nature (et éventuellement de l’homme) entraine un mouvement de destruction de l’entité au profit de sa transformation ou disparition dans d’autres entités et leur unité universelle.

 

La réduction du temps de travail en tant qu’usage de force de travail vendu au propriétaire du capital dominant, mondialisé, financiarisé, numérisé, c’est par cette réduction que se développeront les activités de développement de science-conscience en santé. Ce qui est en contradiction riche et fertile et féconde d’une réduction du temps de travail augmentant la plus-value relative par la productivité capitaliste : science-conscience en santé et développement des valeurs sans dimension (des valeurs non marchandes) vont de pair d’une façon incontournable : c’est le dépassement et l’abolition de l’aliénation des produits du travail et des gestes physico-mentaux du travail et de l’homme producteur ; dépassement et l’abolition de l’usage de soi par l’autre qui n’est pas un usage de soi pour tous.

 

L’usage de soi PAR SOI par et pour tous est un dépassement de l’usage de soi par l’autre, un usage de soi en santé de l’individu et de l'espèce, de l’individu social pensant dans l’espèce pensante et du moment historique de l’humanité dans la nature, de l’humanité et de la nature, en unité de rapports dialectiques, du mouvement des forces contradictoires dans leur unité et leur identité, dans son évolution-transformation-complexification continue et discrète à la fois.

 

Comprendre n’empêche pas de souffrir. La souffrance comme la douleur est une alerte biologique -et sociale- d’un danger à affronter, un contraire de la jouissance dans leur identité et leur unité contradictoire, dans l’unité du mouvement biologique et social. La capacité à affronter un danger n’est pas écrite d’avance.

 

Pierre Assante. 31/10/2021 07:26:05.

 

* Thomas Hobbes, 1588-1679, théoricien de la bourgeoisie anglaise de son temps dont les effets perdurent dans le nôtre.

 

VOIR AUSSI  : MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSEE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/05/mode-de-production-et-mode-de-pensee.7-articles.par-pierre-assante.18-mai-2021.html

 

et EN AVANT LE MANIFESTE :

 https://mailchi.mp/de676f4f1f4f/retroussons-nos-manches-pour-promouvoir-les-ides-communistes?e=e0895ed80a

Partager cet article
30 octobre 2021 6 30 /10 /octobre /2021 08:45

 

RETOUR SUR UN PETIT RAPPEL D’ÉCONOMIE POLITIQUE ÉLÉMENTAIRE DU 8 NOVEMBRE 2009

 

Pour répondre débat et à la formation dans ma fédération syndicale où dominait implicitement l’orientation d’ « Alternative économique », majoritairement keynésienne orthodoxe me semble-t-il, j’ai écrit cette brochure en Novembre 2009, alors que prédominait l’idée de crise financière excluant massivement celle d’une crise systémique de production pourtant à la source et liée à la première ; idée ayant quelque peu reculé.

Cette brochure, courte, simple, voulant s’adresser à tous les militants, a été reproduite en photocopie par mon syndicat pour son conseil national et au-delà.

J’y reviens car le débat n’est pas clos, évidemment, ni dans les syndicats, ni dans la société et encore moins dans les partis.

Elle vaut ce qu’elle vaut, mais c’est une contribution qui en vaut bien une autre…

Elle a été construite en fonction de questions posées alors telles quelles par des camarades.

Bien sûr elle appelait et appelle encore critiques avisées.

 

Pierre Assante. 30/10/2021 08:23:27.

 

LA BROCHURE : ici

http://www.pierreassante.fr/dossier/petit_rappel_economie_politique_elementaire.pdf

 

 

VOIR AUSSI  : MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSEE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/05/mode-de-production-et-mode-de-pensee.7-articles.par-pierre-assante.18-mai-2021.html

 

EN AVANT LE MANIFESTE :

 https://mailchi.mp/de676f4f1f4f/retroussons-nos-manches-pour-promouvoir-les-ides-communistes?e=e0895ed80a

Partager cet article
26 octobre 2021 2 26 /10 /octobre /2021 09:57
78 ans

 

Qui n’erre pas ?

 

 

Je crois que tout recul de la raison (et de la raison dialectique qui pense la contradiction, l’unité et l’identité des contraires dans le processus, le mouvement des hommes et des choses), crée un vide que la croyance investit, d’une façon ou d’une autre, d’une vision ou d’une autre, aussi absurde et fantaisiste qu’elle paraisse ou non  par rapport à la perception du réel.

Toute croyance est rassurante puisqu’elle répond à tout.

Y compris une croyance « laïque ».

L’athéisme en se préoccupant de l’existence de dieu ou non, est finalement une croyance en dieu, négative…

Idem l’éclectisme et l’agnosticisme…

La raison dialectique répond à ce qu’elle peut, ici et maintenant, historiquement et non éternellement.

Si elle réussit relativement  à répondre aux besoins de survie immédiate et commence à essayer d’imaginer une réponse pour la survie future, c’est une grande réussite à confirmer ou à infirmer, dans le déroulement du temps humain.

C’est le sens du marxisme non dogmatique qui est lui-même un processus, un mouvement (lorsqu’il ne se transforme pas lui-même en croyance, phénomène fréquent), et gardera ce nom tant qu’il répondra à ce qu’il a mis en perspective immédiate et à venir dans un réel où le développement social repose sur l’accumulation A-M-A’ (Argent-Marchandise-Argent plus) et ses limites. Ces limites sont-elles dépassables ou pas ? : C’est de tenter de les dépasser qui donnera la réponse ou pas, qui devrait, la dialectique répond, être un progrès de l’humanité (en tant que conscience en processus de de la nature sur elle-même).

Les errements  ne sont cependant pas systématiquement improductifs de progrès… Qui n’erre pas ?

Mais que dis-je ?!

Comment user autrement de la création monétaire européenne et mondiale en tant que représentation des valeurs créées et à créer pour pouvoir les échanger, avant un autre mode d’échange possible ou pas? Comment assurer une sécurité d’emploi et de formation assurant à la bicyclette humanité (en « équilibre » relatif en marche) la production des biens de survie et de développement, son mouvement ?

Pierre Assante. 26/10/2021 09:54:31.

 

MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSEE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/05/mode-de-production-et-mode-de-pensee.7-articles.par-pierre-assante.18-mai-2021.html

 

EN AVANT LE MANIFESTE :

 https://mailchi.mp/de676f4f1f4f/retroussons-nos-manches-pour-promouvoir-les-ides-communistes?e=e0895ed80a

Partager cet article
23 octobre 2021 6 23 /10 /octobre /2021 09:25

 

L’économie politique marxiste et NEO-MARXISTE ne se suffit pas À elle-même

 

La désadhérenve conceptuelle (1) est la condition de l’invention.

L’invention est la condition de la naissance et le développement de l’homme, de l’humanité en tant qu’objet et en tant que vertu, en unité.

Le livre 1 du capital décrit le développement de la grande industrie.

Il décrit et précise le lien entre l’accumulation A-M-A’, le développement du capitalisme et le développement de la grande industrie. II en précise aussi le développement de la division du travail (2) dans la grande industrie et ses conséquences dans les capacités productrices de l’homme producteur, le salarié et son extension en osmose sur toute la société.

Cela veut-il dire qu’une division du travail aliénant les gestes physiques et mentaux de l’homme producteur est indissoluble du développement du seul système capitaliste ? S’il en était ainsi on pourrait rayer rapidement et sans rémission l’humanité des espèces vivant sur cette terre : la contradiction inhérente au système et sa résolution ne sont pas unilatérales. S’il y a contradiction, et contradiction antagonique, c’est qu’il y a deux forces qui s’opposent, mais travaillent dans le sens du mouvement, tout en ayant aussi deux essentielles et de multiples directions différentes ; il s’agit dans la société humaine de distinguer ce qu’il faut favoriser et ce qu’il faut réduire.

La division du travail n’a sans doute pas le même effet dans une société socialiste, mais a aussi un effet destructeur d’une désadhérence conceptuelle progressiste. Qu’en serait-il dans une société communiste où la contradiction non antagonique individu humain/espèce humaine est sans cesse dépassée dans et par la capacité de résoudre les contradictions qui s’opposent à la production humaine répondant aux besoins humains et au besoin de développement d’une conscience de la nature sur elle-même, production mentale liée à la production physique ?

Se poser cette question c’est poser la question d’urgence de ce moment ici et maintenant : l’augmentation indispensable des salaires et revenus et la réduction relative des inégalités suffit-elle pour motiver l’individu à l’emploi producteur, si ce n’est productif (au sens capitaliste) ? Certainement pas. Et le dépassement de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital est-elle possible sans poser non seulement la question matérielle du "fonctionnement" du système mais aussi celui de la crise morale induite par la division du travail ? La crise morale induite par la division du travail se résout-elle automatiquement, mécaniquement de la résolution de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital ? N’y va-t-il pas d’un champ propre à la crise de de suraccumulation-dévalorisation du capital, c’est-à-dire l’économie politique néomarxiste comme il y va d’un champ propre de la crise morale du travail, de l’emploi, de l’activité productrice, c’est-à-dire l’ergologie !? Pour moi, oui ! En unité contemporaine, concomitante, inégalités de développements comprises.

À mon sens il n’y a pas de vision idéaliste au sens philosophique dans cette affirmation ; Qu’on m’en fasse la preuve contraire, la démonstration, si c’est le cas, ce qui demande d’examiner la question et non de la repousser arbitrairement (3).

Dixi et salvavi animam meam.

Pierre Assante. 23/10/2021 09:02:40.

 (1) Désadhérenve conceptuelle : concept et catégorie philosophique découverts, analysés et décrits par Yves Schwartz, dans leur mouvement et leurs effets en tant qu’activité humaine. Evidemment, l’histoire de la personne humaine et de la société humaine nous montrent des désadhérences en aller-retour et des désadhérences sans retour…

(2) La division technique du travail et la division de classe du travail : la destruction relative mais effective des capacités du constructeur du « lit de Platon », celle de l’artisan qui construit mentalement l’objet à réaliser pour pouvoir le construite concrètement. Il n’y  pas de construction physique sans construction mentale, mais construction physique et mentale sont handicapées et pour le moins retardées par la division concepteur (ingénieur)/exécutant (ouvrier et employé). Ce qui veut dire qu’un retard local et global dans le développement de l’humanité induit un retard dans la satisfaction vitale de besoins humains et dans la nécessité vitale de leur transformation-développement-complexification.

(3) Paul Boccara dans la 9ème leçon de « Neuf leçons sur l’anthroponomie systémique » précise : « c’est pourquoi ce que je fais est follement prétentieux. C’est en faisant mal qu’on le fera mieux un jour ». Cet ouvrage que j’ai abondamment annoté et fortement apprécié, du début à la fin, nous montre, il me semble, qu’observer et décrire, au risque de se tromper, est indispensable, c’est cela la désadhérence conceptuelle positive. Et que l’économie politique marxiste et néomarxiste ne se suffit pas à elle-même, comme toute chose « séparée » d’un ensemble. 

Disant cela, est-ce que je rejoins Plekhanov, Kautsky, Lassalle, Proudhon ou Friot, etc. ???... Je ne le pense pas.

 

 

Voir aussi :

3 RECUEILS DU BLOGUEUR :

http://pierre-assante.over-blog.com/2021/10/3-recueils-an-2034-l-humanite-entre-dans-son-adolescence-et-mode-de-production-et-mode-de-pensee.html

Partager cet article

Présentation

  • : Le blog de pierre.assante.over-blog.com
  • : Ce blog contient, sous la forme d'essais,de nouvelles, de poésies, une analyse des contradictions du mode de production, des devenirs possibles, en particulier en rapport avec l'activité humaine, le travail, l'ergologie
  • Contact

pierre.assante.over-blog.com

Recherche