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8 août 2019 4 08 /08 /août /2019 11:59

 

Baisse tendancielle du taux de profit.

« …..Cependant, cette solution principale de relèvement du taux de profit par l’élévation du taux de plus-value (bc/ab -bc divisé par ab-), quand la composition organique des capitaux (da/ac -da divisé par ac-) s’élève graduellement, rencontre à la longue des limites. Même si les salaires devenaient nuls, par hypothèse d’école (b’ confondu avec a), il y aurait à un moment donné baisse du taux de profit (bc/bd -bc divisé par bd-), en cas d’élévation persistante des capitaux avancés en moyens matériels (ad, ad’, ad’’) pour une même quantité de travail salarié (ac) productrice de valeur ajoutée et donc de plus-value :

 Les limites effectives sont rencontrées bien avant cette limite théorique. Donc les pressions sur les salaires pour le profit ne suffisent plus, et les difficultés du taux de profit persistent… ». Paul Boccara. « Théories sur les crises ». 2015. Deuxième volume. Pages 245.

Note du blogueur :

- ad ˂ ad’˂ ad’’ : variation du capital constant C (machines, matières premières etc.).

- ab ˃ ab’ : variation du capital variable V (salaires).

- bc ˂ b’c : variation de la plus-value P.

- ac : quantité de travail dans un cas constant.

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L’HUMANITÉ ENTRE DANS SON ADOLESCENCE 

RECUEIL JANVIER.FEVRIER.MARS.AVRIL. REMANIÉ AU FUR ET A MESURE DE SON ELABORATION.

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http://pierre.assante.over-blog.com/2019/03/l-humanite-entre-elle-dans-son-adolescence-recueil-janvier-fevrier-mars-2019-remanie.html

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7 août 2019 3 07 /08 /août /2019 08:03

 

CE N'EST PAS LES IDEES QUI FONT L'HOMME …..

Le Capital, la Chine et le Monde.

 

Ce ne sont pas les idées qui font l’homme. Bonnes ou mauvaises, c’est les hommes qui font les idées.

Certes certains les développent plus avant et se font porte-parole, interprètes particulier ou global, dans un champ particulier ou synthétique.

Si le rapport avec les réels n’avait pas poussé la masse des ouvriers à la protestation contre les conditions de vie de ce réel, à une pensée sur ce réel, Marx n’en serait pas arrivé à la critique de l’idéologie allemande, l’idéologie de la classe dominante et son reflet sur les hommes. S’il n’était pas passé par la réalité du vol de bois par les paysans pauvres qui avaient besoin de se chauffer, et par la condition des classes laborieuses observée par son ami Engels dans et hors de son usine paternelle, s’il n’avait pas été mêlé à la réflexion d’une masse sociale, il n’aurait pas pu comprendre les lois du capital.

Parenthèse utile sur la question des religions : Francesco d’Assisi est le reflet d’une protestation contre la corruption de l’Eglise elle-même intégrée de façon contradictoire à un mouvement qui prépare La Renaissance, la montée de la bourgeoisie et la résistance à cette montée.

Sans l’existence de la classe ouvrière, et le type de société, de mode de production et d'échange qui l’a engendrée, le marxisme était impossible. La transformation de la classe ouvrière dans le capitalisme mondialisé, numérisé, financiarisé a enlevé pour un temps et relativement, au mouvement ouvrier et ses avatars actuels, les bases de son existence.

Le développement de la Chine (entre autre et surtout), appuyé sur un moyen de formation de l’accumulation primitive possible du capital, dans la situation de la domination des pays industrialisés en premier, la captation du capital et du marché sur la base d’un bas coût de travail, modifie les conditions de la formation des idées et du mouvement d’organisation de la lutte de classe.

Atteindre le développement, pour la Chine, est à la fois la conséquence de l‘expansion du capital à la recherche du taux de profit, de sa concentration, et de sa crise de valorisation. Il est inévitable que le capital et le nationalisme à base de son expansion se manifestent conjointement, avec ce que cela comporte de risque de passage à la guerre au sens propre, au-delà de la guerre économique induite par l’expansion-condensation du capital productif, producteur et spéculatif ensemble.

Que la Chine demande à profiter de son développement est insupportable pour le capital dominant. En même temps, le développement du capital mondial et global dans et par la Chine n’est pas exempt des lois du capital : la baisse tendancielle du taux de profit et la suraccumulation-dévalorisation du capital et le développement de sa crise qui aggrave les contradictions économiques, et leurs conséquences nationales et militaires.

Le développement est la source de la démocratie citoyenne et celle de l'homme producteur, en unité, et la régulation la source d’un développement dépassant les contradictions du système capitaliste.

Les entraves des USA mises aux efforts des BRICS à la constitution d’un système financier régulé propre vont de pair avec l’agressivité économique et militaire du « porte-parole » du capital dominant, Trump et son équipe nationale et internationale.

Le développement passe par l’affrontement économique dans le marché et la régulation internationale du marché. Mais cet affrontement ne peut déboucher  sur un développement général sain que par des négociations et la construction de lieux institutionnels internationaux, mondiaux, de négociation où les forces en développement  sain s’exprimeront et s’imposeront. Finalement, nous ne sommes pas loin de ce que développait la thèse de la coexistence pacifique kroutchevienne, qui n’était pas koutchevienne mais simplement celle du socialisme en développement issu d’un pays qui de l’autosuffisance relative d’origine de son système naissant, passait à la coopération du marché mondial et à la démocratie citoyenne après une résistance tyrannique face une hégémonie de classe du capital.

De la masse des adhérents du PCC, du progrès conjoint de tout le peuple, dans ses différents modes de pensée et d’existence, de sa conscience sur les conditions et les moyens de régulation dépassant le système capitaliste, dépend en grande partie l’issue à la guerre économique et militaire en cours. Ce qui ne veut pas dire que le mouvement du salariat sous ses diverses formes ici et partout dans le monde ne font pas partie du mouvement général de libération, de progrès et de construction d’une civilisation pour tous et non pour une classe dominante.

La condition de cette unité de transformation en santé est le contenu du programme que les peuples, dans leurs diversités créatrices se donnent, et non d’un rassemblement sans analyse synthétique du réel et des changements progressifs et radicaux passibles.

La société humaine ne peut plus vivre, à son niveau de développement, sur la base de l’achat-vente de la force de travail, et l’accumulation capitaliste A-M-A’, A-A’. Mais cette transformation en santé réclame un parcours à la fois progressif et déterminé, un processus, des chemins et des buts à prédéterminer, mais sans schémas rigides et absolus, et à ajuster dans sa marche.

Mais il ne suffit pas de la volonté de transformer un système obsolète. Reste toujours et encore le besoin de gérer collectivement et synthétiquement les diverses et multiples activités humaines, et ceci dans le milieu où l’humanité, processus de conscience de la nature sur elle-même, vit. « Marges » et « Principal » sont sans distinction possible.  

Economie,  Ergologie -condition d’exercice de l’activité de la personne dans l’entité de production et d’échange locale et globale- et Ecologie ont cause commune.

 

Pierre Assante.7 août 2019

 

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6 août 2019 2 06 /08 /août /2019 06:17

 

La motivation ?  Yves Schwartz

 

"....La motivation ? Oui, c’est un concept en effet très ambigu qui a beaucoup cours en psychologie, en psychologie du travail, en management, en gestion et cela donne la clef à tout. « Soyez motivés ». C’est vrai que cela a quelque chose d’un peu ridicule : « soyez motivés ».

Mais c’est un peu ridicule pourquoi ? Si l’on trouve que c’est risible, il faut se demander pourquoi. Parce qu’on a l’impression que la motivation, c’est quelque chose qui est « dans » la personne, qui dépend d’elle : il faut qu’elle se travaille elle-même à être motivée et du coup, ça ira mieux pour tout le monde et pour elle.

Comme très souvent d’ailleurs, dans les relations que nous avons, les relations qu’ont les hommes entre eux et notamment dans le champ du travail, et encore plus du travail marchand avec les critères qui lui sont propres, on essaye de neutraliser quelque chose qui fait toujours problème. C’est, je dirais, le champ des débats de norme, qui s’oriente à des valeurs.

Une forme de neutralisation, c’est de faire de la motivation une espèce de caractère psychologique interne à la personne, sans voir que derrière la motivation il y a un lien entre des personnes et des milieux où elles ont à vivre leur vie et à exercer leur activité. Et il faut tenir les deux ! De ce point de vue-là, la motivation ne relève pas uniquement de la personne. C’est aussi la question du milieu où elle a à agir, où on la fait agir. Et donc la question de la motivation regarde aussi bien vers le milieu, pose aussi bien des questions à la personne qu’au milieu auquel elle est confrontée. S’il y a baisse ou « insuffisance de motivation », c’est un va-et-vient entre les deux pôles qui est en question. C’est beaucoup trop facile d’en oublier un pour essayer, si je puis dire, de « psychologiser » cette question.

C’est la raison pour laquelle nous disons précédemment : il n’y a pas exécution mais usage. Personnellement, j’ai été conduit à proposer l’idée que toute activité -tout travail- est toujours usage. Usage de soi, mais avec cette dualité à la fois simple et en même temps très compliquée, qui est usage de soi « par soi » et par d’autres. Et c’est précisément parce qu’il y a à la fois ces deux moments, ou ces deux polarités de l’usage, que tout travail est problématique -problématique et fragile- et comporte un drame.

« Un usage de soi par soi, usage de soi par d’autres ». L’usage de soi par d’autres, d’une certaine manière, c’est le fait que tout univers d’activité, d’activité de travail, est un univers où règnent des normes de toutes sortes : encore une fois, qu’elles soient scientifiques, techniques, organisationnelles, gestionnaires, hiérarchiques, qu’elle renvoient à des rapports d’inégalité, de subordination, de pouvoir : il y a tout cela ensemble.

Lorsque nous disons que chacun essaye de se vivre comme centre d’un milieu, avec toutes les réserves nécessaires, cela signifie qu’on entre dans un milieu où les contraintes sont très fortes. On ne fait pas ce qu’on veut -très, très loin de là- et chacun le sait bien. Au point qu’on a eu tendance, dans la culture et les sciences sociales, à uniquement envisager l’usage de soi par les autres, par d’autres, c'est-à-dire à ne supposer ou à n’évoquer que le monde de contraintes, en pensant que cela suffisait pour comprendre l’activité……"

Yves Schwartz, « Travail et Ergologie, entretiens sur l’activité humaine », Editions Octarès, Ouvrage collectif.

 

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5 août 2019 1 05 /08 /août /2019 07:16
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RAPPEL. Paul BOCCARA. Audition.

16 septembre 2010

 

LA CRISE

SYSTEMIQUE

ACTUELLE :

 

Une crise de civilisation. Ses perspectives et des propositions radicales.

Version courte

 

SUR CE LIEN :

http://www.pierreassante.fr/dossier/Paul_Boccara_Anthroponomie_version_courte.pdf

 

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5 août 2019 1 05 /08 /août /2019 07:14

Publié une première fois le 9 juillet 2019

Devoirs de vacances

sur le capital mondialisé :

voilà des questions initiales pour un débat sur l’état du moment Ici, en Europe et dans le Monde.

Dans les débats, les prises de parole on entend ces protestations : « la santé n’est pas une marchandise ! », « l’éducation n’est pas une marchandise ! », « le travail n’est pas une marchandise ! ». Ces protestations expriment le désaccord et la colère contre la marchandisation tous azimuts dans la société libérale. Colère de moins en moins conforme avec le comportement quotidien et concret  des individus dans l’humanité, la société humaine.

Ces affirmations contestataires et protestataires sont une contre-vérité qui n’aide pas à s’éclaircir les idées pour comprendre la réalité du capitalisme dans lequel nous vivons, le combattre pour le transformer, le dépasser, et particulièrement le capitalisme globalement financiarisé, mondialisé, numérisé. Certes des conquêtes sociales de la Libération contribuent à  ces affirmations puisque la Sécurité Sociale, par exemple, a contribué à détacher en partie, relativement, la marchandise santé de la valeur marchande dans son usage par le malade. Son financement par l’entreprise et une part de la plus-value et non par l’impôt contribue à ce « détachement » relatif.

Le travail est bel et bien une marchandise, ou plutôt, la capacité, la force de travail, l’usage musculaire nerveux, mental, selon la formule de Gramsci héritée de Marx et d’Engels, est une marchandise.

Dans le type de capitalisme dans lequel nous vivons, quelques questions doivent être éclaircies dans les têtes :

1) que devient la plus-value, la survaleur dans un secteur très automatisé qui emploie très peu de main d’œuvre locale, relativement de salaires, de capital variable ? Quelles relations des transformations du système productif avec le profit, son taux, l’accumulation des capitaux ? C'est quoi la crise de suraccumulation-dévalorisation des capitaux. Quelle suraccumulation du capital constant, machines et travail cristallisé passé et fixe et circulant ? Quelle relation avec la satisfaction ou pas des besoins sociaux ?

2) Comment le capital constant, travail passé cristallisé, machines de toutes sortes, numériques comprisses, ordinateur etc., matières premières usuelles ou rares intervient-t-il dans la production ?

3) Qu’y a-t-il de nouveau dans la mise en œuvre du capital constant et de la forces de travail, manuelle et mentale.

4) Comment le lien entre capital mondialisé, financiarisé s’effectue-t-il avec l’activité productive de bien nécessaires à la vie humaine ?

5) Comment s’effectue la globalisation entre capital financier en expansion « extensive » et capital industriel et production des biens ?

6) Dans la masse du surproduit jusqu’où peuvent grandir les marges apparemment « sans limites » de production monétaire ?

7) Quel rapport entre l’industrie mécanique de main d’œuvre peu qualifiée et à bas coût, l’industrie automatisée, numériquement  informationnalisée, la distribution, la consommation, les développements inégaux mais globalement organisés dans le cadre du système ? En quoi consiste la globalisation pour le capital et le travail ?

8) Quel rapport entre le niveau de connaissance scientifique et technique et le mode de transmission des savoirs et de participation à la production et la gestion de la part des salariés et de la population, dans leurs diversités locales et professionnelles respectives ?

9) Quel niveau de conscience possible de cette réalité peut-il naître de cette réalité ?

10) Quel rapport entre le ressenti des douleurs issues des limites du système et les luttes engendrées ou pas  par ces douleurs ?

11) Quels événements actuels ou à venir peuvent-ils induire ou pas une réaction populaire en santé à l’état de crise de longue durée du système.

12) Quel rapport entre l’espérance humaine et la perception de la réalité du système et les solutions possibles de sa transformation en santé, pour une poursuite vivable et viable du processus humain ?

13) Rapports entre espérances humaines et mesures de maîtrise de la finance vers un dépassement du système : Créations monétaire des Banques Centrales, Fonds, Crédits sélectifs, DTS, Droit du travail nouveau, loi SEF, Financement écologique, etc.

14) Quel(s) parti(s), intellectuel(s) collectif(s), interprète(s) conscient(s) du processus inconscient ?

Voilà des questions initiales pour un débat sur l’état du moment ici, en Europe et dans le monde, après l’échec (provisoire) de la Grèce, la montée de la guerre économique (seulement économique ?) entre E.U et Chine, l’approfondissement du système libéral-mondial autoritaire"macronien" et plus... Traversée du désert du mouvement communiste et populaire ou montée de la conscience issue d’un approfondissement de la crise, et d’une crise financière et monétaire génératrice d’aggravation de la guerre économico-militaire-policière.

C’est à ce niveau que doit se hausser le débat sous peine de devenir  un bavardage stérile.

Pierre Assante. Mardi 9 juillet 2019.

Marx, décrit la transformation, "la métamorphose", de l'argent en capital dès la rédaction des « FRAGMENTS DE LA VERSION PRIMITIVE » du Capital, « Contribution à la Critique de l’Economie Politique », 1859, Editions sociales, Page 249, à étudier en commun. Noter que de l’Argent dont il est question dans ce texte, il s’agit d’une période où il y avait parité entre argent-matière-marchandise d’échange générale et relation étroite avec la monnaie, à la différence des règles internationales actuelles établies par le capital et ses institutions dominée par les E.U. et le dollar, à la fois monnaie nationale et référence commerciale autoritaire mondiale.

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4 août 2019 7 04 /08 /août /2019 17:33

 

Le droit à la paresse.

Le temps humain, hors classes sociales dominantes, libéré des tâches contraintes : une première dans l'histoire longue de l'humanité en millions d'années et de la société marchande en milliers d'années.

 

 

Qu’es pas feniant, qu’es pas gromand, qu’un tron de diu lo cure !  (1).

Victor Gélu, vers 1860.

« Le temps libre » hors classes dominantes, aristocrates, maîtres d’esclaves, féodaux, bourgeois, c’est une révolution anthroponomique dans le système et sa capacité productive, mais en crise, gravement malade malgré ses progrès fulgurants. Cette révolution anthroponomique de croissance du "temps libre" est à compléter par une révolution sociale et une révolution ergologique sous peine d'enlisement dans une organisation obsolète du système productif basé sur la vente-achat de la force de travail et l’accumulation du capital débouchant sur une suraccumulation-dévalorisation, freinant puis paralysant ses propres progrès, ses techniques, sa productivité en quantité et en qualité.

La bataille pour la réduction du temps de travail salarié et règlementé,  a porté des fruits dans l’amélioration des conditions de vie et de travail tout au long du XXème siècle, en tout cas dans plusieurs parties du monde.

Ce « droit à la paresse », justement et rationnellement revendiqué,  qui a fait l’objet d’un livre de Lafargue, a eu des effets contradictoires dans le système capitaliste sur la vie et les choix humains. Pierre Ivorra en faisait l’introduction de son intervention (voir sur ce blog) du Colloque de Toulon des 16 et 17 mai 2019 autour du livre : L’AUTRE VOIE POUR L’HUMANITÉ. 

Voici un schéma ouvrant réflexion collective :

1) Les effets contradictoires :

Des conquis en matière de « temps libre ».

Des imposés en matière de « temps libre » (chômage, renoncement au travail salarié, non activité contrainte, choisie ou imposée, les deux ensemble).

La masse de surproduit induite par la révolution scientifique et technique, y compris dans le système capitaliste, par tête de producteur induit ces possibilités de temps non salarié « aidé » ou pas.

2) Concomitance des luttes et de la hausse de la productivité sur l’augmentation du « temps libre » tout long du XXème siècle et remise en cause dans  la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital dans le capitalisme monopoliste mondialisé numériquement informationnalisé globalement financiarisé.

3) Armée de réserve des producteurs, augmentation de la productivité, crise de suraccumulation du capital, remèdes palliatifs sans issue à long terme à la crise de suraccumulation du capital.

Contradictions ECONOMICO-ANTHROPONOMIQUE sur les moments (parental, travail, information…)

Contradictions ERGOLOGIQUES (Taylorisme/Conditions d’activité en santé …).

Transformation de CIVILISATION, éléments du passé et éléments de transformation POSSIBLE EN SANTÉ économique, physique, culturelle. TYPE d'usage du temps libéré : progrès ou pas de la conscience de la nature sur elle-même que constitue le mouvement, le processus de l’humanité.

La pensée comme besoin croissant, les recherches, les savoirs, les savoirs-faire populaires, scientifiques et sociaux au centre du développement humain, du procès d’humanisation, part consciente de l’univers.

Blocages et possibilités.

Pierre Assante. 2 août 2019.

(1) Qui n'est pas fainéant, qui n'est pas gourmand, qu'un tonnerre de Dieu le creuse !

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3 août 2019 6 03 /08 /août /2019 00:14

Mis en ligne une première fois

le 3 Août 2019

"RAPPEL d’ÉtÉ" de formation economique  :

SCHÉMA. Baisse tendancielle du taux de profit… et la crise.

 

"...les pressions sur les salaires pour le profit ne suffisent plus...".

 

Ci-dessous, schéma et explications de la Baisse tendancielle du taux de profit en cas d’élévation du capital constant. Schéma essentiel de base pour comprendre le "mécanisme" de suraccumulation du capital entraînant la crise du système. 

Ecrit d'Italie : Se confirme pour le deuxième trimestre successif une croissance italienne en stagnation à 0%. La nouvelle annonce ce jour de Trump sur la guerre économique avec la Chine, La baisse d'intérêts d'un quart de point de la FED (Banque centrale des USA) avec un vote contraire de deux de ses administrateurs, les réactions immédiates des marchés dans le monde, le prêt à taux négatif de la BCE pour les nations et entités financières les plus avantagées etc. sont à mettre dans le paysage. Sans oublier le Brexit et les rapports Trump-Boris Johnson décrits dans un précédent article. Le capitalisme, ses institutions et entités locales et mondiales poursuivent sur les rails de la suraccumulation-dévalorisation systémique du capital, mais les interrogations qu'il exprime témoignent de la crise que nous dénonçons et expliquons et de son incapacité de classe à parer à sa propre crise. Ce qui pose plus que jamais la question des solutions qui émanent des économistes communistes et dont les forces sociales de progrès doivent s’emparer. 2.8.19.

Baisse tendancielle du taux de profit.

Schéma et explications : 

« …..Cependant, cette solution principale de relèvement du taux de profit par l’élévation du taux de plus-value (bc/ab -bc divisé par ab-), quand la composition organique des capitaux (da/ac -da divisé par ac-) s’élève graduellement, rencontre à la longue des limites. Même si les salaires devenaient nuls, par hypothèse d’école (b’ confondu avec a), il y aurait à un moment donné baisse du taux de profit (bc/bd -bc divisé par bd-), en cas d’élévation persistante des capitaux avancés en moyens matériels (ad, ad’, ad’’) pour une même quantité de travail salarié (ac) productrice de valeur ajoutée et donc de plus-value :

Les limites effectives sont rencontrées bien avant cette limite théorique. Donc les pressions sur les salaires pour le profit ne suffisent plus, et les difficultés du taux de profit persistent… ». 

Paul Boccara. « Théories sur les crises ». Deuxième volume. Août 2015. Pages 245.

Note du blogueur :

- ad ˂ ad’˂ ad’’ : variation du capital constant C (machines, matières premières etc.).

- ab ˃ ab’ : variation du capital variable V (salaires).

- bc ˂ b’c : variation de la plus-value P.

- ac : quantité de travail dans un cas constant.

Pierre Assante. 2 Août 2019. 

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2 août 2019 5 02 /08 /août /2019 08:17

 

 

IL N’Y A PAS DE REALITE UNIVERSELLE SANS ENTITES PARTICULIERES.

 

 

... ou l’unité contradictoire de l’aléatoire et de la logique du processus global,

résultante de cette infinité aléatoire.

Pierre Assante, Marseille, La Madrague de Mont Redon,

Le 8 août 2007

ARTICLE de 2007 repris ce jour à Palazzo d'Assisi, Italie.

La multiplicité des évènements qui se produisent dans le cerveau, le corps-soi de l’individu, la multiplicité des évènements qui se produisent dans l’humanité, le processus unifié que constituent ces évènements entre la personne humaine et la société, dans la multiplicité des champs d’activité, illustrent l’unité contradictoire de l’aléatoire et de la logique du processus global, résultante de cette infinité aléatoire. Le « génie » philosophique, celui qui équivaut à l’action révolutionnaire, consiste en une marche sur la corde raide entre le structuralisme d’un côté, la philosophie analytique de l’autre. Sans cette marche sur la corde raide, tout n’est que répétition, c'est-à-dire la mort. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas mimétisme dans nos actions. L’homme est quotidien, mimétique, poïétique disait Henri Lefebvre. Structuralisme et philosophie analytique alimentent le savoir, et le font souvent avec des résultats partiels très féconds. Ils doivent cependant, pour donner un horizon opérationnel au processus de l’accumulation des savoirs, s’intégrer à la circulation globale qu’est l’humanité dans son milieu global, ce que le mouvement de pensée désigné par le terme « marxisme »,  malgré tous les culs-de-sac dans lequel ce dernier à pu s’engouffrer, sans que pour cela son fondement en soit devenu obsolète (bien au contraire), s’est efforcé de faireLe marxisme, c’est cette marche sur la corde raide, que l’on peut rejeter parce qu’on la trouve inconfortable et que l’on préfère un confort mortel. Mais la marche, la marche toute simple est un exercice permanent d’équilibre auquel on ne prête même plus cas, sauf en cas de maladie de l’équilibre ou toute autre difficulté d’équilibre quel qu’il soit. Et chacun sait qu’il faut apprendre à marcher. On a toujours du vide, autour, de chaque côté de soi. Le danger est lié relativement à sa profondeur et le confort à la capacité d’équilibre en mouvement…pour ma part, j’essaie…. « Ce mouvement de pensée appelle sur le plan théorique un nouvel approfondissement de découvertes anciennes et leur entrée en résonance avec de nouvelles découvertes à faire quant à la consistance réelle et la fécondité possible de l’inspiration marxienne » nous dit Lucien Sève. (« Marx et nous I », Editions La dispute). L’action révolutionnaire s’est généralement plus préoccupée de la résultante du moment et des possibilités de transformation de cette résultante en tant que photo du processus, que de l’énigme de l’infinité des composantes qui produisent cette résultante. D’autant que l’étude des composantes aboutit souvent à la réification de la composante. Mais cet écueil possible a conduit à un autre : celui d’ignorer la complexité des situations et donc d’ignorer les conditions nécessaires aux transformations.......

......SUITE DU TEXTE EN LIEN :

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30 juillet 2019 2 30 /07 /juillet /2019 09:20

MUR

17 juillet 2019. Anna Proto Pisani 

Devant un MUR qui est plus qu’un point, qui est plus qu’un barrage, qui est là, devant moi, ce MUR beige, MUR de bâtisse ancienne au milieu de la ville moderne, MUR emmuré devant mes yeux incrédules de trouver ici, dans cette partie de la ville un MUR et une bâtisse, ainsi qu’un arbre non loin de ce MUR, MUR érigé, MUR bâti, MUR bâtiment, MUR colonne avec une colonne encastrée dedans le MUR, signe de la stratification de pierres et d’architectures, tandis qu’un chien aboie en proximité du MUR et qu’au delà du MUR il y a une autre partie encore de la ville, partie plus ancienne ou plus moderne, partie plus ancienne et plus moderne, à travers ses MURS la ville encastre et mélange ses parties anciennes et ses parties modernes qui se superposent à travers les pierres des MURS anciens, à travers les parpaings des MURS modernes et ainsi je suis là et je regarde ce MUR qui commence à me parler, il m’interpelle par un homme-MUR et il me demande si je travaille ici alors que je m’assois ici pour la première fois et que pour la première fois je le vois ce MUR qui est comme un point d’une phrase, il empêche de regarder au-delà, de voir la phrase suivante, étant ce MUR dressé ici devant moi, barrage dans sa splendeur de marbre beige renaissance, son enduit qui ressort comme la peau d’un visage, il est là avec ses portes fermées de bastide et pourtant là, avec ses signes de vie et son jardin improvisé, oui certainement improvisé, même si le platane est ici bien ancré et il répond en contrepoint à ce MUR beige renaissance, presque rose, pendant qu’une dame crie en parlant au téléphone et que ce MUR respire ses paroles criées, comme l’arbre doit ressentir le tremblement de mon corps écrivant sur cette page blanche , peut-être que les racines du platane touchent les fondements du MUR et que les paroles de la dame se mélangent aux mots tremblants de mon écriture à travers ce MUR et ces racines, là j’aurais besoin d’une pause, d’un MUR dans ces phrases, qui puisse faire barrage au flot de cette écriture alors que mon corps crie étant attaqué par des fourmis ou des moustiques et que je n’arrive plus à rester assise, mon stylo à la main et que j’aimerais aussi m’élever comme ce mur beige renaissance, debout, devenir autre et maintenant que je suis autre je circule au-delà du MUR, dans la ville ancienne et moderne, en regardant tous ces autres MURS de pierres et de parpaings qui m’entourent comme des points de phrases impossibles à fixer s’évadant dans l’air malgré les MURS, alors que les MURS-POINTS, les MURS-PIERRES et les MURS-PARPAINGS restent ici, ancrés dans la ville de plus en plus ancienne, de plus en plus moderne, et moi devant ces MURS-BARRAGES de mon âme en perdition, ils contiennent mes pensées et ils empêchent ma pensée qui veut toucher la phrase d’après.

Cette VILLE-MUR emmurée dans ses certitudes et son histoire de pierre et de murailles, elle m’emmure dedans, dedans elle, dedans soi, dedans sa fleur. MOI-MUR vis-à-vis de cette VILLE-MUR, MUR devant MUR, MUR sur MUR, MUR dessous MUR, MUR contre MUR, MUR à MUR, MUR-MUR.

 

http://www.tierslivre.net/ateliers/author/annapp/

 

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30 juillet 2019 2 30 /07 /juillet /2019 09:12

 

ROYAUME-UNI. LES SECRETS DE LA CITY POUR TIRER PARTI DU BREXIT

L’HUMANITE - Mercredi 24 Juillet 2019 - Bruno Odent.

 

Installés à Londres, où Boris Johnson s’apprête à devenir, aujourd’hui, premier ministre, les géants de la banque et de l’assurance ont mis toutes leurs capacités d’influence pour supprimer les règles au profit de la haute finance.

La City revient dans la course. Le célèbre centre financier de Londres avait été pris à contre-pied par le Brexit, qu’il avait combattu initialement, le considérant comme un empêcheur d’étendre son emprise sur une Europe où il a acquis une place prépondérante. Il s’inquiétait des conséquences de la perte du passeport qui lui permettait de vendre librement ses services financiers sur le grand marché européen. Mais la City s’est adaptée. Elle a même tiré parti de la situation, dans la plus grande discrétion. Au point de faire de ce Brexit non plus un handicap, mais une opportunité. Son secret : le déploiement d’un réseau d’influence de très gros calibre. Un rapport publié en juin par une association d’ONG spécialisées de longue date dans l’observation des lobbys en Europe et regroupées sous le sigle Enco (European Network of Corporate Observatories, Réseau européen des observatoires du très grand patronat) (1) révèle ses redoutables méthodes pour prendre la main sur l’après-Brexit et booster encore au passage une financiarisation qui lui est si favorable.

Tout d’abord, il faut bien cerner ce qu’est le nom du mastodonte basé à Londres. Il est loin de constituer une entité purement britannique. Les figures de proue des services financiers qui y sont regroupés appartiennent au monde global de la finance. Et, parmi eux, ceux qui ont acquis le poids le plus prépondérant viennent de l’autre côté de l’Atlantique. Ils s’appellent Goldman Sachs, Morgan Stanley ou BlackRock. Des acteurs européens comme l’allemand Deutsche Bank ou le français BNP Paribas figurent aussi dans l’organigramme de la « City of London Corporation », « l’organe de gouvernance » de la City, relèvent les enquêteurs du réseau Enco, mais ils sont loin d’y avoir la « place décisive » des champions de la finance états-unienne. Ce sont ces derniers qui y font la pluie et le beau temps.

La principale « avancée », la « coopération réglementaire »

L’engagement des lobbyistes de la City est monté en puissance après le référendum de 2016 qui a scellé le Brexit. Ils ont multiplié les interventions dans toutes les capitales, augmentant leurs dépenses ad hoc de quelque 175 %. Au chapitre des inflexions obtenues, les enquêteurs du réseau Enco relèvent singulièrement combien la France d’Emmanuel Macron a été réceptive à leurs « arguments » en baissant la fiscalité sur les plus grandes fortunes, les actionnaires et les entreprises. Sans que cet effort, qui fut parfois présenté comme le moyen d’attirer les traders vers la Place de Paris dans une course à la récupération du rôle de la City, n’ait jamais été vraiment suivi de transferts massifs des activités financières des rives de la Tamise vers celles de la Seine. Autrement dit : si les géants de la finance ont profité à plein des nouvelles réglementations françaises, ils restent persuadés que Londres, en prise avec Wall Street, saura continuer de leur offrir les meilleures garanties.

La principale « avancée » obtenue par les lobbyistes de la City pour gérer la période post-Brexit au mieux de leurs intérêts porte un nom : la « coopération réglementaire ». Derrière le vocable un peu aride se cache la recherche de moyens destinés à rendre compatibles, voire à harmoniser des normes en vigueur dans les différents marchés et systèmes financiers. Les géants de la City possèdent un outil très performant pour imposer le type de régulation qui leur soit le plus profitable : l’International Regulatory Strategy Group (IRSG ou Groupe international de stratégie régulatrice).

Omniprésents parmi les « conseillers » du gouvernement de Londres mais aussi de Paris, Berlin et d’autres capitales européennes, les représentants de l’IRSG ont réussi à se tailler une place de choix auprès de Michel Barnier, le commissaire européen chargé pour l’UE de la négociation du Brexit. Dans leurs investigations, les ONG observatrices de l’action des lobbys ont comptabilisé « pas moins de 67 rencontres entre l’équipe du négociateur français » et des organismes « d’experts » directement issus du monde de la City. Soit, soulignent-ils, « plus encore que les meetings consacrés par les mêmes aux ministres et officiels du Royaume Uni ».

La coopération réglementaire offre un avantage considérable pour façonner les futures relations entre les marchés et les grandes places financières de la planète. Elle garantit là encore la discrétion, cette seconde nature cultivée par la City. Intervenant a posteriori du tumulte médiatique autour des futures relations, politiques et commerciales entre le Royaume-Uni et ses anciens partenaires européens, elle pourra permettre de prendre des décisions mûries dans le secret d’un monde de spécialistes opportunément dépêchés par les géants de la finance.

Les enquêteurs de l’ONG Enco tirent la sonnette d’alarme

La méthode de la coopération réglementaire offre de plus l’avantage non négligeable qu’elle semble être frappée au coin du bon sens. N’est-il pas souhaitable de gérer au mieux les divergences apparues entre différentes zones ? D’autant que le Royaume-Uni et l’UE étaient autrefois membres d’une même entité. Le problème, c’est que, pilotée de fait par la finance, la recherche de deals réglementaires « pragmatiques » risque de s’apparenter à un massacre des garde-fous et autres protections des consommateurs, mis en place ici et là pour essayer de tirer enseignement des dérives qui ont conduit au krach de 2007-2008.

Les enquêteurs d’Enco tirent la sonnette d’alarme. Ils soulignent combien une certaine coopération réglementaire, instaurée au milieu de la décennie 2000, a contribué à l’effondrement financier de l’époque. Ils pointent les circonstances de la descente aux enfers de l’assureur états-unien AIG (American International Group), qui avait pu accumuler des produits à haute teneur spéculative baptisés « credit default swaps » (CDS, contrats d’échange sur défaillance de crédit). Ce qui a conduit à la seconde plus grosse faillite de l’époque après celle de Lehman Brothers. Signe particulier, relèvent les auteurs de l’enquête d’Enco, un deal dit de « reconnaissance mutuelle » passé au nom de la coopération réglementaire avait permis à l’assureur de se saisir des « normes » financières les plus « permissives ». Au prix du gonflement de monstrueuses bulles spéculatives.

Parmi les outils que les lobbyistes voudraient accrocher à la coopération réglementaire post-Brexit figure une extension du recours potentiel à des tribunaux d’arbitrage privés pour « régler » des litiges opposant un des géants de la finance à l’UE ou à un État. On irait ainsi plus loin que dans l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada (Ceta), qui exclut encore les services financiers de la possibilité de se pourvoir en justice contre la puissance publique.

Les recommandations des lobbyistes de la City peuvent cadrer parfaitement avec les choix du très faussement hétérodoxe Boris Johnson, champion hors catégorie dans l’usage de la démagogie et de la xénophobie durant la campagne du référendum qui a conduit au Brexit. Quant à Donald Trump, qui le soutient bruyamment, ne présente-t-il pas lui aussi de grands avantages, aux yeux des financiers londoniens ? N’a-t-il pas contribué à créer une dynamique sur les marchés quand il a liquidé aux États-Unis les modestes tentatives de régulation, comme la loi Dodd-Frank, instaurée à la suite du krach de 2007-2008... La convergence des deux chefs d’État désireux d’entraîner le monde vers un tournant national-libéral ne fait assurément plus peur à la City.

(1) Ont coopéré à cette enquête au sein d’Enco les ONG : Observatoire des multinationales, Spinwatch, Corporate Europe Observatory (CEO) et Lobby Control. Elle est disponible en intégralité à l’adresse Internet suivante : https://multinationales.org/IMG/pdf/brexit.pdf

Bruno Odent.

 

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28 juillet 2019 7 28 /07 /juillet /2019 10:20

Publié une première fois le 25 juillet 2019

Sur deux ouvrages de Christa Wolf.

"Le ciel divisé" et "Cassandre".

 

Dans « le ciel divisé » titre français de 2011, paru en Allemagne de l’Est en 1963, intitulé lors de la première traduction française  « Le ciel partagé » aux Editeurs Français Réunis, Wolf décrit les efforts d’une jeune allemande de l’Est, dans un complexe de production de matériel ferroviaire et les contradictions qui animent les humains qui y travaillent. Dévouement à la collectivité combattue par les ambitions personnelles petites et grandes, les divisions qui se font jour à partir de ces choix divers, et qui se concrétisent par des décisions de pouvoir au plus haut niveau de division du pays.

Dans « Cassandre », on lit sur la 4ème de couverture de l’édition Stock «… Ce livre connut  un immense retentissement dans les deux Allemagnes lors de la parution, en 1983. Réinterprétant le mythe antique, Christa Wolf suscite, en une langue superbe, une réflexion sur le rôle de la femme dans l’histoire ainsi que sur les mécanismes du pouvoir et la guerre. Lire « Cassandre » aujourd’hui, quelques années après la chute du mur, permet de mesurer à quel point cette œuvre fut prémonitoire ».

Certes prémonitoire, plus peut-être que ne le dit cette présentation d’éditeur. S’il peut y avoir un rapport entre la RDA, les pays socialistes et Troie, on pourrait aussi penser que si Troie serait « l’Est », les Grecs pourraient être « l’Occident et le capital le plus puissant ». C'est de toute façon l'histoire imaginée, anticipée, de l'écroulement et de la destruction d'une société humaine...

Si Cassandre nous revenait, peut-être dans ses prémonitions citerait-elle « la baisse tendancielle du taux de profit », « la crise systémique de suraccumulation-dévalorisation du capital ».

Mais nous n'en sommes plus aux prémonitions !...

Quelqu’un d’autre, il y a un siècle et demi, et quelques autres encore aujourd'hui, l’ont fait en avant, allant au-delà de la prémonition, vers les solutions possibles.

Le livre se finit ainsi. Enée a proposé à Cassandre de partir avec lui et la petite troupe de troyens fuyant les massacres grecs : « …  Oui ! T’es-tu écrié. Et alors ? [C’est Enée qui a parlé]. Je vis [Cassandre reprend son récit] à ton regard que tu m’avais comprise. Je ne puis aimer un héros. Je n’assisterai pas à ta métamorphose en statue…. …Bien aimé, tu n’as pas dit que cela ne t’arriverait pas. Ou bien que je pourrais t’en préserver… … Contre une  époque qui a besoin de héros, nous ne pouvons rien faire ».

Cassandre est une prophétesse troyenne et fille du roi Priam de Troie. Elle a le pouvoir de connaitre l’avenir mais ne peut communiquer son savoir. La société humaine est sourde à ses avertissements. En particulier lorsqu’elle prévient du danger mortel de faire pénétrer le cheval de Troie grec dans la ville.

Un moment fort de l’œuvre de Wolf : lorsque Cassandre refuse de céder, en poursuivant d’affirmer ses opinions, à son père le roi Priam, qui l’aime pourtant mais qui se lasse de cet amour face à la détermination de sa fille, celui-ci la fait jeter au cachot sans lumière, dans le noir absolu. Et lorsqu’elle finit par en sortir, elle choisit de trouver le petit peuple qui vit en dehors de la ville, toléré par les autorités de Troie comme par les assaillants grecs. Imposé sur le produit de son travail agricole et artisanal, ce petit peuple vit et respectant et aimant la nature qui le nourrit : « …Nous chantions beaucoup, je m’en souviens. Nous parlions longuement le soir près du feu dans la caverne d’Arisbé, la silhouette peinte de la déesse semblait prendre vie sur la paroi. Killa et d’autres femmes lui adressaient des prières et lui présentaient des offrandes. Personne ne les en empêchait. A celles qui avaient besoin d’une ferme espérance, nous n’opposions pas notre conviction que nous étions perdus… ».

Cassandre la prophétesse est une femme moderne de son temps, qui vit avec ce que son temps a bâti de plus avancé dans l’organisation sociale et les techniques humaines, mais impuissante face à la voie, la trace, l’ornière, prise par la société troyenne dont ni le pouvoir ni le peuple ne sont capables de sortir. La ville Troie est riche et développée,  installée dans son commerce moderne, dans le passage maritime entre deux mers.  C'est ce que les grecs, nouvelle puissance des cités, viennent détruire : concurrence économique, sociale, culturelle. Hélène de Sparte, "enlevée" par Paris, fils de Priam, en est l'enjeu symbolique mais non réel. Ce que Cassandre a en commun avec Rita de « Le ciel divisé », de la construction d’une société à sa perte, en passant par la croissance des contradictions qui la divisent sans trouver l’issue à ces contradictions, c'est ce soucis permanent de la lucidité, dépassant l'usage du quotidien, tout en le vivant.

Pierre Assante. 24 juillet 2019.

Nota Bene : Lire dans l'Huma du 24 juillet 2019, pages 4 et 5, un article de Bruno Odent "Les secrets de la City pour tirer parti du Brexit". Ce n'est pas un oracle, c'est une analyse des possibles ou pas à partir desquels agir dans le monde où nous vivons...

 

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28 juillet 2019 7 28 /07 /juillet /2019 09:49

 

Vidéos et résumés colloque de Toulon

des 16 et 17 mai 2019 autour du livre : L’AUTRE VOIE POUR L’HUMANITÉ 100 intellectuels s’engagent pour un post-capitalisme

 

Cher(e)r camarades,

Je vous transmets  le lien qui permet de visionner les travaux du colloque national 

de Toulon, ainsi que le diaporama des résumés écrits de toutes les interventions.

Amitiés

André  Prone

 

VIDEOS : http://ihs83.cgt.fr/pages/colloque-2019.php

RESUMES : https://pierreassante.fr/dossier/RESUMES_DES_INTERVENTIONS_DU%20COLLOQUE_NATIONAL_DE_TOULON_16_et_17_MAI_2019.pdf

 

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20 juillet 2019 6 20 /07 /juillet /2019 21:48

 

Publié  une première fois le 17 juillet 2019

 

La puissance idéologique, économique, militaire, institutionnelle…

L'usage de soi par les autres.

 

La puissance idéologique, économique, militaire, institutionnelle du capital repose en premier lieu sur celui des Etats-Unis d’Amérique.

La montée de puissances mondiales nouvelles induite par la montée des forces productives que favorise le capital lui-même, même affaibli et en crise, est un élément favorisant le dépassement possible de l’organisation mondiale du capitalisme.

La crise économique de surchauffe du capital du début du XXème siècle a abouti à la guerre de 1914. La guerre de 1914 a débouché sur un mouvement anticapitaliste et le mouvement anticapitaliste sur la création de l’Union Soviétique, tentative de sortie de l’échange A-M-A’, de l’accumulation capitaliste et sa crise de suraccumulation-dévalorisation  et de la vente-achat de la force de travail.

Dans le reflux du mouvement anticapitaliste d’après 1917, le mouvement communiste s’est construit à partir des mouvements nationaux. Ainsi s’est construite l’histoire communiste du XXème siècle.

L’échec final de la dérive stalinienne du communisme soviétique concorde avec une révolution scientifique et technique numérique et d’automatisation restreinte, une production et un échange mondiaux généralisés et une accumulation capitaliste financiarisée sur lequel un communisme national n’a plus de prise. Les succès du Vietnam, du Portugal etc., des années 1970, la montée des PC européens et des programmes de rassemblement salariés et populaires ont incité à la création de la trilatérale E.U.-Japon-U.E. et de ses avatars successifs G7 etc. Cette création-réorganisation de la puissance du capital sur la base d’une coopération internationale et une organisation mondiale du travail et de la production a donné un coup d’arrêt aux communismes nationaux, jusqu’à les éteindre à des résidus. Mais l’histoire humaine montre que les résidus ne sont pas inactifs dans la construction des devenirs. Enfin, la réorganisation mondiale du capital se heurte aujourd’hui à sa crise générale de suraccumulation-dévalorisation du capital et à la montée de puissances nouvelles, ce qui va de pair. La guerre économique E.U-Chine et l’agressivité dangereuse de Trump en est la manifestation.

Certes, une action humaine mondiale de transformation sociale en santé, radicale et progressive passe par des luttes du local vers leur regroupement mondial : communes et col. territoriales, régions, nations, U.E. et zones mondiales de développement, l’entité humaine globale, non pyramidalement mais en cohérence et intelligence entre les « niveaux » d’entité, et en cohérence et intelligence entre la personne dans les entités de production et d’échange locaux et l’organisation globale de l’humanité et ses rapports réciproques avec la nature dont elle fait partie.

L’exemple de la Grèce , contrainte à renier deux référendums et deux législatives, de réduire un moment les retraits en banque à 60€-soixante (imaginez-vous dans cette situation ici pour éviter la banqueroute générale) puis à se soumettre au plan d’austérité de la commission européenne, de la BCE et du FMI sous peine d’être expulsée de l’UE, illustre et la puissance du capital et la nécessité d’une organisation mondiale du salariat et des luttes populaires, de leur croissance, de  leur qualité, de leur conscience.

Il n’y pas de porte de sortie de la mondialisation possible sans catastrophe universelle. L’histoire de l’humanité est celle de la mondialisation, du néolithique jusqu’à aujourd’hui en passant par le commerce méditerranéen, asiatique etc. puis transatlantique. Ce n’est pas la mondialisation qui est un frein à la santé de l’humanité, c’est l’organisation capitaliste de la mondialisation.

Une telle organisation nouvelle en santé n’est pas pré-écrite mais à écrire. C’est le rôle des partis constituant une organisation consciente du processus inconscient de l’humanité, dans sa multiplicité et son infinie diversité, ce qui a échappé quelque peu au marxisme dogmatique, à la différence de l’attention de Marx (1) et de bien d’autres à ne pas laisser tomber la dialectique dans des schémas qui pèsent sur le présent : le mort saisit le vif et le paralyse.

Certes, un système économique et social en santé doit aussi gérer la diversité de ses activités, des plus « essentielles » telle la production et l’échange  à celles paraissant les plus « marginales » mais qui en font partie tout autant. « les grandes idées » en tuant « les petites idées » se sont tuées elles-mêmes. Les idées ne sont pas le produit de rien, mais le produit social des hommes, des individus et de la société en interactivité. Il ne faut jamais l’oublier sous peine de tomber dans l’inhumanité, et le fascisme en particulier dont c’est la raison d’être dans le système économique et social actuel, sous toutes ses formes anciennes et nouvelles, nationales et mondiales.

Le féminisme qui n'est pas une guerre des pauvres est un signal de libération des multiples dominations, celle de la vente-achat de la force de travail en premier lieu dont la domination masculine a été les prémisses, en passant par l'usage de soi par les autres sous toutes les formes. Usage de soi par soi, solidarité, coopération, développement humain, vont de pair.

Pierre Assante. 17 juillet 2019.

(1) http://pierre.assante.over-blog.com/2019/07/karl-marx.introduction-a-la-critique-de-l-economie-politique.extrait.chap.iii.html

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20 juillet 2019 6 20 /07 /juillet /2019 21:00

 

Karl MARX. Introduction à la critique de l'économie politique. Extrait.

Chap. III. La méthode de l’économie politique

 

Quand nous considérons un pays donné au point de vue de l'économie politique, nous commençons par étudier sa population, la division de celle-ci en classes, sa répartition dans les villes, à la campagne, au bord de la mer, les différentes branches de production, l'exportation et l'importation, la production et la consommation annuelles, les prix des marchandises, etc.

Il semble que ce soit la bonne méthode de commencer par le réel et le concret, qui constituent la condition préalable effective, donc en économie politique, par exemple, la population qui est la base et le sujet de l'acte social de production tout entier. Cependant, à y regarder de plus près, on s'aperçoit que c'est là une erreur. La population est une abstraction si l'on néglige par exemple les classes dont elle se compose. Ces classes sont à leur tour un mot creux si l'on ignore les éléments sur lesquels elles reposent, par exemple le travail salarié, le capital etc. Ceux-ci supposent l'échange, la division du travail, les prix, etc. Le capital, par exemple, n'est rien sans le travail salarié, sans la valeur, l'argent, le prix, etc. Si donc on commençait ainsi par la population, on aurait une représentation chaotique du tout et, par une détermination plus précise, par l'analyse, on aboutirait à des concepts de plus en plus simples; du concret figuré ou passerait à des abstractions de plus en plus minces, jusqu'à ce que l'on soit arrivé aux déterminations les plus simples. Partant de là, il faudrait refaire le chemin à rebours jusqu'à ce qu'enfin on arrive de nouveau à la population, mais celle-ci ne serait pas, cette fois, la représentation chaotique d'un tout, mais une riche totalité de détermi­na­tions et de rapports nombreux. La première voie est celle qu'a prise très historiquement l'économie politique à sa naissance. Les économistes du XVII° siècle, par exemple, commen­cent toujours par une totalité vivante : population, nation, État, plusieurs États; mais ils finissent toujours par dégager par l'analyse quelques rapports généraux abstraits déterminants tels que la division du travail, l'argent, la valeur, etc. Dès que ces facteurs isolés ont été plus ou moins fixés et abstraits, les systèmes économiques ont commencé, qui partent des notions simples telles que travail, division du travail, besoin, valeur d'échange, pour s'élever jusqu'à l'État, les échanges entre nations et le marché mondial. Cette dernière méthode est manifeste­ment la méthode scientifique correcte. Le concret est concret parce qu'il est la synthèse de multiples déterminations, donc unité de la diversité. C'est pourquoi il apparaît dans la pensée comme procès de synthèse, comme résultat, non comme point de départ, bien qu'il soit le véritable point de départ et par suite également le point de départ de la vue immédiate et de la représentation. La première démarche a réduit la plénitude de la représentation à une détermination abstraite; avec la seconde, les déterminations abstraites conduisent à la repro­duc­tion du concret par la voie de la pensée. C'est pourquoi Hegel est tombé dans l'illusion de concevoir le réel comme le résultat de la pensée, qui se concentre en elle-même, s'approfon­dit en elle-même, se meut par elle-même, alors que la méthode qui consiste à s'élever de l'abstrait au concret n'est pour la pensée que la manière de s'approprier le concret, de le reproduire sous la forme d'un concret pensé. Mais ce n'est nullement là le procès de la genèse du concret lui-même. Par exemple, la catégorie économique la plus simple, mettons la valeur d'échange, suppose la population, une population produisant dans des conditions déterminées; elle suppose aussi un certain genre de famille, ou de commune, ou d'État, etc. Elle ne peut jamais exister autrement que sous forme de relation unilatérale et abstraite d'un tout concret, vivant, déjà donné. Comme catégorie, par contre, la valeur d'échange mène une existence antédiluvienne. Pour la conscience - et la conscience philosophique est ainsi faite que pour elle la pensée qui conçoit constitue l'homme réel et, par suite, le monde n'apparaît comme réel qu'une fois conçu - pour la conscience, donc, le mouvement des catégories apparaît comme l'acte de production réel - qui reçoit une simple impulsion du dehors et on le regrette - dont le résultat est le monde; et ceci (mais c'est encore là une tautologie) est exact dans la mesure où la totalité concrète en tant que totalité pensée, en tant que représentation mentale du concret, est en fait un produit de la pensée, de la conception; il n'est par contre nullement le produit du concept qui s'engendrerait lui-même, qui penserait en dehors et au-dessus de la vue immédiate et de la représentation, mais un produit de l'élaboration de concepts à partir de la vue immédiate et de la représentation. Le tout, tel qu'il apparaît dans l'esprit comme une totalité pensée, est un produit du cerveau pensant, qui s'approprie le monde de la seule façon qu'il lui soit possible, d'une façon qui diffère de l'appropriation de ce monde par l'art, la religion, l'esprit pratique. Après comme avant, le sujet réel subsiste dans son indépendance en dehors de l'esprit; et cela aussi longtemps que l'esprit a une activité purement spéculative, purement théorique. Par conséquent, dans l'emploi de la méthode théorique aussi, il faut que le sujet, la société, reste constamment présent à l'esprit comme donnée première.

Mais ces catégories simples n'ont-elles pas aussi une existence indépendante, de caractère historique ou naturel, antérieure à celle des catégories plus concrètes? Ça dépend. Hegel, par exemple, a raison de commencer la philosophie du droit par la possession, celle-ci constituant le rapport juridique le plus simple du sujet. Mais il n'existe pas de possession avant que n'existe la famille, ou les rapports entre maîtres et esclaves, qui sont des rapports beaucoup plus concrets. Par contre, il serait juste de dire qu'il existe des familles, des communautés de tribus, qui ne sont encore qu'au stade de la possession, et non à celui de la propriété. Par rapport à la propriété, la catégorie la plus simple apparaît donc comme le rapport de communautés simples de familles ou de tribus. Dans la société parvenue à un stade supérieur, elle apparaît comme le rapport plus simple d'une organisation plus dévelop­pée. Mais on présuppose toujours le substrat concret qui s'exprime par un rapport de posses­sion. On peut se représenter un sauvage isolé qui possède. Mais la possession ne constitue pas alors un rapport juridique. Il n'est pas exact qu'historiquement la possession évolue jusqu'à la forme familiale. Elle suppose au contraire toujours l'existence de cette « catégorie juridique plus concrète ». Cependant il n'en demeurerait pas moins que les catégories simples sont l'expression de rapports dans lesquels le concret non encore développé a pu s'être réalisé sans avoir encore posé la relation ou le rapport plus complexe qui trouve son expression mentale dans la catégorie plus concrète; tandis que le concret plus développé laisse subsister cette même catégorie comme un rapport subordonné. L'argent peut exister et a existé historiquement avant que n'existât le capital, que n'existassent les banques, que n'existât le travail salarié, etc. A cet égard, on peut donc dire que la catégorie plus simple peut exprimer des rapports dominants d'un tout moins développé ou, au contraire, des rapports subordonnés d'un tout plus développé qui existaient déjà historiquement avant que le tout ne se développât dans le sens qui trouve son expression dans une catégorie plus concrète. Dans cette mesure, la marche de la pensée abstraite, qui s'élève du plus simple au plus complexe, correspondrait au processus historique réel. D'autre part, on peut dire qu'il y a des formes de société très développées, mais qui historiquement manquent assez de maturité, dans lesquelles on trouve les formes les plus élevées de l'économie, comme par exemple la coopération, une division du travail développée, etc., sans qu'existe aucune sorte de monnaie, par exemple le Pérou. Chez les Slaves aussi, l'argent et l'échange qui le conditionne n'apparaissent pas ou peu à l'intérieur de chaque communauté, mais ils apparais­sent à leurs frontières, dans leur trafic avec d'autres communautés. C'est d'ailleurs une erreur que de placer l'échange au centre des communautés, d'en faire l'élément qui les constitue à l'origine. Au début, il apparaît au contraire dans les relations des diverses communautés entre elles, bien plutôt que dans les relations des membres à l'intérieur d'une seule et même communauté. De plus, quoique l'argent apparaisse très tôt et joue un rôle multiple, il est dans l'antiquité, en tant qu'élément dominant, l'apanage de nations déterminées unilatéralement, de nations commerçantes. Et même dans l'antiquité la plus cultivée, chez les Grecs et les Romains, il n'atteint son complet développement, postulat de la société bourgeoise moderne, que dans la période de leur dissolution. Donc cette catégorie pourtant toute simple n'apparaît historiquement avec toute sa vigueur que dans les États les plus développés de la société. Elle ne se fraie nullement un chemin à travers tous les rapports économiques. Dans l'Empire romain, par exemple, à l'époque de son plus grand développement, l'impôt en nature et les prestations en nature demeurèrent le fondement. Le système monétaire à proprement parler n'y était complètement développé que dans l'armée. Il ne s'est jamais saisi non plus de la totalité du travail. Ainsi, bien qu'historiquement la catégorie la plus simple puisse avoir existé avant la plus concrète, elle peut appartenir dans son complet développement - en compréhen­sion et en extension - précisément à une forme de société complexe, alors que la catégorie plus concrète se trouvait plus complètement développée dans une forme de société qui, elle, l'était moins.

Le travail semble être une catégorie toute simple. L'idée du travail dans cette universalité - comme travail en général - est, elle aussi, des plus anciennes. Cependant, conçu du point de vue économique sous cette forme simple, le « travail » est une catégorie tout aussi moderne que les rapports qui engendrent cette abstraction simple. Le système monétaire, par exemple, place encore d'une façon tout à fait objective, comme une chose en dehors de soi, la richesse dans l'argent. Par rapport à ce point de vue, ce fut un grand progrès quand le système manu­fac­turier ou commercial transposa la source de la richesse de l'objet à l'activité subjective le travail commercial et manufacturier -, tout en ne concevant encore cette activité elle-même que sous la forme limitée de productrice d'argent. En face de ce système, le système des physiocrates pose une forme déterminée du travail - l'agriculture - comme la forme de travail créatrice de richesse et pose l'objet lui-même non plus sous la forme déguisée de l'argent, mais comme produit en tant que tel, comme résultat général du travail. Ce produit, en raison du caractère limité de l'activité, reste encore un produit déterminé par la nature - produit de l'agriculture, produit de la terre par excellence.

Un énorme progrès fut fait par Adam Smith quand il rejeta toute détermination particulière de l'activité créatrice de richesse pour ne considérer que le travail tout court, c'est-à-dire ni le travail manufacturier, ni le travail commercial, ni le travail agricole, mais toutes ces formes de travail dans leur caractère commun. Avec la généralité abstraite de l'activité créatrice de richesse apparaît alors également la généralité de l'objet dans la déter­mi­nation de richesse, le produit considéré absolument, ou encore le travail en général, mais en tant que travail passé, objectivé dans un objet. L'exemple d'Adam Smith, qui retombe lui-même de temps à autre dans le système des physiocrates, montre combien était difficile et important le passage à cette conception nouvelle. Il pourrait alors sembler que l'on eût par là simplement trouvé l'expression abstraite de la relation la plus simple et la plus ancienne qui s'établit - dans quelque forme de société que ce soit - entre les hommes considérés en tant que producteurs. C'est juste en un sens. Dans l'autre, non. L'indifférence à l'égard d'un genre déterminé de travail présuppose l'existence d'une totalité très développée de genres de travaux réels dont aucun n'est plus absolument prédominant. Ainsi, les abstractions les plus générales ne prennent somme toute naissance qu'avec le développement concret le plus riche, où un caractère apparaît comme commun à beaucoup, comme commun à tous. On cesse alors de pouvoir le penser sous une forme particulière seulement. D'autre part, cette abstraction du travail en général n'est pas seulement le résultat dans la pensée d'une totalité concrète de travaux. L'indifférence à l'égard de tel travail déterminé correspond à une forme de société dans laquelle les individus passent avec facilité d'un travail à l'autre et dans laquelle le genre précis de travail est pour eux fortuit, donc indifférent. Là le travail est devenu non seulement sur le plan des catégories, mais dans la réalité même, un moyen de créer la richesse en général et a cessé, en tant que détermination, de ne faire qu'un avec les individus, sous quelque aspect particulier. Cet état de choses a atteint son plus haut degré de développement dans la forme d'existence la plus moderne des sociétés bourgeoises, aux États-Unis. C'est donc là seulement que l'abstraction de la catégorie « travail », «travail en général », travail « sans phrase », point de départ de l'économie moderne, devient vérité pratique. Ainsi l'abstraction la plus simple, que l'économie politique moderne place au premier rang et qui exprime un rapport très ancien et valable pour toutes les formes de société, n'apparaît pourtant sous cette forme abstraite comme vérité pratique qu'en tant que catégorie de la société la plus moderne. On pourrait dire que cette indifférence à l'égard d'une forme déterminée de travail, qui se présente aux États-Unis comme produit historique, apparaît chez les Russes par exemple comme une disposition naturelle. Mais, d'une part, quelle sacrée différence entre des barbares qui ont des disposi­tions naturelles à se laisser employer à tous les travaux et des civilisés qui s'y emploient eux-mêmes. Et, d'autre part, chez les Russes, à cette indifférence à l'égard d'un travail déterminé correspond dans la pratique leur assujettissement traditionnel à un travail bien déterminé, auquel ne peuvent les arracher que des influences extérieures.

Cet exemple du travail montre d'une façon frappante que même les catégories les plus abstraites, bien que valables - précisément à cause de leur nature abstraite - pour toutes les époques, n'en sont pas moins sous la forme déterminée de cette abstraction même le produit de conditions historiques et ne restent pleinement valables que pour ces conditions et dans le cadre de celles-ci.

La société bourgeoise est l'organisation historique de la production la plus développée et la plus variée qui soit. De ce fait, les catégories qui expriment les rapports de cette société et qui permettent d'en comprendre la structure permettent en même temps de se rendre compte de la structure et des rapports de production de toutes les formes de société disparues avec les débris et les éléments desquelles elle s'est édifiée, dont certains vestiges, partiellement non encore dépassés, continuent à subsister en elle, et dont certains simples signes, en se dévelop­pant, ont pris toute leur signification, etc. L'anatomie de l'homme est la clef de l'anatomie du singe. Dans les espèces animales inférieures, on ne peut comprendre les signes annonciateurs d'une forme supérieure que lorsque la forme supérieure est elle-même déjà connue. Ainsi l'économie bourgeoise nous donne la clef de l'économie antique, etc. Mais nullement à la manière des économistes qui effacent toutes les différences historiques et voient dans toutes les formes de société celles de la société bourgeoise. On peut comprendre le tribut, la dîme, etc., quand on connaît la rente foncière. Mais il ne faut pas les identifier. Comme, de plus, la société bourgeoise n'est elle-même qu'une forme antithétique du développement historique, il est des rapports appartenant à des formes de société antérieures que l'on pourra ne rencon­trer en elle que tout à fait étiolés, ou même travestis. Par exemple, la propriété communale. Si donc il est vrai que les catégories de l'économie bourgeoise possèdent une certaine vérité valable pour toutes les autres formes de société, cela ne peut être admis que cum grano, salis [avec un grain de sel]. Elles peuvent receler ces formes développées, étiolées, caricaturées, etc., mais toujours avec une différence essentielle. Ce que l'on appelle développement histori­que repose somme toute sur le fait que la dernière forme considère les formes passées comme des étapes menant à son propre degré de développement, et, comme elle est rarement capable, et ceci seulement dans des conditions bien déterminées, de faire sa propre critique - il n'est naturellement pas question ici des périodes historiques qui se considèrent elles-mêmes comme des époques de décadence - elle les conçoit toujours sous un aspect unilatéral. La religion chrétienne n'a été capable d'aider à comprendre objectivement les mythologies antérieures qu'après avoir achevé jusqu'à un certain degré, pour ainsi dire [...] [virtuellement], sa propre critique. De même l'économie politique bourgeoise ne parvint à comprendre les sociétés féodales, antiques, orientales que du jour où eut commencé l'autocri­ti­que de la société bourgeoise. Pour autant que l'économie politique bourgeoise, créant une nouvelle mythologie, ne s'est pas purement et simplement identifiée au passé, sa critique des sociétés antérieures, en particulier de la société féodale, contre laquelle elle avait encore à lutter directement, a ressemblé à la critique du paganisme par le christianisme, ou encore à celle du catholicisme par le protestantisme.

De même que dans toute science historique ou sociale en général, il ne faut jamais oublier, à propos de la marche des catégories économiques, que le sujet, ici la société bourgeoise moderne, est donné, aussi bien dans la réalité que dans le cerveau, que les catégo­ries expriment donc des formes d'existence, des conditions d'existence déterminées, souvent de simples aspects particuliers de cette société déterminée, de ce sujet, et que par conséquent cette société ne commence nullement à exister, du point de vue scientifique aussi, à partir du moment seulement où il est question d'elle en tant que telle. C'est une règle à retenir, car elle fournit des indications décisives pour le choix du plan à adopter. Rien ne semble plus naturel, par exemple, que de commencer par la rente foncière, par la propriété foncière, étant donné qu'elle est liée à la terre, source de toute production et de toute existence, et par elle à la première forme de production de toute société parvenue à une certaine stabilité - à l'agri­culture. Or rien ne serait plus erroné. Dans toutes les formes de société, c'est une produc­tion déterminée et les rapports engendrés par elle qui assignent à toutes les autres productions et aux rapports engendrés par celles-ci leur rang et leur importance. C'est comme un éclairage général où sont plongées toutes les couleurs et qui en modifie les tonalités particulières. C'est comme un éther particulier qui détermine le poids spécifique de toutes les formes d'existence qui y font saillie. Voici, par exemple, des peuples de bergers. (De simples peuples de chasseurs et de pêcheurs sont en deçà du point où commence le véritable développement.) Chez eux apparaît une certaine forme d'agriculture, une forme sporadique. C'est ce qui détermine chez eux la forme de la propriété foncière. C'est une propriété collective et elle conserve plus ou moins cette forme selon que ces peuples restent plus ou moins attachés à leur tradition : exemple, la propriété communale des Slaves. Chez les peuples à agriculture solidement implantée - cette implanta­tion constitue déjà une étape importante - où prédomine cette forme de culture, comme dans les sociétés antiques et féodales, l'industrie elle-même, ainsi que son organisation et les formes de propriété qui lui correspondent, a plus ou moins le caractère de la propriété foncière. Ou bien l'industrie dépend complètement de l'agriculture, comme chez les anciens Romains, ou bien, comme au moyen âge, elle imite à la ville et dans ses rapports l'organisation rurale. Le capital lui-même au moyen âge - dans la mesure où il ne s'agit pas purement de capital monétaire - a, sous la forme d'outillage de métier traditionnel, etc., ce caractère de propriété foncière. Dans la société bourgeoise, c'est l'inverse. L'agricul­ture devient de plus en plus une simple branche de l'industrie et elle est entièrement dominée par le capital. Il en est de même de la rente foncière. Dans toutes les formes de société où domine la propriété foncière, le rapport avec la nature reste prépondérant. Dans celles où domine le capital, c'est l'élément social créé au cours de l'histoire qui prévaut. On ne peut comprendre la rente foncière sans le capital. Mais on peut comprendre le capital sans la rente foncière. Le capital est la force économique de la société bourgeoise qui domine tout. Il constitue nécessairement le point de départ comme le point final et doit être expliqué avant la propriété foncière. Après les avoir étudiés chacun en particulier, il faut examiner leur rapport réciproque.

Il serait donc impossible et erroné de ranger les catégories économiques dans l'ordre où elles ont été historiquement déterminantes. Leur ordre est au contraire déterminé par les relations qui existent entre elles dans la société bourgeoise moderne et il est précisément à l'inverse de ce qui semble être leur ordre naturel ou correspondre à leur ordre de succession au cours de l'évolution historique. Il ne s'agit pas de la relation qui s'établit historiquement entre les rapports économiques dans la succession des différentes formes de société. Encore moins de leur ordre de succession « dans l'idée » (Proudhon) (conception nébuleuse du mouvement historique). Il s'agit de leur hiérarchie dans le cadre de la société bourgeoise moderne.

L'état de pureté (détermination abstraite) dans lequel apparurent dans le monde antique les peuples commerçants - Phéniciens, Carthaginois - est déterminé par la prédominance même des peuples agriculteurs. Le capital en tant que capital commercial ou capital moné­taire apparaît précisément sous cette forme abstraite là où le capital n'est pas encore l'élément dominant des sociétés. Les Lombards, les Juifs occupent la même position à l'égard des sociétés du moyen âge pratiquant l'agriculture.

Autre exemple de la place différente qu'occupent ces mêmes catégories à différents stades de la société : une des dernières formes de la société bourgeoise : les joint stock-companies [sociétés par actions]. Mais elles apparaissent aussi à ses débuts dans les grandes compagnies de commerce privilégiées et jouissant d'un monopole.

Le concept de richesse nationale lui-même s'insinue chez les économistes du XVIII° siècle - l'idée subsiste encore en partie chez ceux du XVIII° - sous cette forme; la richesse est créée pour l'État seulement, mais la puissance de celui-ci se mesure à cette richesse. C'était là la forme encore inconsciemment hypocrite qui annonce l'idée faisant de la richesse elle-même et de sa production le but final des États modernes, considérés alors uniquement comme moyens de produire la richesse……

....Suite texte entier : 

https://www.marxists.org/francais/marx/works/1857/08/km18570829.htm

 

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L’HUMANITÉ ENTRE DANS SON ADOLESCENCE 

RECUEIL JANVIER.FEVRIER.MARS.AVRIL. REMANIÉ AU FUR ET A MESURE DE SON ELABORATION.

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18 juillet 2019 4 18 /07 /juillet /2019 18:20

KANT ET LA REVOLUTION FRANCAISE.

 

A propos de la Révolution française, Kant note, dans son Conflit des facultés, en 1795 : «  Un tel phénomène dans l’histoire du monde ne s’oubliera jamais, car il a découvert au fond de la nature humaine une possibilité de progrès moral qu’aucun homme n’avait jusqu’à présent soupçonné. Même si le but poursuivi ne fut pas atteint (…), ces premières heures de liberté ne perdent rien de leur valeur. Car cet évènement est trop immense, trop mêlé aux intérêts de l’humanité et d’une  trop grande influence sur toutes les parties du monde pour que les peuples, en d’autres circonstances, ne s’en souviennent pas et ne soient pas conduits à recommencer l’expérience. »

Cité dans un article de Jérôme Skalski dans l’Humanité du 17 juillet 2019.

Trace et Influence de la Révolution française. On peut dire de même de la révolution athénienne, des constitutions de Solon et Clisthène. Si la poussée de la grande révolution bourgeoise s’est éteinte, et de même que celle de La Commune de Paris et la révolution d’Octobre, on peut en dire de même qu’elles ont eu « une  trop grande influence sur toutes les parties du monde pour que les peuples, en d’autres circonstances, ne s’en souviennent pas. » Même si le concept de nature humaine de Kant doit faire place à l'être social ontogénétique et phylogénétique...

Pierre Assante.17 juillet 2019

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L’HUMANITÉ ENTRE DANS SON ADOLESCENCE 

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18 juillet 2019 4 18 /07 /juillet /2019 08:10

 

Je ne supporte pas.

 

L’aube se lève et par la fenêtre je vois ce superbe golfe de Marseille.

Plaisir blessé, recouvert de cendres.

Je ne supporte pas de voir s’écrouler une humanité qui possède pourtant les techniques les plus avancées que jamais et les plus efficaces, si elles n’étaient utilisées sur la base d’un taux le profit opposé à l’investissement pour les besoins sociaux.

Et je ne supporte pas que l’humanité voie cet effondrement lent et qui s’accélère sans plus réagir.

Je ne supporte pas que les protestations ne recherchent pas l’issue rationnelle à leurs demandes.

Je ne supporte pas que le minimum disant des propositions de la ComEco (1), bouée de sauvetage des humains dans la nature soient considérées comme supplément d’âme, choses secondaires soumises à l’indifférence, sujet sans intérêt, et même rejeté comme barbant.

Rejet du savant, halte à la pensée, dehors, haro sur les préoccupations fatigantes !

Je ne me supporte pas.

Le pas à pas, le chemin long d’une courte vie d’homme, de courtes vies d’hommes dans leurs successions générationnelles, rejoindra-t-il cette catharsis qui fait tout-à-coup mûrir une santé à laquelle on ne croyait pas, ou on ne croyait plus, un remède à une maladie circulant sur les rails du quotidien et ses plaisirs aveugles, mimes stériles du mode de vie bourgeois, destiné à un seul, avatar aristocratique déqualifié.

Courses sans buts, usure des pointes de flèches de l'espoir.

Modernité empoisonnée à mort ou renaissance d'avenir au bout du tunnel ?

Ereipr Teransa. 18 juillet 2019.

(1) Commission économique nationale du PCF

 

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L’HUMANITÉ ENTRE DANS SON ADOLESCENCE 

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16 juillet 2019 2 16 /07 /juillet /2019 05:12
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RECUEIL N° 3 de 2019. juillet.

Ce recueil N°3 a été intégré au recueil N°1-2019 ainsi que le recueil N° 2-2019

Un possible processus de déraillement ? Lent ou rapide ?

 

 

DERAILLEMENT ?

Devoirs de vacances sur le capital mondialisé : voilà des questions initiales pour un débat sur l’état du moment Ici, en Europe et dans le Monde.

L’éloge de la raison.

POINTS DE REPÈRES. Pour débat de formation économique et politique.

Tenu le Samedi 6 juillet de 9h30 à 12h. 23 Rue Sainte Famille 13008

Com-prendre

FIN D’EMPIRE BOURGEOIS ? Ecrit un 14 juillet.

Je ne supporte pas.

KANT ET LA REVOLUTION FRANCAISE.

La puissance idéologique, économique, militaire, institutionnelle…

 

SUR CE LIEN :

https://pierreassante.fr/dossier/RECUEIL_N3_2019.pdf

 

Les « LUMIÈRES », Diderot, Voltaire, Rousseau… « écrivaient  pour » la post-monarchie absolue et la post-superstition religieuse.

Nos écrits pour un post-capitalisme conscient peuvent-ils se comparer à leur génie ?.....

On dira qu’il s’agit aujourd’hui d’une construction plus large, de tout un peuple, de tous les peuples, et d’un mode de production et d’échange nouveau issu de cinq millénaires marchands parvenus à leur paroxysme, précédés d’un million et demi d’années d’humanisation par le travail commun, hors accumulation privée.

Où est le génie de la main allié au génie savant de la révolution athénienne d’il y a 2500 ans ou parisienne de 1789, 230 ans passés, dans la révolution numérique capitaliste ?

« Pessimisme de la raison et optimisme de la volonté »...

Je profite de cet « oracle » très à la Cassandre de Troie pour saluer Salvien de Marseille à plus de XV siècles de distance.

 

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16 juillet 2019 2 16 /07 /juillet /2019 00:38
___LIRE LE RECUEIL, CLIQUER SUR L'IMAGE CI-DESSUS

 

Ce recueil N°2 a été publié une première fois le 26/05/2019 et inclus ensuite dans le recueil N° 1 de 2019 : "L’HUMANITÉ ENTRE DANS SON ADOLESCENCE"

RECUEIL N°2-2019

EN CONSTRUCTION.

https://pierreassante.fr/dossier/RECUEIL_N2_MAI_2019.pdf

 

 

I. RÉVOLUTION. Tout commence quand la philo….

II. SUR LA COOPÉRATION, LA FRANCE, L’EUROPE ET LE MONDE.

III. propriÉtÉ privÉe et dÉveloppement.

IV. Le dÉbat et l’Éclaircissement sur les aptitudes et capacitÉs.

V. un rapport humaniste de l’ergologue à la sociÉtÉ.

VI. Les tâches du XXIème siècle. Philosophie.

VII. Le présent humain est invention humaine.

VIII. TRANSFERTS TECHNOLOGIQUES ET CULTURELS

IX. THEMES ESSENTIELS.

X. Lettre à C. Y. R. R.A. …..

XII. LETTRE A DES ENFANTS.

XIII. RÉflexion sur les conditions de dÉmocratie interne d’un parti

XIV. C’est quand qu’on va oÙ ?

XV. J'INSISTERAI, POUR MA PART

XVI. Despotismes, tyrannies, argent.DECOHERENCE.

XVII. L’ARGENT

 

EXTRAIT :

Lettre à ….. , Samedi 25 mai 2019

« …Belle campagne, généreuse et de toute façon certainement efficace à long terme.

Pour la suite, il faudra que les responsables du Parti entraînent l'activité des militants vers plus d'explication en profondeur sur le type de société dans laquelle nous vivons, son type de fonctionnement, les conséquences de ce type de fonctionnement sur la vie quotidienne et le futur des êtres humains et les solutions possibles de dépassement du type d'organisation économique et sociale.

A court et long terme, le chemin pour aller du point actuel de notre société en France, en Europe et dans le monde, à l'objectif espéré, en somme le processus social à orienter démocratiquement, et les « écoles élémentaires » d'économie marxiste élargie aux sujets y touchants, généralisées, quelles que soient nos forces cette stratégie est incontournable...

Il y en aura qui nous diront encore « il faut changer ou disparaitre », sauf que le changement qu’ils proposent est aussi une disparition…

Certes il faut changer, ce qu’a initié notre dernier congrès avec « pour un Parti Communiste du XXIème siècle » et une renaissance déjà initiée…. » ......

 

.......SUITE sur ce lien : https://pierreassante.fr/dossier/RECUEIL_N2_MAI_2019.pdf

 

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VOIR AUSSI : 

L’HUMANITÉ ENTRE DANS SON ADOLESCENCE 

RECUEIL JANVIER.FEVRIER.MARS.AVRIL. REMANIÉ AU FUR ET A MESURE DE SON ELABORATION.

SUR CE LIEN : 

HTTP://PIERRE.ASSANTE.OVER-BLOG.COM/2019/03/L-HUMANITE-ENTRE-ELLE-DANS-SON-ADOLESCENCE-RECUEIL-JANVIER-FEVRIER-MARS-2019-REMANIE.HTML

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14 juillet 2019 7 14 /07 /juillet /2019 06:57

 

FIN D’EMPIRE BOURGEOIS ?

Ecrit un 14 juillet.

 

Cette fin d’empire bourgeois ressemble à la fin d’Empire esclavagiste romain : la classe dominante augmente sans cesse sa puissance et dans le même temps se restreint drastiquement en nombre. C’est un élément de faiblesse de l’empire bourgeois parmi d’autres. En quoi consiste cette classe dominante restreinte, quel est sa fonction et son rôle ? Voilà de quoi alimenter un débat plus intéressant que les constats sans fin d’une intelligentsia radoteuse.

Cette fin d’empire bourgeois ressemble à la Renaissance du XVIème siècle : c’est normal, toute l’histoire de l’empire bourgeois, depuis sa constitution, l’échange M-A-M’ puis A-M-A’ et A-A’ repose sur la croissance de l’accumulation capitaliste usant des révolutions scientifiques et techniques successives, celle du XVème mécanique, celle de l’industrialisation, celle de la numérisation.

Comme toutes les fins d’Empire, se croisent et les capacités de développement et l’incapacité du système d’aller jusqu’au bout de ces capacités, le système lui-même et la classe dominante elle-même étant le frein à ce développement.

Je comprends qu’un analyste de l’Empire, aussi fin qu’était Domenico Losurdo ait été emporté par une tumeur cérébrale.

 

La fin d’Empire et son blocage n’invalide pas les propositions de sortie de suraccumulation-dévalorisation du capital, de crise du capital et de construction d’un dépassement du capitalisme mondialisé, financiarisé, numérisé. Les économistes communistes les portent avec courage et ténacité (SEF, DUT, Fonds, Crédits sélectifs, Création monétaire centralisé et décentralisée, Nouvelle organisation du travail prenant en compte la personne et  la cohérence entre la personne et l’activité de l’entité de production et d’échange du local au global, Nouvelle NEP locale et mondiale…).

Quels que soient les délais de leur mise en pratique ou pas, c’est bien cet objectif que peut s’assigner l’humanité.

 

Si c’est d’une sorte de nouveau Moyen Age à un degré supérieur d’organisation, de techniques et de savoirs humains qu’il s’agit, une traversée du désert n’est pas sans création ni préparation au nouveau.

L’installation de la puissance du capital numérisé (et des hommes qui détiennent la décision sur le mouvement du capital)  sur l’organisation de la vie humaine a connu une accélération et dans le monde avec la Trilatérale et ses avatars actuels et en France dans la prise de pouvoir de Giscard d’Estaing. Emmanuel Macron en est sans doute une suite-retour de puissance multipliée par le processus de production, d’organisation  technique, institutionnelle et militaire mondiale.

 

Ce qui semblait à l’origine un avatar de l’échec social libéral de la social-démocratie s’avère un stade supérieur de la financiarisation mondiale. Qui se heurtera à des limites, à court ou long terme, à travers un déraillement du système financier et boursier, entre autre. Ce déraillement, à l’instar de la guerre de 1914 issue de la guerre des bourgeoisies nationales et leur crise peut être un événement d’issue du système, à condition que des hommes se soient préparés  à prendre le relais en santé. Ou pas...

 

Certes développer les connaissances et la capacité de gestion économique du nouveau est essentiel. Une réflexion de type philosophique comme celle-ci est-elle donc inutile ? Je crois que non : elle permet de rassembler une vue de haut du paysage du processus humain, comme l’humanité l’a fait tout au long de son « existence savante », ce qui éclaire de bas en haut et de haut en bas les actions humaines, l’action humaine…

 

Je profite de cet « oracle » très à la Cassandre de Troie pour saluer Salvien de Marseille à plus de XV siècles de distance.

 

Pierre Assante. 14 juillet 2019.

 

Post Scriptum. A propos de la Révolution française, Kant note, dans son Conflit des facultés, en 1795 : «  Un tel phénomène dans l’histoire du monde ne s’oubliera jamais, car il a découvert au fond de la nature humaine une possibilité de progrès moral qu’aucun homme n’avait jusqu’à présent soupçonné. Même si le but poursuivi ne fut pas atteint (…), ces premières heures de liberté ne perdent rien de leur valeur. Car cet évènement est trop immense, trop mêlé aux intérêts de l’humanité et d’une  trop grande influence sur toutes les parties du monde pour que les peuples, en d’autres circonstances, ne s’en souviennent pas et ne soient pas conduits à recommencer l’expérience. »

Cité dans un article de Jérôme Skalski dans l’Humanité du 17 juillet 2019.

Trace et Influence de la Révolution française. On peut dire de même de la révolution athénienne, des constitutions de Solon et Clisthène. Si la poussée de la grande révolution bourgeoise s’est éteinte, et de même que celle de La Commune de Paris et la révolution d’Octobre, on peut en dire de même qu’elles ont eu « une  trop grande influence sur toutes les parties du monde pour que les peuples, en d’autres circonstances, ne s’en souviennent pas. » Même si le concept de nature humaine de Kant doit faire place à l'être social ontogénétique et phylogénétique...

Pierre Assante.17 juillet 2019

 

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13 juillet 2019 6 13 /07 /juillet /2019 07:11

COM-PRENDRE...

 

Com-prendre :

Com-prendre, comprendre c’est prendre avec.

La phrase (mentale écrite ou pas) suivante inclut la phrase précédente, l’emporte dans une suite, un processus de pensée et d’exposition pour soi-même et pour les autres, ensemble. Sans ce processus d'une phrase à l'autre, il n'y a pas de compréhension complexe, mais une suite d'images ou de formes et un lien difficile entre elles. Le processus de pensée est mutilé, réduit, en régression.

L’invention, la compréhension, la transmission, le travail, leur unité ne peut être qu’un phénomène social.

Le penseur isolé, « au-dessus des gens », ne fait qu’emporter avec lui ce qu’il a reçu et développé, et qui s’étiole dans sans solitude, quelle que soit la qualité de la pensée et la poursuite isolée d’un développement éventuel.

L’outil premier, issu du processus du travail humain, produit et producteur d’humanisation, c’est le cerveau, la transmission sociale qui l’alimente et qu’il alimente, l’effort personnel dans l’échange social d’enrichissement collectif. La motivation n’est pas une pure auto-persuasion, elle dépend du contexte entre la personne et son milieu.

Une société qui ne permet pas l’exercice de cet enrichissement est en danger. Une élite ne suffit pas à sa formation, à la transmission. Elle ne suffit pas à assurer la quantité et la qualité de la production des biens "matériels et moraux" nécessaires à la vie humaine ni à répondre au processus des besoins humains, leur complexification, ce qui va de pair.  Le processus d’humanisation c’est un processus de la conscience de la nature (dont fait partie l’humanité) sur elle-même. C’est une résolution en spirale des contradictions de la nature avec elle-même dans le processus d’humanisation ou de toute formation universelle de la conscience de la nature sur elle-même. Une élite est le signe d’une opposition grandissante entre les forces contradictoires qui forment le mouvement de la société dans les multiples, et infinies différences et variétés d’activité humaine.

Pierre Assante. 13 juillet 2019

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12 juillet 2019 5 12 /07 /juillet /2019 05:22

 

DERAILLEMENT ?

 

Les Apparences historiques à long et court terme et celles du moment semblent indiquer qu’une sortie des rails du libéralisme ne puisse s’effecteur que par, dans un déraillement violent plutôt qu’une aggravation progressive ouvrant la voie à une transformation progressive en santé. Un déraillement de la crise du capitalisme et particulièrement un déraillement financier généralisé remettant en cause le processus général actuel de l’humanité dans le système qui est le sien : un capitalisme globalement financiarisé, mondialisé, numérisé à son apogée et son paroxysme au point qu’il ne serait plus possible d’imaginer et mettre en œuvre autre chose que cette voie mortelle, la compétition incontournable et déchaînée pour le taux de profit.

On peut ajouter à cette réflexion : y compris un déraillement catastrophique conduirait-t-il les hommes vers les solutions de dépassement de cette compétition au taux de profit induit par l’échange A-M-A’ et son paroxysme A-A’, issue de la vente achat de la force de travail et de l’accumulation capitaliste, la suraccumulation-dévalorisation massive du capital comme résultat, le tout à son paroxysme. La lutte des classes c’est une lutte des forces contraires dans le mouvement de la société. Elle peut déboucher vers un dépassement ou dans un blocage dans la mesure où un rapport de force positif en faveur d’une transformation en santé ne trouve pas issue.

Il y a sans doute quelque chose de commun entre le déraillement cérébral, mental et le déraillement économique, entre le psychiatre, le psychanalyste d'une part et l’économiste militant d'autre part, la médecine et le marxisme. Pas le marxisme dogmatique, mais celui que l’on peut trouver dans « l’introduction à la critique de l’économie politique » de Marx ou « le normal et le pathologique » de Canguilhem. Ce qui renvoie à l'unité du développement économique et social et du développement de la conscience et leurs développements inégaux.

Pour ce qui est des interrogations demandant réponse, je renvoie à ces « devoirs de vacances » :

http://pierre.assante.over-blog.com/2019/07/devoirs-de-vacances-sur-le-capital-mondialise-voila-des-questions-initiales-pour-un-debat-sur-l-etat-du-moment-ici-en-europe-et-dans

Pierre Assante. 12 juillet 2019.

P.S. Pour les optimistes, se rapporter à « Lettre de loin » de Lénine.

ou, sans comparaison prétentieuse de ma part, à : 

 

L’HUMANITÉ ENTRE DANS SON ADOLESCENCE 

RECUEIL JANVIER.FEVRIER.MARS.AVRIL. REMANIÉ AU FUR ET A MESURE DE SON ELABORATION.

SUR CE LIEN : 

http://pierre.assante.over-blog.com/2019/03/l-humanite-entre-elle-dans-son-adolescence-recueil-janvier-fevrier-mars-2019-remanie.html

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10 juillet 2019 3 10 /07 /juillet /2019 07:21
Cliquer ci-dessus

TEXTE ADOPTE au 38 ème Congrès du PCF. Pour un manifeste du Parti communiste du XXIe siècle.

Afin qu'il reste une référence pour la réflexion, les décisions, l'action, je mets en ligne ce texte tel qu'il nous été envoyé après le congrès le 29 novembre 2019

sur ce lien :

https://pierreassante.fr/dossier/Texte_38_congres_final_corrige.pdf

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L’HUMANITÉ ENTRE DANS SON ADOLESCENCE 

RECUEIL JANVIER.FEVRIER.MARS.AVRIL. REMANIÉ AU FUR ET A MESURE DE SON ELABORATION.

SUR CE LIEN : 

http://pierre.assante.over-blog.com/2019/03/l-humanite-entre-elle-dans-son-adolescence-recueil-janvier-fevrier-mars-2019-remanie.html

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7 juillet 2019 7 07 /07 /juillet /2019 09:33

L’éloge de la raison.

 

Le « retour des religions » n’est pas un retour contre les dogmatismes antireligieux, les dogmatismes d’un matérialisme mécaniste, mais un retour aux dogmatismes religieux, un recul de la raison.

La connaissance du religieux fait partie de la connaissance de l’homme, du processus des forces productives et du mouvement des consciences, de la conscience qui l’accompagne et va de pair, en unité et en développements inégaux.

Erasme, dans la grande crise idéologique de la Renaissance des années 1500, mouvement impétueux des techniques et des sciences combattu jusqu’à la répression sanglante par les conservateurs, mais mis en œuvre dans la vie, la production, le commerce et l’échange général, la «mondialisation » dès cette époque, a écrit l’ « Eloge de la folie ». Œuvre majeure,  négation de l’état des choses et du moment, mais sans dépassement. D’autres iront au-delà dans la préparation de la révolution bourgeoise, elle-même limitée à une classe et non ouverte à une civilisation de toute l’humanité.

C’est d’un éloge de la raison dont nous avons besoin.

Cet éloge de la raison existe et est à développer. Il est contenu par exemple dans « l’idéologie Allemande » de Marx et d’Engels, et est poursuivi dans « le Capital », la connaissance du mode de production dans lequel nous vivons, et ses continuateurs tels Paul Boccara dans son analyse des "Théories sur les crises de suraccumulation-dévalorisation du capital" et  en unité, indissolublement, l’analyse des conditions d’exercice de l’activité et du travail humain « Expérience et connaissance du travail » d’Yves Schwartz, sans hiérarchie des œuvres mais en complémentarité. Certes, une œuvre n’est pas assimilable à une autre, et doit être considérée comme cheminement autonome dans le processus général de conscience et d’acte de l’humanité.

Travaux ouverts, hypothèses lumineuses pour un processus humain en santé.

Voir note

Plus la crise du capital s’aggrave et ses conséquences sur la vie, la santé et l’intelligence des hommes, plus il nous semble nous enfoncer dans une traversée du désert.

Dans sa « Lettre de loin » Lénine rappelle combien il a été difficile de survivre à l’échec de 1905. Mais aussi combien les luttes qui l’ont suivi ont préparé 1917 dans le contexte de la guerre impérialiste de 1914 et ses suites et de ses horreurs immenses et incommensurables. Il en est de même de chaque « étape » du processus humain, dans son mouvement complexe dont les progrès ne sont jamais assurés ni connus fondamentalement sur l’ensemble de l’étendue du moment humain dans ses moments particuliers. Il y a quelque chose de semblable dans la Foi en Dieu et la Foi en l’Homme, ce qu'Ernst Bloch définit dans son « Principe Espérance » ou son « Athéisme dans le Christianisme » et qui tient des limites à l’espèce humaine dans l’état de son évolution biologique et sociale…

Voir note

La dérive stalinienne est payée cher par l’humanité, en particulier dans les reculs de la raison, à l’intérieur pourtant d’une avancée des connaissances et des techniques. Elle est payée cher car elle a permis un processus du capital au-delà de ce que les forces productives lui permettaient raisonnablement de vivre. Il y une sorte d’anachronisme, en tout cas apparent entre l’état actuel des forces productives, les hommes, leurs machines et techniques, leur cultures ET le mode de production, d’échange et de vie « individualiste » hérité des progrès de la bourgeoisie. C’est une contradiction du XXIème siècle à surmonter, avec celle de la crise écologique qui menace mortellement l’humanité. Le non-financement de l’effort écologique va de pair avec le cycle d’accumulation du capital, sa crise dont la masse des humains, dans leur quotidien ne soupçonnent pas la gravité sans précédent pour eux-mêmes et leur descendance. Aux appels pressants actuels manque encore aujourd’hui la réponse économique à la satisfaction des besoins vitaux.

Pierre Assante. Dimanche 7 juillet 2019. 

Note. Photos : réunion d'étude le 6 juillet 2019 sur le capital mondialisé, financiarisé, informatisé.

 

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L’HUMANITÉ ENTRE DANS SON ADOLESCENCE 

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4 juillet 2019 4 04 /07 /juillet /2019 07:37
_______Stage Eco&Po 2012.

 

Contribution

Publiée sur Alternativeforge

par la fédération des Bouches du Rhône

Le 12 décembre 2008

à l'occasion de la préparation d'un précédent

congrès de 2008 du  PCF

 

L’apparence des choses est trompeuse.

Et nous sommes trompés par nos sens.

Pour deux raisons.

Une raison naturelle : les conséquences, dans le mouvement qui se présente à notre observation, sont plus évidentes que les causes.

Les causes sont « lointaines », ce sont les conséquences qui sont immédiatement apparentes à notre vue, à nos sens, à nos sentiments ;

Une raison sociale : résoudre nos besoins quotidiens passe par l’échange. Cet échange est déterminé par la marchandise. Et la marchandise par l’argent.

La substitution du besoin et du désir par la quantité de valeur inverse les rapports sociaux et l’inversion des rapports sociaux entraîne l’inversion de la représentation que nous nous faisons de la réalité.

Pour le militant, c’est à dire celui qui recherche les solutions à la question sociale, cela fait des partis une pépinière de petits Proudhon et de petits Lassalle, non de synthèse mais « d’erreur composée ».

Un exemple « mécaniste », une métaphore, pour donner une idée de l’inversion des causes et des effets : un moteur est « mort ». Il est usé.

La cause est l’USURE. NON ! La cause est le mouvement de chaque instant qui a entraîné l’usure. L’usure qui est une réalité apparaît comme une cause alors qu’elle est un effet, une conséquence du mouvement. C’est dans le mouvement, son observation, son étude, que l’on peut dominer la question de l’usure et à quel moment on peut encore « réparer » et à quel moment « remplacer ».

Mais une société ne se répare ni se remplace comme un moteur. Elle est une construction continue parce qu’elle est une « construction BIOLOGIQUE » et une « construction pensante ». C’est-à-dire que l’humain s’auto-crée et s’auto-transforme.

La crise n’est pas « financière ». C’est une crise de la PRODUCTION. Nous inversons causes et effets en croyant le contraire. Les « lois d’usure du capital » sont contenues dans « Le Capital » de Marx qui a pu observer dans des conditions meilleures que nous ces lois. Conditions meilleures pour plusieurs raisons : proximité de leur formation, « virginité » de l’observation. « L’état de besoin » des théoriciens dominants les rend soumis au capital. Ils sont de plus au même titre que chaque humain soumis à cette « inversion des sens ».

La représentation de la société à partir du mouvement de consommation coupé de la production est significative. Cette inversion s’étend à tous les domaines. La représentation des institutions prend le pas sur celui de la production. Dans les esprits, ce n’est plus la production qui détermine les institutions mais le contraire. Tout est imaginé comme si toutes les activités humaines étaient indépendantes de la production, comme si elles étaient des fonctions indépendantes de la fonction générale de production. Comme si production de symbole était indépendante de production dite « matérielle », comme si la production de symboles n’était pas une fonction de la fonction générale de production. Et le dogmatisme de la production qui a marqué le mouvement ouvrier n’est que le reflet inversé de cette même dichotomie.

La « métamorphose » du parti, sa « mutation » est du même ordre. Elle tente de répondre au dogmatisme par un retour à l’inversion commune, dominante.

Je ne vais pas ré-écrire ici « l’introduction à la critique de l’économie politique » de 1857 et encore moins « Le Capital ». Je veux simplement décrire l’état de confusion du mouvement du salariat, du mouvement des producteurs stricto sensu et du mouvement populaire en général. Tout peut naître de cet état de confusion. Mais cet état de confusion n’est pas sans danger évidemment, d’autant plus que les moyens d’auto-destruction de l’humanité sont devenus terrifiants tant sur le plan de l’organisation sociale que sur ses capacités de destruction physique.

Evidemment, il y a un rapport dialectique entre toutes les fonctions de la société, toutes les activités. Mais la reproduction élargie de l’humanité ne peut se faire que par la fonction globale de production , la production dite « matérielle » étant à la fois « au centre » et « à la périphérie » , le « témoin » et le « moteur » . La « fonction symbolique » est dans la « fonction de production d’objets ».

La hiérarchie entre « le symbolisme » et le « matériel » est une fonction elle-même. Elle découle de la division sociale du travail elle-même sous-tendue par l’accumulation privée des richesses, par la propriété privée des moyens de production.

Le mode de production et d’échange est un mouvement. Il est l’existence même de la société humaine. Il ne peut subir ni de métamorphose ni de mutation génétique. Pas plus que les éléments qui le composent, partis compris.

Chaque élément est en rapport dialectique avec les autres, chaque « fonction » avec les autres, entre elles, et toutes avec la « fonction » globale. Cette présentation des fonctions elles-mêmes est une abstraction nécessaire à la pédagogie mais en tant qu’abstraction, une simple vue de l’esprit ne représentant pas une réalité autre que cette représentation. Elle est utile et fait partie de la « production symbolique » indispensable à la « production matérielle ».

Il y a quelque chose non d’inhumain (l’inhumain étant dans l’humain) mais d’indécent chez les nantis de la production symbolique.

Résoudre la question de la répartition des richesses, c’est d’abord résoudre la crise de la production. J’ai tenté d’expliquer, avec et après d’autres, en quoi consiste cette crise dans « Métamorphose du travail 3 ». Il y a dans le « cri » lancé sur la répartition des richesses, l’ignorance de la création des richesses, des lois qui de moteur du développement des forces productives ont fait du capitalisme un frein au développement des forces productives , tant en quantité qu’en qualité .

La confusion entretenue soit dans la sous-estimation de la classe ouvrière dans le salariat soit dans sa sur-estimation est du même ordre. Il n’y a pas uniformité dans le salariat, pas plus que dans toute chose, et toute chose de la vie humaine. Il y a une fonction globale et des fonctions sans existence indépendante. Toutes dépendent l’une de l’autre, sont l’une dans l’autre. Mais une chose est tangible si on veut bien la toucher, c’est le rôle de la marchandise en tant qu’objet fabriqué, en tant que valeur d’échange marchande en système capitaliste.

Contourner cette réalité, c’est s’allier objectivement au capital, renoncer au mouvement qui abolit l’état actuel des choses du système capitaliste. C’est reconstituer sans cesse le programme de Gotha qui a paralysé le mouvement du prolétariat, même si le prolétariat a trouvé des chemins indépendamment de ce programme. C’est être des Lassalle et des Proudhon, faire des erreurs composées impuissantes et non des synthèses opérationnelles.

Libérer le travail. Rendre une cohérence à l’activité de la personne en la libérant non des nécessités mais des contraintes sociales de classe par une cohérence globale de l’activité humaine, dans sa multiplicité et sa diversité -diversité multiple-. Abolir le salariat et la domination sexiste, les divisions sociales du travail. Abolir la mesure quantitative de l’échange au profit du besoin. Repérer les « finalités en mouvement ». Humaniser la nature, naturaliser l’humain. Libérer le mouvement de prise de conscience de la nature sur elle-même qu’est l’humanité.

Les droits de l’homme, ce n’est pas seulement le type de rapports qu’on a avec les autres ou que l’on aimerait que les autres aient avec soi. Les droits de l’homme c’est la capacité d’agir librement ensemble, de contribuer librement à l’activité humaine. Avoir ce droit c’est avoir tous les autres, droit un et indivisible. Idéal démocratique d’une révolution bourgeoise qui s’est brisé sur la propriété en niant l’usage. L’usage élargi à la richesse pour tous. Le mouvement ouvrier a élargi relativement cette possibilité en rétablissant partiellement des droits indépendamment des inégalités naturelles comme la maladie, avec la sécurité sociale, par exemple.

Dans d’autres domaines aussi. Mais aucune de ces avancées n’est allée jusqu’à la démocratie du travail, celle qui rejette la domination du « que produire et comment produire », domination liée à la propriété privée et au salariat.

La démocratie est liée non seulement aux institutions, mais au travail et à la production, et le mode de production détermine le type d’institution. Si le domaine d’activité est privé, aux mains d’intérêts privés, la démocratie ne peut être que tronquée, limitée, sujette à reculs à tout instant. Dans chaque recul il y a aggravation de la crise de la production.

La démocratie est née de la Cité, la mondialisation méditerranéenne, l’artisanat. L’artisanat est une forme supérieure d’alliance du cerveau et de la main. Le mode de production athénien antique a porté une classe marchande dominante avec des alliés historiques. La révolution française de même. Dans les deux, les travailleurs des techniques artisanales jouent un rôle-clef. Dans les deux le lien entre le travail, la démocratie, les techniques de production est évident. Dans la révolution française, la fédération nationale des cités va donner à la prise de pouvoir révolutionnaire un marché national.

Le rôle des techniques informationnelles, qui n’élimine pas les autres mais les domine, la dissolution relative des marchés nationaux au profit d’une féodalité industrialo-financière mondialisée, la transformation du salariat qui en découle, doivent donner des formes nouvelles aux droits de l’homme, les rapprochant de droits véritablement universels, celui de la démocratie de la production, le communisme qui ne sera toutefois qu’une finitude en mouvement illimité.

Une réflexion pour une nouvelle organisation du travail, une cohérence entre la personne et l’activité globale de production, et l’activité globale de production doit passer par une réflexion sur l’artisanat. Il ne s’agit pas de nier l’industrialisation et sa forme informatisée mais de lui donner une qualité nouvelle dans ce rapport entre l’homme et la nature, l’artisanat étant un « modèle » instructif.

Contribution de Pierre Assante

Section du 8ème arr. de Marseille
Fédération des Bouches du Rhône

Publiée sur Alternativeforge

Le 12 décembre 2008

à l'occasion de la préparation d'un précédent congrès du PCF

 

RECUEIL N°2-2019 : RÉVOLUTION. Tout commence quand la philo….

http://pierre.assante.over-blog.com/2019/05/recueil-n-2-2019-en-construction.html

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L’HUMANITÉ ENTRE DANS SON ADOLESCENCE 

RECUEIL JANVIER.FEVRIER.MARS.AVRIL. REMANIÉ AU FUR ET A MESURE DE SON ELABORATION.

SUR CE LIEN : 

https://pierreassante.fr/dossier/RECUEIL_FEVRIER_2019_L_HUMANITE_ENTRE_DANS_SON_ADOLESCENCE..pdf

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2 juillet 2019 2 02 /07 /juillet /2019 08:33

Publié une première fois le 29 juin 2019

Points de repères

Pour débat de formation économique et politique

 

 

Samedi 6 juillet de 9h30 à 12h. 23 Rue Sainte Famille 13008

 

 

CREATION MONETAIRE. PRETS de la BCE à TAUX NEGATIF.

Monnaie « Libra » de facebook. Intelligence artificielle.

Main d’œuvre à bas coût.

Capital d’automatisation industrielle et technologique.

Industrialisation numérique.

Luttes et transformations des forces productives.

Expérience et connaissance du travail producteur

des biens nécessaires à la vie humaine (Ergologie).

 

Economie marxiste.

 

Au-delà du rachat de titres d’Etat, de prêts aux banques par production monétaire ex-nihilo par la BCE etc. (4000 milliards je crois en 10 ans si l’on groupe tout ? Voir le tableau de F.Boccara), on entre dans le renflouement du taux de profit par le prêt au grand capital à taux négatif qui rapporte au lieu de coûter.

 

Bond d’environ 2,5 % du CAC40 en un jour le 18 juin 2019 après l'annonce de Draghi...

Le taux négatif « généralisé » non ciblé c’est bien la preuve du besoin du capital de renflouer la baisse tendancielle du taux de profit et de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital. Ce qui faut expliquer aux militants. Sans cela comment proposer l’action ouvrière, salariée et populaire sans savoir où on va, où on peut aller….

 

Le lancement d’entreprises de forte innovation à forts besoins de financement par ce financement de même. "Coopération-mutualisation" B2B, etc.

 

La prochaine création du « libra », monnaie « indépendante » dans ce paysage, par Facebook, la levée d’énormes capitaux équivalent dollar, la création monétaire par la finance publicitaire mondialisée et « non sédentaire », non fixée à une entité géographique structurée,  qui prend agressivement et concurrenciellement le relais des banques « sédentaires » encore relativement contrôlées et légiférées.

 

Le tout s’appuyant sur la source première de la plus-value, l’industrie de main-d’œuvre des zones de bas salaires, comme le capital agricole a fourni l’accumulation primitive de l’industrialisation mécanique….

Certes, le système trouve comment perdurer, mais les risques d’effondrement s’aggravent…

 

Finalement le capital pour se renflouer de sa crise prend toutes les solutions des économistes communistes, mais à l’envers, c’est-à-dire pour subsister en tant que capital et non pour répondre aux besoins sociaux et de développement humain, physique, mental, moral, individuel et collectif ensemble, ce à quoi répond par contre le crédit sélectif dans un sens progressiste. Dans ces conditions la conscience humaine ne peut que s’affaisser si la crise continue de s’aggraver, ce qui ne fait aucun doute dans l’orientation politique libérale du pays, de l’Europe et du monde, même si l’effort des pays émergents et de la chine en tant que deuxième puissance, de sortir des dominations, existe. Cette existence et cette résistance positive comporte comme tout mouvement des contradictions y compris et surtout sur le plan économique, à dépasser elles aussi.

 

Et l’automatisation poussée, fabrication prochaine de bras robots fabriquant de 100 pizzas à l’heure dans un restaurant parisien, c’est le service ciblé contre le service pour tous, l’illustration de la montée vertigineuse des inégalités dans le monde et de l’intelligence artificielle au service de quelques-uns en étant au service de l’accumulation du capital en crise.

 

Orienter le luttes vers une autre utilisation de l’argent, une autre organisation financière, en concordance avec de nouveaux droits des salariés inscrits dans la loi est la condition sine qua non de sortie de crise, laquelle menace de devenir catastrophique généralisée, y compris sur le plan de l’écologie qui ne peut trouver financement dans le système. Une transformation en santé de l’organisation économique et sociale doit passer par un processus à imaginer et d’un parti pour cela, et ne peut se contenter de vœux sur des buts finaux et encore moins de protestations et incantations sur l’état des choses.

 

PRÉPARER LE FUTUR OU MOURIR. A la différence du paysan plantant pour la génération à venir, nous vivons dans une civilisation qui n’a pas suffisamment préparé son futur, dans tous les domaines de la vie et qui se trouve en difficulté au présent.

 

Ce n’est pas l’industrie, pas plus mécanisée que numérique qui est incompatible avec cette préparation, mais c’est la loi de l’accumulation capitaliste A-A’ dans sa course à l’accumulation du capital et la course au pouvoir du capital et entre capitalistes qui va avec. Ce ne sont pas les nations, mais leur participation à ce système qui est en cause. Une mondialisation en santé est possible et nécessaire.

 

La révolution écologique, énergétique, ne peut aller de pair qu’avec une révolution des consciences sur la libération de la vente-achat de la force de travail, du dépassement de la financiarisation mondiale dans un processus d’en sortie et de construction d’un autre mode de production et d’échange, et d’organisation du travail, de transmission et de développement des savoirs des producteurs des biens nécessaires à la vie humaine.

 

Renvoi pour cela aux travaux d’Yves Schwartz et de Paul Boccara, expression d’un mouvement issu du marxisme, examinant le monde d’aujourd’hui et proposant un monde d’avenir en santé, difficile à atteindre parce que les rails fixes dans lesquels circule celui-ci ne portent pas automatiquement à celui-là, en santé.

 

Il n’y a pas plus grande exaltation humaine que le travail de progression humaine sur sa conscience sur la réalité, la nature, et l’homme lui-même, part de la nature productrice de la conscience de la nature sur elle-même. Certes il y a ici répétition et rerépétition, c’est parce que la répétition est nécessaire. Dire et redire ou se taire ? Entrer en résistance et vaincre, c'est penser le nouveau et vice-versa...

 

Mes excuses pour le style et la rapidité d'écriture...

Pierre Assante, Section 13008 PCF. Samedi 29 juin 2019.

 

L’HUMANITÉ ENTRE DANS SON ADOLESCENCE 

RECUEIL JANVIER.FEVRIER.MARS.AVRIL. REMANIÉ AU FUR ET A MESURE DE SON ELABORATION.

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