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11 septembre 2017 1 11 /09 /septembre /2017 18:21

 

Chers ami.e.s,

A la suite de la rencontre du 7 septembre organisée par la revue Economie & Politique,

un Appel a été élaboré. il s'intitule : "Contre les ordonnances Macron - Pour un autre agenda pour l'emploi et le code du travail" 

Signé par un large éventail de personnalités (cf. en fin de l'appel), il est en ligne sur Médiapart et peut être signé ici :

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/110917/contre-les-ordonnances-macron-un-autre-agenda-pour-l-emploi-et-le-code-du-travail

https://framaforms.org/contre-les-ordonnances-macron-un-autre-agenda-pour-lemploi-et-le-code-du-travail-1505125529

ou là : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScoLZB4VpmoyFheDm8A8BkvcL5ioyyohxcoNuzjjcBeIzu_rw/viewform?c=0&w=1

Bien cordialement, Frédéric Boccara.

A signer

Appel - Contre les ordonnances Macron –

Un autre agenda pour l’emploi et le code du travail

Militants syndicaux, associatifs, politiques, ou intellectuels d’horizons divers nous voulons ouvrir un débat social et citoyen pour un projet alternatif allant vers une véritable sécurisation de l’emploi et de la formation. En l’état, les ordonnances du gouvernement contiennent surtout les éléments d’une flexibilité accrue du marché du travail au détriment des salariés, de l’emploi, du plus grand nombre et des PME. Elles ne portent pas sur les sujets nécessaires.

Le diagnostic qui sous-tend les ordonnances est erroné. Dans un contexte de globalisation, de financiarisation et de mutations technologiques, nous récusons l’idée selon laquelle, face à la persistance d’un chômage de masse, la solution consisterait à « restaurer les mécanismes du marché » et à toujours plus marchandiser le travail : faciliter les licenciements et exacerber la concurrence salariale et sociale, renforcer le pouvoir patronal, réduire le « dialogue social » à un tête-à-tête entre employeurs et salariés au niveau de l’« entreprise », inciter au dumping social. Tout cela pour poursuivre encore la baisse du « coût du travail ».

Il repose sur l’idée paradoxale que la lutte contre le chômage passerait par des licenciements plus faciles. 

Les ordonnances du gouvernement Macron-Philippe considèrent les salariés comme des mineurs, des variables d’ajustement, et ne relèvent pas les défis de notre temps : précarité massive, nouvelles technologies où les capacités humaines créatives sont de plus en plus décisives, financiarisation, mondialisation changement climatique et urgence écologique, exigence de maîtrise du travail et de temps libéré.

Les ordonnances ne contiennent rien : 
- sur les relations mortifères entre la finance et l’investissement, sauf de les renforcer en autorisant les licenciements en France dans les multinationales sans regarder leurs profits à l’étranger 
- sur l’évaluation nécessaire de l’usage des fonds publics et des liquidités bancaires massivement versés aux entreprises 
- sur la responsabilisation des grands groupes envers les PME/TPE
- sur la formation
- sur la responsabilité sociale et environnementale des multinationales à base française dans leurs transferts financiers ou productifs à l’étranger (paradis fiscaux, délocalisations, etc.), 
- sur l’exercice par les salariés de pouvoirs réels sur la gestion des entreprises. 

Nous pensons que ces ordonnances doivent être retirées ou très profondément modifiées. Les députés devraient les rejeter. C’est un tout autre agenda qui est nécessaire pour l’emploi et le travail.

L’ordre du jour que nous proposons : viser une sécurité réelle de l’emploi, organiser une maîtrise par les salariés de leurs mobilités, créer les moyens de consacrer des dépenses nouvelles au développement des capacités humaines, désintoxiquer les entreprises de la finance, créer de nouveaux pouvoirs des salariés et des populations sur l’utilisation des marges des entreprises et de leurs aides publiques, discuter d’une réduction importante du temps de travail. Nous voulons renforcer le pouvoir d’innovation économique et sociale des salariés au lieu de s’en remettre à des logiques financières, à la logique des actionnaires, en laissant le monopole du pouvoir aux dirigeants d’entreprises. Nous refusons de réduire l’entreprise à une société de capitaux cherchant leur rentabilité financière maximale. Bref, il s’agit de gagner de nouvelles libertés.

Cela permettrait aussi de relancer la demande et l’activité par l’investissement matériel mais aussi immatériel dans la formation, la protection sociale et dans une véritable transition écologique en France et avec nos partenaires européens.

Huit domaines devraient être discutés :

1. Renforcer les garanties et protections des salariés et travailleurs, tout particulièrement par l’instauration de contrats de travail vraiment sécurisés pour les salariés, et par des formules spécifiques pour les nouveaux entrants dans le monde du travail (jeunes, femmes inactives), pour les séniors, etc.

2. Une nouvelle articulation entre formation et emploi, visant à mettre fin à l’alternance entre travail (plus ou moins précaire) et chômage, qui touche en priorité les jeunes, les femmes et les séniors.

3. De nouveaux droits individuels et collectifs pour les salariés (formation, organisation du travail, pénibilité, licenciements, etc.) et les chômeurs (indemnisation, licenciement, protection sociale, accompagnement). 

4. Une refonte profonde du service public de l’emploi pour lui faire jouer un nouveau rôle de sécurisation des revenus (salaire, allocation de formation…) et de l’emploi (accompagnement dans l’emploi et au-delà, appui à l’intervention économique des salariés…).

5. Une extension et une modulation des cotisations sociales en fonction de la politique d’emploi des entreprises, avec un bonus-malus significatif anti-licenciements et anti-contrats précaires. 

6. Une réorientation de l’ensemble des « aides » actuelles pour baisser le coût du capital (dividendes, intérêts bancaires, accumulation financière, …) au lieu de celui du travail. 

7. Une réduction offensive du temps de travail assortie à la fois d’une autre politique d’embauche pour lutter contre le chômage et de la mise en place de droits des travailleurs concernés sur la définition de leur charge de travail, sur leur évaluation et sur les effectifs nécessaires.

8. La dévolution de moyens financiers nouveaux aux salariés et aux institutions représentatives du personnel, en lien avec les syndicats, à l’appui de droits nouveaux de propositions alternatives contre les licenciements, fermetures d’entreprises et sur la GPEC (gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences). Il faut tout particulièrement ouvrir un véritable droit de suivi des salariés sur l’utilisation des aides publiques voire de saisine du crédit bancaire, permettant un réel partage des pouvoirs sur les investissements et les décisions de production.

Le renforcement du rôle de suivi et d’interpellation des organisations syndicales et des représentants des salariés dans les entreprises irait de pair avec la création, dans les territoires ou au niveau des branches, de nouvelles institutions sociales faisant le lien entre les entreprises, l’argent à leur disposition, les territoires concernés, la sécurisation et la formation des salariés et des privés d’emploi.

Il devrait s’agir, en définitive, de viser à la fois une autre démocratie et une autre économie, le social pouvant devenir le moteur d’un nouveau type d’efficacité économique et écologique. L’enjeu est démocratique. Il est aussi d’inciter à une autre utilisation des moyens financiers (marges des entreprises, crédits bancaires) pour appuyer les investissements matériels et de R&D favorables à la création d’emplois, à leur sécurisation, à la réduction du temps de travail, à l’accroissement des qualifications, aux économies de matières, à de moindres pollutions et à la création de richesses dans les territoires, visant ainsi une nouvelle efficacité économique, sociale et écologique. 

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Initiateurs
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BOCCARA Frédéric (économiste, CEPN-Université de Paris-Nord, membre du CESE et des Economistes atterrés)

 

BAUMGARTEN Christophe (avocat, barreau de Bobigny), DIDRY Claude (sociologue, CNRS-Centre Maurice Halbwachs, IDHES-ENS Cachan), DURAND Denis (économiste, cadre retraité Banque de France, co-directeur Economie & Politique), KIRAT Thierry (économiste, IRISSO-Paris-Dauphine), MEDA Dominique (sociologue, Professeur, Paris-Dauphine IRISSO), MILLS Catherine (maître de conférences honoraire Université Paris-Panthéon-Sorbonne, co-directrice Economie & Politique, économiste,), RAUCH Frédéric (rédacteur en chef d’Economie & Politique), SWEENEY Morgan (juriste, Paris-Dauphine Institut Droit, collectif PACT initié par E. Dockès)

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Premiers signataires
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ALPHON-LAYRE Aurélien (ancien co-animateur de la commission économie des « Nuits debout ») ASSANTE Pierre (retraité) BACHET Daniel (sociologue, Professeur Université Paris-Saclay) BARBIER Jean-Marie (Formation des adultes, Professeur, CNAM) BARRE Corinne (Enseignante en Sciences Economiques et Sociales, conseillère départementale) BARTHÉLÉMY Michel (Sociologue, CNRS) BEITONE Alain (Professeur honoraire de SES) BELLAL Amar (rédacteur en chef, revue Progressistes) BESSE Daniel (Retraité Conseiller municipal) BOLZINGER Jean-François (Ingénieur,  syndicaliste) BORDES Jean-Jacques (Consultant retraité) BORTOLAN Françoise (retraitée de l'enseignement du français à l'étranger) BRANCHEREAU Jean-Claude (syndicaliste, banque) BRETON Sylvie (ingénieur) BRUYERE Mireille (économiste, Maître de conférences Université Toulouse-Jean Jaurès) BUVAT Arlette (réalisatrice) CAHEN-FOUROT Louison (Economiste) CAILLOUX Gisèle (syndicaliste aéronautique, rédactrice en chef Lettre du RAPSE) COHEN-SOLAL Marc (syndicaliste, administrateur de l’APEC) COMBE Gaëlle COTINAUD Michelle (psychologue clinicienne) CRESPI Rinaldo CRETENET Michel (ingénieur INA PG, retraité Cirad) CROISON Yves (Militant CGT) DARRIN Olivier (Secrétaire de section syndicale CGT Finances Publiques) DAVISSE Yves LE MAISTRE Philippe (retraité, militant PCF) DELAFAYOLLE Charles (Master Histoire des sciences, option mathématiques - Militant) DELBOE Christian (cadre sécurité sociale, syndicaliste CGT) DEMOUSTIER Claude (retraité informaticien) DENIS Marcus (Ingénieur économiste) DIMICOLI Yves (économiste, Economie & Politique, ancien membre du CAE, conseil d’analyse économique) DOMIN Jean-Paul (Economiste, Université de Reims) DURAND Jean-Marc (fiscaliste) FEDIÈRE Claude (enseignant) FORNACIARI Bruno (ex directeur commercial retraité, militant PCF) FUCHS Patrice (Syndicaliste CGT) GARCIA Benoît (syndicaliste CGT-Finances, membre du CESE) GASTEBLED Lionel GASTEBLED Monique GIDON Sandra (Directrice association vers l'emploi) GOUMONT Marc (retraité) GRASSULO Christophe (géographe, cadre territorial) GRIMBERT Eve (Intermittente du spectacle) GUENANCIA Daniel (Economiste du développement retraité) GUIDONI Jean-Paul HANSER Romain (agriculteur) IVORRA Pierre (chroniqueur économique, L’Humanité) JORDANOVA Maria (Syndicaliste) JOURDAN Marie (syndicaliste) KAYALI Laura (Fonctionnaire du Ministère de la Justice) LABORDE Sébastien (enseignant spécialisé) LAFAURIE Anne (syndicaliste) LAMIRAND Bernard (animateur Comité National Ambroise Croizat) LANDAIS Loïc (Formateur retraité) LARTIGUET Claire (enseignante retraitée) LASSAUZAY Didier (Gauche démocratique et sociale) LE MAGOAROU Jean (Ingénieur Cnam, Militant PCF) LE RESTE Didier (Conseiller de Paris PCF) LEBON Jean (Militant PCF) LEFEBVRE-HAUSSMANN Valérie (secrétaire générale CGT-Banque et Assurance) LEFEVRE Cécile (sociologue, professeur, Université Paris Descartes) LEJEUNE Sylviane (UGICT-CGT, membre du CESE) LEPEZ Grégory (Syndicaliste CFDT) LEVECQUE Jean-Michel (Syndicaliste CFDT) MARCHAND Nicolas (militant PCF) MARCHIPONT Daniel (Retraité sante public) MARIE Thérance (Simple Quidam) MATTERA Gérard (secrétaire départemental PCF52) MAUDRU Jean-Marie (Retraité) MÉDARIC Suzanne (Professeur des écoles) MELLIER Frédéric (chargé de mission Bordeaux métropole) MICHEL Sandrine (économiste, Professeur, Université de Montpellier) MIRASSOU Helene (retraitée) MONOD Loïc MOREIGNE Marc (écrivain et critique, Carnets Rouges) MORIN Alain (économiste, Economie & Politique) MORVAN Jean-Pierre (cadre de l’éducation) NICOLAS Claude (Militant communiste Charenton Saint Maurice 94)  OISEL Jean-Marc (Cadre de la fonction publique) PAGANO Alain (maitre de conférences, conseiller municipal d'Angers) PERILLAT-BOTTONET Franck (cadre territorial) PERRIER Roland (retraité enseignement  technique) PIERGROSSI Patricia (Militante PCF) PIERRE Gino PIRROTTINA Michel (communiste) PITTION-ROSSILLON Adrien PROKOVAS Nicolas (économiste) QUIDEK () . RADUREAU Hervé (ingénieur SupElec, retraité Alcatel-Lucent) RAYMONT Alain (militant PCF) RIOT-SARCEY Michèle (historienne, militante féministe, Université Paris-Saint-Denis) SABOURIN Anne (Anne Sabourin, responsable Europe PCF) SCHWEITZER Laetitia (Docteure en sciences de l'information et de la communication sans emploi) SIGAL Gérard (Syndicaliste retraité de la FPT) SUSPENE Josette (Cadre retraitée de l'Education Nationale) TEJAS Patricia (syndicaliste) TERNANT Evelyne (économiste, militante PCF) THIRIET Dominique (Militant syndical) TOEN François (Retraité) TOULOUSE Jean-Michel (ancien directeur de grande entreprise publique) TOURNEBISE Alain (syndicaliste, ancien membre du CESE) TOUVRON Guy (Artiste musicien) TURPIN Béatrice (Réalisatrice) VAILLANT Cédric (Chercheur CNRS) VASLET Jean-Claude (IPRP - Expert CHSCT) WALLAERT Catherine (CNRS (retraitée)) WALLAERT Etienne WEBER Louis (éditeur) YHUEL Isabelle (retraitée ancienne réalisatrice radio)

 

Essai sur LA PENSEE MARX : ici

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11 septembre 2017 1 11 /09 /septembre /2017 08:51

 

SUITE DU REVE DE D’ALEMBERT.

Mini-théâtre-poésie FICTION scientifique.

 

Pierrot : incroyable ! Un article de l’Huma qui signale la découverte d’un manuscrit inédit de Diderot. Il fait parler D’Alembert d’un nouveau rêve qui ressemblerait au bigbang, près de trois siècles avant la formulation de la théorie.

 

Chiara : Mais Pierre, laisse-moi me lever, me réveiller et déjeuner, avant de me raconter tout ça.

 

Pierrot : Mais plus extraordinaire encore, dans la discussion où d’Alembert raconte son rêve, Diderot lui répond à un moment que le bigbang, que d’Alembert appelle la grande explosion, ne peut naître de rien et qui ne soit physique.

 

Chiara : simple intuition. Ils ne possédaient pas les connaissances scientifiques ni les capacités d’exercice des mathématiques et des formules actuelles. Ce n’est même pas de l’empirisme, c’est de la poésie prémonitoire…Tu penses qu’aujourd’hui il faut aller acheter les fleurs pour la terrasse ?

 

Pierrot : Oui, mais entends ça :

 

D’Alembert : « Et si comme début de l’univers, il y avait eu une grande explosion qui aurait fabriqué les atomes de Démocrite et que ces atomes avaient petit à petit en se regroupant différemment fabriqué le monde que nous connaissons et qui continue à nous inventer, comme ta statue que tu rends pensante en la donnant comme nourriture en poudre aux plantes puis à un animal et enfin à ton cerveau qui pense en ayant mangé l’animal et sa khuméia (Chimie) qui le permet… »

 

Diderot : « Je pense que cette explosion c’est la transformation d’une forme précédente de l’univers, infini dans le temps et l’espace… »

 

Pierrot : C’est le Vatican qui avait conservé ce document et l’avait caché. Un prêtre réfractaire l’avait remis à ses autorités religieuses et on ne sait comment il l’avait eu en possession.

 

Chiara : C’est peut-être un faux. Passe-moi le café. Mais n’oublie pas que Prigogine, avec sa thermodynamique à donné une flèche au temps, et les bifurcations dans la modification de l’entropie, ce qu’Einstein n’avait pas découvert encore. La science comme l’univers n’a pas de limites.

 

Pierrot : L’univers ? « Notre univers », notre cosmos ? Ou l’univers-univers ? Un faux ?! Mais il faudrait que ce soit un faux récent pour faire allusion à une sorte de bigbang.

 

Chiara : Pourquoi pas. Il y a dans l’Eglise des oppositions de droite et de gauche. Et des « constructifs » de gauche dont l’astuce est peut-être de donner par des artifices, à débattre, de façon limitée mais nouvelle sur le monde d’aujourd’hui, sur l’argent, l’accumulation du capital, en passant par les sciences et une vision plus scientifique du monde, sans aller jusqu’à un matérialisme non dogmatique.

Je crois qu’il va pleuvoir, il faut lever les coussins sur la terrasse.

 

Pierrot : Peut-être. Oui, peut-être pour le faux aussi…

 

Chiara : mais ce bigbang, l’antériorité au bigbang, la question de l’infinité est loin de portée théorique et encore moins pratique. Bon, la connaissance sans cesse plus approfondie de la matière nous permet les téléphones portables, les prévisions météorologiques par les satellites et les fusées, un peu plus d’aisance dans nos ressources et notre sécurité quotidiennes et aussi la bombe atomique et les drones militaires…

 

Pierrot : Tout dépend de ce qu’on fait de la science.

 

Chiara : C’est ça. Dépêche-toi de te préparer. J’ai fini mon café et ton thé refroidit pendant que tu parles.

 

Pierrot : Pour l’infinité de l’espace, on pourrait imaginer que l’espace qui nous apparait est celui des propriétés de la matière qui est celle dans notre univers-espace particulier et que l’univers est constitué d’une infinité d’espaces inclus aux propriétés différentes.

 

Chiara : Par exemple ?

 

Pierrot : Quand j’avais treize ans (j'ai encore le cahier où j'avais écrit ça), j’ai découvert grossièrement la théorie de la relativité sans trop comprendre ce que c’était vraiment, évidemment, sinon j’aurais été le petit frère d’Einstein.

 

Chiara : et alors ?

 

Pierrot : je me disais que si une propriété de l’espace de notre univers particulier était qu’aucun mouvement ne peut avoir une vitesse supérieure à celle de la lumière, 300.000 Km/Seconde, c’est qu’il est constitué de façon à contenir, pour une raison physique ou une autre, inconnues, une propriété qui contient cette limite.

 

Chiara : Evidemment, mais cette rêverie ne t’apporte pas grand chose comme connaissance et comme outil dans la vie quotidienne.  Et puis ta théorie est une tautologie : s’il y existe une propriété physique de l’univers particulier-création du bigbang, elle existe dans et pour cet univers. Si le bonnet est noir c’est que noir est le bonnet… !

 

Pierrot : Tu as raison. Mais imagine un bonnet noir et un noir bonnet partant de la limite de la vitesse de la lumière par une rotation. Le centre qui comme une roue de bicyclette est apparemment immobile alors que les points de la roue de la bicyclette tournent d’autant plus vite qu’ils sont éloignée de l’axe de rotation. Alors aucun point possédant les propriétés propres à notre univers particulier ne pourrait exister au-delà cette distance où la vitesse de la lumière ne pourrait être dépassée théoriquement.

 

Chiara : Oh-là-là ! Quelle imagination inutile ! Et tu oublies  que ton univers ainsi  conçu est plat car la rotation n’entraine la vitesse de la lumière qu’aux bords de la roue. Au-dessus et au dessous, la vitesse n’est pas celle de la lumière puisque puisqu’il n’y a pas de mouvement de rotation éloigné de l’axe de rotation.

 

Pierrot : Alors on pourrait imaginer une double rotation, sur deux axes. Une toupie qui tournerait sur un point qui tourne perpendiculairement à la rotation de la toupie, par exemple. Il faudra que je demande à un vrai physicien ce que ça peut donner comme forme d’univers cette double rotation qui entrainerait des limites de l’espace de cet univers correspondant à la limite de la vitesse de la lumière. Une espèce de ganse peut-être ?

 

Chiara : Tu m’assommes de bon matin. Ecris ça pour ton blog et les copains de ton blog. Ca fera une petite nouvelle fiction qui pour une fois sera plus plaisante que tes élucubrations politiques.

 

Pierrot : Mais non ; élucubration sans doute, mais avec de bonnes références d’économistes sérieux !

 

Chiara : Oh ! Ils n’ont pas besoin de toi les économistes sérieux. (Elle l’embrasse). Pense à la manif de demain, comment on y va et où on gare s’il n’y a pas de bus.

 

Pierrot, lundi 11 septembre 2017

 

 

Essai sur LA PENSEE MARX : ici

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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 09:03

 

journal

juillet-août 2017

 

Cliquer sur l'image

ou sur ce lien :

 

http://pierreassante.fr/dossier/

JOURNAL_juillet_aout_2017.pdf

 

 

 

 

 

Essai sur LA PENSEE MARX : ici

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8 septembre 2017 5 08 /09 /septembre /2017 08:33
Neuf leçons sur l’anthroponomie systémique,
Un nouvel ouvrage de Paul Boccara aux éditions Delga

Cet ouvrage répond à la question "qu'est-ce que l'anthroponomie ?", c'est l'ensemble des aspects non économiques de la vie des humains. Une définition positive énumère les quatre moments de l'anthroponomie :  moment parental, moment travail, moment politique, moment informationnel. L'ouvrage pose ainsi la question de la "portée possible du projet anthroponomique" au regard de la crise si profonde de notre société et du système monde. Ce qui est en cause, c'est une contribution à la création d'une civilisation nouvelle qui se cherche. Il s’agit d’une recherche commencée depuis longtemps, mais encore en effervescence.  Cet ouvrage souligne la dimension transdisciplinaire, face à la crise des sciences humaines, stérilisées par une excessive spécialisation, y compris entre économie et anthroponomie. Il s'agit donc de viser une théorisation qui dépasse la simple juxtaposition de résultats fragmentaires et dispersés.

L’ouvrage sera en vente à la fête de L’Humanité

Samedi 16, 14 heures au village du Livre, espace Livre, débat sur le nouvel ouvrage de Paul Boccara, Neuf leçons sur l'anthroponomie systémique, avec Catherine Mills et Bruno Odent .

 

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7 septembre 2017 4 07 /09 /septembre /2017 13:08

 

Une direction communiste

 

Une direction communiste digne de l’être doit porter la protestation vers l’analyse de la crise économique et les solutions à la crise économique. C’est ce que fait la commission économique du PCF.

C’est la condition, en dernière instance, du dépassement de la crise de civilisation.

C’est ce que pensait Marx, je crois, et la suite de ce mouvement de conscience de la société sur elle-même qu’il initiait dans le cadre de la société capitaliste.

Je partage cette conception.

Pierre Assante, jeudi 7 septembre 2017

 

Un commentaire :

pour ma part, je dirais même « un Parti communiste du XXIe siècle doit se fixer pour tâche d’aborder toutes les questions sociales, économiques, politiques, culturelles sous l’angle du dépassement du capitalisme jusqu’à son abolition et à son remplacement par une nouvelle civilisation »…Denis Durand Site de la Revue Economie et Politique :

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7 septembre 2017 4 07 /09 /septembre /2017 08:41

 

 

« L’ATHEISME DANS LE CHRISTIANISME »

 

C’est le titre d’un magnifique ouvrage du philosophe allemand ERNST BLOCH. Il fait suite, entre autre, aux écrits de Marx et d’Engels sur la religion, le christianisme, la guerre des paysans etc.

 

Le christianisme, lorsqu’il est l’expression de la détresse humaine il est une merveille de la société. Elle peut aussi être le départ d’une conscience des douleurs à résoudre, c’est à dire de la manifestation physique de manque qu’est la douleur.

Mais dans l’adoration et la soumission il est une abomination, il est l’acceptation du berger du troupeau au détriment de la personne et de la société. Il constitue une négation du travail producteur des biens nécessaires à la vie humaine, de l’activité humaine, dans le handicap que l’adoration et la soumission opposent à la liberté de création du producteur.

En ce sens, la négation de la négation, le dépassement de l’état présent de soumission c’est le communisme, dans ses diverses manifestations du présent, du projet et de l’action consciente du processus humain qui contient présent et futur. En ce sens christianisme et communisme peuvent avoir ce trait commun : la conscience sous deux formes diverses et opposées du lien global de l’activité de l’univers dans la multiplicité et la diversité infinies de ses mouvements.

 

J’ai une forte culture chrétienne qui ne m’empêche pas d’investiguer le monde, la société, la personne dans sa matérialité.

Mon père, surtout lui me l’a transmise, dans sa façon à lui.

Il se voulait catholique et communiste…En cela il était doublement hérétique. Un handicap souvent pour aller jusqu’au bout d’une rationalité non dogmatique et pour l’intégration sociale, mais aussi un avantage quelquefois, celui d’une plus grande capacité dans certaines circonstances de voir d’un œil critique les dogmes et en tirer des conséquences pratiques pour l’action de la personne dans la société, les choix, les jugements de valeur morale à effectuer plus librement.

 

« La religion est l’opium du peuple », citation sortie de son contexte, n’est pas un jugement moral, mais indique simplement qu’une drogue permet de s’évader de la souffrance ressentie, mais ne résout ni la douleur ni ses causes.

Il ne faut jamais oublier que dans la société d’échange A-M-A’, et sa recherche incontournable d’accumulation du capital, ce qui pèse et détermine la valeur morale c’est en dernière instance la valeur marchande.

Un changement réel consiste à dépasser cet état présent, et non pas s’indigner et protester sans se donner les moyens du dépassement qui existent dans tout état présent, et qu’il faut cultiver dans la protestation et dans les solutions, les remèdes aux douleurs de l’état présent.

 

Pierrot, jeudi 7 septembre 2017

 

CITATIONS (les citations n’indiquent pas le contexte des extraits qu’elles constituent)

 

-"Nier la religion, ce bonheur illusoire du peuple, c'est exiger son bonheur réel. Exiger qu'il abandonne toute illusion sur son état, c'est exiger qu'il renonce à un état qui a besoin d'illusions. La critique de la religion contient en germe la critique de la vallée de larmes dont la religion est l'auréole."
Karl Marx - 1818-1883 - avec Engels, Critique de "La philosophie du droit" de Hegel, 1844

-"La religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans cœur, comme elle est l'esprit des conditions sociales d'où l'esprit est exclu. Elle est l'opium du peuple."
Karl Marx - 1818-1883 - avec Engels, Critique de "La philosophie du droit" de Hegel, 1844

-"Les philosophes n'ont fait qu'interpréter diversement le monde, il s'agit maintenant de le transformer."
Karl Marx - 1818-1883 - Thèse sur Feuerbach

-"Le comportement borné des hommes en face de la nature conditionne leur comportement borné entre eux."
Karl Marx - 1818-1883 - L'idéologie allemande

_"La production des idées, des représentations et de la conscience, est d'abord directement et intimement mêlée à l'activité matérielle et au commerce matériel des hommes : elle est le langage de la vie réelle."
Karl Marx - 1818-1883 - L'idéologie allemande

-"Les ouvriers... doivent inscrire sur leur drapeau le mot d'ordre révolutionnaire: "Abolition du salariat", qui est leur objectif final."
Karl Marx - 1818-1883 - Salaire, prix et profit, rapport de 1865 à l'Internationale

-"Dans la famille, l'homme est le bourgeois ; la femme joue le rôle du prolétariat."
Karl Marx - 1818-1883 - L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'État

-"Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c'est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience."
Karl Marx - 1818-1883 - Œuvres économiques

-"Le domaine de la liberté commence là où s'arrête le travail déterminé par la nécessité."
Karl Marx - 1818-1883
- Qui ne connaît pas l'histoire est condamné à la revivre."
Karl Marx - 1818-1883
-"Abolissez l'exploitation de l'homme par l'homme et vous abolirez l'exploitation d'une nation par une autre nation." 
Karl Marx - 1818-1883

-"L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes."
Karl Marx et Friedrich Engels - Manifeste du parti communiste

-"Les travailleurs n'ont pas de patrie."
Karl Marx et Friedrich Engels - Manifeste du parti communiste

-"Les prolétaires n'ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !"
Karl Marx et Friedrich Engels - Manifeste du parti communiste

-"Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s'implanter partout, exploiter partout, établir partout des relations."
Karl Marx et Friedrich Engels - Le manifeste du parti communiste

-"Par son exploitation du marché mondial, la bourgeoisie a rendu cosmopolites la production et la consommation de tous les pays."
Karl Marx et Friedrich Engels - Le manifeste du parti communiste

-"Par l'amélioration rapide de tous les instruments de production, par les communications rendues infiniment plus faciles, la bourgeoisie entraîne toutes les nations, jusqu'aux plus barbares, dans le courant de la civilisation. Le bas prix de ses marchandises, est son artillerie lourde, avec laquelle elle rase toutes les murailles de Chine, avec laquelle elle contraint à capituler les barbares xénophobes les plus entêtés. Elle contraint toutes les nations, sous peine de courir à leur perte, à adopter le mode de production bourgeois ; elle les contraint d'importer chez elles ce qui s'appelle la civilisation, autrement dit : elle en fait des nations de bourgeois. En un mot, elle crée un monde à son image."
Karl Marx et Friedrich Engels - Le manifeste du parti communiste

 

 

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6 septembre 2017 3 06 /09 /septembre /2017 07:48
 

Rencontre publique

"Ordonnances Macron et alternatives..."

Cette rencontre se déroulera demain jeudi matin 7 septembre au CESE à l'invitation de Frédéric Boccara, avec Dominique Méda, Claude Didry, Christophe Baumgarten, Willy Pelletier (fondation Copernic) et de nombreux autres contributeurs. 

 

 

LIRE L'ARTICLE DE FREDERIC BOCCARA

SUR L'HUMANITE D'AUJOURD'HUI PAGE 5.

et en accès numérique ici

 

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5 septembre 2017 2 05 /09 /septembre /2017 08:29

SEUIL

 

Dans la croissance d’une personne, comme dans la croissance d’une société, quantitative et qualitative, il y a des seuils à franchir pour continuer à vivre.

 

C’est bien d’un seuil à franchir qu’il s’agit aujourd’hui pour la société et non d’un simple moment d’accumulation continue des capacités.

 

Le marxisme ne constitue ni une religion ni une science mais est à mon avis l'étape la plus avancée à ce jour de la conscience de l'humanité sur elle-même.  Marxisme utilisé comme simple outil d'investigation en histoire, en économie, en sciences, dans l’unité de l’outil et du réel. Non un marxisme dogmatique, mais une dialectique matérialiste à mettre sans cesse à l’épreuve du mouvement de la société, de la vie, de l’humain, de la nature.

 

Ce n'est pas le seul, mais il n’y a pas d’autre outil plus "avancé" pour franchir le seuil historique de la société du XXIème siècle que le marxisme et en tout cas  l'ignorer comme outil est plus que préjudiciable. C'est un dogmatisme "à l'envers" vis à vis de lui.

 

Et le marxisme non seulement pour comprendre le monde mais pour le changer en santé !

 

Pour s’élargir, les communistes d’organisation ont abandonné l’outil et cet abandon a conduit à bien d’autres.

 

François, le Pape, vient de reconnaître un rôle aux communistes tout en donnant le rôle premier aux chrétiens.

 

Les Communistes n'ont pas su reconnaître le rôle des chrétiens, et de tant d’autres, tout en conservant leur rôle propre, en partant du fait non de la « supériorité » des communistes, mais de leur outil, leurs concepts, leur système de concepts propre en évolution, leur parti  propre correspondant à l’outil réciproquement, permettant de passer le seuil au-delà d’une production et d’un échange basé sur l’accumulation du capital et ses conséquences sur l’ensemble des autres problèmes immenses et divers de l’humanité et de la nature, à surmonter.

 

J’en reste à Waldeck Rochet, le dernier des S.G. du P.C.F. qui recherchait avec succès l’alliance et  le maintien et le développement de l’outil  spécifique.

 

Le passage du seuil actuel de l’humanité, condition de la poursuite de son processus universel ou de sa mort, ne se fera sans des femmes et des hommes communistes de parti et d’idées et leur rôle aux cotés d’autres acteurs d’un changement radical progressif, mais changement qui n’attendra pas indéfiniment sans péril que la maladie, des « choses » et des « gens », ne soient plus guérissable.

 

Pierrot, mardi 5 septembre 2017

 

 

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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 10:26
François Billoux, ed.Sociales.1972.

 

LA SOCIETE MARCHANDE ET DE DROIT, L’ETAT DE DROIT

 

La société marchande et de droit, L’Etat de droit sont un compromis de classe, un rapport de forces actif et concret, fluctuant en permanence, correspondant à l’état des forces productives, hommes, savoirs, cultures, techniques, moyens de production, donc aussi, et relativement, à leurs choix et leurs actions sur l'organisation sociale.

 

Compromis ne veut pas dire accord mais prise en compte du moment, dans la poursuite de la lutte des classes, des nécessités permettant la poursuite d’un processus de production nécessaire à la vie humaine et l’ensemble des multiples et diverses activités « matérielles et morales » la permettant, l’action syndicale et politique, entre autre.

 

La sociale démocratie consiste en faits à tenter sous diverses variantes du moment, de stabiliser en santé l’état existant du mode de production et d’échange, tentative impossible, car ce serait faire arrêt sur image de l’état présent, c'est-à-dire mort du mouvement de la société et donc de la société.

Le communisme consiste à pousser à la transformation nécessaire pour assurer cette santé de la société (1). Les erreurs humaines dans le processus de transformation n’invalident pas la nécessité du processus de transformation, mais la confirme.

 

 Et c’est d’autant plus valide lorsque le processus de transformation exige la transformation matérielle qualitative du mode de production basé sur l’échange Argent-Marchandise-Argent plus’, c'est-à-dire l’accumulation du capital, arrive à maturité puis à obsolescence : transformation des forces productives arrivées à terme du système présent et pouvant induire une forme supérieure d’organisation sociale, du travail producteur, de l’activité humaine, de la conscience de la nature sur elle-même que constitue l’humanité.

 

Un des indices concrets, physiques, de cette obsolescence est la rigidification-dissolution (2) de la société marchande et de droit, de l’Etat de droit restreint, excluant la démocratie du producteur, du que produire, comment produire, pour qui produire.

L’obsolescence de la société marchande et de droit, de l’Etat de droit, de ses fonctions et de ses lois face aux transformations déjà effectuées et aux changements à venir nécessaires se manifeste par l’incapacité du capitalisme et ses institutions locales et mondiales à atteindre une issue possible à sa crise générale.

 

Le capitalisme monopoliste mondialisé, numériquement informationnalisé, globalement financiarisé et militarisé, manifeste son incapacité en procédant à des réformes réactionnaires hyper-libérales qui ne modifient en rien ses contradictions internes, et ne parviendront pas à surmonter la crise de production et de civilisation et à entrer dans une période humaine  d’usage en santé de pleine mondialisation et de pleine numérisation, de démocratie du producteur, de la personne, du local au mondial,  libérant le travail et l’activité humaine non de la nécessité mais de contraintes sociales elles-mêmes obsolètes.

 

Pierre Assante,  lundi 4 septembre 2017

 

(1) Ces deux courants politiques se  transposent philosophiquement dans l’antagonisme entre la « philosophie  éléatiste » (philosophes de la cité antique d’Elée, entre autres) et la « philosophie du devenir », représentées primitivement dans l’antiquité entre les opposants et les tenants de la philosophie « atomiste » progressiste.

 

(2) Que les ordonnances Macron-Philippe-MEDEF, leur nocivité et leur inefficacité illustrent aujourd’hui et  illustreront demain lors du bilan et de la suite des évènements qui eux pourront déboucher sur de réelle solution (voir propositions de la Commission économique du PCF).

 

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3 septembre 2017 7 03 /09 /septembre /2017 07:39

 

Cet article renvoie à un article précédent, modifié, complété :

La pensée Marx V. avec 

post-scriptum d'août 2017 Page 46

 

SUR LE CAPITALISME

D'AUJOURD'HUI.

Sur les solutions à ses dangers et à sa crise.

 

Cliquer sur l'image ou OUVRIR

ici

 

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26 août 2017 6 26 /08 /août /2017 18:52

Neuf leçons sur l'anthroponomie systémique de Paul Boccara

Voir présentation sur ce lien :

http://www.economie-politique.org/101540

 

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26 août 2017 6 26 /08 /août /2017 18:51

Le dernier livre de Pierre IVORRA consacré au CAC 40. Il est publié aux Editions du Croquant. S'il vous intéresse vous pouvez  leur passer commande  (Editions du Croquant, 20 Route d'Hericy, 77870 Vulaines-sur-Seine. 06 80 98 76 59). Il sera à la fête de L'Huma pour le présenter au village du livre, aux Editions du Croquant et au stand d'Ecopo.

 

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26 août 2017 6 26 /08 /août /2017 08:41
Einstein et Freud...

 

LA SCIENCE.

 

La science nous permet d’approfondir chaque minute notre connaissance sur le comportement de la nature, nous inclus, du temps le plus bref au temps le plus long que nous sommes capable de saisir.

 

Elle nous enseigne le comment, elle ne nous enseigne pas le pourquoi, mais ce qui est sans doute la même chose : le pour-quoi en marche.

 

Elle nous permet surtout de créer sans cesse de nouveaux outils, du galet aménagé de l’homo habilis au tracteur de l’agriculture moderne et au télescope électronique embarqué sur satellite, utiles à un moment historique de notre vie quotidienne, son développement, sa croissance, celle de toute l’humanité en tant que conscience relative et en croissance aussi de la nature sur elle-même.

 

Lénine

Croyants ou incroyants, nous sommes tributaires de la production des biens matériels et moraux nécessaires à notre vie et des outils qui le permettent.

 

L’investissement scientifique, en temps et en moyens ne doit donc pas être tributaire d’effets immédiats attendus et surtout pas du profit capitaliste immédiat attendu, ni de restrictions géopolitiques locales artificielles.

 

La mondialisation coopérative est la condition de la résolution des menaces pesant sur l’homme et du développement humain en santé.

 

Pierrot, 26 août 2017

 

Essai sur LA PENSEE MARX ici

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25 août 2017 5 25 /08 /août /2017 21:36

 

Frédéric BOCCARA,  éditorial du N° de mai-juin 2017, de la revue Economie et politique  :

 

Clarifier, clarifier, clarifier encore

pour unifier, riposter et construire clarifier.

 

Nous voyons chaque jour un peu mieux de quel néolibéralisme E. Macron est le nom. Un néolibéralisme autoritaire et bonapartiste, niant l’aspect délibératif de la démocratie, réduite à la domination d’une majorité institutionnelle. Au service d’un combat de classe en faveur du grand capital, il est porté par une couche sociale (la « tech- no-finance »). Il nous appartient de faire la clarté sur l’opération de brouillage qui prétend que nous aurions là des salariés juste un peu plus cadres que les autres. Les révélations de l’Humanité sur la plus-value de 50 % en stock options Danone touchée par la ministre Pénicaud, alors qu’elle était DRH de Danone, montrent bien ce qu’il en est : une somme dérisoire pour le grand capital, mais qui désigne un-e grand-e commis du capital. Un revenu du capital – pas du travail – qui dépend directement de la capacité de sa titulaire à supprimer des emplois, pour empocher au passage sa plus-value directement corrélée à un plan de suppressions d’emplois.

Clarifier « l’agenda » pour l’emploi et le Code du travail. La vie nous montre qu’il doit reposer sur trois piliers principaux.

Le premier : des pouvoirs sur ces milliards actuellement à disposition du grand patronat – richesses créées parles salariés, milliards avancés par les banques sur la base des dépôts des salariés ou de la création monétaire publique de la BCE, aides publiques innombrables – des pouvoirs à la fois pour les salariés et pour la vraie société civile (citoyens et ONG à travers les élus) en faveur de l’emploi, d’un autre investissement et contre l’évasion fiscale.

Le second : la formation en grand, le développement des capacités de toutes et tous, leur emploi de qua- lité, leurs salaires, les qualifications.

Le troisième : la fin de l’austérité, pour stimuler la demande et pour développer les services publics. Trois chiffres de l’Insee viennent de confirmer cela : le taux de marge des entreprises non financières n’a jamais été aussi élevé depuis 2008 ; les entreprises désignent l’indisponibilité d’une main-d’œuvre compétente et l’incertitude de la situation économique comme premiers« freins à l’embauche »(pour 27 % et 28 % d’entre elles) ; la consommation des ménages et des administrations reste atone.

Riposter. C’est dire le besoin d’alternative hardie et l’actualité du projet de sécurité d’emploi et de formation (SEF), avec le premier pas radical que représenterait l’adoption de la loi déposée par A. Chassaigne durant la campagne présidentielle ! Elle fait ici l’objet d’une table ronde stimulante.

Clarifier l’analyse. Ce n’est pas seulement la vie et les opinions des entreprises qui nous ont amenés à formuler cette fameuse SEF, ce sont les luttes et l’analyse marxiste, avec ses développements par Paul Boccara sur le CME, la crise, les critères de gestion des entreprises, la révolution informationnelle, le crédit jusqu’aux questions d’une civilisation commune à toute l’humanité. La théorie néoclassique s’est aussi développée pour conforter le marché et le capitalisme comme indépassables pour le« bien commun », comme l’énonce le prix Nobel d’économie Jean Tirole. Nous y reviendrons.

Clarifier aussi les périls économiques derrière l’éclaircie conjoncturelle et les paris macroniens, les périls politiques derrière les nationalismes et les souffrances dues à la mondialisation capitaliste.

Clarifier pour ne pas couper de façon mortifère « projet » et « propositions » précises, économie et politique, aspirations à l’épanouissement de soi, à construire sa vie, à une relation écologique avec la nature, d’avec les luttes sociales pour l’emploi, pour un autre travail, une autre production et contre la finance ; à ne pas couper dominations et exploitation.

Clarifier pour unifier. Pour ne pas poursuivre le mouvement de balancier entre ouvriérisme et éclectisme suiviste des couches supérieures. Nous voulons unifier tout le monde du travail et de la création ainsi que tous les dominés, pour une émancipation réussie. L’opposition entre riches et pauvres est une représentation mouvante et trompeuse, comme la notion de« classes » populaires. L’exploitation se définit par le salariat capitaliste, précaire par définition, dont les capitalistes tirent la plus-value à leur profit par le monopole qu’ils possèdent sur l’argent, les moyens de production et leur utilisation conjointe. Attention à la démagogie provocatrice de Macron sur ceux qui « ne sont rien » pour les couper des autres : nous appuyons tous ceux qui aspirent à être quelque chose et ne les renvoyons pas vers les sirènes du capital. « Être élitaire pour tous » disait A. Vitez. Cela exige un PCF qui renoue, sur des bases nouvelles, avec les ouvriers, les employés, mais aussi les cadres, les techniciens, et encore le monde enseignant, celui de la culture, celui de la recherche, celui des services publics à la personne. Quel défi d’organisation, de culture pratique et théorique !

Unifier et riposter contre l’austérité et les dogmes libéraux en France, de l’État aux collectivités locales mais aussi en Europe et dans le monde. La contrerévolution fiscale et des prélèvements sociaux engagée par Macron est un sérieux défi ainsi que ses projets pour l’UE. Raison de plus pour reprendre de façon renouvelée une campagne politique et de luttes sur le coût du capital. La CGT se pose elle aussi cette question, comme le montre sa déclaration sur l’avenir de la filière automobile. Outil efficace pour cette bataille, le nouveau livre de Denis Durand. Construire. Cette bataille dépend de façon décisive d’une ré-orientation politique réussie du PCF qui doit sortir de la domination de ses contenus par la stratégie électorale avec une direction nationale audacieuse, créative et déterminée. Pour cela il faut une parole libre et informée : que les bouches s’ouvrent tranquillement. Cette bataille dépend tout autant de notre capacité à engager des chantiers d’expérimentation pratique. Un défi pour l’équipe d’Économie & Politique aussi !

 

Frédéric Boccara, éditorial du N° de mai-juin 2017, 754-755 de la revue Economie et politique.

 

La revue ECONOMIE ET POLITIQUE en ligne :

http://www.economie-politique.org/sites/default/files/eco_po_754_755-a.pdf

 

Essai sur LA PENSEE MARXici

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24 août 2017 4 24 /08 /août /2017 04:45
__________Le serment du jeu de paume_________

 

VOLONTÉ DE POUVOIR

 

Je ne reprends ce terme que parce qu’il est fortement usité et débattu dans la période actuelle.

 

La volonté de pouvoir envahit-elle la société, en est-elle sa base ?

 

Non c’est la société qui investit la volonté de pouvoir. La société c'est-à-dire les besoins matériels des humains dans un moment historique du processus humain et ses possibilités, les besoins matériels et les besoins moraux à leur suite.

 

Est-il besoin de faire 500 pages sur la question ? Oui, cela peut être utile, intéressant, approfondissement de la réflexion pour son utilité sociale, beauté littéraire et poétique de la raison. Mais ce n’est pas indispensable pour saisir l’idée de base que la propriété particulière qu’est la volonté de pouvoir s’appuie sur le corps-soi et le corps-soi sur la société et non l’inverse, idée qui constitue alors un fétichisme de cette propriété.

 

C’est donc une réponse aux besoins humains dont il est question et non une réponse à la volonté de pouvoir laquelle sera suffisamment maitrisée si les besoins sont satisfaits, sachant que les besoins ne sont pas fixés une fois pour toute mais sont un processus commun au processus de la société, de la conscience partielle et en mouvement de la nature sur elle-même que constitue l’humanité.

 

Pierrot, 24 août 2017.

 

Essai sur LA PENSEE MARXici

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23 août 2017 3 23 /08 /août /2017 19:00

Article publié une première fois sur ce blog le 5 août 2017
 

Cher.e.s ami.e.s, cher.e.s camarades, voici les initiatives de la commission économique du PCF programmées pour la rentrée.

 
1 Participation à l'université d'été du PCF (Angers, 26-27 août)
Le programme comporte plusieurs ateliers animés par des membres de la commission économique :
  • Repenser les finalités des entreprises avec Stéphane Vernac maître de conférences en droit privé (univ. Picardie) - anim. : Denis Durand, Economie et politique ;
  • Le Capital, 150 ans après : approche économique avec Frédéric Boccara CEN PCF - Economie - anim. : Constantin Lopez, Cause commune ;
  • Comment définir nous-mêmes la valeur de notre production ? Atelier type Nuit Debout avec Kevin Poperl économiste - anim. : Denis Durand, Economie et politique
  • Prendre le pouvoir sur l'argent avec Valérie Lefebvre Haussman syndicaliste - anim. : Denis Durand Economie et politique ;
  • Rencontre avec Frédéric Boccara, auteur de l'avis du CESE Les PME/TPE et le financement de leur développement pour l'emploi et l'efficacité.
Et, bien sûr, nous serons présents aux débats sur la riposte aux ordonnances Macron avec François Ruffin, et sur l'évasion fiscale avec les frères Bocquet.
 
2 Rencontre publique
« Ordonnances Macron et alternatives :
quel agenda pour l'emploi et le code du travail ? »
Cette rencontre se déroulera le jeudi matin 7 septembre au CESE à l'invitation de Frédéric Boccara, avec Dominique Méda, Claude Didry, Christophe Baumgarten, Willy Pelletier (fondation Copernic) et de nombreux autres contributeurs. Les correspondants de la commission économique sont chaleureusement invités à participer à cet événement.
 
3 Fête de L'Humanité 2017
Cette année, Economie et politique aura son propre stand à la fête de l'Humanité en partenariat avec la fédération du Lot-et-Garonne (espace Midi), en plus de la présence au village du Livre avec les autres revues du CN.
 
Le programme est le suivant :
  • Vendredi 15, 18h : rencontre de militants des Finances, de la banque et de l'assurance. Lieu : stand d'Économie et politique, Lot-et-Garonne ;
  • Samedi 16, 14h30 au stand d'Économie et politique, Lot-et-Garonne : « Un code du travail du XXIe siècle ? Construire une alternative aux ordonnances Macron : quels moyens, quels pouvoirs, quelles mobilisations sociales pour sécuriser l'emploi et la formation ? » Avec Pierre Garzon (secrétaire de la section de Villejuif du PCF), un(e) dirigeant(e) de la CGT, Hervé Defalvard (université de Marne-la-Vallée), Willy Pelletier (fondation Copernic), Denis Durand ;
  • Samedi 16, 16h30, au stand d'Économie et politique,: « La politique économique de Macron : enjeux nationaux et européens, défis d'alternative ». Avec Guillaume Duval (directeur d'Alternatives économiques), Thomas Porcher (Les Economistes Atterrés), un(e) dirigeant(e) de la CGT, Stan Jourdan (campagne européenne « Quantitative Easing for People), Frédéric Boccara ;
  • Dimanche 11 heures au stand de la Drôme : « Quel financement des collectivités territoriales contre l'austérité et pour le développement des services publics ? » avec André Chassaigne, président du groupe communiste à l'Assemblée nationale, Céline Malaisé (présidente du groupe Front de gauche au conseil régional d'Île-de-France), Jean-Marc Durand.
  • Animation du stand d'Économie et politique : librairie, projections vidéo, ateliers pédagogiques (à confirmer), intermèdes musicaux (les frères Boccara, le Szgab).
  • Autres débats et initiatives auxquels il est déjà prévu que participent des membres de la commission économique : débat « prendre le pouvoir sur l'argent » (Denis Durand, stand des sections du centre de Paris, samedi 16 à 17 heures), rencontre des militants d'entreprises (samedi 16 septembre à 11 heures, il est proposé de la tenir au stand du Conseil national). Plus, au village du Livre, signature par Denis Durand de Sept leviers pour prendre le pouvoir sur l'argent (vient de paraître aux éditions du Croquant, 10 euros).

La tenue d'un stand à part entière représente un effort financier et militant. C'est pourquoi
  1. Une opération de financement participatif est lancée pour couvrir les frais de location de l'emplacement du stand. Pour contribuer : https://www.leetchi.com/c/stand-ecopo-a-la-fete
  2. Les correspondants de la commission économique disponibles pour participer à l'animation du stand sont les bienvenus ! N'hésitez pas à vous inscrire : https://framaforms.org/fh2017comeco-150179657
 
Fraternellement, Denis Durand
 

Essai sur LA PENSEE MARX ici

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23 août 2017 3 23 /08 /août /2017 18:11

DÉPASSER L’ÉTAT ACTUEL

 

Marx a analysé les contradictions  du système capitaliste, ses immenses capacités et ses limites.

Le capitalisme c’est les humains qui vivent dans ce système et leurs activités.

 

La crise traverse le capitalisme depuis ses origines. Elle s’approfondit en France, en Europe et dans le monde. Elle demande à dépasser l’état actuel de l’organisation sociale, de créer par la volonté  et l’intelligence humaine un système nouveau répondant à l’état de développement de la société.

 

Il ne s’agit pas de « demander au peuple ce qu’il veut ». Les populations du monde aspirent à voir grandir en qualité, en quantité, en justice et en égalité, non en uniformité, les moyens de vivre et se développer de l’individu dans la société, de l’être social au long de son parcours de vie, sa satisfaction d’être et sa conscience qui cohabitent dans son destin.

 

En hésitant gravement de mettre au cœur de son action la crise et les solutions à son dépassement dans des transformations sociales radicales et progressives initiant un mode d’échange échappant à l’accumulation du capital pour l’accumulation du capital et ayant comme moteur les besoins humains, leur croissance quantitative et qualitative, la direction du PCF désarme le mouvement populaire, crée des limites dangereuses au développement de protestation des victimes de la crise dans le système qui la provoque.

 

Plutôt que de demander à tout un chacun ce qu’il veut et sait déjà, il s’agit de proposer des solutions pour que se réalise ce que tout un chacun sait et veut déjà.

 

Depuis Marx, la connaissance et l’expérience du capital et de son processus se sont approfondies. 

Les travaux de Paul Boccara sont au cœur du mouvement de cet approfondissement.

Les travaux d’Yves Schwartz de même en ce qui concerne les conditions du développement de l’activité de la personne humaine dans la société, le corps soi et son usage par soi et par les autres et sa dépendance du système social, du travail producteur des biens nécessaires à la vie humaine.

 

Le PCF peut jouer un rôle essentiel dans le développement des savoirs populaires et savants unis nécessaires aux transformations politiques pouvant porter les solutions à la transformation en santé de l’organisation sociale. Lui donner, lui rendre les moyens de ce rôle est la tâche des tâches du présent.

 

Pour ce qui est de la France dans l’Europe et  dans le Monde, la « phase » Macron ne peut en rien enrayer la marche à la régression que contient la crise générale du capital et ses conséquences sur l’immensité et la diversité des activités humaines

auxquelles un système

partant des besoins humains et du développement des forces productives,

les hommes, leurs techniques

et leur conscience,

rendra la santé.

 

Pierre Assante, 17 août 2017.

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Commentaires reçus :

De René Merle : "Oui, le rôle d'un Parti n'est pas d'attendre que la vérité vienne "des gens". Il est de proposer une analyse de la crise, et des solutions. Mais il faut aussi envisager par quels vecteurs politiques et sociaux ces solutions doivent être mises en œuvre. Sans cela, les solutions, aussi excellemment analysées qu'elles soient, demeureront lettre morte."

De Daniel Besse : J'ai remarqué que des économistes qui se disent de gauche, ne font jamais référence aux travaux de la section économique du PCF. Il y a même des camarades qui se laissent influencer par ces économistes réformistes qui aménagent le système et ne le dépassent pas. Dans l'Huma de mercredi, Denis Durand nous dit que :" Le baril de poudre, qui n'a pas encore explosé , est 3 a 4 fois plus grand qu'en 2007 "(1) Il faut que le PCF se fasse absolument entendre et fasse connaitre ses propositions et appelle les citoyens a la lutte. Il faut montrer notre différence car les médias mettront plus en avant Mélenchon et les autres que nous.

(1) https://www.humanite.fr/crise-dix-ans-apres-la-planete-finance-toujours-en-surchauffe-640451

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15 août 2017 2 15 /08 /août /2017 07:41
………...…et j’écrivais cette romance
en octobre 1967 sans savoir que…….
Geste Premier

 

.Quand les nuages se sont fait plus lourds, les oiseaux ont crié de solitude.

 

.Les platanes n’avaient plus d’ombre, les escaliers étaient déserts.

 

.La pluie s’est mise à tomber.

 

.Le vent pousse sur la place le ronflement des voitures.

.Le vent rassemble les éclats et l’encerclement des collines.

.Il divise sur la mer le crépitement des gouttes d’eau.

 

.Je cours vers le port, je traverse à la hâte les flaques fraîches et hérissées.

.Je m’assois devant un café.

 

.La ville s’abrite de la foudre.

.Elle s’est installé sous les rocs que les bateaux de haute mer distinguent assis et tranquilles.

 

.Je frissonne. Les claquements et les échos étouffent le bruit des pas.

.Une femme jeune vient s’installer tout près.

Elle ébroue sa chevelure. L’homme qui l’accompagne colle ses mains à sa veste mouillée.

 

 

.Ce sont les gestes coléreux de l’orage, les gestes d’un orchestre.

Mais le désaccord semble d’une grande douceur.

 

- Ce n’est pas possible.

 

.La conversation s’écoule.

 

- Je te le promets.

 

.Il allume les deux cigarettes en tremblant.

 

- Tu en es bien sûre ?

- Lorsque mes parents se sont mariés, eux ne l’ont pas compris. C’était la guerre. Ils n’avaient peut-être pas grand chose à perdre.

- Et tu penses pouvoir le gagner ?

 

.J’écoute sans tout distinguer.

 

.C’est joli cette pluie sur les mots, cette peau et ces joues qu’ils caressent.

.C’est joli cette eau qui ressemble peu à peu à des larmes.

 

- Tu ne veux donc pas que je sois une femme libre ? Toi tu peux le comprendre.

 

.Il le comprend. Son sourire est légèrement crispé. Il continue à serrer les deux petites mains. Elles ont de la volonté ces deux petites mains-là. Tout est si vague. La rue brille et chancelle. Tchoc tchoc tchoc. Un bateau revient. Un petit bateau libre et deux hommes courbés par le froid.

 

.C’est si étrange de choisir sa vie. Les deux pêcheurs ont l’air si habituel qu’on les croirait toujours ensemble. Ils ont dû partir dans la nuit. Les étoiles rayaient l’air. La mer apportait un bon souffle.

 

.L’homme se détend. Il contemple la petite d’un air vaincu et allume à nouveau sa cigarette.

.Il a l’impression de parler comme son père.

.En même temps il se sent tout petit.
.Une odeur de salle à manger lui revient, une odeur de vacances.

 

- Ma mère aussi va être triste de ne plus te voir. Quand tu reviendras ce sera le printemps. Tout jeune je prenais garde au retour du printemps. Je surveillais la vie des flaques et des mares, les petits tas de terre des insectes. C’était tellement simple de vivre. Maintenant je ne regarde plus rien. Tu vois, je suis resté bien enfant. En ce moment je pense à ma mère et j’ai envie de pleurer.

 

Il est amer, il est amoureux, il la serre.

.Il embrasse l’eau sur ses cheveux.

 

LE SECOND

 

.La porte racle le sol ; il faut la soulever ; à peine poussée cela suffit à la lumière.

 

.Les chaises sont froides ; je m’assois sur mes mains ; leur sang garrotté, elles ne peuvent s’éveiller.

.L’odeur du gaz, la pulsion de la flamme, le sommeil hypnotisent mon courage.

 

.Une journée de plus.

 

.Cette pièce le matin est vide, vide. La chaleur s’y installe. Dans la maison tout le monde se rendort ; personne à qui parler.

 

.En partant je suis surpris par un calme inhabituel. Il fait jour comme jamais. Il fait de nouveau jour.

 

.On dit que la vie est faite de portes à franchir.

.Celles de ma maison ; celles de son travail.

 

.Elles s’ouvrent sur un long couloir dallé vert et blanc. Sitôt franchies, je retrouve ceux qui m’entourent ; ils arrivent un à un serrent ma main, me croisent silencieusement.

.Au bout d’une heure, le bâtiment entier vibre et résonne de leur présence.

.La mienne est semblable. Au-delà des baies vitrées s'étendent la route entre les H.L.M., le réservoir d'eau à sept kilomètres, la mer qui est derrière, que l’on voit si peu souvent.

 

.Ce que je préfère dans ce travail, c’est la matière à façonner, à construire, à prolonger de soi selon la forme et la vie que l’on a conçues ; c’est imaginer les mouvements que l’on provoque : la circulation électrique ; un rayon de lumière dont il n’y a pas de quoi être blasé.

 

.A force d’étroitesse, de petites amours, j’ai acquis une grande ambition ; celle de parler aux hommes ; celle d’être écouté.

.Des projets manqués, une sensibilité solitaire, cela donne du courage ; et l’on utilise toujours le courage ; il n’y a qu’à voir autour de soi.

 

.Daniel rit de tout cela. Il plisse ses yeux étroits et me regarde longuement.

.Certains jours de congé nous partons sac au dos pour marcher à travers les collines

.Marina nous accompagne, elle ne le quitte jamais.
.Lorsqu’ils sont fatigués, ils s’assoient l’un appuyé à l’autre, leurs cheveux mêlés aux broussailles et au soleil ; je pense à d’autres voix, d’autres visages.

.Cet espace autour d’eux est comme une maison qu’ils ont partagée sans moi.

.Tel un passant, je chante avec eux une chanson d’amour que le silence répand dans le vallon d’un escarpement à l’autre.

  • Lili viendra bientôt, disentils et je rêve comme un gros chien sans maître à Lili qui n’est pas là..

 

Connaissez-vous les marmites de géant ? Elles sont taillées dans le calcaire par les eaux tourbillonnantes et pourtant elles sont telles que je les ai vues pour la première fois dans mon enfance. Parler de ce temps-là, c’est se rappeler les Jeudi où dans mon demi-sommeil des pas terrifiants claquaient derrière les murs de ma chambre : mon père affûtait tout simplement son rasoir. Qu’il est doux à présent le souvenir de ce bruit-là.

 

Dans le corridor vert et blanc, poussant chariots et appareils, nous reparlons de cela, Daniel et moi.

Nous parlons aussi de feuilles vertes ou roses, des circulaires nous annonçant 2%. Cette vie nous semble une dégringolade de paperasses et d’ennui. Nous finissons par en faire une navigation aveugle entre des murs sans fin.

.Chaque détail nous est familier. Chaque détail existe, mais nous n’en savons pas la raison, ou si peu.

.Je feuillette les portes de la nuit. Elles aussi, grincent d’une façon effrayante. Pour vaincre cette peur, il faut être deux, la main dans la main.

 

Mais cette solution unique est une sorte d’inconscience. Il faut être nombreux, organiser l’ombre et les éclairs.

 

GESTE TROISIEME

 

.L’air devient une matière rude et compacte qu’il faut tailler de son corps. Tel est l’effet du mistral. Cette mer vive me contourne, me bouscule, juge mes réactions et m’attaque soudain lorsque je suis en équilibre sur un pied.

.J’aime assez décrire avec un peu d’imagination cette vie extérieure qui me ballotte.

.A présent il me semble être seul dans la ville à percevoir ce vent. Il me fait hâter le pas d’une longue bourrade et m’abandonne soudain au milieu d’une ruelle où je me traîne à sa rencontre jusqu’au carrefour.

 

.Là tu m’attends. Tes cheveux battent ta nuque et ton front, ajoutent à la gravité de ton visage.

.Je suis heureux de cette sorte de colère commune, mais ce sentiment dure peu car tu ne souris presque pas.

.Au fil des jours, tes yeux s’assombrissent ; je les regarde aujourd’hui avec inquiétude.

 

.Tu parles de choses banales et j’en oublie le vent. Je me retiens de t’embrasser pour épier ton allure, pour essayer de savoir s’il existe quelque chose que tes paroles ne disent pas.

 

Il s’est passé des semaines où le monde s’étiolait autour de nous. Les horizons fuyaient jusqu’à nos lèvres. Tout allait de tes yeux à mes yeux.

.Souviens-toi. Nous étions un jour sur une cime verdoyante. La forêt entre les vals se faisait plus belle et nous avions pour elle des regards de doux seigneurs.
.Il en était ainsi chaque fois que nous daignions sourire à cet univers ; ensuite nous rentrions à nouveau dans notre abri jusqu’à la prochaine halte.

.Parmi les puériles notes de mon carnet, à cette époque, je retrouve celle-ci : la vie est une cage, je ne peux qu’y chanter.

 

.Ce souvenir t’arrache enfin un sourire. La chaleur est accablante. Tout en marchant, je caresse ton bras, je m’assure de ta présence.

.La poussière qui tourbillonne sent la vieille ville. Elle sent aussi les marchés et les années de piétinement. De ce temps, les paysans descendaient des jas et des mas pour apporter les fromages et les récoltes.

.Combien cet amas de pierre et de grisaille, cette cohue anonyme devaient leur paraître plus secs et plus lancinants que leur misérable colline.
.Pour comprendre cela il faut avoir vu ces puits de fond qui ruissellent ou s’épanouissent dans l’ombre des graviers. Ce ne sont pas des puits de désert, mais ils sont aussi chers. Ils ont la même rareté et ils expliquent aussi la végétation grouillante des torrents desséchés.

 

.Raconter cela n’est rien. C’est fuir devant une réalité imperceptible et lancinante et je m’en aperçois soudain.

.A force  de goûter une liberté sitôt donnée sitôt reprise, il devient difficile de chanter.

 

.Le vent s’apaise soudain. Peu à peu monte en moi le besoin de ton corps…

…Cette chambre est triste. Il me reste pourtant une confiance sourde. Ce qui la révèle, c’est ta chaleur, ce sont tes lèvres. Tout n’est pas si simple. Il y a ce que je crois avec toi pour lequel il faut vivre avant que les jours y mettent un point.

 

L’ULTIME OU

INDEFINIMENT RENOUVELÉ

 

.C’est la nuit qui est autour de toi. C’est le calme de ton corps que tu détends, les yeux fermés.
.C’est le chaud apaisement de sa chair.

C’est le souffle de la vie que vous reprenez après l’enlacement.

.C’est le temps qui reprend sa place.

.C’est le temps comme une sourde machine et ce monde extérieur à vous.

 

.Ce matin la neige barrait la porte. Elle est sortie en écrasant la neige sous ses pas. Tu l’as regardée comme pour la première fois. Toi-même tu ne t’es plus reconnu.

.C’est drôle ce même cœur et ce corps différent. Une branche te frôle et une poussière blanche s’envole. Dans ce froid, dans ce paysage, rien n’est plus pareil.

 

.Le soleil se couche dans la neige, le soleil et toi. L’été on se couche dans la mer et l’on vit avec l’eau, vague après vague, on est seul ou deux, on se serre dans cette mer.
.C’est là que vous êtes nés, entre la mer, entre les roches profondes qui s’enfoncent dans la mer, entre les galets et le sable d’où l’onde tiède plonge et prolonge ses tapis sous-marins de vie ; entre la mer et la ville et puis entre deux sommets de colline. La résine y est plus forte que le vent et l’on grimpe tout essoufflé, au milieu d’un monde vert et timide qui déchire la peau et fonce vers l’espace.

.Vous êtes nés là et de là une main suffit à recouvrir le monde.

 

.Aujourd’hui c’est une main blanche et froide qui est arrivée. Tu y caresse ton visage. Tout ce que l’espace amène à ton corps a la même odeur de fumée et de chaleur.

.La ville que tu ne vois pas, tu la connais ainsi à cet instant.

.Cela te déchire au plus profond de tes désirs, dans tout ce que la vie a gravé en toi d’envies et de blessures.

 

.Ensuite il y a la naissance renouvelée de ce que tu aimes parce que tu tiens tes enfants dans tes bras ; parce que tard dans la nuit c’est cette maison qui vous recouvre, elle et toi, tandis que la terre s’étend jusqu’à la mer recouverte de neige, jusque dans les rues tortueuses et les vieilles maisons où les vieux chantaient autrefois « veni d’ausir sus la colina un cant polit » ¹, je viens d’entendre sur la colline un chant joli

 

¹ Prononcer : véni d’aousì sœ la coulìnœ ün can poulì.

 

Assante Pierre.

 

 

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11 août 2017 5 11 /08 /août /2017 16:39

 

TRANSFORMATION CLIMATIQUE, EVOLUTION, TRAVAIL.

 

 

Il apparait de plus en plus difficile au système économique et social actuel de répondre aux urgences qui se posent pour l’humanité.

Entre autre la réponse à une rapidité de transformation climatique ne donnant pas à la nature dont nous faisons partie, les possibilités de s’adapter d’une façon non catastrophique (1).

L’urgence des urgences (re)devient donc, comme le pensaient nos anciens de La Commune ou de la Révolution l’Octobre, une transformation du mode de production et d’échange, réussie celle-là.

 

La réussite dépend de la capacité des acteurs de la transformation de partir du réel pour que la transformation ne soit pas une greffe rejetée, mais un saut de qualité dans la continuité du processus humain, un saut à la fois progressif et radical.

L’humanité en a connu en santé dans son passé lointain et récent sans quoi nous ne serions pas là pour en parler et envisager une nouvelle étape de notre développent  commun, des individus et de l’espèce et de l’espèce et de la nature, l’une progressant en tant que conscience partielle de l’autre.

 

A chaque moment se pose la question d’atteindre un niveau de conscience capable de permettre l’évolution, les évolutions.

 

Sachant qu’il n’y a de vie humaine sans production nécessaire à la vie, et pas de production sans le travail humain, l’évolution des formes du travail et de ses objectifs.

 

Sans développer, je renvoie, en termes d’objectifs aux propositions immédiates de la Commission Economique du Parti Communiste Français et de Paul Boccara.

 

 

Pierrot, vendredi 11 août 2017

 

(1) Bouleversement et pénurie de la production et de la consommation agricole, rétrécissement de l'occupation des terres par la montée de mers etc. Des adaptations qui bouleverseront nos habitudes de vie bien plus qu'un effort aux transformations sociales nécessaires. C'est ce qui nous attend si nous ne procédons pas à ces transformations en tirant les enseignements de la crise du capitalisme mondialisé et ses solutions possibles réparatrices, politiques, techniques, scientifiques. Faut-il des catastrophes pour réagir ou est-il possible de prévoir et d'agir ?

 

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11 août 2017 5 11 /08 /août /2017 12:17

 

MISERE ET REVENU UNIVERSEL. IMMIGRATION ET DEVELOPPEMENT.

 

Je crois que la confusion dans laquelle baigne l’opinion publique, nous oblige à revenir à des choses simples.

 

Le surproduit est la partie de ce qu’un travailleur produit qui dépasse ses besoins de consommation, dans quelque système social qu’il produise.

 

De l’agriculteur ou pasteur antique au capitalisme mondialisé, le progrès des ethniques, des forces productives, les hommes, leurs machines et leurs savoirs, ont permis un niveau de surproduit  tel qu’il est aujourd’hui tout à fait possible d’instituer un « revenu universel » (1), de permettre, à une masse de non actifs d’avoir des revenus pour survivre, c'est-à-dire consommer un surproduit qu’elle ne produit pas elle-même (2).

 

Mais la question n’est pas là (3). Un mode de distribution qui ne permet pas d’augmenter en qualité et en quantité les biens matériels et moraux nécessaires au développement humain, aux besoins de développement humain, condamne une  société humaine à la régression généralisée, dans tous les domaines de l’activité, protection de son environnement comprise. On ne peut séparer mode de distribution et mode de production, le second créant les conditions du premier.

 

La question de l’immigration qui met en difficulté les principes moraux humains, à partir des conditions de la distribution, jusqu’à contester les efforts du Pape dans ce domaine, nous ouvre les yeux sur les limites théoriques et pratiques de la question morale quand elle n’est pas liée à la question économique.

 

Pierrot. vendredi 11 août 2017

 

 

Note (ça se complique !)

1 Cette appellation quelques peu trompeuse et insidieuse,  et la chose elle-même, sont quelque peu oubliées, heureusement, par rapport au moment de la campagne de Hamon qui les avait mises en avant.

2 Bien que les choses ne soient pas aussi schématiques, la production d’un produit n’étant pas circonscrite à l’activité et le lieu d’activité d’une personne. Dans la production moderne entrent un grand nombre d’éléments et de conditions qui se sont développés depuis la production humaine « primitive ». Il est nécessaire de connaitre ces éléments et conditions pour poursuivre le débat.

3 On ne peut raisonner en matière d’économie qu’à partir de la réalité de la production et de l’échange d’une période historique donnée. La notre, jusqu’à nouvel ordre est caractérisée par la vente et l’achat de la force de travail, l’échange étant conditionné par l’accumulation du capital, accumulation qui entre en contradiction avec un échange ayant pour but les besoins humains de vie humaine et de développement humain, contradiction au cœur de la crise sociale, quantitative et qualitative.

 

 

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9 août 2017 3 09 /08 /août /2017 07:37

Article publié une première fois sur ce blog le 8 janvier 2017

 

QUELLE ISSUE DANS LE TRAVESTISSEMENT EFFRAYANT DES RESPONSABILITÉS ?

Sur le rôle essentiel des monopoles capitalistes mondiaux dans l’effondrement du monde.

 

Le vieux monde est en train de s’effondrer parce que la croissance de ses moyens de production est en contradiction totale avec l’organisation du mode d’échange Argent-Marchandise-Argent plus, en rapports dialectiques.

 

La tare originelle qui habite nôtre système économique mondial arrive au blocage de ce système. Ce blocage obère les capacités de croissance quantitative et surtout qualitative absolument nécessaire à la poursuite du processus humain, en tout cas pour un temps d’histoire essentiel qui est le nôtre.

 

Toutes les critiques, justes ou fausses que l’on puisse faire à des personnels politiques du haut en bas de l’échelle des responsabilités locales, nationales, de zone de développement mondial, et mondiale sont l’arbre malade qui cache la forêt malade : la critique d’un président, par exemple, ici ou dans le monde, qui ne met pas en cause des monopoles mondiaux capitalistes se cache volontairement ou pas derrière ce président ou ce gouvernement et ses convictions, ses débats de valeur propres, en santé ou pas, pour qu’on ne voie pas le rôle essentiel de ces monopoles dans l’effondrement du monde.

 

La société humaine, du clan et l’organisation de la chasse par le clan, en passant par l’Empire agricole antique, ses structures et superstructures en osmose, en unité, et la mondialisation de son commerce antique, jusqu’à notre mondialisation, le CMMIN (Capitalisme Monopoliste Mondialisé Numériquement Informationnalisé), repose sur une règle du jeu en mouvement que l’état des forces productives et le rapport de force -idéologique et physique en unité- entre ses acteurs dominants ont établi.

 

Ce rapport de force est fluctuant en fonction de la croissance relative des acteurs les uns par rapports aux autres de même que l’état de guerre correspondant. En période de crise qui remet en cause le mode de production et d’échange, tous les acteurs, de la base au somment, de la personne, du quidam à l’Etat et au monde dans leur hiérarchie mortifère, tous rejettent une règle du jeu qui ne correspond plus à rien. C’est la guerre entre individu comme entre monopoles, ces derniers en étant le moteur imbibant toute la société, avec les ententes de circonstance derrière des affrontements massifs réels, physiques et idéologiques, objectifs et subjectifs dans leur unité et leur diversité. Affrontements monétaires par exemple dont les velléités de sortie et la sortie actuelle d’entités des grands ensembles politiques et économiques sont un exemple de résolution à l’envers, mais aussi militaires qui ensanglantent de Moyen Orient et le monde avec le risque d’un embrasement total.

 

On comprend que dans un monde où règne une puissance nucléaire dominante et des forces armées dominantes et une puissance financière dominante possédant un pouvoir de blocage et de destruction physique et institutionnel des mouvements progressistes dans le monde, l’écroulement de la règle du jeu et l’effondrement physique du monde sont totalement imbriqués, comme est imbriqué l’ensemble de l’activité économique et ses conséquences sur l’ensemble des activités humaines dans leurs diversités et leurs multiplicités.

 

On en a marre de ces commentateurs qui critiquent la couleur du séjour sans montrer que la maison s’écroule. Développer une conscience individuelle et collective des moyens de poursuivre le processus humain dans une croissance qui dépend de sa qualité, dépend aussi dramatiquement des capacités d’apprentissage de l’état réel du monde et non de morceaux du monde sans cohérence entre eux.

 

Cet apprentissage fait cruellement et dangereusement défaut, dans une société dont les institutions y compris d’éducation et de formation à la vie et au travail producteur des biens nécessaires ont été dénaturées, ne correspond plus à l’exposé des besoins réels mais est dépendant d’un rapport de force entre monopoles et de l’organisation de cette vie et de ce travail producteur par eux.

 

Il dépend donc des groupement humains opposés au système et agissant pour sa transformation avec des objectifs définis à expérimenter, d’initier un autre contenu, un contenu sain et cohérent de l’apprentissage et d’en faire la diffusion dans toutes les entités multiples et diverses constituant l’ensemble humain, non sous la forme d’une contre société mode FARC -Biens qu'elles aient joué un rôle historique-, mais d’une évolution progressive et radicale de l’ensemble d’un système humain, en commençant par l’évolution du type de moyens d’échange, le système monétaire et financier, ses institutions locales et mondiales.

 

Apprentissage et action pour transformer le monde malade et monde en santé non seulement vont de pair mais vont en unité de temps et d’espace, avec des sauts certes, mais une nécessaire et indispensable continuité de construction.

 

Comme toute évolution historique, la capacité de mobilisation des populations dans un objectif défini à expérimenter est incontournable. C’est bien là le problème dans un monde de forces politiques et syndicales alternatives cantonnées à l’action locale et nationales nécessaires mais insuffisantes au moment où les forces dominantes possèdent une force de frappe militaire, politique et financière mondialisée (le dollar, le FMI, la FED, la BCE et une Commission Européenne soumise au capital par déficience de lutte au niveau idéologique et géographique nécessaire, le G7 etc.) capable d’attaquer les révoltes locales une par une.

 

Le nationalisme, le populisme de droite est ainsi le meilleur atout que possèdent les monopoles mondiaux dans leur domination de l’humanité.

Mais le populisme de gauche est encore plus insidieux car il désarme la lutte pour une transformation progressive et radicale et en santé des règles obsolètes d’un échange qui bloque de plus en plus la société.

 

J’hésite à fournir des exemples en Europe et dans le monde, car à partir d’un exemple on peut comprendre un ensemble, ou au contraire faire de cet exemple un cas unique de la situation générale.

 

Mais je peux quand même citer la Grèce où en une seule décision du ministre allemand des finances représentant de fait si ce n’est d’institution les règles des monopoles capitalistes, les moyens d’échange, la monnaie étaient menacés de tarissement à la source, ou le Venezuela où les progrès sociaux ont été remis en cause par l’usage monopoliste politique du marché général par le marché du pétrole et de la puissance du dollar.

 

Ces deux exemples doivent être mis en relation avec la multiplicité des situations dans le monde où les règles du CMMNI ont emprise totale, y compris où ont lieu des révoltes de gladiateurs et d’esclaves moderne, vendeurs de leur force de travail contre des moyens de vie en diminution quantitative et qualitative relative par rapport au développement incontournable des besoins.

 

Dans la mise en œuvre, par un mouvement politique de masse, une construction hégémonique de l’inconscience à la conscience du processus social, l’imposant aux forces dominantes, d’une transformation progressive et radicale du système financier -de la création monétaire et le crédit- et de son rôle, transition à une transformation du mode de production et d’échange, je partage les propositions de la Commission Economique du PCF -ComEco- exposées dans la revue Economie & Politique, minoritaires mais opérationnelles, remèdes à la crise systémique de suraccumulation du capital dans la crise de civilisation en rapports dialectiques..

 

Pierre Assante, 8 janvier 2017

 

 

Site de la Revue Economie et Politique :

http://www.economie-politique.org/

 

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8 août 2017 2 08 /08 /août /2017 07:24

 

XXIème siècle : Le siècle de l’économie, de la connaissance et de l’expérience du  travail, de la conscience de la nature sur elle-même, le miroir de l’activité sur l’activité.

 

Le processus de conscience de Marx passe par des « phases » théoriques dans un développement continu lié aux luttes populaires, ouvrières, nationales pour devenir internationales.

 

Le « processus de Marx » peut être le notre, dans les conditions hic et nunc, d’ici et maintenant,  le déroulement de notre temps.

 

La « phase » de la philosophie matérialiste avec sa thèse d’étude sur les atomistes grecs antiques, la philo du devenir (Héraclite, Démocrite, Epicure...) face à la philo éléate (éléatisme, école d’Elée, Zénon, Parmenide...).

 

Ensuite comme points de repères son travail sur le vol de bois et la divergence d’intérêt entre possédants et dominés, le débat sur la religion, la découverte-prémisses de la critique de l’économie capitaliste (Adam Smith, Ricardo...) associée à l’anthropologie et la philosophie-religion dans les manuscrits de 1844, puis  "l'Idéologie Allemande" (1845-46) et le "Manifeste du Parti Communiste" (1848) avec Engels, et enfin l’ « Introduction à la critique de l’Economie politique » qui mène au CAPITAL, et à « Das Capital » (Livre 1 en 1867).

 

On pourrait dire que les thèses de Marx sur  Feuerbach (1845) qui s’achèvent par un « comprendre le monde pour le changer » mènent à l’économie.

 

"S’indigner ne suffit pas" (Ingrao), s’indigner est une impasse. L’ « horreur économique » selon Julia Kristeva, quelle que soit notre respect pour elle et le mouvement d’idées qu’elle représente, est une négation sans débouché et non un dépassement critique et opérationnel.

 

Nous, jeunes et vieux, femmes et hommes du XXIème siècle, du capitalisme monopoliste mondialisé, financiarisé, numériquement informationnalisé,  avons fait un chemin important depuis cette « horreur économique », mais pas jusqu’à celui qui mène Marx au CAPITAL CONCRET, ses structures et superstructures et fonctions unies dialectiquement, et ses suites actuelles, sa connaissance, son processus évolutif, ses limites, sa crise générale systémique de suraccumulation du capital (1).

 

Cette crise réclame une issue dans un autre mode de production et d’échange échappant progressivement et radicalement à l’échange A-M-A’ basé sur "l’accumulation de capital qui aboutit à une suraccumulation-dévalorisation systémique généralisée".

 

Cette progression radicale passe par des réformes (3) :

 

Du système financier, du crédit, des banques et de la BCE, de la création monétaire européenne et mondiale avec au cœur une réforme du travail basée sur la sécurité de l’emploi et de la formation, c'est-à-dire d’une cohérence entre la personne et ses besoins de vie et de développement et une organisation du travail et la production correspondant à ces besoins, individuels et collectifs ; C’est cela le communisme et en aucun cas un système autoritaire d’organisation de la société. Il constitue justement à sortir des systèmes autoritaires d’organisation de la société.

 

Des "groupes de rencontre du travail" (GRT- ergologie) (2) ayant pour objectif la recherche d’une cohérence relative partant de la personne vers l’activité dans sa globalité et son infinie diversité en passant par les "entités locales" (ECRP, "Entités collectives relativement pertinentes") (2),  sont en soi indispensable à l’objectif économique de satisfaction des besoins « matériels et moraux » qui dépend de la production de l’humanité.

 

Une humanité dont l’objectif, à travers de multiples chemins perdrait celui de la production serait vouée à la mort. Lente ou rapide. La sienne et celle de la conscience partielle et progressive de la nature sur elle-même qu’elle constitue.

 

Pierre Assante. Lundi 8 août 2017

 

(1) Lire "Théories sur les crises, la suraccumulation et la dévalorisation du capital 1 et 2", Paul Boccara.

(2) Lire "Expérience et connaissance du travail" Yves Schwartz et "l'activité en dialogue 1 et 2", collectif, Yves Schwartz.

 

 (3) Site de la Revue Economie et Politique :

http://www.economie-politique.org/

 

Essai sur LA PENSEE MARX ici

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4 août 2017 5 04 /08 /août /2017 07:53

Copie de JAN10 013Article publié une première fois sur ce blog

le 26 décembre 2014

 

Est-ce un effet de l’acquisition d’une maturité humaine, à quelque âge qu’on l’atteigne, que de penser ceci ou une nouvelle illusion sans effet :

 

Tenter de résoudre les besoins quotidiens humains (et les désirs en santé qu’ils induisent en aller-retour) n’est-il pas ce qui fait l’essence humaine  (1)?

 

Pour tenter de résoudre ces besoins quotidiens ne faut-il pas sans cesse améliorer notre connaissance de la nature sur laquelle nous agissons pour les résoudre ?

 

Prendre connaissance des limites de la capacité de l’espèce humaine du moment à comprendre cette nature ne fait-il pas partie de la connaissance ?

 

N’y a-t-il pas un lien essentiel entre l’instinct de conservation et de développement et cette façon de réagir aux besoins et à ses propres besoins au sein des besoins de l’espèce dont la solidarité concrète est nécessaire à la survie ?

 

N’y a-t-il pas un lien entre le développement de la conscience de solidarité avec cette solidarité concrète inconsciente?

 

Même si le routard ou le SDF, peut penser ne pas dépendre des autres, qui se nourrissent du pain ramassé dans la poubelle, n’y a-t-il pas toujours dépendance aux autres, avec le paysan qui a cultivé la terre, le boulanger qui a cuit le pain, les ouvriers et les ingénieurs dont le travail est entré dans cette chaîne, et l’enseignant et l’artiste présents dans cette chaine, etc. ?

 

N’y a-t-il pas menace contre cette solidarité vitale en instituant des hiérarchies et des traitements inégalitaires entre tous les présents de la chaine et ceux qui ont difficulté ou hostilité à s’y sentir présents ?

 

L’athéisme n’est-il pas à la fois la mesure des limites de l’espèce en matière de connaissance, la mesure des illusions sur nos capacités et la négation d’une dépendance abstraite et la négation de croyances hors de la portée de la connaissance ?

 

L’athéisme n’est-il pas aussi à la fois la négation d’une croyance à cette dépendance et un non dépassement de cette croyance puisqu’elle s’institue en nouvelle croyance ?

 

La négation de la négation, c'est-à-dire le dépassement, la positivation de cette idée de dépendance, n’est-elle pas simplement la conscience de la nécessite et de la volonté dans le moment de l’existence humaine, individuelle et générique (de l’espèce), du processus de l’être social, de la société dans la nature ?

 

Cette conscience de dépendance n’est-elle pas finalement et le fondement des religions et le fondement de leur dépassement, le fondement positivé des espoirs individuels et collectifs et de la volonté d’agir sur le processus dont nous dépendons et qui forment notre existence en tant qu’humains.

 

Cette dépendance n’attire-t-elle pas la prière « laïque » sur laquelle repose les limites de nos possibles individuels et collectifs et que nous voulons dépasser, même et surtout quand nous sentons notre impuissance entre la réalité et nos volontés « sans rivage » et légitimes ?

 

Le renoncement à résoudre les besoins quotidiens humains, les nôtres n’est-il pas la source des violences et des destructions contre nous-mêmes, c'est-à-dire la perte de la capacité à agir sur notre propre processus dans celui de l’humanité ?

 

Ce renoncement ne trouve-t-il pas dans le paroxysme religieux sa raison d’être, que se soit sous forme « passive » ou sous forme « active ».

 

La confrontation pacifique de toutes les formes de réactions humaines à la résolution des besoins vitaux et leur processus de complexification, croissance sans laquelle il y a mort, n’est-elle pas le complément et l’élément indissociable dans l’unité des contraires et la résolution des contradictions dans le nouveau, du processus en santé de l’humain ?

 

La forme violente de la transformation peut-elle se transformer elle-même en une forme qualitativement nouvelle de la violence, coexistente d’une forme nouvelle de rapports sociaux qui ne sera plus violence, en strates et spirale de sauts qualitatifs-continuité du processus humain dans le processus de la nature ?

 

Pierre Assante, 26 décembre 2014

 

(1) N’est-ce pas cela plutôt que « l’être-soi » compétitif-libéral d’Attali ?

 

Citations et interrogations sur les citations.

 

« Ma conscience universelle n’est que la forme théorique de ce dont la communauté réelle, l’organisation sociale, est la forme vivante, tandis que, de nos jours, la conscience universelle est une abstraction de la vie réelle, et à ce titre, s’oppose à elle en ennemie…

…L’homme ­à quelque degré qu’il soit un individu particulier et un être social individuel réel- est donc tout autant la totalité, la totalité idéale, l’existence subjective pour soi de la société pensée et sentie…

…Penser et être sont certes distincts, mais, ils sont unis l’un à l’autre…

…La mort apparaît comme une dure victoire de l’espèce sur l’individu déterminé et semble contredire leur unité ; mais l’individu n’est qu’un être générique déterminé : c’est en tant que tel qu’il est mortel…(1)

…Ainsi, par exemple, l’activité directement en société avec d’autres, etc., est devenue un organe de la manifestation de ma vie et un mode d’appropriation de la vie humaine…

 

Marx, 1844

 

Mais attention :

 

…Certes, toute classe, pour légitimer son existence et ses actes historiques doit « donner à ses pensées la forme de l’universalité »… »(2)

 

Marx, 1844

 

"......Feuerbach résout l'essence religieuse en l'essence humaine. Mais l'essence de l'homme n'est pas une abstraction inhérente à l'individu isolé. Dans sa réalité, elle est l'ensemble des rapports sociaux."

Marx 1845

 

(1) Idem au niveau de la société et « au niveau » de la nature ?

 

(2) « ...Certes, toute classe...donner à ses pensées la forme de l’universalité... » : Jusqu’à l’abolition des classes sociales, c'est-à-dire un système social où les conditions de production, d’échange et de savoir, leur abondance, leur automatisation rendue dépendante des besoins humains -et non des formes tayloristes-, multiplicatrice des forces productives et du temps non contraint, rendront nécessaire et vitale leur disparition  -des classes sociales-, le remplacement en santé de la propriété par le libre usage dépassé et non par un communisme primaire. Démocratie généralisée, du citoyen et du producteur : que, quoi, comment produire… ? 

 

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30 juillet 2017 7 30 /07 /juillet /2017 11:39

 

DÉTOURNER LE CAPITAL DE LA MALADIE DE L’ACCUMULATION VERS LES BESOINS HUMAINS. LIBÉRER LA FORCE DE TRAVAIL DE L'ACHAT-VENTE.

L’immensité de la croissance de la puissance humaine se confronte à l’immensité des choix humains et à la cohérence d’un choix global, non unique ni uniforme mais en santé.

 

La société moderne s’est développée à partir de l’accumulation de capital. L'échange "Argent-Marchandise-Argent plus" (A-M-A').

Ce mode de développement s’est mondialisé, globalisé et arrive à ses limites : une suraccumulation de capital non plus seulement cyclique mais permanente.

C’est vers les années 2022-24 qu’il devrait logiquement, dialectiquement, en tout cas apparemment, atteindre des limites de blocage. Passé une période, une fenêtre de résolution possible, il devient beaucoup plus difficile de remédier aux dangers, montée des mers, saturation de l’espace et diminution des ressources etc.

 

Ce n’est pas parce que les dangers sont immenses qu’il faille avoir peur. Les grands dangers se résolvent collectivement, à la différence des petits dangers personnels qui eux peuvent plus souvent être irrémédiables.

 

L’immensité de la croissance de la puissance humaine se confronte à l’immensité des choix humains et à la cohérence d’un choix global, non unique ni uniforme mais en santé.

User de 100 tonnes de kérosène pour faire un voyage intercontinental pour 100 personnes ou approfondir les échanges humains ? Mettre en opposition consommation et qualité de vie et de conscience ? Immobiliser nos visions et visées ou réguler notre croissance personnelle et collective ?

 

Mettre en opposition quantité et qualité ou créer une cohérence de développement ? "Condenser" la croissance, restructurer la croissance à l'image de l'accumulation cérébrale, avec des paliers de restructuration, dénormalisations-renormalisations partielles et générale, en spirale, sans cesse et en sauts, pour poursuivre la croissance et le développement. Marx use du terme de "condensation".

 

Les derniers écrits de Lénine et les échecs ponctuels et particuliers, les contextes historiques dans le processus humain reconnus confirment de sa part une capacité relative mais exceptionnelle de prévision du développement et les conditions nécessaires mais non suffisantes du développement. Ils sont à méditer. Après la NEP de 1922 et son abandon dans les années suivantes, les conditions d’un développement à partir du capitalisme à son paroxysme et son obsolescence redeviennent à l’ordre du jour en ce XXIème siècle.

 

Le détournement progressif, radical et massif de la représentation symbolique de la valeur concrète de la production (l’argent, le capital) vers un investissement concret correspondant au besoin quantitatif et qualitatif de développement humain, cela passe par la révolution du système financier et sa transformation-dépassement : un mode d’échange à partir des besoins et pour ce faire l’usage d’une révolution scientifique et technique qui explose mais rencontre ses limites dans le mode de développement par accumulation de capital. Voir les propositions de la commission économique du PCF et sa revue « Economie et Politique » et leur évolution à travers les besoins en développement et les luttes du salariat pour sa vie quotidienne et la vie de la société dont il dépend.

 

Dans notre système mondialisé, globalisé, la force de travail (musculaire, nerveuse, mentale…) est achetée et vendue, c’est la base de l’accumulation capitaliste.

Le force de travail, il s’agit de la partager, la mettre en commun en dépassant les limites du mode de développement par accumulation-suraccumulation-dévalorisation de capital. Les outils que nous avons crées, et la puissance qu’ils transmettent créeront et donneront la possibilité d’un tel partage.

 

Une puissance globale de l’humanité ne peut être constituée d’une uniformité, mais d’une diversité d’activité exponentielle de la personne et du collectif. Cette puissance est indissoluble du service de la nature, de sa conscience que représente en partie l’humanité.

Nature et humanité ont partie liée, elles sont une même chose.

Savoirs, savoirs-faire, concepts et systèmes de concepts en mouvement et conscience de soi-même et de l’humanité sur elle-même, cette transmission générationnelle est en péril dans l’achat-vente de la force de travail-capital, c'est-à-dire inévitablement au plus bas coût financier possible, formation comprise. Le premier danger est là, il détermine les autres car il tend à diminuer les capacités humaines de résoudre leur processus de développement.

 

Pierre Assante, Dimanche 30 juillet 2017

 

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30 juillet 2017 7 30 /07 /juillet /2017 11:15

Pierre IVORRA,

journaliste, chroniqueur

économique

du journal l’Humanité,

au colloque de la revue

 

"Economie et Politique"

en cliquant sur ce lien: https://youtu.be/tShCyie4yBs

ou sur l'image.

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