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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 15:53

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14 juillet 2010

 

DE LA REPUBLIQUE AU POUVOIR PERSONNEL

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DU POUVOIR PERSONNEL A LA TRANSFORMATION QUALITATIVE DU MODE DE PRODUCTION

 

La fin de la république bourgeoise et l’instauration de la république de pouvoir personnel, 1958.

 

1946 La République, alliance politique dans des conditions historiques et économiques particulières des communistes, des réformiste, (socialistes et démocratie chrétienne) et nationalistes.

 

1947 fin de l’alliance politique, 1958, Fin de l’alliance objective, début d’institutions en rapport avec le CME (capitalisme monopoliste d'Etat) et son internationalisation généralisée, qui va de pair avec la période suivante de la suppression de la parité avec l’or (voir la brochure « petit rappel d’économie politique élémentaire » dans l’essai  "l'indifférence").

 

1968 Première explosion sociale face à la nouvelle réorganisation économique mondiale et les pouvoirs qui la  représentent. La réorganisation du travail et les mesures politiques qui l’accompagnent commence à réduire le poids de la classe ouvrière, et par la même le poids et la cohésion idéologique propre du salariat.

 

1969 Sous ce double effet, fin de l’alliance des nationalistes et des grands monopoles, installation complète du pouvoir personnel, pompidolien, puis giscardien, et « malgré tout » mitterrandien, et enfin chiraquien, transformation des institutions en fonction de la nouvelle donnée économique.

 

1970 Début de l’accélération chronique de la crise de suraccumulation du capital en fonction de la révolution scientifique et technique et sa mise en œuvre dans la production.

 

1981 réorganisation mondiale du capital, manœuvres en recul pour permettre sa réalisation.

 

2007 Explosion des contradictions internes à cette réorganisation et à cette mise en pratique généralisée des nouveaux moyens de production qui accélèrent la baisse tendancielle du taux de profit et donc accélère aussi le drainage politique et financier des capitaux de la production et l’attaque contre les services publics autrefois compromis entre les besoins de classe respectifs. Réorganisation politique pour y répondre.

 

2010 L’impérialisme américain n’a pas perdu ses capacités militaires de domination mondiale, le capital possède les moyens de réaliser dans les pays émergents les profits de la plus value de main d’œuvre de ces pays et partout. Le capital pallie ainsi à son incapacité à introduire la généralisation des nouveaux moyens de production répondant la quantité, la qualité de la production et sa correspondance avec les besoins.

Les pays émergents sont encore dans un rapport de force dominés lié à ce développement inégal, malgré leurs progrès et du fait que leurs progrès s’appuient sur un mode de production capitaliste qui les limite.

 

Les grands pays développés possédant une économie réclamant un autre type de mode de production restent dominés par l’idéologie petite bourgeoise (pour dire vite et schématiquement) entretenue par le capital en s’appuyant sur les classes moyennes. Les 2% des communistes ne sont pas un hasard, mais le résultat non de leurs seules limites du moment, mais essentiellement des effets du mode de production sur les mentalités et l’incapacité de la classe ouvrière de s’imposer dans un milieu géographiquement restreint, dans des processus isolés, mêmes s'ils s'élargissent (exemple, le référendum européen sur le TCE, le movement actuel qui s'exprime autour le la question grecque etc..).

 

Les développements inégaux ne peuvent cependant pas réduire la réalité de l'existence objective de maillons faibles du capital. Toute la question est de savoir si des maillons faibles (et quels maillons faibles pouvant faire « tache d’huile » dans un processus global) ont une ampleur, un effet, un poids suffisant pour influer sur une transformation radicale et non un réformisme qui n’a plus de marge de manoeuvre (ce que montre les difficultés des sociaux démocrates dans le monde).

 

La quatrième république a été un des moments les plus importants de l’avancée vers la « démocratie du producteur », du salarié tendant à la libération du salariat). Elle est à la fois un laboratoire de la satisfaction des besoins humain et des limites d’un pouvoir politique qui ne s’est pas libéré de l’économie capitaliste. Ne pas oublier non plus les luttes anticolonialistes de cette période.

 

L’attaque gauchiste contre les batailles électorales ne peut se justifier que lorsque la démocratie bourgeoise est totalement défaite, ce qui dans ce cas ne se justifie plus non plus, puisque la question devient d’autres institutions pour un autre mode de production.

 

Les batailles électorales restent donc jusqu’à nouvel ordre un élément des luttes reliées aux autres formes de lutte. Abandonner un terrain avant l’heure, c’est ignorer les réalités historiques et surtout prendre les devant d’un effort de l’adversaire lui-même pour se réorganiser en fonction de ses besoins économique et politiques de classe.

 

Nul ne possède un appareil pour mesurer les idées et ce qui peut mûrir collectivement dans les têtes. Ni le temps necessire à ce mûrissement. La conscience de l’homme est celle de la nature sur elle-même. Lorsqu’elle est en incohérence, à la fois elle menace les deux, mais aussi crée des conditions d’apparition des problèmes à résoudre. C'est dans le quotidien que réside l'avenir du processus humain, sa réalité rêvée et accomplie, la vie humaine dans son mouvement, sans dichotomie de la pensée et du corps.

 

Pierre Assante, 14 juillet 2010

 

Qui a écrit cela ? : Bien des gens puisent leur idéal de justice dans les rapports juridiques qui ont leur origine dans la société basée sur la production marchande, ce qui, soit dit en passant, leur fournit agréablement la preuve que ce genre de production durera aussi longtemps que la justice elle-même. Ensuite, dans cet idéal, tiré de la société actuelle, ils prennent lent point d'appui pour réformer cette société et son droit. Que penserait-on d'un chimiste qui, au lieu d'étudier les lois des combinaisons matérielles et de résoudre sur cette base des problèmes déterminés, voudrait transformer ces combinaisons d'après les « idées éternelles de l'affinité et de la naturalité ? » Sait-on quelque chose de plus sur « l'usure », par exemple, quand on dit qu'elle est en contradiction avec la « justice éternelle » et l'« équité éternelle », que n'en savaient les Pères de l'Église quand ils en disaient autant en proclamant sa contradiction avec la « grâce éternelle, la foi éternelle et la volonté éternelle de Dieu » ?

 

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