Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 avril 2024 7 28 /04 /avril /2024 08:09

 

Tenter de voir « l’ici et maintenant »,

de haut, de loin, dans l’espace-temps social … , 

au télescope et au microscope.

Comprendre le Monde et le transformer, en santé

sociale suffisante.

Et note sur le Moyen Orient.

 

 

1.PAIN QUOTIDIEN

 

Drôle de sauce que la guerre avec et dans le réchauffement climatique, recette-mixture létalement croissante de l’argent-capital-taux de profit, assaisonnant et empoisonnant notre pain quotidien.

 

Combien de milliards de multiples et diverses humanisations n’ont pas réussi leur développement dans le cosmos, la nature, (l’univers ?).

 

Faisons en sorte que la nôtre éclose et fleurisse jusqu’au fruit.

 

Marx, Lénine, Gramsci ont traité (inscrit) de ce mûrissement dans leur pensée et leur pensée-action propres, dans leurs contextes particuliers et général (au singulier).

 

La caractéristique de leur pensée est la capacité  exceptionnelle de la réformer au fur et à mesure de l’expérience, et pas qu’un peu, quelquefois de façon radicale-processuelle, ce qui dément les jugements moralistes et-ou par le petit bout de la lorgnette, de leur œuvre, de leurs réussites, de leurs erreurs, de leurs échecs.

 

La critique du programme de Gotha est un moment fort dans la façon de voir ce chemin accompli et de ce qu’il resterait à faire, par hypothèse.

 

Epicure (- 361/-270) c’est quoi ? : après « le haut » de la civilisation  athénienne (Marchande méditerranéenne, agricole et artisanale de révolution scientifique et technique antique), démocratie esclavagiste et patriarcale de  Solon et Clisthène, progrès contradictoire dans la société de classe et dans l’humanisation continue et quantique (discrète physiquement) en unité, démocratie directe,  les trittyes (1), guerres médiques, guerre du Péloponnèse, despotisme social, domination- impérialiste de la confédération, conquêtes de Philippe de Macédoine des cités grecques (-338) et d'Alexandre d'un Empire fugace, et bilan philosophique avancé dans le déclin de civilisation.

 

Bilan-acte philosophique et scientifique matérialiste qui dans la régression prépare l’avenir (jusqu’à nous) avant d’être battu par la domination religieuse chrétienne "occidentale" propice à l'accumulation future A-M-A' (Argent capital-Marchandise capital-Argent capital plus), puis en retour comme gauche aristotélicienne jusqu'au criticisme du XIXème et d’aujourd’hui.

 

La contestation-protestation sans programme de transformation est la forme populaire de la philosophie criticiste (entre autre celle du post-hégélianiste que le marxisme soigne mais n’a pas guéri pas à ce jour.

 

La comparaison-métaphore de retour  et de permanence à-de l’épicurisme de la république-société libérale puis son abandon dans la crise systémique de la société libérale-despotique n’est pas sans sens pour comprendre et répondre à la réalité. Il signe les limites de la société de classe et de cycles de renouvellement élargi de la société se réduisant par ses propres contradictions et lois économico-culturelles les  portant. Celle du C.M.M.n.İ.g.F. (Capitalisme Monopoliste Mondialisé numériquement Informationnalisé globalement Financiarisé) en tant que stade final réclamant mûrissement et non pourrissement stérile.

 

Tous les pourrissements ne sont pas stériles et-mais moins souvent féconds. Il n’y a pas de cycle vital sans pourriture, c’est un moment du processus positif, de l’unité et identité des forces contraires vers l’issue positive des contradictions et de la naissance de nouvelles contradictions en gésine dans les anciennes.

 

Nous en re-sommes là dans les cycles EN SPIRALE décennaux, trentenaires-soixantenaires, séculaires, millénaires, multimillénaires, de l’invention des galets aménagés (homo habilis) et du travail et de la pensée-travail  développée jusqu’à la chaîne de production automatisée dans l’organisation sociale qui la permet et ne la permet plus sans révolution sociale de régulation systémique marxiste.

 

Pierre Assante. 25/04/2024 04:00. Assisi. Ecrit sur cahier.

 

(1) En -508/-507, les réformes de Clisthène mettent en place les cadres de la démocratie grâce à la création d'un espace civique égalitaire. L'Attique est réorganisée en trois régions : la ville, la côte et l'intérieur. Ces trois régions sont à leur tour divisées en dix secteurs appelés trittyes.

Les réformes dans la société marchande antique esclavagiste méditerranéenne sont permises par le soulèvement des petits paysans libres endettés par l'aristocratie terrienne qui va perdre son pouvoir jusqu'à la chute de la confédération athénienne démocratique et impérialiste.

 

2. PARCOURS "OCCIDENTAL".

 

Comme tant de civilisations nous sommes issus du néolithique, naissance et développement de l’agriculture, production des subsistances de l’homme par l’homme lui-même à partir des richesses naturelles.

 

La nôtre, « occidentale », du Croissant Fertile Moyen oriental (voir note * sur le Moyen Orient) s’est répandue vers l’Ouest par le Danube puis la méditerranée, dit-on sans doute justement…

 

La croissance du surproduit primitif et de l’échange consécutif, du commerce non capitaliste, les cités-Etats, Sumer, la Grèce (l’article « pain quotidien ») et non l’Egypte à la pesanteur du substrat communiste primitif résistant, comme plus tard un mode de production antérieur de la Grande Grèce dans l’Italie du XVIème.

 

Le compromis historique chrétien antique a rencontré l’accumulation M-A-M’ (Marchandise-Argent-Marchandise plus) d’où est issue notre accumulation A-M-A’ (Argent capital-Marchandise capital-Argent capital plus).

 

Bien d’événements dans le processus de la société marchande et son interruption relative dans le féodalisme, le mariage civilisationnel Romain-Germain (1) dans la chute de l’Empire d’Occident, la Renaissance, les prémices du salariat de la Toscane, de ses sciences et ses arts, de ses conquêtes et de sa domination par les Etats centralisés (Espagne, France, Angleterre...) eux-mêmes issus de son avancée financière et précoloniale.

 

Evidemment il s'agit là de repères historiques importants causaux et non de situations totalement « exeptionnelles ».

 

La centralisation idéologique avec la centralisation de l’argent, puis de la concentration capitaliste et sa traversée de l’Atlantique, toujours vers l’Ouest…

 

Ce petit portrait, contemplons-le comme un tableau rare. C’est nôtre représentation.

 

Contemplons-le comme « Il Gattorpardo » comtemplait de tableau du vieillard moribond entouré, lui vieillard d’une aristocratie à sa fin, cultivée, plus que cultivée, sicilienne et mêlée d’Europe, d’Orient et d’Afrique.

 

Vieille aristocratie, guépard laissant la place aux hyènes qui vont contribuer à l’explosion des forces productive mais aussi de leur tare, celle de l’accumulation sur la base du % de profit en non des besoins sociaux, ce qui conduit au recul de la part destinée aux besoins sociaux, l’assèchement final possible dans une continuité malade sans les transformations qualitatives nécessaires vitales qui sont la tâche de chaque jour de ce siècle.

 

C’est un vieillard parmi les vieillards du mouvement ouvrier qui le dit, en tenir compte...

 

Il Principe Salina ne pouvait envisager une régulation systémique marxiste de l’économie  et son lien avec la régénération sociale, parentale, politique, informationnelle, mondialisée…

 

Quoique Lampedusa et Visconti et  leur intuition… en ont dit tant à leur façon, dans leur art !

 

Et le PCI dans ce qu’il a eu de plus inventif dans ses faiblesses communes ou pas au mouvement ouvrier et ses propres faiblesses dans une croissance exceptionnelle d’adolescence dans un contexte de développement tardif dans le développement un peu plus précoce et radical de l’Italie du nord.

 

Gramsci au Nord, Bordiga au Sud, industrie de la monarchie-bourgeoise « franco-savoyarde » et de celle des Deux Siciles : d’une part classe ouvrière d’industrie concentrée dans la période de naissance du socialisme en tant que parti, et de l’événement d’Octobre 1917, et d’autre part classe ouvrière tout aussi créative mais dans une agriculture latifundiaire attardée. Contradiction « féconde de fascisme » dans le décalage révolution industrielle et technique avec sa culture propre/révolution sociale absente.

 

Classes ouvrières de deux origines très différentes, pas très mêlées sociologiquement, mais très combatives, et aussi dans le contexte historique complexe portant peut-être plus qu’en d’autres lieux, aux opportunismes de gauche et de droite existant dans tout le monde ouvrier et toutes les couches sociales subalternes. Marseille aussi a connu ces contradictions accentuées par rapport à une « moyenne générale ».

 

Résistance populaire (et des dominants) des modes de productions anciens aux moyens de production nouveaux quand ils vont à l'encontre des intérêts populaires conjointement aux besoins de transformation  ET fascisme se rencontrent. Et le fascisme rencontre aussi sa propre contradiction interne. La pesanteur de la culture de la Grande Grèce s'oppose encore, à travers les siècles à celle de l'industrialisation capitaliste ce qui s'aggrave dans le capitalisme mondialisé : les souverainismes-nationalismes se rigidifient et se dissolvent à la fois et c'est un blocage culturel aggravant la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital.

 

Hier nous avons commémoré Matteoti !

 

Ce n’est pas tel peuple ou tel peuple qui a gagné la course de l’occident industriel développé, contre tel ou tel peuple (les amérindiens qui l’ont perdue par exemple), c’est le capitalisme qui l’a gagnée en tant que système avec aussi des particularités nationales de marché et d’histoire qui se retournent aujourd’hui contre lui et contre l’humanisation, la crise climatique au cœur des besoins ignorés par le % de profit.

 

Fonds, DTS, SEF, crédits, droits de la personne et de l’entité humaine dans le processus de production et d’échange sont au cœur d’une révolution systémique à construire (2) pour poursuivre le processus d’humanisation  et d’abolition progressive de l’achat de la force de travail (dans la coopération et cohérence relative de l’autogestion).

 

Qu’on ne dénie pas que le capital, dans ce monde malade n’est pas encore la préhistoire et qu’en sortir c’est procéder vitalement au besoins impérieux de travail de transformation sociale qualitative.

 

Pierre Assante. 26/04/2024 18:55:16.

 

(1) Ce mariage Romain-Germain est loin d’être un détail dans le processus causal-aléatoire de l’histoire des civilisations et de nôtre histoire ici et maintenant dans le C.M.M.n.İ.g.F. (Capitalisme Monopoliste Mondialisé numériquement Informationnalisé globalement Financiarisé)

(2) Ecole économique marxiste de régulation systémique (Paul Boccara, Commission économique du PCF, Revue Economie et Politique).

 

 

NOTE * : MOYEN ORIENT.

Rappelons une fois de plus le rôle particulier de ce lieu d’échange humain, social :

 

Δ C’est le lieu de passage de la diffusion de l’homo sapiens de l’Afrique vers l’Europe et l’Asie.

Δ Et un lieu de rencontre homo sapiens-homme de Neandertal.

Δ Un lieu de naissance de la révolution du néolithique agricole et sa diffusion par le  Danube puis la méditerranée vers l’ouest (L’ADN a montré aujourd’hui la diffusion par déplacement et pas majoritairement par contact) (1).

Δ Et de naissance de trois grands mouvements religieux mondiaux correspondant causalement et aléatoirement à des développements de forces productives.

Δ Et d’un moment important de l’énergie dans la révolution industrielle mécanisé.

 

(1) Enfin sa traversée de l’Atlantique dans la révolution scientifique et technique de la « Renaissance », puis industrielle.

 

Un nœud développement humain où se concentrent les contradictions de ce développement, aujourd’hui ceux du capital.

D’un tel lieu, entre autres lieux, mais particulièrement celui-ci,  peut naître -en tout cas former une part importante de la réponse-  la réponse du monde à ces contradictions à double sens, du monde au Moyen Orient et du Moyen Orient au monde, et l’intrication du Moyen Orient à l’ensemble des contradictions générales dans les zones nationales et les zones de développement global, l’homme personne humaine et entités humaines constituées en mouvement au centre du développement humain, processus de production des subsistances  matérielles et morales en unité, de conscience de la nature sur elle-même.

 

28/04/2024 07:17:27

 

LIRE AUSSI :

Editorial de Léon DEFFONTAINES dans ECONOMIE & POLITIQUE

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/revue-economie-et-politique-numero-836-837-mars-avril-2024.edito-leon-deffontaines.html

Partager cet article
28 avril 2024 7 28 /04 /avril /2024 07:19

 

 

 

MOYEN ORIENT

 

 

Rappelons une fois de plus le rôle particulier de ce lieu d’échange humain, social :

 

 

 

 

Δ C’est le lieu de passage de la diffusion de l’homo sapiens de l’Afrique vers l’Europe et l’Asie.

Δ Et un lieu de rencontre homo sapiens-homme de Neandertal.

Δ Un lieu de naissance de la révolution du néolithique agricole et sa diffusion par le  Danube puis la méditerranée vers l’ouest (L’ADN a montré aujourd’hui la diffusion par déplacement et pas majoritairement par contact) (1).

Δ Et de naissance de trois grands mouvements religieux mondiaux correspondant causalement et aléatoirement à des développements de forces productives.

Δ Et d’un moment important de l’énergie dans la révolution industrielle mécanisé.

 

(1) Enfin sa traversée de l’Atlantique dans la révolution scientifique et technique de la « Renaissance », puis industrielle.

 

note *

 

Un nœud développement humain où se concentrent les contradictions de ce développement, aujourd’hui ceux du capital.

D’un tel lieu, entre autres lieux, mais particulièrement celui-ci,  peut naître -en tout cas former une part importante de la réponse-  la réponse du monde à ces contradictions à double sens, du monde au Moyen Orient et du Moyen Orient au monde, et l’intrication du Moyen Orient à l’ensemble des contradictions générales dans les zones nationales et les zones de développement global, l’homme personne humaine et entités humaines constituées en mouvement au centre du développement humain, processus de production des subsistances  matérielles et morales en unité, de conscience de la nature sur elle-même.

 

28/04/2024 07:17:27

 

* Photo prise dans une manifestation publique à Marseille avec l'autorisation de l'intéressée.

 

CECI est un complément de l'article 

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/pain-quotidien.html

Partager cet article
27 avril 2024 6 27 /04 /avril /2024 07:04

 

Néocriticisme et économie politique "métamarxiste"

 

RECUEIL NOVEMBRE 2023 AVRIL 2024

 

Néocriticisme et économie politique métamarxiste, crises de suraccumulation et dévalorisation du capital, évolution et dépassement, complexification, condensification, croissance de l’autonomie de la personne et des entités humaines dans les contraintes sociales en mouvement, valeurs « sans dimension » …

LE LIEN :

https://pierreassante.fr/dossier/PUISSANCE_DE_PENSEE_ET_EGALITE.pdf

Partager cet article
25 avril 2024 4 25 /04 /avril /2024 08:12

 

 

 

 

REVUE

ECONOMIE

ET

POLITIQUE

 

 

Numéro 836-837 (mars-avril 2024)

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE (Cliquer sur les titres pour ouvrir les articles)

 

Editorial de Léon DEFFONTAINES.

actualité • france

analyse

emploi • entreprises • luttes • gestions

opinions • débats •controverses

dossier : L’Europe, il faut la changer !

formation et théorie

 

Partager cet article
24 avril 2024 3 24 /04 /avril /2024 11:07
Partager cet article
23 avril 2024 2 23 /04 /avril /2024 06:26

 

PLUS VALUE RELATIVE ET AUTO-CONTRAINTE, contradiction fertile et féconde.

 

L‘autonomie de la personne dans l’évolution de la nécessité naturelle et sociale en unité est depuis la création de ses subsistances par l’homme au cœur de l’humanisation.

 

Dans le cycle social d’accumulation A-M-A’, la croissance de la productivité a permis une forte croissance progressive de la plus-value relative et la diminution relative de l’auto-contrainte sociale à l’intérieur du cycle de renouvèlement social élargi capitaliste.

 

C’est-à-dire : Diminution non absolue dans le processus d’humanisation, mais diminution relative dans le processus d’accumulation A-M-A’, c’est-à-dire augmentation absolue dans ce cadre par rapport à une accumulation coopératives cohérente d’organisation sociale autogestionnaire en fonction des besoins sociaux et non du taux de profit P/C.

 

Ce n’est donc pas l’auto-capacité de régulation personnelle et collective qui est en cause mais le cycle social d’accumulation A-M-A’, ce qui ne veut pas dire que dans un cycle de reproduction sociale régulé, une auto-contrainte progressive et progressiste ne soit pas une nécessité vitale.

 

Une économie marxiste de régulation systémique va de pair avec le même effort et la même conscience des nécessités d’auto-contrainte sociale : « contrainte volontaire », contradiction fertile et féconde.

 

Une contrainte sociale n’est pas une douleur en soi, mais de deuxième nature à apprendre et intégrer, devient une première nature, sans coercition ni régime policier, un état « naturel » de civilisation, comme l’analyse Simone Weil, « pesanteur et grâce ».

 

Nous sommes dans une phase sociale et historique néo-épicurienne (1) en voie de dépassement régressif, dont de régression dans le dépassement d’un somment de développement de notre civilisation occidentale généralisée dont la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital et ses conséquences donne le signal de ses limites et des transformations à accomplir pour une nouvelle phase possible de développement humain dans le développement aléatoire et causal du cosmos.

 

Ceci n’a rien d’une réflexion mystique, et correspond à une analyse matérialiste d’une transformation sociale matérielle incontournable.

 

Pierre Assante. 23/04/2024 06:08:02.

 

(1) En et par rapport à la révolution athénienne de Solon et Clisthène de régime marchand méditerranéen développé et son sommet de développement, les « phases » des guerres médiques puis du Péloponnèse…

 

 

VOIR AUSSI du blogueur, 25 pages extraites de "Néocriticisme et économie politique métamarxiste, crises de suraccumulation et dévalorisation du capital, évolution et dépassement, complexification, condensification, croissance de l’autonomie de la personne et des entités humaines dans les contraintes sociales en mouvement, valeurs « sans dimension » … :

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/dialectique-s-lettres-et-documents.25-pages-extraites-du-recueil-de-136-pages-de-conscience-de-la-conscience.html

Partager cet article
21 avril 2024 7 21 /04 /avril /2024 22:20

 

LES MASSACRES DE LA COMMUNE DE PARIS ET LES AUTRES. « NATURE » DU SYSTEME.

La classe bourgeoise, classe révolutionnaire a compris immédiatement, même avant son accession au pouvoir d’Etat de 1789 qu’il fallait absolument empêcher que se développe une nouvelle classe révolutionnaire.

 

C’est la raison des dizaines de milliers d’ouvriers massacrés sous la restauration, sous le second Empire, sous la deuxième république…, en France et dans le monde…, particulièrement dans les guerres coloniales et locales, et les deux dernières guerres mondiales où ouvriers, paysans et salariés et population ont servi de chair à canon "arbitrant" malgré elle en sa défaveur et douleur, la concurence monopoliste.

 

C’est la raison d’un compromis historique inégal et permanent entre ceux qui achètent la force de travail avec de l’argent (salaire direct et indirect) insuffisant aux besoins sociaux, et ceux qui la vendent pour vivre et qu'on appelle les salariés; ceci au gré du rapport de force dans le marché du travail, de la consommation, de la monnaie, de la production locale et mondiale : besoins de consommateurs pour le marché et besoins d’exploitation des producteurs pour le marché et pour le taux de profit qui est son principe systémique; c’est ça la base et les conditions du compromis historique inégal, qui ne peut être qu'inégal même s'il est légal

 

Certes le compromis contient aussi des luttes sociales qui déterminent des avancées sociales, quelquefois au delà des termes généraux du compromis, mais aussi leurs limites, handicape les futures avancées et crée les conditions de leur destruction : contradiction !

Certes, il n'est pas question d'un retour à la théorie grossière de la lutte "classe contre classe" mécanique des années 1925 ignorant la complexité dialectique et la durée d'un processus social. Je ne reviens pas sur le processus de croissance de complexification-condensification, son ignorance et les retards pris dans cette ignorance. Ce n'est pas le bateau qui fait le vent, mais savoir user du vent pour le faire avancert et le diriger n'est pas chose donnée.

 

La classe bourgeoise a évolué, mais pas la nature du système d’accumulation A-M-A’, au fur et à mesure de la concentration capitaliste mondiale, elle s’est elle-même concentrée et rétrécie numériquement à la fois, et sa force économique, idéologique institutionnelle et militaire s’est aussi concentrée, accroissant sa puissance et privant la petite et moyenne bourgeoisie de son pouvoir et de ses "privilèges" et les couches moyennes des possibilités de l’imitation fétichiste  de la propriété et de son pouvoir.

 

Qui n’a pas compris ce rapport de force dans l’évolution de la société capitaliste financiarisée et numérisée, prend le compromis historique pour un bienfait absolu et éternel pour les travailleurs et charitable pour les couches populaires les plus défavorisées .

 

Pour comprendre ce rapport de force il faut comprendre que le système capitaliste porte en lui-même les lois de cette domination et les limites de son propre développement, limites qui s’expriment par et dans la baisse tendancielle du taux de profit, la suraccumulation et la devalorisation du capital, la crise générale de civilisation qui l’accompagne et la crise des rapports humains, sociaux, qu’elle engendre.

 

Une fois compris cela, s’impose autre chose que le compromis et s’impose aussi la sortie radicale et progressive du compromis vers l'abolition des classes sociales et la contradiction Capital/Travail.

 

Mais les connait-on ces massacres et fait-on la relation entre ces massacres d’hier et ceux d’aujourd’hui ?

 

Dans le capital il y a un moteur puissant et un frein croissant. Le moteur a créé les conditions d’un développement impétueux de la production des biens de vie humaine et en même temps des tares rédhibitoires de sa qualité opérationnelle finale.

 

Abolir-Dépasser le capital c’est user du moteur dans le sens des besoins humains, sociaux, des besoins de mouvement incontournable de la société. C’est tout le contraire du conservatisme fascisant qui tout en se servant pour lui-même empêche la transformation nécessaire au mouvement vital et viable de l’humanité.

 

L’immobilité c’est la mort, tout le prouve dans la nature comme dans la société. Mais la mobilité ce n’est ni l’absence de coopération, ni l’absence de cohérence, ni l’absence de solidarité qui habitent de façon létale la société capitaliste aujourd’hui même.

 

L'économie marxiste de régulation systémique (1) est porteuse des possibilités d'un mouvement salvateur. Nous vivons un siècle de révolution inouïe de la société humaine et nous le vivons chaque jour, y compris à travers les pires évènements. La révolution numérique, de par ses capacités productrice en santé sociale et en connaissances conjointes, aujourd'hui dévoyées, est porteuse de cette révolution sociale, et pas seulement technique dans le processus d'humanisation continue et par sauts.

 

Un parti révolutionnaire doit être l'interprète conscient du processus social inconscient qui contient les progrès sociaux possibles, vitalement nécessaires. 

 

Le communisme c'est l'autogestion et l'autogestion est un mouvement de croissance de l'autonomie de la personne dans le mouvement de transformation des contraintes sociales et naturelles liées et nécessaires, dans la production et dans l'activité générale, partant des activités particulières diverses à l'infini. Travail libre et pensée en relation dialectique, mutuelle, progressive.

 

Les milliards de dollars de la guerre, douloureux certes n'arrêteront pas le progrès des luttes dans le progrès social qu'elles permettent. L'action et la patience sont des vertus révolutionnaires.

 

Pierre Assante. 21/04/2024 20:40:53.

 

(1) https://www.economie-et-politique.org/

Partager cet article
21 avril 2024 7 21 /04 /avril /2024 06:58

 

 

 

SCHEMA. Le même en mieux, peut-être...

 

VOIR AUSSI du blogueur, 25 pages extraites de "Néocriticisme et économie politique métamarxiste, crises de suraccumulation et dévalorisation du capital, évolution et dépassement, complexification, condensification, croissance de l’autonomie de la personne et des entités humaines dans les contraintes sociales en mouvement, valeurs « sans dimension » … : http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/dialectique-s-lettres-et-documents.25-pages-extraites-du-recueil-de-136-pages-de-conscience-de-la-conscience.html

 

SCHEMA présentation précédente :

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/schema-de-conscience-de-la-conscience.depassement-du-neocriticisme.meta-marxisme-economique.html

Partager cet article
20 avril 2024 6 20 /04 /avril /2024 15:29

 

 

SCHÉMA DE « CONSCIENCE DE LA CONSCIENCE ».

 

Dépassement du néocriticisme, négation de la négation du néocriticisme, du constat sans construction immédiate et à venir des solutions.

Critique de la critique critique.

« Méta-marxisme économique » du mouvement de la suraccumulation et dévalorisation du capital. L’usage des propres forces du capital pour construire le Novum, le processus qualitatif.

 

1. L’activité n’est ni une somme ni une fusion, mais une UNITE de contraire et d‘identique, de continu et de quantique. C’est certes difficile à imaginer et à com-prendre (prendre avec, ensemble) nous sommes tellement habitués à la logique aristotélicienne de « non-contradiction » !

 

2. Nation-existence ici et maintenant, besoins et désirs sociaux, mouvement, dépassement,

Origine et mouvement du marché national, du capital, processus, acquis et conquis (1).

           Mais imagination anticipatrice de la nation dépassée,

             ↓

3. Mondialisation « achevée » et son mouvement, son développement,

rapport.s (non mystique) au cosmos.                                  ↓                       

 

4.                                                Utopie anticipatrice, opérationnelle,

( fabrication du « lit du menuisier de Platon », social, unité physico-mentale , généralisée, globalisée)

 

5. Dans l’opposition politique, idéologique il y a, à la fois,

                l’oubli des contraires et de leur identité.

Ils constituent le développement

(croissance de la complexification-condensification) 

continu-discret (quantique en Ф).

 

6. Exemple dans la construction de l’économie de régulation systémique :

VA d-n. VALEUR AJOUTEE Disponible-nécessaire

Dans le lieu de production locale

Dans les lieux de production régionale et zonale

Dans la mondialisation productive-trice numérique

 

Passage des péréquations (socialistes ?) à production-distribution désaliénée (communiste) :

socialisme→communisme

 

Quel type de processus-Utopie anticipatrice, opérationnelle

 

Quelles « corrections » processuelles par hypothèse(s) régulatrice(s), dans la double anticipation de l’acte physique, acte mental en unité, en miroir-double anticipation schartzienne ?

 

Question eschatologique impossible, mystique ? Ou travail préparatoire nécessaire dans le processus d’expérience-correction-progrès et retours et reprises dans le progrès.

Il y a si longtemps (à l’échelle re-générationnelle boccarienne) que l’on utilise des schémas qui ont eu leur nécessité mais dépassés ! Le marcher pas à pas n’est pas la navigation à l’aveugle, sans « boussole minimum ».

 

7. Relation entre 2 systèmes en UN, « troisième système du mouvement qualitatif », ("Métaphore" de la RATP de Paul Boccara pour la relation entre 2 systèmes) l’inconnu et l’outil et leur rapport, leur identité, leur fonction contraire, leur UNITÉ.                                                                                                                         ↓

                                   Système global humain

                                                                                                                                                                                   ↓

Système global cosmique (mythique, mystique et non mystique ensembles)

 

8. Revenir sur l’expérience du communisme de guerre concret de 1917 contenu déjà dans la théorie communiste grossière, sa correction-progression de la NEP, l’alliance ouvriers-paysans de la Russie post- servage, sa « croissance-accumulation primitive » de capital, de capitalisation en réponse aux besoins-désirs quotidiens-futurs de la NEP, au-delà du capital monopoliste et étranger.

Son processus abandonné et « faussé ».

 

9. Ce que nous avons-nous-même de grossier dans l’analyse même du Capitalisme Monopoliste Mondialisé numériquement Informationnalisé globalement Financiarisé -C.M.M.n.İ.g.F.- et la façon schématique de com-prendre et de mettre possiblement en œuvre les Fonds, la SEF, les crédits (2), le système financier du local au mondial à double sens, les droits du travail et du citoyen dans le sens de la croissance de l’autonomie de l’homme producteur, de la personne humaine dans l’entité de production et d’échange et l’entité globale de l’humanité « cosmique ».

 

10. Bonne campagne pratique et théorique pour une autre Europe dans un autre -nouveau et non une « Renaissance »- monde en santé sociale et en unité de mouvement suffisant.s pour procéder dans l’humanisation continue et infinie, au-delà d’elle même!

 

Fraternellement.

 

Pierre Assante. 20/04/2024 14:29:59.

 

(1) Et fascisation dans la révolution numérico-culturelle sans révolution socialo-culturelle (force productive au sens strict dans la régénération humaine de la l’humanisation continue-quantique).

 

(2) Exemple de la « distribution » sans analyse d’un Fonds à un investissement direct ou au contraire à un complément de crédit-levier à un nombre plus grands d’entreprises publiques ou privées en fonction de la production et de l’emploi (quantité-qualité) ; vers un dépassement radical et progressif des marchés et de l’achat de la force de travail.

 

SCHEMA autre présentation : http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/schema.le-meme-en-mieux-peut-etre.html

 

POUR LIRE LES 136 page en PDF :

https://pierreassante.fr/dossier/

PUISSANCE_DE_PENSEE_ET_EGALITE.pdf

Partager cet article
20 avril 2024 6 20 /04 /avril /2024 08:13

 

Le péril

c’est la finance,

pas la dette !

 

Une contribution du 18 avril 2024 de 

 

Frédéric Boccara,

 

candidat du PCF sur la liste de rassemblement aux élections du parlement européen (de l’Union Européenne - U.E.) du 9 juin 2024 dont

la "tête de liste"

 

est Léon DEFFONTAINES.

 

1. On répète en boucle qu’il faut absolument tailler dans nos dépenses publiques pour rembourser « la » dette publique.

 

Mais c’est la hausse des taux d’intérêt par la BCE qui vient de mettre à mal les finances publiques, pas la dette. Avec cette hausse des taux jusqu’à 4 %, la charge d’intérêt de la dette s’est accrue d’un coup de 18 Md€ en 2023. Elle est supérieure à 50 Md€ pour 2023 contre 33 Md€ en 2022. C’est autant qu’un second budget de l’enseignement scolaire (écoles + lycées !)… versé aux marchés financiers, c’est-à-dire à BlackRock, BNPParibas, Crédit Agricole Asset management, et avec notre argent.

 

2. On prétend qu’il faut dépenser moins pour aller mieux. Que la priorité doit être donnée au remboursement de la dette.

 

Donc on sabre dans les services publics. Mais ils sont déjà à l’os ! Nos hôpitaux sont exsangues, les médecins de ville se raréfient, la santé est de moins en moins bien remboursée. Dans l’éducation, les élèves, les profs et les parents sont révoltés. C’est tout l’avenir de notre pays qui est menacé. C’est comme si on nous disait : « Il faut se couper un bras pour être plus léger ». Or le sang va couler, les plaies sont terribles. Et il va nous manquer un bras et on ne prépare pas l’avenir !

 

3. Il faut au contraire se développer avec des avances massives, pour « avaler » la dette

 

C’est toujours comme cela qu’on a fait. Notamment après 1944-1945, pour financer les jours heureux, la sécurité sociale, la reconstruction de la France, l’expansion des services publics (santé, enseignement, recherche…), et progressivement durant les années 1950 on a « avalé » la dette et on s’est développés.

 

« Avaler la dette », cela veut dire : diminuer son poids dans le PIB, parce que le PIB augmente et parce que les taux sont à 0 %, et progressivement résorber les déficits. Mais ne pas faire de la résorption des déficits un préalable. Cela reviendrait à se tuer en prétendant qu’on pourra vivre demain ! En réalité, c’est faire le lit du fascisme.

 

Plutôt que de parler de « dette », qui porte un jugement moral, il faut parler « d’avances ». Donc : à quelles conditions (quel coût, notamment) ? Pour faire quoi ?

.......

 

SUITE de l'article de Frédéric BOCCARA sur ce lien :

 

https://enavantlemanifeste.fr/2024/04/18/le-peril-cest-la-finance-pas-la-dette-une-contribution-de-frederic-boccara/

 

**************

 

VOIR AUSSI du blogueur, 25 pages extraites de "Néocriticisme et économie politique métamarxiste, crises de suraccumulation et dévalorisation du capital, évolution et dépassement, complexification, condensification, croissance de l’autonomie de la personne et des entités humaines dans les contraintes sociales en mouvement, valeurs « sans dimension » … :

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/dialectique-s-lettres-et-documents.25-pages-extraites-du-recueil-de-136-pages-de-conscience-de-la-conscience.html

Partager cet article
17 avril 2024 3 17 /04 /avril /2024 08:34

 

25 PAGES extraites des 143 pages de

« CONSCIENCE DE LA CONSCIENCE »

 

PRATIQUE ET THEORIE, THEORIES ET PRATIQUES.

UNIES (Illustrées, photos ci-dessous):

 

DIALECTIQUE(S), LETTRES et DOCUMENTS

 

CLIC sur 25 pages extraites des 136 pages de « CONSCIENCE DE LA CONSCIENCE »

 

Les 25 pages en PDF :

https://pierreassante.fr/dossier/PAGES_EXTRAITES_DE_CONSCIENCE_DE_LA_CONSCIENCE.pdf

 

Marseille Montredon 8°
Economie et politique en télévision
Economie et politique en télévision

                     Pratique et théorie unies

 

 

 

POUR LIRE LES 143 page en PDF :

https://pierreassante.fr/dossier/

PUISSANCE_DE_PENSEE_ET_EGALITE.pdf

Partager cet article
17 avril 2024 3 17 /04 /avril /2024 08:07

 

LE BOSON DE BEH 

 

Article de Gilles Cohen-Tanoudji.

Progressiste N°2 Octobre Novembre Décembre 2013.

 

 

ET du blogueur : 

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/neocriticisme-economie-politique-metamarxiste-crises-complexification-condensification-croissance-de-l-autonomie-de-la-personne-valeurs-sans-dimension.html

Partager cet article
15 avril 2024 1 15 /04 /avril /2024 09:05

 

ABSTRACTION FAITE DE LA TERREUR ...

Antagonisme exacerbé entre production et

mode de production et d'échange,

de quoi réfléchir, infléchir, et débattre :

 

MARX. Théories sur la plus-value. 1861-1863.

Tome 3. Page 531. (Sur R. Jones)

Editions Sociales. Mars 2024.

 

* "les économiste" : Marx parle des économistes bourgeois.

 

ET du blogueur : 

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/neocriticisme-economie-politique-metamarxiste-crises-complexification-condensification-croissance-de-l-autonomie-de-la-personne-valeurs-sans-dimension.html

Partager cet article
14 avril 2024 7 14 /04 /avril /2024 07:25

 

 

C'est peut-être lorsqu'une personne résiste

sans espoir que commence  l'histoire humaine

que l'on appelle aussi la beauté de l'homme

 

Yannis Ritsos

 

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/

dialectiques-hegelienne-et-marxienne-suite.html

 

Partager cet article
11 avril 2024 4 11 /04 /avril /2024 18:20

 

ELECTIONS EUROPÉENNE:

POUR QUE LA LISTE DE LEON DESFONTAINES PASSE LES 5%

par Yves Dimicoli.

En Avant Le Manifeste. 11 avril.

 

Selon une récent sondage, 78% des électeurs du PCF, 80% des électeurs de Mélenchon et, au total, 73% des électeurs en France seraient « favorables au projet européen ». Par contre, 54 % d’entre eux seraient en désaccord avec lui « tel qu’il se met en place ».

 

On retrouve ici des éléments d’orientation affirmés par le PCF depuis longtemps dans ses congrès : oui, il faut une construction européenne, mais une autre que celle qui, pour l’heure, existe.

 

La maturation du débat a progressé face au gouffre qui ne cesse de se creuser entre les promesses faites par les promoteurs de l’UE actuelle et la réalité de ses réalisations.

 

La campagne pour les élections du 9 juin prochain est très importante de par son contexte. L’exaspération populaire, grosse de la protestation contre l’ UE actuelle mais orpheline d’un projet alternatif, donne lieu à une dangereuse récupération par les populistes d’extrême-droite. Elle est d’autant plus importante que l’élection présidentielle est désormais en vue.

 

Il faut donc lever des forces qui y voient clair, plutôt que de s’en tenir, avec des formules toute faites sur les salaires, le travail ou la bonne chair, à des critiques de l’ordre européen existant sans jamais énoncer les pouvoirs et les moyens financiers, radicaux et réalistes, avec lesquels on pourrait s’en émanciper, vers un nouvel ordre. Il nous faut prendre ces élections comme un moment de bataille d’idées, de mobilisation, de conviction et pas seulement électoraliste.

 

A ce propos, gardons à l’esprit que l’échec du mouvement contre la réforme des retraites préconisée par Macron en 2023 tient aussi au fait que l’on s’est contenté d’accompagner l’ action revendicative, dans ses protestations mais aussi dans ses conservatismes, sans expliciter précisément comment faire autrement et mener le débat.

 

Sans une avancée dans la compréhension populaire de ce qu’il faut faire en France et en Europe pour changer, risque de s’engager les pires manœuvres de recomposition politique à l’issue du scrutin de juin .

 

Cela invite à donner un nouveau cours à la campagne de la liste conduite avec une belle énergie par Léon Desfontaines, seule à même de commencer à bousculer la donne si elle atteint les 5%.

 

Quels sont les éléments qu’elle devrait surmonter pour mieux servir de boussole à son électorat potentiel ?

 

Le premier concerne les risques de guerre. Ils inquiètent les Français qui, pour l’heure, ne veulent pas d’un conflit européen généralisé, malgré les efforts d’instrumentalisation de leur anxiété par le bellicisme d’un E. Macron ou d’un R. Glucksmann. Mais cela pèse considérablement sur la perception des enjeux de classe à l’œuvre, indispensable pour pouvoir engager la construction d’un rassemblement transformateur.

 

La situation créée, via la tragédie ukrainienne, par l’affrontement grandissant entre l’impérialisme dominant, les Etats-Unis, et l’impérialisme dominé qu’est la Russie devenue capitaliste, peut rappeler la période au cours de laquelle les dirigeants européens, tels des « somnambules », comme l’a analysé l’historien australien Christopher Clark (1) ont fait inexorablement marche vers l’apocalypse de 1914 sans jamais chercher à l’éviter, obnubilés par leurs ambitions impérialistes, coloniales et la nécessité de classe de défendre les intérêts capitalistes nationaux dominants.

 

Comment peut-on croire, alors, qu’il faudrait rééditer en faisant en sorte que l’UE se saisisse du contexte funeste actuel pour tenter de se constituer en impérialisme unique, en assumant « un saut fédéral de l’Union » (2), au nom du devoir de « se préparer à la guerre » (3) ?

 

K. Marx, à la suite d’Hegel, relevait que « (..) tous les grands événements et personnages de l'histoire se produisent pour ainsi dire deux fois », mais il ajoutait : « la première fois comme une grande tragédie, la seconde fois comme une farce sordide » (4). En l’espèce celle-ci serait particulièrement abjecte aujourd’hui, compte tenu de la force des interdépendances du monde contemporain, des armes nucléaires dont il est parsemé et de l’ampleur de la révolution militaire qu’il connait avec les technologies informationnelles.

 

Ne faudrait-il pas, au contraire, comme l’a suggéré Frédéric Boccara sur BFM-Business, cesser de faire parler les armes et arrêter de tenter d’ élargir l’OTAN, neutraliser le Donbass, y déployer la force de maintien de la paix de l’ONU (casques bleus) et réorienter, en coopération,  les industries d’armement vers la seule défense et leur conversion pour des productions civiles (5) ? Et cela sans parler de l’arrêt des fournitures d’armements.

 

La souveraineté populaire est une question fondamentale face au risque de son écrasement par la poursuite obstinée d’une nouvelle « Union sacrée ». Mais, sa seule revendication (souveraineté sur quoi d’ailleurs ?) ne saurait suffire à prévenir les risques d’embrasement actuels. Pire, coupée de tout projet européen alternatif, elle peut être confondue avec le « souverainisme », voie royale vers le nationalisme.

 

Le second élément à surmonter dans la campagne des européennes tient au manque de mobilisation politique pour réorienter, sans attendre, la Banque centrale européenne (BCE). Il contribue à faire un tabou de la question si fondamentale de ses pouvoirs et, donc, de l’utilisation de l’euro, aujourd’hui béquille du dollar au service de la domination des marchés financiers. Hayer (Macron), Bellamy (LR), Glucksmann (PS), Toussaint (EELV), Aubry (LFI) font silence là-dessus, ainsi que le candidat du RN.

 

La BCE est une institution publique fondamentalement politique. En atteste le soutien gigantesque permanent qu’elle apporte au capital financier par son pouvoir, très extensible, de création monétaire et par sa politique de taux d’intérêt pour endiguer les luttes populaires. Cela, aujourd’hui, rend encore plus vulnérable l’Europe.

 

C’est pour fataliser l’unicité d’une telle orientation que les défenseurs de l’UE actuelle prétendent maintenir l’institut de Francfort à l’abri de tout débat politique et des luttes sociales. Le pacte de stabilité, si justement honni, sert à empêcher l’expression des besoins sociaux et sociétaux de développement de solliciter la création monétaire de la BCE.

 

Il faut, au contraire, comme le propose le PCF, conformément aux décisions des communistes prises en congrès, utiliser tout autrement ce formidable pouvoir de créer de l’argent immédiatement disponible. Il s’agirait, d’abord, via un Fonds européen démocratique ad hoc, de mobiliser cette création monétaire pour le financement d’un très puissant essor des services publics dans l’UE. Il s’agirait aussi d’ imprimer au crédit bancaire dans l’UE, une nouvelle sélectivité de son refinancement par la BCE qui rende favorable à l’emploi et à la formation, au social et à l’écologie, les investissements matériels et de recherche nécessaires.

 

On peut faire vivre ses idées, au lieu de les refouler en se contentant de mettre en avant, à gauche, le préalable d’une réforme fiscale face, à droite, au préalable d’une diminution de la dette. Et cela pour tracer un horizon de lutte qui pourrait devenir progressivement commun à tous les Européens avec les chantiers immédiats de construction d’un système de sécurité d’emploi, de formation et de revenu pour chacun-e, seule alternative à la « flexisécurité » sociale-libérale ou à la jungle du modèle social anglo-saxon avec la concurrence « libre et non faussée »

 

C’est, d’ailleurs, en traitant des enjeux du travail en relation étroite avec une telle perspective et ses chantiers de luttes immédiats, nécessitant la conquête de pouvoirs nouveaux décentralisé des salariés, des populations et de leurs élus sur l’utilisation de l’argent des entreprises, des banques, des Etats et de leur union, que l’on évitera de tomber dans les pièges du travaillisme qui fait tant de mal outre-Manche.

 

Enfin, pourquoi aurait-on besoin d’une Union Européenne et de l’euro si l’on brandit sans cesse, comme préalable à toute lutte, des clauses dérogatoires. Au demeurant, le Traité sur le fonctionnement de l’UE comporte en son article 114-4 la possibilité pour tout pays membre d’activer une « clause de sauvegarde » lui permettant de suspendre tout ou partie du traité auquel il a adhéré et, depuis le Brexit, en son article 50, l’organisation de la sortie éventuelle de l’Union. Mais le sondage mentionné au début de cet article tend à prouver que ce n’est pas là la voie recherchée et attendue par l’immense majorité des électeurs, particulièrement ceux de gauche.

 

Alors allons-y, n’hésitons plus à porter nos propositions à l’appui des exigences populaires en faisant œuvre de pédagogie politique.

 

(1) Les Somnambules. Eté 1914 : comment l’Europe a marché vers la guerre. Flammarion, 2015.

 

(2) Interview de R . Glucksmann, Le Monde, 10/03/2024.

 

(3) Déclaration de B. Pistorius, ministre allemand de la défense, 04/04/2024, www.lemande.fr .

 

(4) Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte (1852).

 

(5) Certains envisagent une neutralisation de toute l’Ukraine et la tenue d’un référendum sur le Donbass, noire sur la Crimée.

 

***************************

 

2 Shémas de développement :

 

1. http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/triangle-systemique.ecole-d-economie-marxiste-de-regulation-systemique.html

2. http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/la-sef-en-cinq-points.securite-d-emploi-ou-de-formation.ecole-d-economie-marxiste-de-regulation-systemique.html

 

Partager cet article
11 avril 2024 4 11 /04 /avril /2024 08:35
Partager cet article
10 avril 2024 3 10 /04 /avril /2024 23:17
Partager cet article
10 avril 2024 3 10 /04 /avril /2024 13:51

 

DIALECTIQUE.S

« hégélienne »

et

« marxienne »,

 

suite (1)

 

Le mode de penser et le mode de production sont en rapport dialectique donc non mécanique.

La construction mentale et sociale en unité est propre à chaque biographie personnelle dans chaque histoire sociale.

Une infinité « d’éléments » entrent dans cette construction.

 

Il faut toujours commencer par cela.

 

Il y a une « frontière » ténue entre la dialectique mystique de Hegel et celle matérialiste de Marx.

Celle de Hegel comme celle de Marx ne se concentre pas sur « la conscience de soi » propre aux philosophies précédentes en général.

 

L’une comme l’autre hérite de la longue progression de l’idée d’évolution et de transformation et de la conscience de la représentation mentale du monde extérieur et intérieur.

 

Tout « rationalisme » laïque ou pas ne parvient pas facilement à renormaliser la pensée héritée de-des religions multimillénaires. La contradiction entre la perception antérieure de l’état présent et le mouvement de l’état présent ne disparait pas facilement.

 

C’est bien ce qui fait que la génération de la nouvelle philosophie de Hegel du XIXème ne réussit pas à mettre en relation la dialectique générale du mouvement avec celle du mouvement des forces productives et l’incidence du mouvement des forces productives avec les conditions de vie humaine, sociale.

 

Ce n’est pas un hasard si dans le rapport entre la philosophie et la condition humaine au présent, Marx et Engels en arrivent à une étude de l’économie, des conditions de production des biens quantitatifs-qualitatifs nécessaires à la vie humaine.

 

Ils y passeront leur vie comme ils passeront leur vie à la construction processuelle du mouvement ouvrier et social en général, le lien entre pensée dialectique et solutions sociales, solution liée à la crise historique du système social au présent.

 

La pensée dialectique hegelienne est un grand progrès humain :

Processus continu et transformation qualitative, lutte des forces contraires, unité et identité des forces contraires…

 

Le criticisme qui lui est appliqué est un recul. Le dépassement marxo-engelsien du criticisme un nouveau progrès. « Matérialisme et empiriocriticisme » de Lénine une nouvelle avancée dans les conditions de conscience d’alors.

 

La pression du capital sur l’idéologie de masse et le recul du mouvement ouvrier qui va de pair, dans la rapidité de transformation du capital et du cycle du capital sur lequel repose le renouvellement de la société humaine, ici et maintenant et depuis quelques siècles, la critique du programme de Gotha en marque un moment historique et un long moment dans lequel nous vivons encore.

 

Le XXIème siècle et la mondialisation financière et numérique de la globalisation de la production et de l’échange repose la question de la pensée dialectique dans la dénormalisation et la renormalisation, le besoin social de dénormalisation-renormalisation qualitative de l’appareil productif, des institutions et des cultures théoriques, pratiques, psychises ; savantes et populaires en unité ; et de parti aussi.

 

Le processus conscient dans le processus inconscient est loin de répondre à cette question, ce qui ne veut pas dire que le fruit ne mûrit pas et n’a pas la possibilité de mûrir et de produire l’arbre nouveau issu de l’arbre ancien et non de pourrir en attendant que d’autre fruits dans le cosmos mûrissent suffisamment et sainement.

 

Nous sommes bel et bien dans une période nouvelle de « criticisme » du XIXème renouvelé dans la fin du XXème et redéveloppé dans le XXIème, signe de la crise et du besoin inconscient et concret, pratique, de transformation ; criticisme qui obère ce mûrissement. C’est la négation de l’état présent qui peut tendre à la négation de la négation de l’état présent et à sa transformation en Novum en santé suffisante pour procéder.

 

A la différence de l’arbre, l’homme a un choix conscient relatif, mais un choix dans les conditions de ce mûrissement, et sa volonté de l’exercer est capitale pour la poursuite de l’humanisation en santé suffisante et en cohérence relative en santé sociale suffisante ; en coopération communiste.

 

C’est ce que je voulais dire en parlant de « l’anticapitalisme français » et du « marxisme italien », qui ne peuvent âtre un seul exemple et la seule référence pour étudier la question, « évidemment bien sûr » …

 

La lecture des Théories sur la plus-value est excellente pour suivre le processus de conscience sur le mouvement de la société qui permet à Marx d’éclaircir les choses de façon géniale dans le livre 1 du capital. Evidemment ces (ses) découvertes peuvent sembler banales aujourd’hui, mais sont loin de l’être.

 

Celle du « néomarxisme », du « méta marxisme » sur la crise économique de longue durée de baisse tendancielle de taux de profit, de suraccumulation et de dévalorisation du capital, et les remèdes quantitatifs-qualitatifs, de même.

 

Réalité et représentation matérielle et mentale de la réalité vont de pair, ce qui n’est pas tout à fait le cas dans les conclusions hegelienne sur l’organisation de la société et celle de la production des biens, production qui caractérise l’humain par rapport à l’animal ; la production des biens et des outils de leur production accompagnant et précédant celle de la pensée, du galet aménagé de l’homo habilis à la chaîne de production automatisée et l’organisation sociale qui va avec, qui la permet.

 

Les schémas mentaux et matériels du « lit de Platon » social, leur « transplantation » à la réalité présente du C.M.M.n.İ.g.F. ont dépassé le niveau de la recherche initiale, mais n’ont pas accédé aux capacités de mise en œuvre. C’est pour le moment le drame premier de notre temps et la tâche de notre siècle, chaque jour qui se lève.

 

Chaque jour, et pas chaque soleil, c’est la terre qui tourne et nous qui nous penchons !

 

Pierre Assante. 10/04/2024 07:17:11.

 

(1) http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/theories-sur-la-plus-value.html

Partager cet article
9 avril 2024 2 09 /04 /avril /2024 08:32

 

Théories sur la plus-value et "trou de pensée"

 

1. L’anticapitalisme français et le marxisme italien ont une affinité malheureuse : celle de ne s’être pas entièrement dégagés de la dialectique hégélienne*. Certes les pesanteurs économiques et idéologiques propres aux l’histoires particulières doivent être prises en compte pour comprendre cette affinité ; ce qui demande plus qu’un article mais une longue étude à partir de données de toutes sortes, pas seulement économiques et politiques, mais historiques : Renaissance du XVIème, dominations des pays capitalistes avancés et centralisés, représentations mentales et religion, etc…

Cet « anticapitalisme » est une pensée qui tourne sur elle-même et pour elle-même.

Cela se vérifie dans la nouvelle présentation de la nouvelle édition en un volume, qu’il faut cependant saluer ainsi que ses initiateurs, des « Théories sur la plus -value » dans la reprise de la publication de Gilbert Badia et de l’équipe constituée avec lui.

La pensée hégélienne anticapitaliste tourne sur elle-même, et pas la pensée économique, mais une pensée philosophique penchée sur l’œuvre économique de Marx.

L’œuvre économique de Marx ne « lâche pas » la pensée matérialiste dialectique* ni son objectif en tant que pensée : le mouvement ouvrier, salarié, populaire.

Ce n’est pas un hasard si Marx a choisi dans le livre 1 de faire une grande part à la situation ouvrière concrète, sa description en relation avec l’analyse des mouvements du capital dans mouvement général du capital.

 

2. Certes, les impératifs matériels d’écriture, de publication et même de santé ont influencé le choix et les possibilités de la parution du livre 1 tel quel, mais ces impératifs ne doivent pas voiler les choix essentiels.

Les vendeurs de la force et capacité de travail ont besoin d’une organisation et d’un intellectuel organique collectif.

Dans la régression des partis communistes, progressions et-ou régressions idéologique et organisationative qui vont de pair, se soutiennent ou se détruisent mutuellement en fonction des réponses à l’évolution technico-culturelle comprise ou pas ; et mal comprise.

La distance des intellectuels avec un parti ouvrier au sens large, la production des « biens matériels » supports de l’ensemble des activités (d’aucun veulent le résumer à un parti du travail) signe leur préférence accordée à leur réflexion propre sur celle de l’existence d’un tel parti à partir du moment où tels partis ne correspondent plus à leur réflexion et leurs attentes en général.

C’est inverser le problème comme la dialectique hégélienne inverse la réalité.

 

3. Ce XXIème siècle renouera avec la fidélité à une classe, intelligente et non sectaire ni dogmatique, parce que cette fidélité n’est pas de l’ordre d’une religion de classe mais d’analyse et action de classe dans le processus de l’histoire humaine, de l’humanisation, du galet aménagé de l’homo habilis à la chaîne de production automatique et l’organisation sociale qui la permet.

Renouera ou ne nouera pas, c’est une question vitale pour la poursuite du processus humain, bis repetita.

 

4. Je ne reviens pas sur le rôle de l’autonomie de la personne et des entités humaines, l’autogestion communiste, coopérations et cohérence suffisante pour une santé sociale suffisante, dans les contraintes sociales et leur mouvement, leur évolution, leur révolution et aussi leurs involutions dans la révolution technique sans révolution sociale progressive, croissance de la complexification-condensification sociale.

Certes le rôle des représentations mentales y compris du capital et de ses mouvements, de l’argent, sont d’une grande importance dans l’effort de Marx et d’Engels et des « fondateurs », de soustraire la pensée économique d’une représentation mécaniste.

Mais la représentation et la réalité concrète de l’exploitation ouvrière vont de pair, la critique du programme de Gotha destinée à un moment crucial de l’organisation ouvrière, et la publication du livre 1 du capital de même.

 

5. J’ai acheté la réédition des théories sur la plus-value :

  • Parce que depuis des années je cherchais le volume 3 que je n’avais pas.
  • Parce que ces théories me semblent être importantes pour refaire moi-même et avec Marx son parcours de pensée nécessaire à l’action ouvrière et l’action de transformation sociale de construction au-delà de la crise du capital.
  • Parce que ce travail doit être soutenu et ceux qui l’accomplissent de même.

Cependant présenter aujourd’hui les théories sans se référer aux avancées sur l’analyse des crises de longue durée de la baisse tendancielle du taux de profit et de la suraccumulation et la dévalorisation du capital est un « trou de pensée » (1) dans la situation que nous vivons.

 

Si Marx était arrivé jusque là, jusqu’à nous, il n’aurait, je crois, pas manqué de le faire.

Dixi et salvavi animam meam…

 

Pour plus d’analyse, je renvoie à mon dernier recueil qui tente d’y subvenir, avec mes très petits moyens et dans mon isolement relatif de volonté de conjonction du néomarxisme et de la critique du néocriticisme (2).

 

Pierre Assante. 09/04/2024 07:49:47.

 

(1) « Trous de pensée » et « Trous de normes » vont de pair.

 

(2) http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/neocriticisme-economie-politique-metamarxiste-crises-complexification-condensification-croissance-de-l-autonomie-de-la-personne-valeurs-sans-dimension.html

 

* J'ai critiqué le côté mystique de la dialectique hégélienne il y a près de trente ans, à une époque où elle était encore à la mode... Mais bien que, grâce à son quiproquo, Hegel défigure la dialectique par le mysticisme, ce n'en est pas moins lui qui en a le premier exposé le mouvement d'ensemble. Chez lui elle marche sur la tête; il suffit de la remettre sur les pieds pour lui trouver la physionomie tout à fait raisonnable. Sous son aspect mystique, la dialectique devint une mode en Allemagne, parce qu'elle semblait glorifier les choses existantes. Sous son aspect rationnel, elle est un scandale et une abomination pour les classes dirigeantes, et leurs idéologues doctrinaires, parce que dans la conception positive des choses existantes, elle inclut du même coup l'intelligence de leur négation fatale, de leur destruction nécessaire; parce que saisissant le mouvement même, dont toute forme faite n'est qu'une configuration transitoire, rien ne saurait lui imposer; qu'elle est essentiellement critique et révolutionnaire.

Marx. Postface de la 2° édition allemande du Capital.

Partager cet article
6 avril 2024 6 06 /04 /avril /2024 08:16

 

Post scriptum à « CROISSANCE des valeurs sans dimension DANS la valeur d’usage ».

 

Une analyse historiciste ignorant l’économie néomarxiste (1), et ses propositions de remèdes à la crise, ignorant l’évolution de la composition du capital et les caractéristiques de la crise systémique qui en découle, ne peut que se réduire à un néocriticisme à l’instar des jeunes hégéliens en recul sur la dialectique hégélienne elle-même.

 

Je le constate, en cette période d’élection du « parlement » de l’U.E.

De même en relisant le N° de 2013 de Transform ! « Europe : une autre voie », malgré la qualité des intervenants et de leurs analyses, leur haut niveau de réflexion mais l’absence de référence à la baisse tendancielle du taux de profit, à la crise durable de suraccumulation et de devalorisation du capital, leur lien matériel, moral, culturel, psychique.

 

Le cycle social d’accumulation A-M-A’ ne peut se réduire à un cycle de la plus-value ignorant l’évolution de la composition du capital dans son mouvement d’ensemble.

L’étude de la plus-value réduite à un lieu et à un taux et ses variations qui a été longtemps la base d’une réduction sectaire de l’économie marxiste pour finalement disparaitre, a rendu cette économie marxiste et son enseignement énigmatique, « inutile », dans son rapport avec la réalité particulière et générale des mouvements de la société.

 

L’économie orthodoxe ou néo-orthodoxe et la politique qui l’accompagne induisent l’organisation tayloriste du travail du début du XXème siècle et ses suites « trilatéralienne » des années 1970, réduisent les remèdes à la crise à des recettes finalement économiquement et philosophiquement libérales, ultralibérales et ultra présidentielles, qui conduisent à une contestation qui écarte de fait la construction du Nouveau, et se cantonne à un « renouveau » imaginaire.

Et un marxisme réduit à des recettes va de pair et de même.

 

Le lien gramscien « la révolution technico-culturelle » allant de pair avec « l’absence de révolution sociale » conduisent bien au nationalisme, au fascisme, à l’affaiblissement général du processus d’humanisation qui va du galet aménagé à la chaîne automatique et l’organisation sociale dans laquelle elle évolue aujourd’hui.

 

Pierre Assante. 06/04/2024 07:33:28.

 

(1) A contre exemple, "l'expérience grecque Tsipras", c'est l'échec d'une illusion à la "programme de Gotha".

 

L'article en question :

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/croissance-des-valeurs-sans-dimension-dans-la-valeur-d-usage.html

 

SCHÉMA DE DÉPASSEMENT DU CYCLE SOCIAL-PROCESSUS

DE SURACCUMULATION DU CAPITAL :

  http://pierre-assante.over-blog.com/2024/03/schema-du-processus-de-la-composition-organique-et-le-depassement-possible-par-hypothese-du-processus-de-suraccumulation.html

Partager cet article
6 avril 2024 6 06 /04 /avril /2024 00:09

 

 

DECROISSANCE relative et continue DE LA VALEUR d’échange dans la CROISSANCE de la productivité capitaliste.

 

CROISSANCE des valeurs sans dimension DANS la valeur d’usage.

 

Le capital atteint ses limites.

 

Il ne s’agit pas de limites de développement social, de limites de développement humain en général, mais de ses limites propres.

 

Des limites de production et de collecte de la plus-value, du profit.

 

Des limites du cycle social d’accumulation du capital, le cycle A-M-A’ (Argent capital-Marchandise capital-Argent capital plus) alimenté par l’achat de la force et de la capacité de travail, dont la suraccumulation-dévalorisation du capital est la résultante

 

Et il faut appeler ce cycle un cycle social puisque c’est dans ce cycle que se renouvelle la société humaine, aujourd’hui à plus forte raison dans le capitalisme monopoliste mondialisé numériquement informationnalisé globalement financiarisé, son stade suprême de capitalisme monopoliste et de capitalisme monopoliste d’Etat social.

 

Stade suprême où ses lois économiques, les activités, les cultures et les mentalités qui les accompagnent, qui accompagnent ce mode de production et d’échange, se rigidifient et de dissolvent, à la fois et relativement, dans un processus final d’un processus historique.

 

Un processus économique et social, final réclamant invention et naissance d’un nouveau processus, et non d’une renaissance d’un processus passé.

 

Leur rigidification et leur dissolution proviennent de ses limites de développement de système, ET aucune dissolution de ses lois ne contient ni la guérison de sa crise générale ni de ce stade suprême.

 

Il y a la mesure de la valeur qui dépend du TTSMN (Temps de travail social moyen nécessaire à une production).

 

Il y a la double essence contradictoire de la marchandise, la valeur d’usage et la valeur marchande dont découle relativement le prix.

 

Les variations catastrophiques (au sens propre de catastrophe) de prix ne sont pas un phénomène marginal. Les variations de prix qui alimentent la guerre de concurrence capitaliste et le drainage inégal de capitaux est le reflet concret de l’effort du capital pour repousser ses limites et pour tenter vainement sa survie et son propre dépassement sans abandonner ses propres lois. Contradiction antagonique historique, sociale, globale.

 

La valeur d’usage de la force de travail en tant que marchandise comporte ce que l’ergologue appelle « les valeurs sans dimension », qui entrent dans le TTN (Temps de travail nécessaire), est une des deux forces contradictoires essentielles dans les rapports de production, en œuvre dans le mouvement global.

 

Par exemple le chauffeur qui transporte les marchandises-matériaux ne les transporte pas comme le ferait une machine imaginaire et une machine réelle le fait comme elle est programmée par le travail humain social particulier dans le travail social global (1). De multiples éléments entrent dans son activité, éléments non « comptabilisés ».

 

Le capital productif étant celui qui produit plus de capital qu’il en consomme : il permet la reproduction sociale dans le système, et sa maladie par la même occasion.

 

Le travail productif comme le travail improductif et le capital productif comme le capital improductif comporte des valeurs sans dimension, des valeurs non mesurables au sens que leur mesure n’intéresse pas le capital ni dans l’analyse du travail concret ni dans la mesure du travail abstrait et du salaire.

 

Le salaire, le capital variable attribué à la personne, salariée sous toutes les formes anciennes ou « nouvelles » y compris l’uberisation, ne peut être analysé dans un seul bien matériel de consommation nécessaire à nourrir l’ensemble des activités humaines (2).

 

La mondialisation comme la rigidification-dissolution des lois du capital -et non leur disparition- exigent une analyse et une évaluation globale, une mesure générale, de même que l’évolution des données et de l’état général du capital.

 

Ce qui ne veut pas dire que la production et la collecte de la plus value et du profit n’ait pas lieu dans l’entreprise, dans l’ECRP (Entité collective relativement pertinente, terme schartzien construit par l’ergologie).

 

La personne comme l’entité humaine constituent l’activité de l’humanité.

 

Le besoin de croissance de l’autonomie de la personne et des entités humaines dans les contraintes sociales et leurs évolutions positives et négatives constituent les moteurs essentiels de la crise du capital.

 

Les caricatures du système n’aident pas à le comprendre et à le combattre et à le dépasser dans un type de société où la croissance quantitative-qualitative de l’autonomie de la personne permette celle généralisée de la société sur elle-même.

 

Si l’activité -de gestion par exemple-, de-par la classe capitaliste concentrée mondialement est improductive, elle contient les valeurs sans dimension tout autant que les activités ouvrières « non mesurées » ou plutôt dont la mesure de la valeur est limitée au travail productif c’est-à-dire à la mesure taylorienne du résultat.

 

Caricaturer le capital et les capitalistes c’est ignorer les « valeurs sans dimension » qui demain dans un système basé sur l’évolution et le besoin de croissance quantitative-qualitative des besoins sociaux, permette une gestion collective, coopérative suffisamment cohérente pour être en santé suffisante pour procéder.

 

Caricaturer le capital c’est s’y soumettre et lui laisser la gestion de la société humaine qu’il conduit par ses lois à l’autodestruction létale.

 

L’anarchisme grossier, communisme grossier, comme la collaboration de classe sociale-démocrate et chrétienne-démocrate de « répartition juste de la plus-value » qui en crise systémique de longue durée n’est que du libéralisme économique réactionnaire au possibles progressistes, alimente le refus de la gestion au titre d’une collaboration de classe : belle hypocrisie ! Contradiction économique, sociale, culturelle ; psychique et morale…

 

Mais certes la « frontière » entre autogestion et collaboration de classe est ténue non que ce soit la même chose, mais de par les cerveaux soumis séculairement au système capitaliste et aux dominations systémiques qui l’ont précédé et induit.

 

Autogestion et collaboration de classe, deux forces contraires dans leur identité commune, déjà existantes dans l’activité humaine, qui s’affrontent, la seconde dominant la première, la première recherchant son hégémonie, condition d’existence et de poursuite du processus d’humanisation de notre espèce sociale et pensante, qui produit ses subsistances, leurs complexifications, leur condensification cosmique.

 

Pierre Assante. Ecrit en cahier le 05/04/2024 19:22:19.

 

(1) Attention, dans la petite vision sociale au sens restreint, sordide, l’appellation « social » du moment est inexacte : c’est-à-dire que je n’utilise pas le terme au sens du « travail social catégoriel » qui d’ailleurs devrait s’appeler, pour le moins, « travail des services sociaux ».

Précaution et précision qui devraient être inutiles et peuvent sembler ridicules si nous n’en étions pas arrivés à la vision restreinte de la société que l’extrême parcellisation de la division capitaliste du travail provoque.

(2) Lire pages 366-373 du tome premier de « théories sur la plus-value » : « Digression – ʺTableau économiqueʺ » Marx. Edition de 1974.

 

 

Post scriptum.

 

Une analyse historiciste ignorant l’économie néomarxiste, et ses propositions de remèdes à la crise, ignorant l’évolution de la composition du capital et les caractéristiques de la crise systémique qui en découle, ne peut que se réduire à un néocriticisme à l’instar des jeunes hégéliens en recul sur la dialectique hégélienne elle-même.

 

Je le constate, en cette période d’élection du « parlement » de l’U.E.

De même en relisant le N° de 2013 de Transform ! « Europe : une autre voie », malgré la qualité des intervenants et de leurs analyses, leur haut niveau de réflexion mais l’absence de référence à la baisse tendancielle du taux de profit, à la crise durable de suraccumulation et de devalorisation du capital, leur lien matériel, moral, culturel, psychique.

 

Le cycle social d’accumulation A-M-A’ ne peut se réduire à un cycle de la plus-value ignorant l’évolution de la composition du capital dans son mouvement d’ensemble.

L’étude de la plus-value réduite à un lieu et à un taux et ses variations qui a été longtemps la base d’une réduction sectaire de l’économie marxiste pour finalement disparaitre, a rendu cette économie marxiste et son enseignement énigmatique, « inutile », dans son rapport avec la réalité particulière et générale des mouvements de la société.

 

L’économie orthodoxe ou néo-orthodoxe et la politique qui l’accompagne induisent l’organisation tayloriste du travail du début du XXème siècle et ses suites « trilatéralienne » des années 1970, réduisent les remèdes à la crise à des recettes finalement économiquement et philosophiquement libérales, ultralibérales et ultra présidentielles, qui conduisent à une contestation qui écarte de fait la construction du Nouveau, et se cantonne à un « renouveau » imaginaire.

Et un marxisme réduit à des recettes va de pair et de même.

 

Le lien gramscien « la révolution technico-culturelle » allant de pair avec « l’absence de révolution sociale » conduisent bien au nationalisme, au fascisme, à l’affaiblissement général du processus d’humanisation qui va du galet aménagé à la chaîne automatique et l’organisation sociale dans laquelle elle évolue aujourd’hui.

 

06/04/2024 07:33:28.

 

 

SCHÉMA DE DÉPASSEMENT DU CYCLE SOCIAL-PROCESSUS

DE SURACCUMULATION DU CAPITAL :

  http://pierre-assante.over-blog.com/2024/03/schema-du-processus-de-la-composition-organique-et-le-depassement-possible-par-hypothese-du-processus-de-suraccumulation.html

Partager cet article
1 avril 2024 1 01 /04 /avril /2024 18:05

 

Statistiques blog mars 2024

 

2 611 Visiteurs uniques

2 967 Pages vues

1,132 Vues / Visiteur

 

Total depuis la création

125 361 Visiteurs uniques

219 325 Pages vues

1,75 Vues / Visiteur

 

Pages les plus visitées : mars 2024

URL

Pages vues

1

Cumul des UNEs de mars (pas d'URL)

2 496

2

pierre-assante.over-blog.com/2024/02/criticisme-et-fetichisme.html

30

3

pierre-assante.over-blog.com/2024/03/frederic-boccara.pour-une-tout-autre-globalisation

30

4

pierre-assante.over-blog.com/2024/03/deja-publie-le-15-fevrier-2024-regulation-systemique-ou-restrictions-generalisees.html

28

5

pierre-assante.over-blog.com/2024/03/economie-politique-numero-834-835-janvier-fevrier-2024.dedollariser-pour-se-co-developper.html

25

6

pierre-assante.over-blog.com/2024/03/les-causes-qui-contrecarrent-la-loi.html

22

7

pierre-assante.over-blog.com/2024/03/information-recue-alors-que-la-zone-euro-est-au-bord-de-la-recession.html

19

8

pierre-assante.over-blog.com/2021/09/une-partie-du-poeme-d-aragon-extrait-de-les-poetes.1960.tout-est-dit.html

18

9

pierre-assante.over-blog.com/2024/01/1.l-alternative-vitale.2.conscience-de-la-conscience.html

15

10

pierre-assante.over-blog.com/2024/02/le-capitalisme-porte-la-guerre-jaures-et-le-capital-aujourd-hui.html

14

 

Schéma de dépassement du cycle social-processus

de suraccumulation du capital :

  http://pierre-assante.over-blog.com/2024/03/schema-du-processus-de-la-composition-organique-et-le-depassement-possible-par-hypothese-du-processus-de-suraccumulation.html

Partager cet article
1 avril 2024 1 01 /04 /avril /2024 17:42

Frédéric Boccara.

Conseil National du PCF.

mars 2024.

Le week-end dernier, Conseil National du PCF. Voici mes deux interventions : agir avec les camarades dans la bataille, mais en alertant sur le besoin urgent de réorienter la campagne !

 

Intervention n°1 dans le débat politique général

 

1- La situation du pays

La situation du pays et de l’Europe est anxiogène, en même temps qu’une grand colère est présente. Il y a une grande fragilité et vulnérabilité de l’Union européenne dans la géopolitique mondiale aussi bien que dans la conjoncture économique, avec la marche vers une récession dans une Europe et une France où le PIB ne progresse presque plus, le chômage officiel commence à remonter et les pertes de pouvoir d’achat comme le recul des services publics diffusent des effets délétères dans tout le corps social.

E. Macron et les dirigeants français semblent faire le pari fou : profiter de la guerre et d’une certaine faiblesse de l’Allemagne pour forcer un saut fédéraliste de l’UE et apparaître le « bon élève » de l’oncle Sam.

 

2- Notre campagne pour les Européennes

Léon est marquant dans ses passages télé sur la forme. C’est bien, mais il faut une ré-orientation. J’alerte. Lui-même a bougé : à France Inter, à la question « plus ou moins d’Europe » il répond « une autre Europe », alors qu’à l’émission à plusieurs sur Public Sénat il avait répondu « moins d’Europe ».

Mais il ne suffit pas que nous répondions « une autre Europe », il faut que nous ne le proposions pas « à blanc », mais avec du contenu et des exemples, en lien avec des luttes possibles et leur prolongement politique.

En ce sens il faut prendre à bras le corps la dramatisation en cours sur la question de « la dette », sous entendu la dette publique.

 

3- Dramatisation sur la dette publique et la guerre

E. Macron dramatise sur la guerre et nous devons être plus clairs sur l’OTAN et sur le processus de paix et cessez-le-feu sans conditions, comme sur le processus génocidaire en cours en Palestine.

Mais il faut aussi relever le défi de sa dramatisation sur la dette !

Il l’utilise pour bloquer, tétaniser les luttes, faire taire toute velléité revendicative.

Voilà une argumentation que nous pourrions reprendre et généraliser, en lien avec la bataille des européennes :

– le tournant vers l’austérité a été déclenché par la Banque centrale européenne, lorsqu’elle a augmenté ses taux d’intérêts jusqu’au niveau historique de 4 %, alourdissant ainsi la charge de la dette de 18 Md€ en 2023 en prétendant lutter contre l’inflation ;

– Le problème posé par la dette, ce n’est pas tant son montant par rapport au PIB (il est plus élevé pour les Etats-Unis ou le Japon) , ce sont ses conditions : d’une part la masse d’intérêts prélevés par les marchés financiers sur le budget de l’État : plus de 50 Md€, autant qu’un second budget de l’enseignement scolaire, et cela va augmenter, d’autre part son émission pour les marchés financiers, donc à leurs conditions, enfin, l’utilisation de l’argent de cette dette : en priorité pour le capital et les armes, bien peu pour l’hôpital et le développement réel ;

– Ce qu’il faut, ce sont des dépenses de développement (services publics, nouvelle industrialisation, etc.). Elles vont permettre « d’avaler » la dette par une croissance saine. C’est toujours ainsi qu’on en est sorti, par exemple après 1944-45. C’est le contraire du « préalable de la dette », mis en avant par la macronie et toutes les forces de droite, de LR au RN ;

– Pour cela, se développer, il faut des « avances » (dette a une connotation trop morale), à 0 %, utilisées autrement. D’où l’importance des banques centrales

– C’est ensemble, dans l’UE, avec l’euro qu’il faut le faire, car ainsi nous avons la surface suffisante pour tenir face au dollar et aux marchés financiers

Mais

– la droite, le RN et Macron partagent l’idéologie du « préalable de la dette », au lieu de donner la priorité au développement. C’est pourtant celle qui a conduit l’Europe dans de terribles convulsions dans les années 1930. Ils font de la surenchère à la baisse des dépenses publiques. Et en plus la droite et le RN le font tout en dénonçant le recul des services publics. Ce sont des super-Tartuffes !

– Tous font le silence presque absolu sur la BCE !

– Macron explique qu’on ne peut pas faire autrement et plaide pour un emprunt européen sur les marchés financiers (fédéralisme + le pouvoir au capital) tout en cachant le rôle que joue la BCE

– R. Glucksman convient qu’il faut plus de dépenses… mais par emprunt fédéraliste sur les marchés financiers, à leurs conditions et à un coût élevé ! Il fait silence sur la BCE, alors qu’elle peut représenter une puissance de feu de 7.000 Md€, soit 40 fois plus (!) que le budget européen.

– LFI partage aussi l’idée de hausse des dépenses, mais fait aussi silence sur la BCE !

Nous devons pousser le débat sur l’utilisation de l’argent et provoquer des réponses, des positionnements sur notre proposition de Fonds européen pour les services publics.

 

4- Notre conception de lEurope

Notre option politique c’est la réorientation de la construction européenne, sa réorientation radicale. Comme au moment du combat sur le traité constitutionnel européen, nous devons récuser la question binaire « plus ou moins d’Europe ». Nous c’est « autrement ».

Mais il ne faut pas le dire « à blanc », il faut des propositions précises. Sinon on prend le risque d’alimenter les replis souverainistes, de la fermeture nationaliste et anti-sociale. En ce sens notre proposition de Fonds européen est déterminante. Il faut vraiment la porter.

Nous ne devons pas mettre l’abandon des Traités européens comme un préalable à des changements. Il faut être clairs sur la perspective de rupture avec les traités existants, mais montrer aussi qu’on peut dès à présent immédiatement enclencher une autre logique. Les Traités, on commence par faire autre chose, ne pas les appliquer, pour en adopter d’autres, refondus, ensuite. C’est précisément le cas de notre proposition, radicale et immédiate, de Fonds européen pour les services publics.

Voyons aussi les sondages : 78 % des électeurs communistes, 80 % des électeurs de Mélenchon (et 73 % de l’ensemble des français) sont « favorables au projet européen » ! Mais 54 % ne sont pas d’accord avec celui-ci « tel qu’il se met en place ». Nous pouvons être à l’unisson de cette double opinion car c’est notre conception depuis longtemps. Ne tournons pas le dos à notre orientation fondamentale depuis longtemps, confirmée en outre par le dernier congrès.

Appuyons-nos aussi sur l’expérience du « quoiqu’il en coûte » que les gens ont vécu : les traités ont été contournés ! Bien que finalement cela fut surtout pour nourrir le capital.

Une Europe « autrement », mais pas à blanc cela veut dire faire ensemble et pour le social :

- pour les services publics

- pour une nouvelle industrialisation, écologique et sociale

- pour l’émancipation

- pour une autre contribution au monde

en s’appuyant sur les luttes, en faisant le lien avec celles qui existent, en appelant à leur développement

Immédiatement et radicalement :

En créant un Fonds européen pour les services publics et le développement écologique

Intercalé entre la BCE et les Etats

Alimenté par la création monétaire de la BCE  

A 0% 

Géré démocratiquement (parlementaires nationaux, européens et représentants syndicalistes) 

Pour financer les dépenses des Etats si elles développent les services publics et l’emploi

Par exemple pour financer massivement des pré-recrutements à l’hôpital ou dans l’éducation

C’est autorisé par les traités européens (article 123.2 du TFUE), même si cela va contre la logique profonde de la construction actuelle.

Nous devons provoquer les autres forces au débat, en disant : il y a urgence, qui est prêt ? Car c’est possible. Le préalable des traités de tient pas ! Notre philosophie, ce n’est pas d’accompagner la logique dominante des marchais financiers, avec au mieux de petits correctifs (Macron + Glucksman), ni d’annoncer qu’on va tout casser et renverser la table, pour finalement ne rien faire (LFI et Mélenchon).

C’est de mener une bataille européenne tenace de fond contre la logique de la construction actuelle, en mettant nos propositions politiques à l’appui des luttes et des grandes exigences populaires.

J’alerte sur l’urgence d’une réorientation de notre campagne, pour faire le lien entre le social et l’utilisation de l’argent avec nos propositions économiques. Car qu’on le veuille ou non, l’économie est le cœur de cette construction européenne, la BCE est le bunker qu’il faut désigner, c’est cette économie qui crée le type actuel d’Europe anti-sociale !

 

Intervention n° 2 sur le programme proposé à discussion

 

Nous avons un problème de fonctionnement. Le programme a été envoyé bien tard, alors que le travail a été lancé depuis octobre. La commission qui a été désignée est bien trop étroite et trop peu nombreuse (Chr. Picquet, V. Boulet, Ch. Balavoine). La commission économique a envoyé un recto-verso, comme demandé et depuis n’a jamais été contactée ni associée.

Un certain nombre d’amendements que nous avons proposé, rédigés ce midi à l’heure du repas !, ont été intégrés. Tant mieux et j’en remercie les camarades. Cela concernait notamment la BCE.

 

Mais il reste un problème de fond : on persiste à considérer la modification des traités comme un préalable pour changer les choses en Europe.

Plus fondamentalement, notre option affirmée est « réorientation de l’Europe pour une autre Europe », qui exige une bataille radicale et cohérente, et non le préalable des textes, et une bataille sur des chiffons de papier. Il faut imposer de faire autrement et on généralisera cela dans des traités. Voilà ce sur quoi nous devons avancer, non seulement pour gagner au vote en montrant l’utilité, dans cette perspective, d’élus communiste mais aussi pour construire des avancées dans les consciences sur la base de cette élection.

 

Les droits et les pouvoirs des travailleurs sont trop minorés dans ce texte. Certes alors qu’ils étaient totalement absents dans la version discutée au CEN, des éléments ont été insérés. Mais de façon dispersée et peu visible : une fois dans un encadré sur « les droits humains », une fois sous un intitulé « conquêtes sociales », qui mêle droit du travail et pouvoirs des travailleurs. Je vous demande, mes camarades, de rendre visible et apparente cette exigence de nouveaux droits et pouvoirs des travailleurs. Ne serait-ce que pour rendre service à Léon dans sa bataille médiatique : il pourra s’appuyer sur cela. C’est un enjeu déterminant à la fois pour changer l’Europe et dans notre projet.

 

« déroger ». Là mes camarades, je ne sais pas si on réalise ce qu’on propose. Cela pose des problèmes de fond considérables : on incite en fait à allumer une guerre de concurrence anti-sociale !

Car l’Europe, ce n’est pas seulement une nécessite de « coopérations », c’est aussi une nécessité de règles, ainsi que d’institutions.

Or, là, si on met comme but de principe fondamental d’appeler à déroger aux règles qui vont à l’encontre des intérêts de notre peuple, on ouvre la porte à ce que demain, si par exemple on adopte une législation sur les travailleurs détachés obligeant à payer le même niveau de cotisations sociales, un pays refuse de s’y plier et entame une guerre de dumping social ! Au nom des intérêts nationaux de son propre peuple. De même si on met des règles qui encadrent la fiscalité, veut-on que le Luxembourg puisse par principe y déroger ? Autre chose est d’arracher dans une négociation sur un sujet particulier que tel pays ait droit à une dérogation, cela existe, et cela n’en fait pas un principe général. Je vous demande de bien réfléchir à cette disposition. Et tout au moins, si vous vous arcboutez sur son maintien, de la faire reculer dans l’ordre de présentation.

 

Sur la souveraineté. Je ne suis pas pour dire que c’est « la clé » d’une autre construction européenne. C’est en faire un préalable, car une « clé » c’est elle qui ouvre ou ferme, et contredire tout le reste de ce que nous disons… pour un bénéfice électoral bien hypothétique. Ne pourrait-on pas mettre simplement qu’elle est fondamentale, mais que la clé ce sont les rapports de force et de constituer de larges rassemblements sur des sujets concrets.

 

« Services publics européens ». Comme cela a été dit, notamment sur la recherche. Il faut parler de « mise en réseau » de services publics, mais pas de leur mise en réseau « dans un pôle européen de la recherche », ce qui reviendrait à créer un service public européen de la recherche, contraignant par exemple les sujets et les priorités à un agenda européen, à un statut commun, etc. Cela n’empêche pas des pôles sur des sujets identifiés. Je propose donc d’en rester à « mise en réseau des services publics » aussi bien pour la recherche que pour le transport ferroviaire, ou autre.

 

J’insiste : quelle ligne politique portons, porterons-nous ? Il y a trop de titres et d’intertitres uniquement négatifs en même temps que des propositions fédéralistes ou supranationales ; la réorientation viendra-t-elle par les luttes ou par une modification préalable des Traités, le texte donne peu de place aux luttes ; La question de l’utilisation de l’argent et des moyens financiers et très minorée, alors qu’elle devrait irriguer toute la logique et venir dès le début lorsque nous parlons de l’austérité.

 

*********************

 

VOIR du blogueur :

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/03/deja-publie-le-15-fevrier-2024-regulation-systemique-ou-restrictions-generalisees.html

Partager cet article
1 avril 2024 1 01 /04 /avril /2024 09:57

 

FONCTIONS CEREBRALES ET LUTTE DES CLASSES

 

Mise à jour le 6 avril 2024

 

1. L’ALTERNATIVE VITALE

Texte en PDF : Cliquer sur l'image

 

2. CONSCIENCE DE LA CONSCIENCE

Texte en PDF à jour au 29.3.24 : Cliquer sur l'image

" Vous ne me direz pas que je me fais une trop haute idée du temps présent, et si malgré tout je ne désespère pas de lui, c’est précisément sa situation désespérée qui l’emplit d’espoir ". Karl Marx à Arnold Ruge. 1843

 

Derniers articles du recueil "Conscience..." :

 "RAISONNER DANS ET SUR LA DUREE ET CONTRE LE CRITERE P/C ! C’EST LA VOIE LA PLUS RAPIDE".

"Système, social-democratie et guerre capitaliste des humains entre eux".

"VOUS DESESPEREZ DE PARTAGER CETTE CLEF, POSSIBLE, EN LAQUELLE VOUS CROYEZ" (Lettre aux ami.e.s et camarades).

Cul de sac économique et cul de sac psychique.

Interdisciplinarité et ouverture sur les autres métiers et autres preoccupations.

POUR EVITER LE PESSIMISME AUTANT SE POSER DES QUESTIONS.

NOUVEAU MODE DE PRODUCTION ASIATIQUE A L’ECHELLE DES RAPPORTS MONDIAUX.

« JE PENSE DONC (dont) JE SUIS ». Dépendance et autonomie, part et unité.

REGULATION SYSTEMIQUE ou RESTRICTIONS GENERALISEES ?

CRITICISME ET FETICHISME (1).

SOUVERAINISME ET TROTSKISME

Le communisme c’est l’autogestion.

(1) http://pierre-assante.over-blog.com/2024/02/criticisme-et-fetichisme.html


 

Ce recueil a été complété régulièrement (6 avril 2024) : 

https://pierreassante.fr/dossier/PUISSANCE_DE_PENSEE_ET_EGALITE.pdf

Partager cet article
31 mars 2024 7 31 /03 /mars /2024 08:02

 

 

La mise actuelle en opposition ultra médiatique dette/besoins sociaux est significative.

 

L’histoire humaine est une continuité d’évènements « petits et grands », depuis que l’homme a inventé la production de ses subsistances, les outils et l’organisation sociale pour ce faire.

 

Dans cette continuité il y a des sauts, « petits et grands », qui rompent cette continuité, tout en la poursuivant, qui aident à cette continuité ou la mettent en périls.

 

C’est une forme de poursuite de la préhistoire humaine qui la fait observer par l’homme à travers les évènements les plus récents ou les plus relativement récents et la juger de façon partielle.

 

Le livre d’histoire est émietté, rompu.

 

Cette façon de construire l’avenir est des plus périlleuses pour l’avenir, pour la continuité de l’humanité et de l’humanisation encore préhistorique. Pas de survie sans développement.

 

Est préhistorique tout comportement consistant à ne pas développer la double anticipation des gestes et des actes, leur décision et le contrôle et rectification des décisions : la décision et l’acte en miroir d’eux-mêmes.

 

Ma documentation mentale de mémoire et écrite, en unité, de mes 80 ans d’existence et de mes 60 ans de parti me poussent assez simplement à toujours tenter de revisiter l’évènement du moment et les décisions qui devraient (conditionnel) en découler.

 

Et les expériences et leurs jugements provisoires vers le processus futur en santé sociale suffisante.

 

Lorsque Marx et les communistes analysent la société dans laquelle ils vivent au XIXème siècle et le processus à long terme qui l’a produite cela donne « Le Capital » et l’organisation d’un mouvement de construction sociale à partir de ceux qui sont au centre de la production des subsistances; et dont la production des subsistances est subordonnée à un régime et un mode de production et d'échange dans lesquels la production des subsistances n’est pas le premier ressort des conditions de cette production de subsistance : le capitalisme pour nous encore dans ce XXIème siècle, le cycle d’accumulation du capital et l’achat de la force de travail qui l’alimente.

 

Le capitalisme, « stade » actuel de la société marchande issue de la révolution néolithique et son développement jusqu’à l’industrialisation, est à « l’orée » de l’industrialisation numériquement automatisée ; en est aujourd’hui au Capitalisme Monopoliste Mondialisé numériquement Informationnalisé globalement Financiarisé, dont la crise générale et durable de suraccumulation et de dévalorisation du capital, signe l’essoufflement et les limites de développement.

 

A Cette « orée » manque une organisation sociale y correspondant.

 

La mise actuelle en opposition ultra médiatique dette/besoins sociaux est significative.

 

Berlinguer, secrétaire du PCI dans les années 1970 signalait la perte d’impulsion de la révolution d’Octobre 1917, qui a vu conjointement la naissance des partis communistes.

 

Encore plus grave dans le processus social de l’humanité (tautologie) est la perte d’impulsion du capital qui signe un besoin vital de transformation et d’invention humaine de Nouveau (Novum) et pas seulement de re-nouveau.

 

Pierre Assante. 30/03/2024 18:28:04.

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/02/criticisme-et-fetichisme.html

Partager cet article

Présentation

  • : Le blog de pierre.assante.over-blog.com
  • : Ce blog contient, sous la forme d'essais,de nouvelles, de poésies, une analyse des contradictions du mode de production, des devenirs possibles, en particulier en rapport avec l'activité humaine, le travail, l'ergologie
  • Contact

pierre.assante.over-blog.com

Recherche