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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 09:00

 

 

2011 01 02 002 « Aujourd'hui,

de même,

il n'y a rien de plus urgent »

 

"La mondialisation capitaliste a acquis une autonomie processuelle dominante".

 

Ainsi commence le texte ci-dessous par cette phrase d'apparence mystérieuse.

Il faut s'efforcer de comprendre la suite...

 

Lorsque nous nous trouvons devant un Président représentant le grand patronat

qui développe avec son équipe

des théories simplistes allant dans le sens de justifier ses mesures,

ne pas répondre à la population par la vérité sur les salaires, les prix, les profits,

et l'organisation sociale,

c'est renoncer à une contre offensive

qui ne soit pas une simple révolte anarchique sans effet..

Privatisation de l'activité portuaire, licenciement à l'amiable, ce sont les dernières manifestations

des destructeurs au pouvoir. Et il y en a chaque jour!

Et les armes pour les contester se retournent contre nous.

Dommage, mais il va bien falloir reprendre les analyses du capital, parce que les analyses sociologiques,

et les rassemblements d'appareils sont nécessaires mais INSUFFISANTS !!!!

Après 1905, le mouvement des salariés a compris la nécessité de faire un point en profondeur de la situation.

Aujourd'hui de même il n'y a rien de plus urgent.

Ce serait bien que nous nous y mettions tous ensemble.

P.A.15.01.08

  

8Août10 001 La mondialisation capitaliste a acquis une autonomie processuelle dominante.

C'est-à-dire que le processus capitaliste s’est emparé de la totalité de l’humanité.

 

L’effet des lois du capital, de par leur puissance atteint à une dé-adhérence d’elles- mêmes. C'est-à-dire que leur effet est tel que leurs produits deviennent indépendants d’elles-mêmes et du capital lui-même, bien que pleinement inclus et issus du mode de production capitaliste.

 

En ce sens on peut comparer la dé-adhérence conceptuelle, c'est-à-dire l’autonomie de la pensée par rapport aux conditions matérielles antécédentes qui l’ont créée, avec l’autonomie du mouvement du capital dans la phase actuelle. Il y a donc analogie entre les deux formes d’autonomie et on pourrait extrapoler en disant  qu’il s’agit du même et du seul phénomène. Et que cette extrapolation n’est que la redécouverte que les structures sociales naissent des structures mentales, en rapport dialectique simultané.

 

Encore faut-il re-adhérer à la réalité pour apprécier de la santé  ou de la maladie que peut constituer une structure mentale devenue totalement prisonnière des structures sociales qu’elle a créées.

Cet effort de re-adhérence à la réalité c’est ce que je tente de faire en s’arrachant des normes actuelles pour re-élaborer la vision du présent à partir de celle des origines du capitalisme, la vision de Marx du capitalisme anglais de la mondialisation à son stade « régional » dominant.

 

Lorsque l’on considère la question des investissements aujourd’hui, on ne peut que constater la distance entre les investissements productifs industriels du XIX° siècle et de notre société. Au point qu’il faudrait peut-être utiliser un autre vocabulaire. La baisse tendancielle du taux de profit reste une réalité. Mais la masse du surtravail réalisé sur les objets produits est immensément plus grande qu’au XIX° siècle. Ceci est l’effet de la puissance des techniques actuelles. Lorsque l’automation permet à un ouvrier de produire des milliers d’objets dans un temps court, on peut mesurer la distance qu’il y a entre son salaire et la valeur monétaire de ces objets. Il y aurait donc contradiction avec la loi de la valeur découlant du temps de travail moyen nécessaire à la production de l’objet ? C’est une vision mécaniste d’une loi du capital qui pourrait nous faire penser cela. Il y a d’une part mondialisation des échanges (ce n’est pas nouveau), péréquation mondiale de la valeur marchande, et autonomie relative des effets de la loi, sur laquelle intervient la valeur nécessaire au renouvellement de la force de travail. Celle-ci ne dépend pas que des besoins élémentaires de nourriture etc., mais du besoin culturel régional et péréqué des travailleurs. C’est tout un fonctionnement social qui intervient dans lequel entrent les services devenus partie intégrante du renouvellement de la force de travail.

Ainsi l’alignement des salariés des pays développés sur les salariés des pays pauvres dits de main d’œuvre à bon marché ne peut s’accompagner que d’un recul général du niveau culturel, des sciences, de la recherche, de la création artistique, même si cette dernière peut bénéficier d’une centralisation et donc d’élitisme.

De même il est évident que lorsque le capital constant, celui qu’on investit dans les machines à produire, s’accroît, le taux de profit moyen diminue, c'est-à-dire que le profit réalisé sur un objet produit est plus faible, et seul une augmentation de la quantité d’objets produits, augmentation procurée par le perfectionnement technique, malgré son coût, peut produire plus de profit.

La contradiction signalée par Marx entre le coût de l’investissement technique et la baisse du taux de profit qu’elle entraîne est résolue par le capital par la centralisation. Cette centralisation lui permet de créer les organismes de drainage, de régulation, de sommeil ou de réveil des capitaux, qui vont garantir des profits aux « féodalités du capital » les plus puissantes, au détriment de l’investissement global utile et nécessaire. Nouveau « stade » de l’impérialisme attesté par le rôle du dollar devenu monnaie impériale mais aussi monnaie commune de ces féodalités, relativement autonomément des puissances centrales ou régionales, des « féodalités » capitalistes constituées. Le dollar joue un rôle essentiel dans ce drainage, de par le pouvoir dominant qu’il a sur les échanges et les institutions qui « colonisent » les échanges.

 

Ce détachement du capital de l’investissement productif est la dé-adhérence malsaine, l’exemple de l’autonomie de la création qu’il est plus facile d’observer dans ses aspects négatifs que dans ses aspects positifs. Mais cette autonomie « négative » n’est permise que parce que le groupe humain dans son ensemble mondialisé, n’est pas à même de mettre en contact ses besoins généraux contrôlés par des besoins privés aliénés et puissants. On peut même se demander, d’une façon pessimiste, quelles sont les capacités humaines, formées historiquement depuis l’origine de l’humanité dans des groupes restreints, de gérer collectivement un groupe mondialisé. Cette interrogation absurde, puisque le problème est de chercher une solution, n’est cependant pas inutile puisqu’elle fait partie de cette recherche (exemple de dé-adhérence saine, positive).

 

Il est difficile d’imaginer des rapports dialectiques simultanés et des objets séparés extraits d’un ensemble plus vaste parce que la question du temps est un grand mystère que les physiciens ne réussissent pas à percer. Peut-être devraient-ils demander l’aide des religions. Pas des superstitions qu’elles véhiculent, mais des interrogations millénaires qu’elles posent (lire Saint Augustin sur le temps, par exemple). On sait maintenant, depuis un siècle, qu’il n’y a pas le temps, mais le temps-espace (j’inverse volontairement la formule). Certains lient cette question aux fractions de secondes cérébrales nécessaires à l’accomplissement d’un geste, d’un geste  machinal comme d’une fraction de temps-conscience. C’est juste, mais c’est peut-être aborder la question de la conscience avant la question du mouvement et sans doute pourrait-on appeler l’espace-temps « mouvement », pour mieux s’entendre.

Le concept de continuité et celui d’arrêt sont-ils donc compatibles ? Ou devons-nous revenir à l’exemple du changement de l’état de l’eau en considérant qu’il y a continuité entre eau et vapeur ? Sans doute, sachant que la vapeur peut se retrouver en eau dans la même casserole. Lorsqu’on dit que la mondialisation capitaliste a acquis une autonomie dominante, ce n’est pas seulement pour faire cette constatation, ni pour faire retourner l’échange marchand primitif dans la casserole, mais pour que l’humanité trouve une solution à ce qui la menace de disparition et à laquelle elle aspire de tout son instinct de survie d’espèce et d’individu dans l’espèce, sachant que depuis longtemps la conscience de sa survie réside dans ses œuvres, non seulement ses œuvres pour l’avenir, mais ses œuvres pour le moment où elle les accomplit, ce qui est la même chose, mais modifie de fond en comble la question du bonheur.

En même temps, cette autonomie dominante pousse les humains à se cacher les solutions parce qu’elles mettent en cause cette domination.

 

2011 04 13 001La phase actuelle du capital correspond à un moment où les techniques permettent une explosion de la productivité mais où cette productivité n’est pas atteinte partout, et où une partie du monde peut contribuer à assurer la reproduction générale du capital dans des conditions encore peu éloignées de ses conditions originaires dans la révolution industrielle non informatisée.

Il y a donc, en co-habitation l’existence de conditions du maintien du mode de production capitaliste et de création du mode de production communiste.

 

Les conditions de ce dernier, lorsqu’elles arriveront à maturité, techniquement, trouveront-elles les conditions de conceptualisation nécessaires ? Peut-on dès à présent imaginer, inventer, les concepts nécessaires à cette transformation ? Bien sûr que non et bien sûr que oui ! Ce sera  les concepts de notre moment comme ce sera plus tard les concepts du moment futur. Mais il y a aussi continuité dans les concepts, et rien ne nous dit encore dans le détail, et en général sans doute, sur quel type de création la productivité portera. Mais elle portera, il ne peut en être autrement, sur notre constitution physique subsumée par cette conscience de la nature sur elle-même que constitue l’humanité. La constitution physique subsumée, c’est aussi la transformation des lois du profit, de la baisse tendancielle de son taux par l’intervention de la capacité à conceptualiser une forme de développement qui les domine. Je ne vois pas autre chose pour les dominer qu’une organisation du travail avec des techniques qui les rendent inutiles. C’est ce qui commence à se produire, encore faut-il que notre instinct de vie nous pousse à jeter à la poubelle de l’histoire cette inutilité.

 

La production des techniques de reproductibilité qui semblent une nouvelle « étape » de développement du capitalisme est au contraire sa négation et une étape encore « sans âme » de la création du communisme. Ces techniques qui à leur début semblent une solution pour aider le capital à renflouer son taux de profit, ne fait que le diminuer, et quand à la masse de profit absolu qu’il tire, il le tire sur la production reproductible « ancienne » et sa valeur transférée, celle instituée par le début de la révolution industrielle. Lorsqu’on parle de techniques de reproductibilité, il faut considérer qu’elles sont le propre du capitalisme, mais que les techniques de reproductibilité actuelles sont l’élément le plus développé de ses contradictions économiques et que ces contradictions économiques sont inséparables, font partie de l’unité en mouvement de la reproduction sociale et de la maladie de l’âme qu’est aussi cette contradiction.

 

Pierre Assante, le 13.01.08

 

Note du 16.01.08. Travailler plus pour gagner plus : « Tout capitaliste a absolument intérêt à extorquer une quantité de travail d’un nombre plus restreint de travailleurs, plutôt qu’une quantité de travail aussi bon marché, voire meilleur marché d’un nombre de travailleurs plus important. » Marx, Le Capital.

Nicolas Sarkosy, moins 10% en 2 mois, CAC 4O, moins 2,83% le 15 janvier

 « Jusqu’ici, la durée périodique ce ces cycles est comme constant…Au contraire on doit inférer des lois de la production capitaliste, telles que nous venons de les développer, qu’il est variable et que la période de cycles se raccourcira graduellement ». Marx, Le Capital.

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