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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 21:43
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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 19:15

Fonds souverains libyens : les « rebelles » réclament 2,5 milliards cash

 

Francesco Piccioni

 

La guerre a été faite pour des raisons purement humanitaires et gare à vous si vous en doutez.  Les plus malveillants iront aussi penser que le pétrole (production : 1,6 millions de barils par jour, en conditions normales) y est pour quelque chose, mais rien de plus. Ensuite, les « rebelles » se réunissent à Doha, dans le Golfe persique, pour essayer de débloquer les « fonds souverains libyens » qui circulent de par le monde. Ou bien au moins 2,5 milliards de dollars cash, pour payer immédiatement « les salaires » du gouvernement in pectore (ceux qui s’y croient déjà, NdT) et diverses autres dépenses dans un pays ravagé par les bombardements.

  La Suisse a déjà fait savoir qu’elle est prête ; il ne lui manque que l’accord du Conseil de sécurité de l’Onu -qui a « congelé » au début de la guerre tous les fonds remontant à Tripoli.  Mais à Berne on pense que l’affaire sera vite réglée. Dès qu’arrivera l’accord, les comptes redeviendront actifs et à disposition des « propriétaires légitimes », qui seront entre temps nommés par le « nouveau gouvernement ». Un édifice assez compliqué, et qui, bien sûr, n’est pas facile à « restituer » sans quelque résistance de la part des « détenteurs ». Mais Mahmou Jibril (hier, mercredi 24 août, en visite à Kadhafi.jpgl’Elysée, aujourd’hui à Rome chez Berlusconi, NdT) président exécutif du Cnt, réclame qu’on trouve la somme minimale nécessaire d’ici la fin du Ramadan, c’est-à-dire dans quelques jours.

  Les avoirs de Tripoli qui sont en circulation dans le monde ne sont pas des petits sous : en 2004, Kadhafi avait été effacé de la liste des « Etats voyous » (et c’était l’époque de Bush, un connaisseur). La Libyan Investment Authority (Lia) a eu à gérer un surplus annuel de plus de 30 milliards de dollars provenant des ventes de pétrole, et, très rapidement, la somme destinée aux investissements à l’étranger est devenue réellement conséquente. On parle d’au moins 70 milliards, mais ce doit être beaucoup plus.

  En janvier (2011), par exemple, le très peu patriote représentant de la Lia, Mohammed Layas, a -comme le rappellent Wikileaks et Dinucci- prévenu l’ambassadeur étasunien que son institut  venait de verser 32 milliards de dollars dans les banques étasuniennes. Un mois plus tard ils étaient tous séquestrés. Un vol tout en souplesse, avant la rapine à main armée qu’on appelle guerre. 45 autres milliards sont sûrement gardés dans des banques européennes : surtout françaises et anglaises (là aussi on pourrait avoir quelque soupçon…), sans parler des dizaines  d’autres investissements dans quasiment le monde entier. Le cas italien a été au centre de trop de polémiques pour en parler encore de façon diffuse. La participation libyenne à Unicredit, qui a coûté à Alessandro Profumo son fauteuil de directeur[1], a un poids de 7,5% dans la banque (plus de 1,5 milliard, à sa valeur d’hier). On trouve des participations importantes aussi chez Finmeccanica (2%), Eni (1%) et, depuis toujours, à la Juventus (7,5), tandis que le départ de chez Fiat (sur pressions de Reagan) remonte à 1986.

  Outre la Lia, opère aussi dans le monde la Banque centrale (libyenne, NdT), même si ce n’est pas toujours directement en son nom propre.  Par exemple, en Italie, elle détient 60% de Arab banking Corporation, dont le siège est à Milan. Tout aussi forte sa présence chez Tamoil et dans le groupe Olcese. Nombre de ces participations sont cependant difficiles à reconstruire, parce que de petites dimensions, et effectuées par l’intermédiaire de « sociétés vecteurs » en rien transparentes : elles opéraient ainsi à l’époque pour contourner l’embargo étasunien, et ensuite, elles se sont trouvées très bien « dans l’ombre ». Tarak Ben Ammar a dû intervenir plusieurs fois pour redimensionner la participation libyenne à Mediaset (le groupe de presse de S. Berlusconi, NdT). En France, la Banque centrale est présente pour 10% dans Quinta Communications, mais aussi chez Lagardère, EdF,  Alcatel, Bnp Paribas. Aux Etats-Unis -après la fin de l’embargo- la liste est pratiquement infinie : de la tristement célèbre Halliburton à Xérox, Honeywell, Exxon, Chevron et Pfizer.  En Angleterre les sociétés suivantes ont aussi un sociétaire venant du gouvernement libyen : Glaxo, Shell, Vodafone, British Petroleum.  Mais, pour faire de bonnes affaires, on ne s’est pas laissé distancer non plus  ni en Allemagne (Siemens), ni en Russie (Rusal et Norilsk), ni en Espagne (Repsol), et pas non plus, bien sûr, en Suisse (Nestlé).

  Le traitement réservé aux fonds souverains libyens ouvre cependant une partie dangereuse avec les autres « fonds souverains » de pays « non totalement démocratiques » opérant sur les marchés du monde entier.  La prudence sera maintenant encore plus grande chez les Chinois, à Singapour (le très puissant Temasek) et, bien entendu, pour tous les fonds -sans aucune exclusion- des pays du Golfe.

  Parce qu’une monarchie, bien que « petro », n’est par définition pas démocratique. Non ?

 

Edition de jeudi 25 août 2011 de il manifesto

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

Les journalistes bloqués à l’intérieur de l’hôtel Rixos de Tripoli depuis dimanche ont pu être évacués par la Croix Rouge Internationale, mercredi 24 août 2011 à 17 heures. Les quatre collaborateurs du Réseau Voltaire, les journalistes Thierry Meyssan, Mahdi Darius Nazemroaya, Mathieu Ozanon et Julien Teil, étaient bien parmi eux.

Cependant, lors de sa sortie, des rebelles ont tenté d’arrêter Thierry Meyssan, connu pour ses articles dénonçant les crimes de l’OTAN. La Croix Rouge Internationale a empêché cette arrestation.

Les journalistes ont été conduits dans un autre hôtel, mais ils ne sont plus protégés par la Croix Rouge Internationale.

Les journalistes n’ont pas pu, pour le moment, rejoindre le bateau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui aurait accosté à Tripoli.

Le Réseau Voltaire est extrêmement préoccupé de l’attitude des rebelles à l’égard de ses journalistes. Il lance un appel à la communauté internationale pour que ses journalistes soient protégés et puissent quitter la Libye sains et saufs.

par Réseau Voltaire
Réseau Voltaire | 25 août 2011

 

Illustration : photo parue dans "l'Humanité", visite à Paris en 2007


[1] Dirigeant d’un des plus grands groupes bancaires européens, il est quand même parti avec 40 millions d’euros…

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 05:43

Copie (2) de 20mai10 031OUI, on ne saurait réduire ce qui s'est passé en Libye aux desseins des grandes puissances.

Mais NON, le peuple n'a pas gagné.

 

C'est du moins ce que je crois.

 

Le soutien d'un Sarkozy et d'un Bernard Henri Lévy etc.…en dit long sur l'intervention du capital dans cette affaire qui concourt à sa réorganisation en Méditerranée et dans le monde en s'appuyant « à l'italienne », sur le mode d’« Il Gattopardo) sur des mouvements populaires afin de tout changer pour que rien ne change.

 

Dans les années 90, "communisme", "capitalisme", avaient disparu du vocabulaire.

Tout juste si l'on se hasardait au terme "ultra-libéralisme".

Les choses ont changé.

 

Mais certains mots restent encore des "gros mots" : "impérialisme", "monopoles". Ils ont pourtant un sens précis et une fonction précise. Doit-on suivre l'opportunisme et l'incohérence ambiants ou au contraire être en avant de la reprise de conscience sur ce qu'est ce mode de production, ses effets, et les perspectives de le transformer qualitativement.

 

C’est au développement de la conscience à partir du développement des connaissances et à partir de la crise économique, politique et morale, la crise de la production "matérielle et morale" et de son analyse, qu’il faut faire appel.

 

S’indigner ne suffit pas. Agir sur la base de la seule indignation non plus. Etre ingénieur de la transformation sociale sur des bases scientifiques est nécessaire. Mais nous ne le deviendrons que par un effort et une organisation collectifs.

 

P.A., 24/08/2011, 05:43

 

« Et ne dites pas que vous ne voulez plus rien savoir, que vous êtes découragés.

Tout cela est arrivé parce que vous n’avez rien voulu savoir. »

Giacomo Olivi, Fusillé à Parme la veille de la Libération.

 

« Gli italiani, i lavoratori non vogliono cambiare solo, né tanto, il tipo della loro automobile o il modelo del loro televisore : il significato politico e ideale, il senso umano profondo della loro victoriosa « spallata » sindicale è, a interderlo bene, che essi vogliono cambiare anche e sopratutto la qualità dello sviluppo del paese, la qualità della vita loro e di tutti, le forme del consumare e del produrre. » Enrico Berlinguer, 1969

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 08:17

HUMA pacte Sarkozy Merckel J'ai écrit cet article en juillet 2009. Il demeure d'actualité sur le fond, je crois.

Qu'y a-t-il de changé depuis ?

Ce qu'il y a de changé est l'expérience acquise sur la crise dont la réalité est devenue plus évidente dans les consciences, et dont les solutions économiques avancées par la COMECO (voir sur l'article) recueillent un plus grand écho.

De même les solutions sur l'abord de la question du travail, de  son organisation, de son contenu lié à l'activité de la personne, l'activité humaine comme être social, que développe l'ergologie, ont aussi acquis un plus grand écho à travers la crise que connaissent les salariés dans leur "usage de soi". (voir notes)

Mais les mêmes dangers subsistent liés à la course entre le désespoir de masse (relatif) face à l'approfondissement de la politique anti-sociale du pouvoir et des libéraux en général, du capital, qui peut se développer, ET l'espoir de masse qui peut s'appuyer sur un développement nouveau en quantité et en qualité des luttes ouvrières et populaires ici et dans le monde.

L'indifférence (relative), forme développée par les dominants auprès des dominés peut être vaincue. Le futur n'est pas linéaire, comme on veut nous le faire croire. Toutes les prévisions basées sur un immobilisme des données sociales et politiques du moment peuvent être et seront bousculées par le processus vital de la société humaine.



UNE CATASTROPHE ANNONCEE ?

UNE QUESTION GENERALE LIEE AUX ELECTIONS.

FORMES DES ORGANISATIONS POPULAIRES.

 

Lorsqu’une catastrophe est préparée si minutieusement depuis des décennies, il est difficile de l’éviter.

 

Pourtant c’est possible.

 

Nous sommes en France et en Europe sur le point ne nous retrouver politiquement et économiquement dans l’incapacité de répondre à la crise, sous la forme de la crise politique en Palestine ou dans  de nombreux pays ex coloniaux, bien que nous soyons en France dans une société techniquement avancée et relativement dominante.

 

La raison en est l’étouffement par les forces réactionnaires de toutes les forces pouvant conduire à une solution.

Etouffement d’une OLP saine en Palestine, étouffement des mouvements populaires sains dans le monde, étouffement des partis communistes porteurs de transformations sociales viables.

 

Pour la France, la poussée hégémonique du Parti Socialiste a marqué le début de cette impasse. Mais elle vient de beaucoup plus loin si comme Marx, l’on considère la société millénaire du dit « libre échange ».

 

Après le programme commun (non en soi, mais dans les conditions et le contenu de la bataille qui le portait)  puis l’élection de François Mitterrand à la présidence, la politique du PS a constitué à bâtir son hégémonie sur l’alliance avec les forces libérales et la construction d’une image d’une force « raisonnable », « tranquille » au service de la population face à des forces « du passé, du XIX° siècle » ou « extrémistes ».

 

Des leaders du P .S. ont bien senti les limites de cette posture. Minoritaires dans leur parti, ils ont pourtant appelé à voter NON pour le référendum de 2005  sur le TCE.

 

Mais le processus de divorce est arrivé au bout. La montée du F.N. était déjà un signe du rejet par les couches populaires, particulièrement des salariés de production touché de plein fouet dans leurs conditions de vie, d’emploi, de salaires et qui ne trouvaient aucune réponse dans l’alliance entre un PS libéral, dont le libéralisme s’entendait clairement par rapport à ses positions plus que prudente face au patronat, et un PCF qui essayait honnêtement de rassembler un majorité d’opposition face à une droite de plus en plus réactionnaire.

 

Oui, le processus de divorce est arrivé au bout. Il s’est manifesté par une fuite vers des solutions populistes, des solutions apparemment alternatives, Tapie, Bayrou,Cohn Bendit (sur ce denier, je ne minimise pas la formidable poussée de "verts")…..

 

Mais le point fondamental, c’est l’incapacité des « partis du travail » de faire valoir des solutions économiques répondant aux besoins alimentaires, premier souci de la population, c'est-à-dire une alternative à un système marchand, capitaliste arrive au bout de sa force propulsive de la société.

 

Berlinguer a déclaré dans les années 1970 « la poussée de la révolution d’octobre est épuisée ». Nous pourrions ajouter, en regardant de plus loin et de plus haut la société humaine « la poussée de la révolution bourgeoise est épuisée » en tant que bout de la poussée de la société marchande en tant que productrice de richesses. Le pourrissement de sa forme de démocratie en est un témoignage éclairant.

 

Toutes les solutions avancées sous forme de catalogue, même de « bon catalogue » ont contourné l’explication scientifique de la crise et des solutions à y apporter, reconstituant sans cesse une sorte de « Programme de Gotha », qui dans le meilleurs des cas mobilisait mais n’apportait pas de solution à la mobilisation, dans le pire des cas démobilisait jusqu’à l’abstention des couches populaire et au-delà, où détournant vers le vote populiste ou fascisant.

 

Il est clair que dans les prochaines élections, il faudrait une unité de TOUTES les forces d’opposition dispersées. Mais il est clair que dans le pourrissement de la situation « à la Palestinienne », il sera difficile de les rassembler pour plusieurs raisons :

 

1 Le refus du PS d’abandonner ses positions libérales et la poursuite de l’idée d’un rassemblement sans contenu qui ne convainc plus personne et surtout pas l’électorat populaire, l’électorat salarié « subalterne », et depuis peu, pas non plus l’électorat salarié « moyen ».

 

2 Le refus des forces communistes et antilibérales sur des positions gauchistes de mener de front et l’avancée des solutions à la crise du capitalisme et une politique de rassemblement au-delà des forces anticapitalistes, rassemblement seul apte à battre Sarkozy et son équipe de représentation du capital monopoliste mondialisé.

 

3 La faiblesse du PCF qui pourrait assumer ces « deux bouts » mais qui est divisé lui-même sur cet objectif. Pourtant une force même petite, mais déterminée et surtout lucide, dans un moment de confusion de « mouvement sans direction allant dans tous les sens et sans un but à atteindre » peut donner le coup d’épaule capable d’orienter cette confusion vers un sens précis.

 

4 Enfin l’état de compétition et de division que cette confusion crée à l’intérieur d’une opposition hétéroclite sans force et sans but et sans « chemin » face à la détermination sarkozyste du capital monopoliste mondial. Les ambitions absurdes qui en découlent et leurs conséquences.

 

Dans cette situation, les propositions de la commission économique du PCF deviennent aujourd’hui un élément fort des possibilités du rassemblement. Cela ne veut pas dire que nous devions sombrer dans l'économisme. L’ensemble des question sociales et sociétales doivent être abordées et défendues. Mais le cœur de leur défense ne peut être que l’issue à la crise de production tant par rapport aux mécanismes économiques du capital auxquels il faut trouver et donner une alternative, que par rapport aux conséquences de ces mécanismes sur la crise morales qui en est intégré et sur la crise écologique qui de même n’est qu’un élément extrêmement fort de la crise globale.

 

Il est courant que dans un état social de confusion sociale, prendre les conséquences pour les causes et ignorer leurs rapports dialectiques, se développe plus qu’à tout autre moment.

 

Tant que cette conscience de crise de production, de sa quantité et de sa qualité ne se développera pas, il ne s’ouvrira aucune fenêtre de rassemblement apte à battre le sarkozysme.

 

Quoi et comment produire, cette idée apparemment complexe est à mon avis une idée extrêmement populaire si on la développe.

Elle touche directement à l’organisation du travail dont l’obsolescence actuelle est très sensible à tous les travailleurs en fonction de la souffrance qui en est issue pour eux.

 

la question est de poser le problème positivement : comment produire, comment  répondre aux besoins vitaux de la société d’une façon la plus saine possible, avec une démocratie qui ne se limite pas à des consultations formelles mais soit aussi une démocratie du travail libéré d’une tutelle quasi de droit divin.

 

Deux pistes pour aller vers un programme qui soit une transition pour et vers cet objectif qui allie à la fois l’ouverture sur les libertés aptes à développer ces droits, le pouvoir, et un contenu du pouvoir qui développe une démocratie du travail. C’est une tache qui ne peut réussir que par une mobilisation massive de la population et des salariés vers cet objectif :

 

-Un autre crédit est possible, c’est la transition vers l’abolition de la dictature de l’argent métamorphosé en capital. Et par la même de la mesure quantitative de la valeur d’échange au profit de la mesure des besoins.

 

-Une autre organisation du travail dépend d’une conscience, anti-tayloriste débouchant sur une conscience ergologique (sur ce terme voir notes à la fin).

 

Evidemment ces deux objectifs passent par la question de la politique, de la gestion, et des acquis techniques et scientifiques, de la recherche fondamentale, le tout à coordonner aux niveaux mondiaux,

Mais ce niveau là passe par la recherche de la cohérence de la personne, des entités simple et de l’entité généralisée contenant cette infinie diversité et ses infinies activités.

 

Il est possible de surmonter les 4 points de la division de l’opposition cités plus haut à la condition de développer, ou de commencer à développer cette conscience en s’adressant à tous sur ces sujets.

 

La forme du Parti dépend de son contenu. Les forces des entités, partis de transformation dépendent de cela.

 

Quelques notions pouvant aider  à ce mouvement de pensée :

 

1 L’ergologie n’est pas une science en soi. C’est  l’étude pluridisciplinaire de l’activité humaine et particulièrement du travail stricto sensu, dans le but d’une recherche de leur santé, excluant toute modélisation où voie arbitraire, mais faisant appel à un débat de valeur, des choix démocratiques, liés aux dénormalisations- renormalisations du processus humain.

Ceci n’est pas une définition, mais un essai d’explication de ma part.

Pour plus de clarté voir les sites :

http://www.ergologie.com

http://www.rencontresdutravail.com

 

2 Une vision de « l'univers » a toujours traversé les grandes évolutions de l’humanité. Tenter de prendre en compte la critique de l’approche cosmologie est important, malgré les apparences. Je souligne ici la critique formulée par Eftichios Bitsakis, « Cosmogénèse, la dialectique sous une enveloppe »,  « Dialectiques aujourd’hui », collection Espaces Marx, Syllepse.

 

3 Sur le processus d’humanisation de la nature et de naturalisation de l’humain, voir DENIS DURAND « Un autre crédit est possible, mobiliser l’argent pour le développement des êtres humains.. », Editions Le temps des Cerises.

Passage, transition, nécessaires (du moins je le pense comme l’auteur) vers une maîtrise de l’activité libérée de la dictature de le mesure qualitative de la valeur d’échange

 

Pierre Assante, 12 juillet 2009

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 06:00
MORIN PORTRAITCOMMISSION ÉCONOMIQUE DU 1ER JUIN 2011

ALAIN MORIN

UN PROJET PS SOUS CONTRAINTE EUROPÉENNE

 

Sommaire du rapport :

1 - Quelles sont les hypothèses économiques ? Sont-elles réalistes ?

2 - Recul sensible du Parti Socialiste sur les objectifs sociaux
 Chômage, emploi, travail, droits des salaries
 « Le défi de l’emploi des jeunes »
 « Maintenir les plus de 50 ans dans l’entreprise »
 Contre les licenciements boursiers et les patrons voyous
 « Garantir un bon emploi, humaniser le travail »
 La sécurité sociale professionnelle dévoyée :
 Salaires, pouvoir d’achat : Partage des richesses ou partage des salaires ?
 Une conférence salariale annuelle, mais pour quoi faire ?

3 - Services publics et rôle de l’État : Le poids des idées libérales

4 - Faute de remettre en cause ses choix européens. Un projet sans les moyens financiers

 

LE RAPPORT :

Le projet du Parti socialiste est en retrait par rapport à celui de 2007, et aussi par rapport au projet qui avait été adressé aux militants un mois avant. Une évolution entre le texte pour les militants et le texte définitif qui s’explique par les empreintes de DSK et de François Hollande. Il semble guider par la volonté d’en proposer le moins possible avec une tendance à s’incliner devant tout ce qui domine.

Ce qui frappe d’emblée dans la présentation de ce projet, c’est l’énorme contrainte pesant sur les incertitudes sur les moyens financiers et sur la croissance faisant osciller ce programme entre la démagogie du discours social et le caractère limité et contradictoire des objectifs affichés comme des moyens de leur mise en oeuvre, si loin des envolées contre le capitalisme et sur le besoin d’une nouvelle civilisation.

Il y a un double conditionnement contradictoire de ce projet :

· Le pacte euro plus – ses choix européens (traité de Lisbonne), l'obsession du « désendettement » publique.

· Le besoin vis-à-vis des électeurs socialistes de se démarquer à gauche sur le social et le national. (Volontarisme d’État, protestation sur le marché mondial, protection nationale).

Alors que monte en Europe une véritable révolte, contre les politiques liées aux politiques d’austérité imposées par la BCE, le FMI, et les dirigeants de l’union européenne, alors que les gouvernements socialistes qui les mettent en oeuvre sont sanctionnés par leur peuple les uns après les autres, le projet socialiste, autiste, reste conditionné par les contraintes d’équilibre des finances publiques exigées par le pacte de l'euro et dans son refus d’ouvrir le débat permettant de sortir de cette impasse.

Ce qui frappe d’emblée, c’est le silence total sur la Banque centrale européenne, ses priorités, sa politique monétaire, son indépendance et ses interdits tels que celui de financer par création monétaire les dépenses publiques (achat direct de titres d’État), à l’heure où la réserve fédérale des États-Unis le fait, elle, massivement. Mais aussi le refus de remettre en cause la mobilisation du crédit bancaire, aujourd’hui gâché dans le soutien aux marchés financiers et à la spéculation, et de promouvoir d’autres relations entre les banques et les entreprises.

Quand, d’emblée, le projet affirme vouloir mettre au coeur de son projet ce qu’il appelle la réduction de tous les déficits qui pèsent sur l’avenir de la France, c’est d’abord au déficit des dépenses publiques qu’il pense, notamment avec sa proposition numéro 7 qui dit « pour réduire l’endettement de la France, nous affecterons la réduction à la réduction de la dette la moitié des marges financières que nous dégagerons ». Les marges de désendettement, concerne notamment la remise en cause du bouclier fiscal, le rétablissement du taux de TVA pour les restaurateurs, mais aussi des niches fiscales, dont certaines concernent des foyers modestes.

Sa recherche d’équilibre entre le désendettement et le nécessaire soutien à la croissance est, elle aussi, contradictoire puisqu'elle se traduit par un soutien à l’investissement public, mais Page 1 au maintien de la pression sur les dépenses de fonctionnement, notamment sur l’emploi public.

De même, il oppose bruyamment à la proposition de Nicolas Sarkozy visant à répondre aux exigences allemande, d’une réforme de la Constitution qui imposera «à chaque gouvernement issu des urnes de s'engager pour cinq ans sur une trajectoire anti-déficit» comme le demandent les dirigeants européens. Mais non pas pour s’opposer aux prétentions des dirigeants allemands, mais pour s’y soumettre autrement, en proposant que « la moitié des recettes supplémentaires soit affectée au désendettement. Et que ces règles plus efficientes soient inscrites dans la constitution plutôt que la clause anti-déficit bricolée par le gouvernement… »1 .

Tout se passe comme si les rédacteurs du programme, partageant un attachement commun avec la droite au traité de Lisbonne, auraient cherché à en dissimuler la portée pratique, pour empêcher un débat sur la nécessaire réorientation de la construction européenne.

Ce préalable sur la priorité à la lutte contre les déficits n’empêche pas le Parti socialiste

d’afficher une certaine démagogie dans le discours social : « nouveau modèle de développement économique, social et écologique qui met l’économie devant les finances, relance du pouvoir d’achat et meilleur partage des revenus, lutte contre les licenciements et combat le chômage,… Un projet qui battit l’égalité, qui allie l’égalité réelle avec la liberté de choix pour retrouver une France juste, un projet qui renoue avec la promesse d’un nouvel élan démocratique pour rassembler les Français. Il s’agit de rétablir une république fière de ses valeurs,… »......

 

.......SUITE sur ce lien : ici

http://www.bdr13.pcf.fr/IMG/pdf/rapport_Comeco_1er_juin_2011-4.pdf

 

(1) Comeco, Commission économique nationale du PCF, publié sur site PCF13

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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 07:44

 Ivorra huma 19.08.11

 

Analyse :

 

Pierre Ivorra

 

L'Humanité

(19.08.11)

 

Et aussi : un point de vue sur la relation

entre ressources

et production : ICI

 

Autre Info :

Réédité en mai 2011 :

 

GRUNDISSE-MARX.jpg

 

 

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 16:50

COMMUNIQUE DE L’INTERSYNDICALE

CFDT, CGT, FSU, SOLIDAIRES, UNSA

 

 

A la crise économique et sociale de 2008 aux effets durables, s’ajoute  la crise des dettes publiques de la zone Euro. Celle-ci et la nature des réponses politiques apportées par l’Union et les états membres  menacent en permanence la stabilité de la monnaie commune et l’avenir de l’Union Européenne. Les conséquences sont lourdes pour les salariés.

 

Face à l’atonie de la croissance et à l’aggravation de la crise des dettes de la zone Euro, le gouvernement a prévu d’annoncer le 24 août des « mesures destinées à réduire le déficit de la France ».

 

La situation nationale est préoccupante. Les politiques menées et le faible niveau de croissance ne réduisent pas le chômage et mettent en cause la cohésion sociale et la solidarité :

 

·         Le chômage reste très élevé, bien au-dessus de ce qu’il était avant 2008. Le chômage de longue durée s’est accru. La précarité s’est accentuée comme en témoigne la forte proportion d’embauche en CDD de très courte durée.

·         La situation des moins de 25 ans sur le marché du travail s’est particulièrement dégradée.

·         La politique fiscale est inéquitable et épargne les plus hauts revenus. Les revenus du travail sont plus mis à contribution que les autres revenus. Les suppressions d’emplois aveugles dans les fonctions publiques mettent en péril la qualité du service rendu. Les réformes sociales, telle celles des retraites, font porter l’essentiel des efforts sur les salariés et accentuent les inégalités.

Pour l’intersyndicale, des réponses nouvelles priorisant l’emploi, la cohésion sociale (protection sociale, services publics,…), la réduction des inégalités (une autre répartition des richesses, le pouvoir d’achat, une autre fiscalité), la maîtrise  des déficits publics sont urgentes.

 

L’intersyndicale, réunie ce jour, demande la tenue d’une véritable concertation sociale avec le gouvernement et le patronat pour examiner les mesures à prendre pour soutenir la croissance, soutenir l’emploi et réduire la dette tout en garantissant la cohésion sociale.

 

D’ores et déjà, l’intersyndicale estime indispensable l’intervention des salariés. Elle se réunira le 24 août au soir pour envisager les suites à donner. Celles-ci viseront à débattre avec les salariés des solutions à apporter et à organiser avec eux l’action pour faire pression sur le gouvernement et le patronat.

 

Paris, le 18 août 2011.

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 09:18

L-Humanite-18aout2011.jpg

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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 20:41

18441 Le rapport à l’égard de la femme...

2 Chacun de tes rapports à l’homme –et à la nature- devra être une manifestation déterminée...

  

C’est dans le rapport à l’égard de la femme, proie et servante de la volupté collective, que s’exprime l’infinie dégradation dans laquelle se trouve L’homme vis-à-vis de lui-même….

….Le rapport  immédiat, naturel, nécessaire, de l’homme [générique : au sens de genre humain] à l’homme [générique, idem] se confond avec le rapport de l’homme à la femme…

….Dans ce rapport apparaît donc de façon sensible, comme un fait concret, à quel point l’essence humaine est devenue naturelle pour l’homme [générique, idem], à quel point la nature est devenue l’essence humaine de l’homme….

….En partant de ce rapport, on peut donc juger du niveau culturel de l’homme…..

…..Le rapport de l’homme à la femme est le rapport le plus naturel de l’homme à l’homme…..

…..Dans ce rapport, apparaît aussi  dans quelle mesure le besoin de l’homme est devenu un besoin humain, donc dans quelle mesure l’autre homme en tant que tel est devenu  un besoin pour l’homme, dans quelle mesure l’homme dans son existence la plus individuelle est devenu en même temps un être social….

........

« Si tu supposes que l’homme [générique, idem] devient humain et que son rapport au monde devient un rapport humain, tu ne peux échanger que l’amour contre l’amour, la confiance contre la confiance, etc. Si tu veux jouir de l’art, il te faudra être un homme ayant une culture artistique ; si tu veux exercer  de l’influence sur d’autres hommes, il te faudra être un homme pouvant agir d’une manière réellement incitative et stimulante sur les autres hommes. Chacun de tes rapports à l’homme –et à la nature- devra être une manifestation déterminée, répondant à l’objet de ta volonté, de ta vie individuelle réelle. Si tu aimes sans susciter l’amour réciproque, c'est-à-dire si ton amour, en tant qu’amour, ne suscite pas l’amour réciproque, si par ta manifestation vitale en tant qu’homme aimant tu ne te transformes pas en homme aimé, ton amour est impuissant et c’est un malheur »

 Karl. Marx, 1844.......

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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 08:31

SCHWARTZ 1988La chaîne et la trame du tissage social

La trace de la main et l’objet herminette du néolithique.

Sur « EspaceS Marx », 10 décembre 2006, par  Pierre Assante

  

"La dévalorisation du travail gagne à ce point du terrain et fait le lit d’une sorte de coup d’état que nous préparerait autoritairement ou en douceur les prochaines élections présidentielles dont la candidature de Nicolas Sarkozy est un révélateur puissant. Et à laquelle il nous faut répondre, chacun à notre façon, en fonction de nos propres activités."

Décembre 2006.

 

Le texte complet :

Une contribution pour mettre l’accent sur la relation entre l’effet de réseau humain et la complexité du travail

J’utilise dans ce texte la métaphore développée par Yves Schwartz sur le travail sur métier à tisser : la trame constituant la norme de l’activité et la chaîne l’activité à partir de la norme. En imaginant l’évolution de la norme elle-même et bien sûr les variations, la créativité de l’activité à partir de la norme elle-même en mouvement.

"C’est en découvrant l’anatomie de l’homme que nous comprenons celle du singe" dit approximativement (je résume !) Marx. C’est-à-dire que dans le phénomène ultérieur, plus avancé, que l’on vit, nous pouvons comprendre les phénomènes précédents et éclairer en retour les possibles du devenir. « C’est en voyant le fonctionnement du capital que nous pouvons comprendre la rente foncière », dit-il. Les bifurcations de la société, comme leurs résultats sur notre mode de pensée, nous les considérons comme des phénomènes éternels (phénomènes physiques de longue durée comme le lever du soleil chaque matin) ou au contraire que tout peut être changé d’un claquement de doigts parce que nous l’avons voulu ainsi.

Le rôle de la propriété, il nous faut la comprendre dans ses manifestations d’aujourd’hui pour comprendre quel rôle elle a joué dans le développement de la société. Il ne s’agit pas seulement de la propriété des grands moyens de production, mais de l’usage de tout ce que l’espèce humaine produit (production-échange). C’est le choix de l’usage des objets produits qui fait de la propriété une richesse sociale ou un handicap social. Marx souligne le rôle positif de la richesse, il ne la condamne pas. Il s’en prend à la propriété, non à la richesse, il souligne qu’échange est production, production et rapports sociaux, essence de l’humain.

La dévalorisation du travail gagne à ce point du terrain et fait le lit d’une sorte de coup d’état que nous préparerait autoritairement ou en douceur les prochaines élections présidentielles dont la candidature de Nicolas Sarkozy est un révélateur puissant. Et à laquelle il nous faut répondre, chacun à notre façon, en fonction de nos propres activités.

La réponse de Revuz Trémolières (Travail et Ergologie, Y. Schwartz et Louis Durrive, Collectif, Editions Octarès) sur la question de nécessité (besoin) et désir sur la question du travail répond à ce détournement des travaux de recherche des ergologues qui a gagné y compris partiellement des organisations ouvrières.

Je regrette de ne pas avoir assez insisté jusqu’à présent sur cet aspect de réponse à la question du désir, question juste et sérieuse mais aussi tarte à la crème facile et qui répond tout à fait aux besoins d’un patronat et d’un Etat qui réorganise le travail en fixant, figeant des hiérarchies sociales dans la pratique du travail et dans les têtes (et l’encadrement et les salaires), qui normalise cette pensée (le consommateur libre et le producteur soumis) dans le vécu au travail et dans toute l’activité.

La trame, de plus en plus, les pouvoirs concrets et abstraits du patronat et de l’Etat nous en imposent la forme parce qu’ils possèdent les techniques pour les construire avec nous à notre corps défendant. Ce n’est pas nouveau, mais c’est tellement plus efficace et terriblement plus efficace pour leurs choix qu’il fut un temps. Nous lisons chaque jour ou entendons des déclarations de ce patronat et de cet Etat dénonçant la précarité ou l’insuffisance de la recherche dans le même temps où ils retirent les moyens d’y remédier et créent ceux de les aggraver.

L’évolution du capitalisme, son affranchissement des forces « physiques » humaines, de la dextérité « artisanale » et de la parcellisation de la conceptualisation de la production ont libéré un temps les forces productives. Mais cet « affranchissement » a aussi libéré le pouvoir du capitalisme du contrôle et de l’initiative du producteur-consommateur, il a libéré le capital de la production ou du moins d’un lien immédiat avec la production qui évitait de couper celle-ci des moyens qui la permettent, ce qui est la raison d’une crise qui va s’accélérer, s’amplifier. On ne peut laisser aller les choses sous peine d’un effondrement social. Cette crise doit être l’occasion de construire une alternative à un mode de production entré en contradiction violente avec lui-même.

La question des grands moyens de production : peut-on tolérer qu’un premier ministre de gauche, par rapport aux licenciements de Michelin réponde « qu’un Etat ne peut pas tout », ce qui est en un sens, partiellement, vrai, mais qu’il considère que cette affirmation comme une réponse a refermé la question et n’a pas été sans conséquence sur la suite des évènements. Ce type de comportement ouvre la voie à la même réponse à toutes les autres questions sur l’équilibre « naturel » et « social » (qui sont la même chose) de la planète.

La question des grands moyens de production, oui, mais pas seulement. L’humanité, la personne humaine ne peut échapper à un questionnement sur la propriété. Y renoncer par opportunisme ne comporte pas moins de danger que la politique dite de « partageux ». Se cacher le visage devant la réalité qu’est la propriété au XXI° siècle ne nous éclaire pas sur cette trace de la main, son rôle, son usage, son essence. Les réformes de l’enseignement ont d’ailleurs buté sur l’opposition du concept d’usage, oppositions doublement conservatrices des réformateurs mal intentionnés comme des défenseurs du système éducatif et de ses acquis positifs qui campent sur ces acquis. Il y a un lien essentiellement fort entre cette trace de main et l’enseignement, détourné par les promoteurs-« simplificateurs » du « nouvel apprentissage » ou des « socles » scolaires.

Dans l’action quotidienne, le travail quotidien, l’action sociale et revendicative... il y a la réponse à ces questions à condition qu’elle soit liée à cette vision que l’humain est en une seule réalité « quotidien, mimétique, et poïétique » (Henri Lebebvre), sans mutilation d’une part de cette réalité. Les « simplificateurs » qui trouvent leur intérêt à courte vue à cette simplification sont au pouvoir. « Donner tout le pouvoir à l’activité humaine », est-il suffisamment complexe pour illustrer ou exprimer une volonté de remède à la maladie ? Certainement pas. Mais partir de là pour remplir en commun le contenant de cette formule (Jaurès disait qu’il faut se méfier des formules), sans doute. Mon réseau d’aiguilles aimantées achève son mouvement par un retour au même équilibre, comme le dit justement Janine Guespin. Seule une action sur le dispositif peut le transformer et une action consciente (collective en ce qui concerne la société) peut le transformer pour atteindre un but particulier. Action consciente du réseau sur lui-même.

Pierre Assante

Marseille, le mardi 5 décembre 2006

 

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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 08:30

HUMA pacte Sarkozy MerckelLa formation au cœur de la contradiction capital-travail :

Réflexion de Jean-Michel Borriello

Membre de l’Exécutif départemental du PCF 13 En charge des questions économiques

13 janvier 2011

 

Pour rebondir sur le texte de Pierre Bachman, une petite réflexion pour ajouter au débat à partir d’une proposition de N. Mansouri.

« L’activité économique est inséparable des relations sociales qu’elle contribue à structurer ; ces relations constituent l’espace de la formation et de l’expression des besoins évolutifs des êtres humains en société ; elle ne peut, in fine, trouver de sens que dans leur satisfaction ; répondre à ces besoins nécessite d’améliorer la capacité d’offre de l’économie nationale, de régénérer en permanence et de développer le potentiel de créativité et d’efficacité du système productif. Ceci présume la maîtrise et l’évolution constante et coordonnée des technologies, c’est-à-dire des processus complexes associant ceux qui conçoivent les équipements, ceux qui en organisent l’usage et ceux qui les mettent en œuvre ». N. Mansouri(1)

La désindustrialisation, loin d’être simplement une nouvelle répartition territoriale de la production entraînant une nouvelle spécialisation suivant les pays en fonction de leur niveau de développement, pose in fine la question de « l’expression des besoins évolutifs des être humains en société …et de leurs satisfactions ». Si cela présume pour y arriver, « la maîtrise des processus complexes associant ceux qui conçoivent…ceux qui organisent…et ceux qui mettent en œuvre », la désindustrialisation pose alors la question de la capacité d’une population d’un territoire donné à se projeter, à décider de son avenir.

Quel rapport avec la formation et l’éducation ?

Si « l’activité économique est inséparable des relations sociales qu’elle contribue à structurer », alors une société désindustrialisée, c’est-à-dire avec un système productif tronqué, incapable de régénérer en permanence sa créativité, ne contribuera à structurer que des relations sociales tronquées.

Il ne faut pas alors s’étonner si, comme le fait remarquer P. Bachman, l’employabilité devient le concept récurrent de la réflexion socio-économique depuis une vingtaine d’années dans les pays développés : être employable, ce n’est pas maîtriser des processus complexes afin de satisfaire des besoins humains exprimés. C’est accepter de tronquer une partie de ses capacités, de la même manière que depuis une vingtaine d’années le capitalisme libéral des pays développés a décidé de tronquer les capacités d’offre économique des territoires de ces même pays.

Il est évident qu’il existe un lien entre la perte de maîtrise démocratique sur l’avenir économique et productif d’un territoire et la transformation de la formation et de l’éducation au sens large en « employabilité ».

Il ne faut donc pas s’étonner si la désindustrialisation des vingt dernière années s’est accompagnée d’une baisse du taux de la participation financière des entreprises à la formation continue : la tertiarisation de l’économie semble aller de pair avec une moindre possibilité d’accéder à une formation tout au long de la carrière pour un part de plus en plus grande des salariés.

Sans la conservation sur un territoire donné d’une offre économique répondant aux besoins de la population, il sera difficile de mettre en place un système de formation et d’éducation répondant à la fois à l’exigence d’élévation des connaissances pour une participation citoyenne accrue tout en contribuant à « développer le potentialité…d’efficacité du système productif ».

Jean-Michel Borriello

(1) Dynamiser l’investissement productif en France, rapport du CES, Paris 2008.

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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 07:04

Le texte ci-dessous, a été envoyé sous forme de correspondance à un ami qui l’a mis amicalement sur son blog.

 

Compte tenu des aléas d’un développement historique, d’un processus social a multiples bifurcations, j’ai fait de cette correspondance interrogation, un article récit conte sur ce blog.

 

CAC 40 12août 2011Les ouvriers de la 11° heure et leurs illusions dans leurs propres mensonges (1) :

 

Il est tout à fait probable que le CAC 40 se stabilise et oscille entre 3000 et 3500. Il reviendrait ainsi à la réalité de la dernière crise dite financière.

 

La bourse n'est pas un indicateur direct de l'économie, de la production réelle, mais elle peut les refléter de loin (2).

 

Si l'on établit une moyenne entre deux extrémités d'un cycle, entre deux bas de la courbe des valeurs en bourse, on s'approche d'un indice de l'activité réelle, concrète de la production, étant donné que les hauts au contraire reflètent les gonflement des bulles spéculatives.

 

Et comme le capital vit à crédit sur la croissance, s'il n'y a plus de croissance, l'indice se stabilise lui aussi, malgré les grandes peurs telle que celle qui vient de se produire et qui a rétabli l'indice.... jusqu'à ce que cette "immobilité" précipite finalement la chute du mouvement productif et par là même des possibilités de spéculation.

 

L'amusant est qu'ils croient avoir redressé la situation financière par leurs recettes, alors que la bourse peut se stabiliser momentanément "d'elle même", au moment particulier de la crise, et alors qu'ils poursuivent l'effet souterrain massif de leurs choix économiques et politiques en grand, bien au-delà des recettes pansements du moment..

 

Évidemment, s'il y a décroissance de la production, la bourse et ses indices le reflèteront. Pour le moment la croissance de la productivité a compensé à peu près les pertes relatives de profit, mais les drainages vers la spéculation du formidable excédent dû à cette productivité jusqu'à présent auront leurs limites. C'est ce qui a permis de contrebalancer le gâchis spéculatif du travail. A contrario, la contradiction entre la progression des techniques, des capacités productives "matérielles et morales" ne peut que s'accroître et exploser littéralement.

 

A combien peut-on chiffrer la destruction du travail réel de l'humanité, c'est à dire du travail des salariés, en premier lieu celui des producteurs directs des biens matériels ? 50% du produit général?

 

On est encore loin de répondre à la crise par ce fondement central : le travail. Pour le capital, la force de travail étant une marchandise, ce n'est pas sa propriété qui l'intéresse, c'est à dire pas le métier et son produit, mais sa valeur marchande et la possibilité d'en tirer le plus grand profit. C'est à dire être indifférent à la valeur d'usage du travail, indifférence dont il s'étonne de voir qu'elle gagne les producteurs eux même en crise de reconnaissance de leur valeur non marchande et de leur produit concret.

 

Les solutions pour la dernière crise dite financière ont consisté à injecter du sang (capital) au-delà du garrot relatif qui stoppait relativement la circulation. Cette fois-ci le capital veut en plus desserrer le garrot comme en Grèce, en accroissant l'austérité....! Certains en tireront profit, comme le mauvais médecin de la maladie, mais en tuant le marché faute de consommateurs, il ne leur restera plus qu'un marché d'Etat oppressif et dangereux (celui des armes par exemple, mais pas seulement) qui immobilisera la société jusqu'à une explosion en avant des garrots et du garrot "général", des garrots généraux, c'est à dire aussi les garrots politiques et moraux.

 

Ce scénario n'est évidemment pas sûr, heureusement, car à la différence du physique ou du biologique, la société humaine possède une pensée et une conscience que la crise fait grandir et dont les décisions et les actes peuvent transformer les normes, situations, antécédentes pour créer du nouveau, un novum comme dirait le philosophe.

 

C'est dans l'aplatissement de la courbe de la productivité du travail, non dans un secteur, mais sur la production mondiale et sa descente que se manifestera, si le mouvement populaire n'a pas trouvé la voie de l'action unie sur des objectifs autres que fantaisistes et menteurs des majorités politiques d'aujourd'hui, c'est dans cet indice qu'apparaîtra la réalité d'une crise demandant intervention urgente, indispensable sous peine de mort sociale.

 

Moi, je suis plutôt optimiste. Le mouvement social dans le monde, ce n'est pas le calme plat, surtout cet été...!!! Des 4 août et des 10 août nouveaux styles, nouvelle réalité, sont en préparation dans un avenir pas très lointain et partout dans le monde, même si géographiquement il y a des centres "névralgiques" et des entrecroisements au-delà, par dessus les zones, les frontières que le capital lui-même contribue à abolir pour lui ( les restrictions de liberté qu'il développe n'empêchent pas les personnes humaines d'exister et de communiquer et d'agir en commun). Pas sans douleurs bien sûr pour nous et pour la société, mais ces douleurs seront bien moins grandes qu'un effondrement social.

 

Bon je crois que je joue un peu beaucoup aux augures, mauvais et bons. Mais si les augures ne servent à rien, imaginer et réfléchir peut être utile. Réfléchissons

 

Pierre Assante, 12 août 2011

 

Note rétrospective : L’interrogation au point « pontuel » où en est la crise dite boursière et financière, qui découle en fait d’un long processus de suraccumulation dévalorisation du capital auquel celui-ci a cherché remède-profit de valorisation dans une spéculation que le développement technique, humain accéléré et multiplé des forces productives permettait, cette interrogation est celle-ci :

 

A quel moment l’accumulation dévalorisation du capital, de la spéculation, du complexe propre aux phénomènes boursiers, de l’appauvrissement relatif ou absolu, de l’arrêt-ralentissement relatif ou absolu du processus des échanges dans le capitalisme mondialement informationnalisé, à quel moment tous ces phénomènes peuvent aboutir ou non à une « masse critique » exigeant une transformation qualitative du mode de production incontournable ; dans un processus d’initiatives, de « palliers », avec des moments particuliers propulsant ce processus.

 

On ne répond pas à cette question en un moment mais en observant le processus sous nos yeux et en tentant d’agir sur lui pour permettre cette transformation salvatrice non d’un mode de production obsolète, mais de l’échange humain de la production de l’activité.

 

C’est à ce prix, seulement que peut être lue cette interrogation : où vont les bourses mondiales dans l’immédiat. Il est en partie inutile, en partie nécessaire à la compréhension d’imaginer des scénarios sur une base des connaissances économiques, allant d’une dégradation progressive avec des remontées temporaires, ou des crises nouvelles aux caractéristiques encore « inédites », dramatiques mais exigeant cette nécessaire transformation. C’est sur cette dégradation progressive que portait ce conte récit, que j’aurais dû m’abstenir de faire etplutôt poursuivre attentivement l’observation du processus en cours pour agir.

 

Pierre Assante, 20 août 2011

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 11:27

-Le Cahier rédigé par Catherine Mills et publié par “Economie et politique” donne un certain nombre de clefs de ces bases originelles sur lesquelles les phénomènes économiques actuels se développent. Ils sont publiés sur ce blog avec son autorisation et accompagnés du bulletin d’abonnement à la revue.

-L’économie est déterminante “en dernière instance”. Pour faire une métaphore simpliste, mais parlante, que peut le cuisinier possesseur de la plus grande culture gastronomique qui soit si le frigo ou la dépense sont vides ?

-Un certain nombre de lois tendances et de formules simples dont l’étude et la connaissance s’approfondissent avec la transformation de la société, gardent les bases originelles du mode de production en cours, le système capitaliste. Leur connaissance est nécessaire pour comprendre la crise, ses causes et ses effets, particulièrement aujourd’hui.

-Par rapport à l’acquis pratique et théorique, à l’organisation et à l’action du salariat révolutionnaire, de son centre qui produit les biens matériels au quotidien,  dans le moment possible d’un saut du mode de production mondial, ces éléments et l’effort de leur  connaissance (il n’y a pas de science infuse) sont d’une actualité brûlante. Particulièrement le chapitre III. Mais les autres sont nécessaires pour y accéder.

Pierre Assante, 12 août 2011

Copie de ECO&PO UNE JUIN2011Les Cahiers

d’Économie et Politique

Revue marxiste d’économie

Bulletin d'abonnement à Eco&Po

http://www.pierreassante.fr/dossier/eco_et_po_abonnement.pdf

Le cahier dans son intégralité : ici

 

Formation à  l’économie politique critique de Marx

Catherine Mills

I. La marchandise, ses contradictions et la théorie de sa valeur chez Marx

II. La production marchande capitaliste, la force de travail, la plus value

III. La baisse tendancielle du taux de profit, les contre-tendances, la suraccumulation du capital

Prix : 3 €

http://www.pierreassante.fr/dossier/Lecons_Catherine_Mills_revue_Economie_et_Politique.pdf



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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 06:09

Rodolfo Ricci« La poussée propulsive du capitalisme est finie. Phénoménologie de la crise du saut possible »

La spinta propulsiva del capitalismo è finita. Fenomenologia della crisi e del possibile passaggio.

 

Cet essai nous vient d'Italie.

Il traite des évènements économiques et politique à la lumière de l'expérience des militants Italiens face à la crise, à la politique dite de Berlusconi, à la prétention du patronat italien, de la technocratie des orientations et décisions européennes dans la crise, en un mot du capital national et international,  de s'opposer à la montée d'une volonté de changement réel, de le substituer par un gouvernement dit technique sur la base d'une politique d'austérité échappant totalement aux institutions, au contrôle démocratique, à la personne en tant que producteur et consommateur, etc....

A lire pour ceux qui le peuvent en italien, pour comparer les analyses d'un pays à l'autre, mais pas seulement : il s'agit là d'une recherche personnelle d'un militant pour le débat et la réflexion commune, et pour nous enrichir mutuellement de nos différences et de nos convergences.

Pierre Assante, 13 août 2011

 

La spinta propulsiva del capitalismo è finita. Fenomenologia della crisi e del possibile passagio

« La poussée propulsive du capitalisme est finie. Phénoménologie de la crise du saut possible »

di Rodolfo Ricci

 

 L’affannosa discussione agostana sui turbinii delle borse mondiali intorno al vacillare dei debiti sovrani (cioè degli Stati in quanto istituzioni), di fronte al mercato globalizzato della finanza, è penosa.

Si approccia il problema, generalmente, come scarsa capacità degli Stati di assecondare la fiducia dei mercati, ovvero, per la condizione transitoria, degli investitori (che sono milioni di individui gestiti dai fondi di investimento riconducibili a poche mani), nella loro funzione di risparmiatori.

Dall’altra parte, abbiamo altri milioni di individui. Questa volta, nella funzione di produttori, che, a causa della crisi, restano disoccupati o, ove si tratti di imprenditori, rischiano di fallire miseramente.

Poi, vi sono i consumatori, sempre meno entusiasticamente predisposti all’acquisto, a causa del vizioso rapporto tra reddito disponibile e capacità di consumo, ovvero del potere di acquisto, ridotto ai minimi termini.

Risparmiatori, produttori, consumatori. Tutti in lotta l’uno contro l’altro.

Ma quegli individui, quelle persone, sono le stesse: di volta in volta inquadrati dall’obiettivo del risparmio, della produzione, del consumo. Una specie di santa trinità intristita dalla crisi.

Si cerca di spostare l’attenzione sulla possibilità che la competitività di sistema-paese cresca a discapito di altri, affinchè i medesimi individui possano rafforzare allo stesso tempo la loro triplice funzione di risparmiatori, produttori e consumatori, facendone pagare dazio ad altri risparmiatori, produttori e consumatori di paesi meno scaltri o attrezzati. Si ipotizzano misure che generalmente prevedono l’abbassamento degli standard di welfare. Del tutto illogico che un paese diventi più competitivo allorchè si riducano i servizi sanitari, scolastici ed educativi, ecc. ecc.

Inoltre, di questi paesi meno scaltri, ve ne sono sempre meno a disposizione (visto anche che hanno, a loro volta, sperimentato il gioco in largo anticipo), quindi la partita diventa sempre più interna, giocata, per così dire, in casa. Dentro i confini storici del capitalismo. E la partita comincia a far emergere la coscienza che il sistema ha limiti strutturali. Ogni sistema è infatti finito. Come la scienza e la logica ci hanno insegnato da tempo. Quando non vi sono più frontiere esterne da conquistare e da superare, ci si deve fermare ad un presente contestuale.

Qui ed ora si devono fare i conti.....

.......Suite sur le site d'EMIGRAZIONENOTIZIE :  ici

http://www.emigrazione-notizie.org/articles.asp?id=459

 

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 06:00

KKEContribution de Pierre Assante

Par Assante Pierre

Le 19 mars 2008

Section du 8ème arr. de Marseille


Fédération des Bouches du Rhône

 

Dans un objet, la société par exemple, où à certains moments historiques des forces se neutralisent par l’incohérence de leurs mouvements multiples, désordonnés et opposés, une petite force cohérente peut donner un sens, une direction au mouvement.

Un bon ou un mauvais sens.

Ce n’est pas nous qui le disons mais feu Prigogine, le chercheur-philosophe de talent connu internationalement, et pas pour des raisons médiatiques.

Mais bien sûr une force grande cohérente ou une force petite et incohérente ça existe aussi.

Quand toutes les forces sont incohérentes, il est difficile de savoir où va le mouvement.

Choisir un sens, c’est le mouvement essentiel de la vie humaine, de l’individu et de l’espèce en tant que corps humain et corps social

La démocratie ce n’est pas l’incohérence et la cohérence demande la démocratie dans toutes les activités de la vie, le travail et la production entre autres, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Pierre Assante

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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 16:47

KKELe but de cette intervention ecrite :

 

       1)       proposer un texte court bien que « concentré » pour éviter une longue intervention orale dans le cadre des propositions d’activité faites par le PCF et le FdG pour la période à venir et déjà entamée.

 

        2)       Intervention donc  pour mettre en relief que :

         a)         Il n’est pas possible de comprendre l’essence de la crise et pas seulement voir son aspect superficiel, sans les notions de bases telles que « la marchandise », le « taux de profit », la « composition organique du capital » (Capital constant, capital variable…), « la baisse tendancielle du taux de profit », « l’augmentation de la masse du profit », «  la suraccumulation dévalorisation du capital », etc….

b)         Ces notions ne se suffisent pas en elles-mêmes, elles doivent être mises en relation avec la totalité, l’unité de l’activité humaine en relation avec la nature dont elle fait partie, mais sont indispensables pour tenter de comprendre. Ces notions ne sont pas non plus incompréhensibles à condition de ne pas en rester à celles-ci telles que présentées ici, il suffit d’un petit effort d’apprentissage, de préférence collectif.  il n’y a pas de science infuse pour les militants ni pour personne.

c)         A partir de là, souligner le rôle du travail et le thème du travail car c’est à travers lui qu’on répond à toutes les questions essentielles sensibles des salariés et de la population en général. L’horizon positif et négatif que représente le travail dans les esprits (aspirations et espérances confuses et diffuses) et la réalité quotidienne susceptible de motiver l’action sociale.

Et souligner à partir de quelle réalité de l’échange actuelle il serait possible de transformer le mode de production et à partir de quelle perspective de civilisation, (la généralisation de la recherche) peut être entamée un processus nouveau de l’humanisation. Qui n’avance pas, ne se développe pas, meurt, la personne comme l’humanité.

 

Tableau de l'échangeBourse, crise, travail, élections, manifestations….

 

I) Nicolas Sarkozy et son collectif se sont emparés de la présidence et des assemblées sur le thème du travail, thème bien sûr mis au service du capital.

 

C’est autour de ce thème, à travers ce thème que doivent être abordées toutes les questions de société, à travers les besoins de la personne comme être social.

 

La réappropriation du travail, de l’activité humaine par la personne, dans la cohérence et la diversité sociales, c’est cela aborder la question centrale de civilisation qui émerge dans notre période historique.

 

Les mesures économico sociales qui peuvent garantir une sortie de crise (1), sont un outil de cohérence et de croissance de qualité. Elles ne seront mises en œuvre que par cette conscience de chaque salarié et acteur social aux côtés des salariés, du rôle qu’il joue dans la société, de sa reconnaissance salariale et morale, en libérant l’initiative du carcan du profit capitaliste et de l’aliénation qui en est le cœur (3) : le producteur est privé des fruits de sa production et par conséquent sa production ne lui apparaît plus concrètement dans le capitalisme mondialement informationnalisé et sa division et parcellisation sans liens apparents et sans limites du travail. L’abstraction du travail, sous toutes ses formes, et dans tous les sens, est à son comble.

 

Manifestations, élections, mouvements populaires ne peuvent trouver d’issue qu’à travers une relation avec cette question du travail et de l’aspiration à une reconnaissance sociale, à double sens, question à laquelle le capital ne peut répondre (3).

 

II) Dans le contexte actuel, qui peut nier la crise de la valeur ?

 

Crise de la valeur d’usage à travers celle de la valeur d’échange marchand.

Et de la valeur d’usage première, celle de la capacité d’activité, de TRAVAIL.

 

Aux travailleurs sérieux de la science, j’adresse cette remarque :

Par rapport à l’acquis pratique et théorique du salariat révolutionnaire, dans le moment possible d’un saut du mode de production mondial, 2 éléments à l’ordre du jour qui déterminent l’action immédiate dans la perspective de l’avenir :

 

1)       Les MOYENS d’échange. Il ne s’agit pas de revenir au troc pour l’échange du travail enfin non aliéné. L’accélération de la conscience que fait naître la crise peut permettre des utilisations nouvelles des moyens d’échange existants qui développent les forces productives. Ces utilisations nouvelles commenceraient à la fois à tendre « à s’opposer » à et « à accroître » la contradiction de la suraccumulation capitaliste et ses effets (blocage des techniques et des cultures en développement, régression croissance de civilisation à double sens). La crise systémique est le signe des limites du système, mais on ne joue pas avec la crise. Economie, politique, philosophie, éthique, conscience de l’être social en tant que personne dans l’être social en tant que société doivent aller si ce n’est du même pas, ce qui est impossible, mais en commun, ce qui l’est.

2)       La recherche doit devenir et le travail de tous et l’art de tous, s’appuyant sur l’activité de l’acquis culturel historique. La perception de la finesse de la matière, du mouvement, est aujourd’hui trop élémentaire pour entreprendre un saut culturel. L’infiniment petit, l’infiniment grand, nos limites actuelles sur leur processus cyclique, spiralique, peuvent connaître un saut de représentation par et pour cette recherche dans les champs particuliers et dans le champ général par l’humanité associée. Il n’y a jamais eu aucun saut de l’humanité sans un saut du savoir empirique puis de la science, et le saut à accomplir c’est celui d’une participation massive de la personne à cette création aujourd’hui et dans le passé confisquée par une classe dominante. La question du temps de travail aliéné, travail au sens de la production élémentaire de base confisquée par le profit étendu à toute les activités, et sa réduction massive en est la clef aujourd’hui. Pas la réduction de l’activité humaine libérée, au contraire. C’est possible. Il s’agit de passer par la philosophie, l’anthropologie, l’économie, la politique pour aboutir à l’éthique en tant que complexe, dans le champ général (complexe de complexes (4).) de l’activité humaine, en action et en mouvement. Com-prendre l’humain en tant qu’être social est nécessaire pour aboutir à cette éthique sous peine de confondre les fins et les moyens, santé humaine et morale figée. Connaissance du  travail est à la fois outil de com-préhension du processus de l’humanité dans la nature, outil de poursuite du processus de développement, dans ce qu’il a « d’aléatoire » et de « déterminé » par les normes antécédentes. Nécessité et liberté, causalité et volonté, ne sont ni une réalité arrêtée dans le temps, ni indépendante de toute loi biologique de l’espèce et de la nature.

 

Pierre Assante, 10 août 2011

 

(1). Voir propositions de la revue d’économie marxiste « Economie et Politique ».

(2). Voir dans « La métamorphose du travail » (en tête de ce blog) : « une crise de production et rien d’autre ». 

(3). Ceci est aussi du ressort de l’ergologie, voir travaux d’Yves Schwartz.

(4)   Voir Georges Lukacs, «  Ontologie de l’être social, Travail, Reproduction ».

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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 08:16

LUKACS TRAVAIL COUV.-copie-1La Bourse ou la vie ! Rencontre - débat sur la crise financière :

Réflexion de Pierre Assante

Section du 8ème arr. de Marseille.


31 mai 2008

Réflexions sur le bel et riche exposé d’Alain OBADIA le 30 mai 2008 à la Fédération du PCF, et le débat qui a suivi,

 

Quelque notions qui ont fait débat et tentative de bref éclaircissement :

 

1 Crise

Une structure sociale, comme une structure mentale est en mouvement, est un mouvement. Un processus. On peut faire un instantané de ce processus mais cela ne peut être qu’une vision structuraliste et non dialectique de ce que nous pouvons percevoir de la réalité.

Si un ou des éléments entravent ce processus, il y a crise. Toutes les crises ne sont pas de même nature, à l’instar des maladies qui affectent un corps humain par exemple et par métaphore.

La crise peut affecter partiellement et provisoirement la santé sociale. Elle peut menacer la vie de la structure sociale de mort brutale ou lente.

La crise du capital est la crise de sa circulation. Elle affecte la production, la distribution et la consommation, en rappelant que Marx globalise ces 3 mouvements qui sont UN et que l’on peut « résumer » par le terme « production » (introduction à la critique de l’économie politique de 1859).

 

2 Caractéristiques d’une crise

Toujours par métaphore (image à effet limité) on peut imaginer la circulation du capital comme une circulation du sang. Si la circulation du sang est entravée dans une partie du corps, cela peut affecter tous les processus biologique, mentaux, dans le processus UNIQUE du corps dans son ensemble. Pour ce qui concerne le capitalisme, il est la phase ultime du processus de la société marchande initié à la fin de la préhistoire, au début de l’antiquité, au moment des premières accumulations de surproduit, c’est-à-dire de l’institution de l’agriculture puis des Cités-Etat. Cette phase ultime peut elle même être répertoriée en plusieurs sous-phases tel l’Impérialisme et ses différentes formes, le Capitalisme Monopoliste d’Etat etc…

Mais une analyse de ces phases du processus ne peut se contenter d’une recherche ou d’un sentiment empirique. Le « Capital » de Marx décrit des lois générale du processus capitaliste et reconstituer chacun individuellement la recherche sur ces lois est absurde. C’est comme si un ingénieur qui veut construire un pont, au lieu d’apprendre ce que la science a accumulé pour cela, repartait de zéro.

La lecture et l’exégèse de Marx et des œuvres du marxisme, du « Capital » en particulier n’est pas si énorme que ça finalement pour un militant qui cherche à comprendre le contexte dans lequel il milite et l’évolution actuelle des lois formulées par Marx sur le Capital. Et une organisation pédagogique du PCF aidant à cela aiderait à la chose.

 

3 Les caractéristiques actuelles de la crise

Nous sommes entrés dans une période d’accélération de la crise.

Les politiques que le Capital applique à son propre processus par l’intermédiaire des Etats et des coordinations étatiques, sont des remèdes qui renforcent considérablement les mécanismes de blocage et entraînent un processus en chaîne accéléré de ces blocages. Il n’est pas impossible que les blocages deviennent un blocage atteignant une masse critique. Il n’est pas impossible non plus que le blocage atteigne le corps social comme un cancer. Il n’est pas impossible non plus que les forces de transformation possible du corps social, et à leur cœur, « l’homme producteur » influent positivement sur le processus de sortie de la société marchande. Bien sûr c’est un processus d’une portée « incroyable » dans l’histoire de l’humanité, un processus non instantané et faisant appel à de nombreuses générations. C’est aussi un processus qui ne peut pas ne pas être douloureux. Mais le processus de mort sociale ne serait pas sans douleur non plus. Processus long, mais toute nouvelle phase à un « début », même si ce « début » est contenu aussi dans le passé, a des prémisses (mais je n’entre pas dans le développement du concept de processus, lire Ernst Bloch pour cela), l’humanité est constituée d’une façon unifiée des CONTRAINTES naturelles et de VOLONTE humaine, c’est-à-dire d’elle-même (c’est une lapalissade, mais une lapalissade qu’on oublie traditionnellement).

L’intervention de l’homme producteur sur le processus a besoin d’une organisation donnant une cohérence à son action globale. C’est le rôle d’un parti révolutionnaire, du PCF si tant est qu’il trouve les ressorts internes à cette action. On n’est pas révolutionnaire de label mais à chaque moment du processus social en fonction des aptitudes de décision et d’action, de rassemblement.

 

4 Rassemblement, action, diversité

Je ne reviens pas sur l’analyse marxiste de la division du travail (voir chapitre sur la manufacture et l’industrialisation du « Capital »).

Les divisions politiques ne calquent pas cette division du travail mais en découlent. Y compris à l’intérieur du salariat lui-même. S’attaquer à cette division c’est s’attaquer aux mesures concrètes, élémentaires de la politique « Sarkozi-MEDEF-Bush etc. » sur l’organisation du travail, le temps de travail, les salaires, les pensions, LE DROIT DU TRAVAIL…Et vice versa. Il n’y a pas « séparation » entre les activité humaines. Le travail et les « loisirs » par exemple. Ou l’art et l’industrie. L’humain ne se découpe pas en morceau. Si Marx insiste sur la production comme centre de l’activité humaine, il conçoit toutes les activités humaines comme en faisant partie, comme une unité. Au contraire lutter par exemple pour une « part » de cette activité sans faire le lien est faire du sociétal et non du social, c’est en général recouper et perpétuer la division du travail et la figer sur le « modèle » actuel, dominant.

Il ne peut y avoir d’issue au capitalisme sans une autre organisation du travail, un processus plus ou moins long qui modifie cette organisation qui n’est pas une division technique du travail mais une division de classe du travail. Les mesures « Borloo » (par exemple clair) et les contradictions qu’elles entraînent, le refus social encore inorganisé de la part de couche populaires qui en sont touchées et qu’elles suscitent, malgré tout, montrent les capacités potentielles de résistance à cette division de classe du travail. Je n’entre pas dans les détails, mais il faut prendre le temps et les moyens de le faire. Une organisation cohérente et démocratique du travail demande l’action au niveau de « l’atelier », du « bureau », du « magasin », et une cohérence d’ensemble, et une cohérence POLITIQUE ne peuvent naître que d’une cohérence de l’activité de l’individu, en aller-retour.

 

5 Les conditions de l’issue de la crise

Elles sont virtuellement réunies. Marx a bien développé l’idée qu’une prise de pouvoir d’un parti communiste dans des conditions où les forces productives ne connaissaient pas un développement correspondant à une société communiste pouvaient être un progrès de l’ordre d’une société bourgeoise plus ou moins développée, d’une société de strates sociales en conflit de classe. C’est ce que nous avons connu jusqu’à présent dans les diverses expériences étatiques de communisme. Ce qui ne contredit pas le fait que ces expériences relevaient d’une lutte des classes énorme à l’échelle mondiale.

Nous avons tenté de définir le CME et les conditions de dépassement du capitalisme, et depuis les choses se sont accélérées, alors que nous avons quelque peu stagné, pour diverses raisons, dans notre effort d’analyse.

Les conditions de l’automatisation de la plus grande part de la production sont de plus en plus réunies. Cela ne veut pas dire que nous allons devenir des robots, mais que les conditions de libération du travail et de la libre activité sont de plus en plus réunies, c’est-à-dire les conditions du communisme.

La contradiction entre la baisse moyenne du taux de profit, la division du travail qui permet de maintenir mondialement une main-d’œuvre seule source de profit capitaliste, et les besoins de mise en œuvre des techniques assurant cette automatisation, cette contradiction s’approfondit, devient un gouffre.

Qu’on ne donne pas l’illusion d’un modèle social idéal achevé, ou celle du grand soir est une chose. Mais qu’au « prétexte » de la non linéarité des développements (juste concept), de la nécessité de la patience révolutionnaire (idem), …on casse un principe espérance basé tout de même sur ces réalités et sans lequel une action humaine va se retrouver face à un horizon limité, c’est handicaper les luttes pour des objectifs limités elles-mêmes. Il faut UNIR horizon proche et lointain. C’est cette unité réalisé qui a permis les grandes transformations révolutionnaires du passé comme la vie quotidienne de chaque individu, composante unifiée d’une société humaine, qui comme dit (encore une fois) Marx est la prise de conscience la nature sur elle-même.

 

6 Mondialisation

Marx répète que l’histoire des forces productives est l’histoire de la mondialisation des forces productives.

Evidence soulignée lors de notre débat : au moment où production, gestion, distribution connaissent l’informationnalisation mondialisée, la recherche d’une cohérence de l’action du salariat mondial et de son, ses, organisation(s) politique(s) s’appuyant sur les « cultures » et acquis des salariats locaux ne devrait pas faire problèmes « stratégiques » conceptuels. « Prolétaires de tous les pays unissez-vous » n’a pas pris une ride, au contraire.

 

Pierrot Assante, 31 mai 2008

http://www.13.pcf.fr/Reflexion-de-Pierre-Assante,6314.html?var_recherche=pcf

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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 01:46

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COMMISSION ÉCONOMIQUE DU 1ER JUIN 2011 ALAIN MORIN UN PROJET PS SOUS CONTRAINTE EUROPÉENNE Sommaire du rapport : 1 - Quelles sont les hypothèses économiques ? Sont-elles réalistes ? 2 - Recul ...

 ·                                 Unité populaire : Patrick Le Hyaric, 2 juin 2011. (12/07/2011 publié dans : EXTRAITS DE PRESSE )

Ce bel article (1), aux accents très jaurésiens qui me plaisent, peut être complémentaire, si on ne les sépare pas (ce qui serait bien dommageable pour l'avenir de l'unité populaire) de la ...

 

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 21:00

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 20:48

 La Marseillaise, 5 août 2011

 Legré Mante La Marseillaise 5 août 2011 0001

 

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 00:26

Recherches internationale 46 1965

Dans le contexte actuel, qui peut nier la crise de la valeur ?

 

Crise de la valeur d’usage à travers celle de la valeur d’échange marchand.

Et de la valeur d’usage première, celle de la capacité d’activité, de TRAVAIL.

 

Aux travailleurs sérieux de la science, j’adresse cette remarque :

 

14mai10 003Par rapport à l’acquis pratique et théorique du salariat révolutionnaire, dans le moment possible d’un saut du mode de production mondial, 2 éléments à l’ordre du jour qui déterminent l’action immédiate dans la perspective de l’avenir :

 

1)      Les MOYENS d’échange. Il ne s’agit pas de revenir au troc pour l’échange du travail enfin non aliéné. L’accélération de la conscience que fait naître la crise peut permettre des utilisations nouvelles des moyens d’échange existants qui développent les forces productives.

 

2)      La recherche doit devenir et le travail de tous et l’art de tous, s’appuyant sur l’activité de l’acquis culturel historique. La perception de la finesse de la matière, du mouvement, est aujourd’hui trop élémentaire pour entreprendre un saut culturel. L’infiniment petit, l’infiniment grand, nos limites actuelles sur leur processus cyclique, spiralique, peuvent connaître un saut de représentation par et pour cette recherche dans les champs particuliers et dans le champ général par l’humanité associée.

 

Pierre Assante, 6 août 2011

 

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 23:35

Copie-de-ECO-PO_UNE_JUIN2011.jpgNicolas Sarkozy et son collectif se sont emparés de la présidence et des assemblées sur le thème du travail, thème bien sûr mis au service du capital.

 

C’est autour de ce thème, à travers ce thème que doivent être abordées toutes les questions de société, à travers les besoins de la personne comme être social.

 

La réappropriation du travail, de l’activité humaine par la personne, dans la cohérence et la diversité sociales, c’est cela aborder la question centrale de civilisation qui émerge dans notre période historique.

 

14mai10 003Les mesures économiques qui peuvent garantir une sortie de crise (1), sont un outil de cohérence et de croissance de qualité. Elles ne seront mises en œuvre que par cette conscience de chaque salarié et acteur social aux côtés des salariés, du rôle qu’il joue dans la société, de sa reconnaissance salariale et morale, en libérant l’initiative du carcan du profit capitaliste et de l’aliénation qui en est le cœur (3) : le producteur est privé des fruits de sa production et par conséquent sa production ne lui apparaît plus concrètement dans le capitalisme mondialement informationnalisé et sa division et parcellisation sans liens apparents et sans limites du travail. L’abstraction du travail, sous toutes ses formes, et dans tous les sens, est à son comble.

 

Manifestations, élections, mouvements populaires ne peuvent trouver d’issue qu’à travers une relation avec cette question du travail et de l’aspiration à une reconnaissance sociale, à double sens, question à laquelle le capital ne peut répondre (3).

 

Pierre Assante, 4 août 2011

 

(3). Voir propositions d’ « Economie et Politique ».

(3). Voir « La métamorphose du travail » : « une crise de production et rien d’autre ». 

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 10:10
14mai10 003

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 07:17

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 08:30

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BIBLIOAu jour le jour

 

La dernière expérience passée apparemment similaire à la question  qui se pose aujourd'hui a été un échec !

Faisons donc le contraire aujourd’hui…

 

Cette façon de réagir dans l’immédiateté me paraît étrange.

On ne peut juger notre vie au quotidien ni l’histoire que sur une longue période et sur un ensemble d’éléments personnels et collectifs.

 

Et la juger à la lumière de notre conscience sur notre place « physique et morale » dans ce que l’humanité produit de biens « matériels et moraux » pour vivre et se développer, ce qu’elle produit et comment elle le produit. Comment nous survivons et nous développons. Dans ce que chaque objet de notre vie quotidienne contient de façon diversifiée, imbriquée et unifiée de geste et de pensée, d'histoire.

  BIBLIO2.jpg

benjamin.jpggaro.jpgLe travail humain depuis qu’il existe et produit et reproduit sa vie, la vie humaine, a toujours posé le « ce que je veux faire » et « comment vais-je le faire ». Ce repère-acte est en train de disparaître relativement dans la super parcellisation actuelle  du travail  et du non travail. Le mode de production et d’échange capitaliste qui va de pair, induit cette super parcellisation. Le mode de production capitaliste est dominé par l’échange sur la base de la mesure de la valeur capitaliste et non du besoin vital de valeur d’usage, des objets nécessaires à la vie en mouvement, en développement nécessaire et nouveau que les techniques informationnelles mondialisées permettraient pleinement dans un autre mode de production.

 

"Vie en mouvement", ça s'appelle une tautologie, c'est à dire qu'on dit deux fois la même chose d'une façon différente, bien que 'mouvement' s'applique à toute la nature et pas seulement à la vie, ni seulement à la vie humaine en particulier.

 

Le mode de production et d’échange capitaliste dominé par l’échange 14mai10 003sur la base de la mesure de la valeur capitaliste : en a-t-il toujours été ainsi et en sera-t-il toujours ainsi ?

C’est justement sur la longue distance de l’histoire humaine que nous pouvons répondre et c’est sur ce que la réalité d’aujourd’hui contient de prémices de futurs possibles que nous pouvons poser « ce que je veux faire » et « comment vais-je le faire ». Se limiter à un horizon immédiat c'est se condamner à reproduire les erreurs qui limitent l'humanité et chacun de nous à nos problèmes immédiats reproduits, autre tautologie pratique et pratiquée dont nous n'avons pas vraiment conscience.

 

La confusion de notre temps contient aussi la cohérence à imaginer et à mettre en œuvre par notre travail.

 

Pierrot, 4 juillet 2011

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