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27 août 2018 1 27 /08 /août /2018 12:42

 

Article déjà publié le 16/08/2018

PROCHAIN CONGRÈS DE LA SIE

27 AU 29 AOÛT 2018

BRASILIA

La Société Internationale  d’Ergologie ( SIE ) tient son 4ème congrès du 27 au 29 Août 2018 à Brasilia (Brésil) sur le thème :

La démarche ergologique : bilan et perspectives.

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A l'occasion de ce rappel, je me permets de reprendre cette contribution du colloque « Penser et réaliser la transformation du travail  : l’apport de la démarche ergologique et de l’œuvre d’Yves Schwartz ».

 

CONTRIBUTION « OFF »

au colloque d’ergologie

et auX débatS économiqueS atterré et marxiste

 

L'ERGOLOGIE, UNE PHILOSOPHIE DE LA PRAXIS POUR CONNAITRE LE TRAVAIL ET POUR LE TRANSFORMER EN SANTE.

 

Schématiser pour simplifier l’exposé n’est pas la meilleure façon pour se faire comprendre. C’est pourtant une entrée dans un débat qui doit ensuite se débarrasser souvent avec difficulté du schéma de départ. Je vais essayer donc un schéma dont il faut ensuite se débarrasser.

Le débat scientifique savant est à la fois une négociation au sens propre entre « savants » et un débat entre influence de la science et influence des conditions matérielles de vie de la société où a lieu le débat, et les conditions « morales » « découlant » des conditions matérielles, en fait en unité organique des conditions matérielles et morales (Hommes, techniques, culture, organisation sociale…).

C’est tout le débat que l’on croit dépassé sur infrastructures sociales et superstructures sociales, leur séparation OU leur unité organique, débat qui, en fait, a été stoppé par un structuralisme sous-jacent voilé et consanguin à la société de classe et son caractère toujours plus écrasant dans le capitalisme monopoliste mondialisé numériquement informationnalisé, globalement financiarisé. Le débat savant n’est en aucun cas un lieu d’effacement du combat dominant/dominé et la forme qu’il prend, l’évolution qu’il prend en fonction de l’évolution des forces productives, évolution objective et subjective en unité et inégalité de développement des champs de savoir comme des entités humaines du local au mondial.

Ce n’est pas en cachant les problèmes sous le tapis que le débat avance et la question des relations entre champs de savoir, comme entre courants politiques et sociaux (oui c’est lié !) est de la plus grande importance dans la solution d’une crise qui menace les conditions de production des bien nécessaires à la vie humaine comme celle du rapport entre l’homme et la nature dont il extrait ses biens, et qui menace la civilisation in fine.

J’en reviens à mon schéma, et j’en resterai à mon schéma, laissant à plus savants que moi le soin de faire fructifier le débat (et peut-être ce schéma aussi ?) et d’en prendre à témoin l’opinion dont je suis pour qu’elle puisse s’en mêler à égalité.

L’ergologie (mon schéma) se préoccupe de connaitre les conditions d’exercice de l’activité de la personne dans l’entité collective relativement pertinente d’activité et que ceux qui exercent cette activité puissent être en capacité de tendre à la transformer dans le sens des besoins de la personne (dont en unité, de la société), en santé. En santé, c'est-à-dire de façon à ce que le mouvement de la vie préserve la vie et l’accélère en fonction de l’accélération des besoins sans la mettre gravement en danger. C’est tout le schéma du développement économique non unilatéral, c'est-à-dire un schéma économique tenant compte en unité du mouvement et du rapport entre le processus de la consommation et l’excès ou l’insuffisance d’investissement dans le processus de production et d’échange.

L’économie, en tout cas l’économie progressiste, et marxiste se préoccupe des rapports de production et d’échange et leur relation en unité avec l’organisation politique, ce que l’ergologie va schématiser dans l’organisation tripolaire de la société, que je schématise moi-même par la citation de cette formule qui est avant tout un concept bien plus développé (Jaurès avertissait sur le danger des formules en politique et en philosophie). Pour l’économie marxiste, elle propose de s’affranchir de l’échange A-M-A’ et de la suraccumulation du capital qui en découle, son blocage congénital à terme du processus de production et d’échange, par des mesures économiques et politiques radicales et progressives sur le système financier local et mondial, les banques et le crédit, la création monétaire, la BCE, la FED, le FMI, et les institutions politiques locales et mondiales qui les pilotent et en sont pilotées. La sécurisation de l'emploi et de la formation est au cœur de ces mesures.

Fini le schéma, voici ma réflexion :

Parmi tous les dialogues sociaux, les réflexions, l’expérience et la connaissance de l’ontologie de l’être social, plus économie et ergologie tardent à dialoguer, plus les conditions de mise en santé du processus sera difficile, et à terme impossible. Le dialogue suppose engagement non dogmatique, mais engagement dans le processus quotidien des événements sociaux.

Certes l’ergologie subit une pression des autres savoirs investis pour lesquels elle est une sociologie parmi d’autre alors qu’elle est les travaux pratiques des concepts de transformation du processus social en santé. C’est une situation qui la met en tendance de prudence.

Pour ma part je considère l'ergologie en tant que philosophie de la praxis pour connaitre le travail social et le transformer en santé. Ainsi il y a dans l’ensemble des points de contact entre ergologie et économie un point de contact particulier qui en dernière instance leur permettrait de « fonctionner » en unité : les droits nouveaux à développer dans le travail, travail qui est encore et toujours, y compris dans la diminution de sa forme contrainte, à terme, par l’évolution scientifique et l’organisation automatique généralisée et mondialisée de la production, le lieu privilégié de l’activité et du processus de conscience humaine que Marx qualifie de processus de conscience de la nature sur elle-même.

Cette rencontre sur le processus en avancées et en reculs des droits nouveaux dans l’entreprise, reculs que les transformations-régressions du code du travail illustrent  fortement aujourd’hui, ne peut faire l’économie du débat et de l’engagement.

Pour cela économie et ergologie ont besoin de se fortifier dans leur champ propre, champ qui est pour l’une et l’autre un champ multidisciplinaire, malgré des apparences contradictoires. Mais n’est-ce pas aujourd’hui plus que jamais, la problématiques de tous les champs de savoir et leur interpénétration et la résistance à leur interpénétration favorisée par la parcellisation et la division -de classe- à outrance du travail, parcellisation entretenue dans la confrontation dominants/dominés, favorisée aussi par la convergence de l’organisation du travail, de la recherche, et du développement dans le taylorisme de plus en plus voilé mais de plus en plus prégnant, volontairement.

Pierre Assante, 29 septembre 2017

* Yves Schwartz, « l’activité humaine génère des réserves d’alternative »:

http://pierre.assante.over-blog.com/2017/10/l-activite-humaine-genere-des-reserves-d-alternatives-par-yves-schwartz-philosophe-du-travail.html

* 2 questions pour procéder. Ecrits sur l’ERGOLOGIE :

http://pierre.assante.over-blog.com/article-2-questions-pour-proceder-118937707.html

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