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24 décembre 2019 2 24 /12 /décembre /2019 07:48

 

Macron et nous, communistes.

 

RESUMÉ :

Le capital a besoin de détruire ou geler une part toujours plus grande de son accumulation au fur et à mesure que progresse, s’accroît la productivité, et les capacités productrices des forces productives, les hommes, leurs machines et leurs cultures. Cette contradiction entre les progrès des forces productives et la capacité du système à y répondre est majeure dans la crise économique mondiale et de civilisation d’aujourd’hui. Elle influe négativement sur le processus de développement de l’humanité et évidemment sur la satisfaction des besoins matériels et moraux humains, et ne répond plus à leur évolution et leur complexification utiles et nécessaires. Une des conséquences est la priorité pour les actionnaires principaux non pour l’entreprise, non ce pour ce qu’elle produit - et encore moins pour les services qui le permettent -, mais qu’on achète et qu’on vend au gré du rapport des opérations financières dans le marché. Ventes et achats qui au passage détruisent du capital accumulé et des hommes qui n’ont que la vente de leur force de travail comme ressource. C’est la différence entre la concentration capitaliste sous le CME (1) social et de main d’œuvre du gaullisme et de l’échec passé programmé du nationalisme social, et le CMMnIgF (2), le capitalisme mondialisé et financiarisé de ce début de XXIème siècle et de son échec actuel et encore plus, futur...

(1) Capitalisme Monopoliste d'Etat, expression de Paul Boccara. 

(2) Capitalisme Monopoliste Mondialisé numériquement Informationnalisé globalement Financiarisé, expression tirée de la première.

Macron et nous, communistes. On pourrait penser que nous avons un point en commun avec les théoriciens et les praticiens de « La République en Marche », qui sont aussi ceux de la finance d’aujourd’hui, mondialisée, numérisée, et comme dirait Lapalisse, financiarisée.

Ce point en commun serait le constat effectif que la croissance de la production et de la productivité, du capital, qui vont de pair, ne peut plus s’accommoder des anciennes règles et qu’il faut donc les réformer.

Ce en quoi nous pouvons affirmer, Communistes et LReM, c’est que la croissance de l’humanité, sur tous les plans, ne peut s’accommoder de l’Etat actuel de la gestion de la production, de la distribution, de l’organisation actuelle du travail.

Là où s’arrête la comparaison, c’est sur 1) la répartition des richesses, 2) des réformes de l’état actuel ne peuvent résoudre la crise de croissance de l’humanité, de sa production, de la productivité sans 1) résoudre la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital 2) et pour cela sans réformer le système d’échange A-M-A’, et la Vente-Achat-Vente de la force de travail sous toutes ses formes, qui engendrent sa crise. Le système engendre sa crise.

La seule solution pour éloigner le plus possible la société capitaliste d’un effondrement, c’est, dans le système actuel macronien, libéral mondial généralisé, de détruire ou de geler en proportion égale et même en proportion plus grande le capital accumulé par rapport aux progrès de la productivité. La productivité en système capitalisme et à la fois le moteur de son développement et le moteur de sa crise, la crise gagnant sur le développement.

La politique d’austérité généralisée, ses conséquences quantitatives et qualitatives, n’est pas une cause mais une conséquence du système et de sa crise. La bataille des retraites, de la santé, de l’organisation du travail, de la production et de l’échange, de la formation-transmission-qualification des activités humaines…. cette bataille va dans le sens de reformer en santé le système au lieu de le réformer en aggravant la maladie actuelle et actuellement.

C’est ce que le capital fait déjà , et en grand par les guerres physiques et économiques mêlées et par le gaspillage des richesses produites, non ou mal consommées, en relation avec son comportement anti écologiste du type de consommation et de non-consommation qu’il impulse par la pub, grande pourvoyeuse de financement numérisé,  et ses orientations économiques dans la production et la distribution. ET encore plus dans le travail : notre type de relations, de rapports sociaux et la qualité qu’ils exigent, en qualité et santé, sont à l’opposé des besoins de créativité humaine, d'invention, de précision et de prospective, en relation avec les besoins humains et leur définition démocratique, leur mouvance, leurs évolutions quantitatives et qualitatives, qu’ils soient, en unité, élémentaires et en complexification.

Je renvoie aussi sur cette question au schéma du dispositif à trois pôles (Marché-gestion-politeïa) de la recherche ergologique traité dans d’autres articles de ce blog.

Le mythe d’un marché se régulant seul dans le sens d’une poursuite saine d’accumulation ou d’un équilibre stable, est usé par les économistes orthodoxes et même ceux, médiatiques car « ils conviennent », qui se présentant comme progressistes et résolveurs de la crise, ne font que freiner les solutions opérationnelles de transformation radicale du système financier :  crédit, production monétaire, sécurité d’emploi et de formation, le tout soutenu par des décisions politiques et les luttes nécessaires pour les imposer.

La Chine, seul pays actuellement procédant à des régulations de l’accumulation, sous l’effet des éléments les plus conscients du PCC et de la société chinoise en général, pâtit malgré tout d’un système de contraintes, hérité d’une histoire ancienne et de son accélération exponentielle, différent du nôtre, ce en quoi cela choque nos consciences historiques. Si le développement permet de faire progresser les droits de l’homme au sens absolu, c’est à dire les droits du producteur et  pas seulement d’un citoyen réduit aux choix de la couleur de la tapisserie, la relation développement-démocratie n’est pas automatique. Il est cependant lié à un niveau des forces productives le permettant.

La vieille opposition intérêt de l’individu, intérêt collectif, n’est pas une opposition antagonique, c’est-à-dire qu’elle peut être résolue sans la destruction d’un des deux éléments en opposition, auquel cas la destruction de l’humanité serait au bout de cette opposition. La question de la conscience entre besoins  immédiats et à long terme de l’individu et développements immédiats et à long terme de la collectivité, micro et macro, réside à la fois dans la conscience du type de développement nécessaire en prospective et en résolution dans l’état présent, mais aussi, en unité, dans la conscience du lien entre le corps-soi et le corps social, ce qui est aussi une lapalissade, mais les lapalissades révèlent souvent des réalités élémentaires qui restent dans un coin de la tête sans en sortir…

Le rapport antagonique à résoudre est celui du capital/travail. Et pas seulement par la question de la répartition entre salaire et plus-value, mais aussi et surtout dans celle de l’accumulation-dévalorisation que le système engendre et que les progrès foudroyant des capacités de la productivité aggravent avec force et rapidité. Progrès de la productivité et taux de profit pour investir ne font pas bon ménage avec l’investissement répondant aux besoins sociaux.

L’objectif économique ne peut être séparé de la libération de l’initiative humaine, de la libération d’une contrainte qui limite des capacités de représentation prospective du cerveau humain en relation avec les capacités sociales, et vont de pair. Que ce soit la représentation du "lit de Platon" par le menuisier imaginant son ouvrage, son processus de fabrication  accompli, comme celle de la représentation collective d’une organisation sociale dont le processus tende au rapprochement permanent entre besoins et satisfaction des besoins matériels et moraux et leur développement.

Pierre Assante. Mercredi 18 décembre 2019.

 

LE RECUEIL "Le 5 Décembre": Cliquer

 

ici

http://pierre.assante.over-blog.com/2019/12/le-5-decembre-2019.recueil.html

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L’HUMANITE ENTRE DANS SON ADOLESCENCE.

http://pierre.assante.over-blog.com/2019/03/l-humanite-entre-elle-dans-son-adolescence-recueil-janvier-fevrier-mars-2019-remanie.html

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